mardi 30 juin 2009

Epiphanie

2 heures 30, le 30...
- Raconte-moi, mon petit, raconte-moi...

- Oh la la la, si tu savais.
- Ben justement, je ne sais pas, raconte-moi.
- J'ai eu l'impression aujourd'hui de vivre deux choses pour lesquelles j'étais totalement fait. Pourtant, la journée à été dure : grosse fatigue, encore deux dolipranes pour passer la douleur, la douleur qui reste, cinglante mais qui m'aide finalement à savoir que je suis vivant et qui est pour moi aussi le signe de la transformation. Le shaman doit vivre une épreuve pour s'initier. C'est un peu ce que j'ai fait aujourd'hui et hier. Le mal transcende les réserves de l'esprit. Et je dois avouer que j'ai puisé dans des ressources que je ne me soupçonnais pas, presque spectateur à l'intérieur de moi-même, lorsque j'ai aidé cette femme qui était en crise d'angoisse et au bord de la dépression. Je rentre dans la chambre, je me présente, elle fond en larmes et finit par m'expliquer qu'elle a peur, qu'elle a perdu sa fille atteinte d'un cancer du sein et qu'elle ne sait pas comment faire, qu'elle a peur de la date anniversaire. Arrive ensuite son mari, qui a eu visiblement une sale opération à la gorge et dont la voix résonne un peu métallique. Bon sang, je donne quelques paroles d'encouragement au bonhomme. La femme me prend la main, elle a besoin de savoir s'il y a quelque chose après, je lui conseille de parler dans un dictaphone à sa fille, juste avant de se coucher et d'essayer de se souvenir de ses rêves. Je me sens conforté dans la nécessité de fonder un jour cette association sur la gestion du deuil et je ressens, même si je vois que cette vieille dame prend un peu de mon énergie, que c'est vraiment quelque chose pour quoi je suis fais. Je suis littéralement transcendé quand je fais ce que je fais à l'hôpital. Mais là, arriver à redonner courage et faire cesser de pleurer cette femme, en si peu de temps, avec les mots qui allaient, j'ai eu l'impression que j'avais fait un pas de plus, vraiment.
- Et l'autre épiphanie ?
- A la répétition, ce soir. J'ai beau avoir merdé un p'tit truc ou deux (comme d'autres), je sais et je sens que j'existe cent fois mieux dans le monde de l'imaginaire et dans le fait de jouer un rôle. Sensation encore amplifiée lorsqu'il y a du public. Je comprends ce que ressentent les acteurs de théâtre ou les chanteurs de scène par rapport aux artistes de cinéma ou aux chanteurs qui ne font que des CDs. La scène, le public, la vibration que cela engendre. Définitivement, il va me falloir trouver l'année prochaine un moyen de plus être en représentation. C'est une nourriture ou une drogue qui dépasse, pour la manière dont je suis, largement tout ce qui existe. Alors bien sûr, ça fonctionne aussi en jeu de rôle. Très bien, même, mais on n'a pas autant de public. Je sais aussi que tout le monde n'est pas "friand" de cette nourriture, de ce que donner aux spectateurs et prendre de leur attention peut faire. Qu'il y a bien d'autres manières de se transcender. Mais la magie créée par l'instant de communion de plusieurs personnes, c'est quand même quelque chose de pas si facile à égaler.
- Tu aimerais bien en faire d'autres, hein, des représentations ?
- D'autres, oui, plein d'autres. Mais il n'est jamais trop tard pour commencer.

lundi 29 juin 2009

Vas-y mon petit, vas-y...

