dimanche 21 août 2016

Mother...

Je crois, non, je pense, non, je sais que ma mère était contente de me voir. Bon repas à midi et ce soir avec elle, j'ai passé la soirée à discuter et à apprendre des trucs sur moi ou elle...
Je ne savais pas qu'elle avait fait une année d'internat à Brest après son Bac, ni qu'elle avait redoublé son premier bac. Je ne connaissais pas les conditions de vie de ses premières années en France, plus que précaires, avec sans doute le racisme de base anti-espagnol qui accompagnait le racisme de base anti-italien.
J'ai appris quelle fut la première cuite de la maternelle, lors d'un séjour en Espagne au cours de ses 20 ou 21 ans où elle goûta pas mal de vin dans une cave.
Et le nom de son premier chat, qu'elle avait pris sur l'île de Sein : Mitchette, un chat que nous avons pu voir lors des quelques mois que nous passâmes en France en 70 et 71...
J'ai apprécié les détails sur la vie de pion... J'imagine ma mère, respectable jeune fille, tenant de bonnes mœurs, endeuillée par la mort de son père et devant porter le noir pendant un ou deux ans...
J'imagine que c'est une époque à laquelle j'aurais aimé remonter.
J'imagine. Ma mère a une vocation certainement manquée de conteuse ou d'actrice, elle est capable de faire vivre quelques images dans la tête.
Je suis aussi assez content d'avoir pu traîner ma mère à la magnifique plage de Ste Anne la Palud où j'ai été émerveillé par le jeu du sac et du ressac à marée montante. L'eau n'était pas si froide en plus, limite tiède en remontant sur le sable chauffé par le soleil. Il y a quelque chose de magique dans le simple fait de traîner les pieds dans l'eau. La semaine va être résolument trop courte, moi je te le dis...
Et merci aussi aux gens de Locronan (un des plus beaux villages de France, d'après...) avec qui j'ai causé : le jeune étudiant du magasin spécialisé dans la vente de bière ainsi qu'un client et le barman d'un bar local qui faisait à la pression des bières bretonnes.
Nan, sans déconner, mon gars, ici, c'est un paradis de la binouze, mais un paradis. Il y a plus de 200 et des patates bières bretonnes et dans le magasin de Locronan, il y en avait au moins 140.
Je n'ai pas noté tous les noms, mais je vais tâcher de le faire.
Il y a quelque chose qui m'a tenu aux tripes dans le fait d'être au cœur de mes racines et d'apprécier ça, tout comme ça me prendrait de retourner en Nouvelle Calédonie. Ici, il y a une partie de mes gènes et de ma façon de voir le monde, un contact facile avec les gens aussi dès que tu te prends pas la tête et que tu es un brin sympa...
Je te colle ma page du jour, hein, tu permets...

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