3 heures 19, le 29...
- Vas-y mon petit, dis-moi tout, t'as mal, pas vrai ?
- Ah là, ouais. Deux dolipranes aujourd'hui, c'est que je douille méchant quand même. Pectoral droit, muscle de l'omoplate et triceps droit un peu en feu.
- C'est de quand t'as bougé des tables tout seul vendredi soir ?
- Peut-être. Mais avoue que ça serait con de s'être fait vraiment mal à la veille des vacances et d'une répétition majeure en théâtre.
- Tu vas quand même pouvoir jouer ?
- Oh ben bien sûr, hé, quand même. Faut pas charrier. C'est juste porter quelqu'un qui pourrait s'avérer dur. On verra bien.
- Tu vas aller chez le docteur ?
- Ca dépendra comment j'ai mal demain.
- Est-ce que tu as mal parce que tu as soigné ta femme ?
- Je sais pas, c'est un étrange vase communicant les énergies. En tout cas si tu veux des nouvelles d'elle. Ouais, elle est fatiguée, elle a perdu du poids mais les examens de sang sont nickel. Elle doit maintenant effectuter des examens de selles pour savoir s'il n'y a pas un bug dans les intestins.
- Tu veux rentrer dans les détails de la manière dont fonctionnent les boyaux de ta femme ?
- Non. Mais on va dire qu'on fait deux éclopés ces jours-ci dans la maison. C'est pas grave. Ca passera.
- T'as déjà fait des examens de selles, toi ?
- Nan, mais je ferais bien des examens de fertilité, tiens. S'il se trouve que je n'ai pas tellement de nageurs, ça pourrait être pratique pour ma femme qui pourrait arrêter de prendre la pillule.
- Pfff. Pourquoi tu croirais à ta stérilité ?
- Mon père, qui m'a dit qu'il y avait quelques stériles dans la famille et qu'il me sentait bien de la sorte. Mais de là à y croire... Je sais pas. C'est surtout cette idée de ne pas bien connaître tout de son corps qui me gêne. Je serais vraiment pour que tout le monde puisse avoir connaissance de son patrimoine génétique et de ses éventuels disfonctionnements. Ca permettrait de savoir quoi corriger.

dimanche 28 juin 2009

Ah ben non, j'ai pas eu le temps, Thomas...

3 heures 23, le 28...
Michaël Jackson est mort, toute une époque pour moi. Pas tant au niveau de la musique, je n'en ai jamais écouté beaucoup. Plus parce que c'est une sorte de replongée dans une autre vie qui aurait pu suivre un autre chemin si je n'avais pas eu des incidents d'adolescence et un total enfermement sur moi-même qui laissent encore de fortes traces sur qui je suis maintenant.
Sans faille et sans drame, que serai-je devenu ?
Qui puis-je être encore maintenant ?
Ah mon Dieu. Il me tarde de repartir aux Etats-Unis, tiens.

vendredi 26 juin 2009

Michaël Jackson, Farah et un peu Nicolas

Hum... L'actualité est une salope capable de tout détrôner.

Juste pour te signaler, Thomas...

2 heures 53, le 26...
Je sais bien qu'internet, ce n'est pas trop ton truc. Mais je dois avouer qu'entre mon forum fétiche, ma page du jour, ma ou mes vidéos du jour et le fait que je veuille un peu m'imposer de lecture, j'ai perdu le sens de l'écrit par mail.
Je t'ai déjà dit qu'il n'y a pas une semaine où je ne pense pas à toi.
Et je maintiens à nouveau un truc. Avoir des nouvelles rapidement, c'est facile : y a des blogs pour ça sur internet.
Donc, si tu veux avoir des informations fraiches me concernant, je résume les informations :
http://lhommequiavulhomme.blogspot.com/ (Mon blog personnel, ce que je ressens ou vis chaque jour ou que j'écris d'important, comme cette lettre par exemple)
http://horus-le-chat.blogspot.com/ (le petit chat qu'on a adopté)
http://www.youtube.com/ebatbuok (mes vidéos du jour)
http://www.lapagedujour.net (mon site qui centralise toutes ces informations et qui accueille ma page du jour en photos)
J'ai les prochains jours qui sont assez chargés parce qu'on va faire une pièce de théâtre dans l'association à laquelle j'appartiens. Et il y a beaucoup de répétitions.
J'espère qu'on pourra d'ailleurs garder des souvenirs de cette pièce et que je pourrai les mettre en vidéo sur le net.
Je réponds plus avant à ton précédent courrier samedi si j'ai le temps.

jeudi 25 juin 2009

Allô maman bobo...

2 heures 59, le 25...
J'ai bien traîné aujourd'hui parce que j'avais la tête un peu dans le pâté. Ma femme est un peu inquiète en c'qui concerne un truc de santé. Alors forcément, par écho, ça mine. J'ai rien montré de tout ça aujourd'hui, mais je t'engage, femme, à vite faire une prise de sang.
Si ça se trouve, c'est que du stress accumulé au travail, avec le fait que le chat ait manqué crever, l'état de santé de sa mère (qui va bien avec un traitement), le manque de repos, les allergies. Etc, etc, etc...
J'ai quand même eu les ressources suffisantes pour envoyer ce qu'il fallait envoyer en dernière limite au CEL.
Enfin bref.
Axelle, du théâtre, m'a demandé aussi si je ne pourrais pas passer voir une de ses amies qui a la sclérose en plaque. Ouais. Certainement. Bien sûr que j'aimerais quasiment faire ce que je fais à l'hôpital d'une manière plus continue, voire en faire un job. Bien sûr que j'aimerais sinon qu'on ait plus de créneau à la VMEH.
Car en tout état de cause, si j'ai à passer, c'est simplement sans badge, ni rien...
Je sais qu'ils n'aiment pas tellement ça à l'hosto. Où ils préfèrent les choses cadrées. Mais passons.
Un jour ou l'autre, j'aurais à rencontrer un responsable si j'en viens à fonder une asso sur la gestion du deuil.
Bim bam badabam.
Ah ouais, sinon, dans un registe plus léger, j'ai commencé mon projet 28 jours sur Horus.
L'adresse est : http://www.youtube.com/vingthuitjours (ou on peut se contenter du blog, où les liens vidéos sont mis).

mercredi 24 juin 2009

Y en a qui ont du pot.

2 heures 32, le 24...
Rha, j'ai appris que les chatons qui avaient été récupérés en même temps qu'Horus sont tous morts. Il y en avait deux déjà décédés et il restait deux p'tits noirauds dont on pouvait craindre pour la vue. Mais apparemment, ils n'ont pas tenu le coup dans l'association qui s'occupait d'eux.
J'ai demandé à ma femme si elle était prête à donner Horus à quelqu'un maintenant qu'on l'a sauvé et qu'il semble vraiment s'en sortir.
Niet qu'elle a fait.
Alors que moi, malgré tout l'amour que j'ai pour la bestiole, j'en serais capable. Surtout que d'ici à peu près sept semaines, on va l'abandonner quatre semaines le bougre. Qui sait si les parents de ma femme ne tomberont pas amoureux et s'il ne se fera pas un super copain de speedou ?
Ouais, je crois que je préfère pas tout donner pour l'instant, sinon, ça sera quand même un peu dur de partir en vacances. Là, cela dit, il dort sur mes genoux, comme chaque soir. C'est devenu un rituel. Il machouille en dormant, sans doute qu'il rêve qu'il grignote quelque chose...
Ah bon sang. Il a du pot ce chaton.
Y a des familles qui aiment pas assez leurs animaux.
Y en a, tu me diras, elles aiment pas assez leurs gosses et les animaux, de toutes les manières, c'est moins important que les gosses.
Ouais. Beeeeen, pas quand t'as pas de gosses.
J'ai déjà insisté beaucoup sur l'incroyable part de nous-même qu'on projette dans les animaux. Et je reste persuadé qu'apprendre à aimer les animaux, c'est apprendre à s'aimer.
Il a du pot c'te culé de chaton. Je lui fais même de la pub aujourd'hui pour son blog.
http://www.youtube.com/watch?v=1s6Nohy-v30

mardi 23 juin 2009

Adios Gilles.

1 heure 50, le 23...
La plus grande difficulté quand tu visites des malades, c'est quand tu noues des liens avec certains. Ca fait des mois et des mois que je vois chaque lundi Gilles. Gilles est vraiment dans un sale état avec une vilaine tumeur qui lui déforme le côté droit du visage. Il a aussi beaucoup de mal à saisir des choses avec les mains.
Des mois et des mois.
Et aujourd'hui l'infirmière en chef est venue me dire qu'il désirait ne plus me parler.
- Ca fait mal à l'ego, hein ?
- Ouais. A l'ego. Parce que tu dois apprendre à ne pas prendre les choses pour toi, à considérer que tu n'as pas forcément mal fait les choses mais que la personne, dont l'état de santé ne s'améliore pas préfère être seule avec sa douleur et éventuellement sa fin imminente.
- Tu penses que le gars est vraiment dans un sale état ?
- Plusieurs mois à l'hosto et maintenant en isolement et en plus il refuse de voir quiconque à part sans doute la psychologue... Ouais, il est dans un sale état. Ouais, je l'ai entendu dire qu'il se foutrait volontier en l'air s'il pouvait si la douleur continuait comme ça.
- Ca fait mal de voir une personne avec qui t'as tissé des liens chuter ?
Ouais. Mais ça apprend à être plus fort. A ne pas prendre les choses pour ça, à respecter les différentes de manières de se comporter dans la douleur. Il n'y a aucune règle. Aucune. Chacun sa manière de gérer.
Bon courage, Gilles. Tu ne liras jamais ces lignes. Mais ce n'est pas si grave. Quelque part, je continue à penser qu'on est tous connectés. Une pensée pour toi et la pensée de ceux qui m'ont lu ce soir. Après tout, je ne suis rien, strictement rien d'autre qu'un petit moment de partage quand je suis à l'hôpital. Ca ne pèse que sur mon p'tit ego. Qui lui n'est pas grand-chose non plus dans l'absolu.

lundi 22 juin 2009

Verte et profonde

1 heure 59, le 22...
Et paf, le jour le plus con de l'année qui vient d'passer. On change de saison, on passe en été. Et déjà la pensée que l'automne va se pointer me fait frémir. Définitivement ma saison est la fin du printemps et le début de l'été.
Définitivement, je préférerais vivre dans un pays où on a pas à subir les frimas de l'hiver. Sauf, évidemment, si les gens sont si formidables (comme au Canada) que ça pourrait compenser.
- Tu ne t'en veux pas de ne pas être allé au concert turque cette après-midi ?
- Non. Je t'ai déjà dit. J'ai du mal avec le communautarisme assez fort des turcs qui s'intègrent pas forcément aussi bien qu'il le faudrait.
- C'est pas raciste de dire ça ?
- Heuuuu. Faut voir qui est raciste en ce cas. Quand t'es éduqué pour ne pas reconnaître le génocide arménien ou que t'entends certains gamins dire que les français, c'est de la merde, faut voir. L'idée d'une nation qui n'a pas été conquise et qui a dominé pendant des siècles est assez fascinante dans la manière dont les mentalités se sont forgées. On reste maître, on perd trop de son identité à s'intégrer, on renforce même des traditions qui ne sont pas forcément encore utilisées dans les villes.
- Ouais mais t'as vu la gueule du français de base ?
- Ah, je dis pas. J'ai tendance à me méfier un peu de la fierté ou de l'orgueil propres à certaines régions. Ouais, le côté un peu macho et grande gueule et fier du méditerrannéen, je sais pas... J'en ai déjà parlé mille fois. Il y a quand même beaucoup de choses à gagner de la façon de faire des gens du nord.
- Et tu dis que tu veux vivre dans le Sud ?
- Ouais. Dans l'idéal, j'aimerais vivre dans le sud avec des gens qui savent brasser est, ouest, nord et sud. J'aimerais ma région verte et profonde. Verte pour la mentalité des gens, les espaces dégagés, et profonde pour la qualité de vie, la manière d'être de ses habitants et le fait qu'on ait su se débarrasser des oripeaux des traditions rétrogrades.
- Y a un pays comme ça, tu crois dans le monde ?
- Un pays écolo, chaud où les gens se contentent d'être heureux avec ce qu'ils ont plutôt d'éprouver envie et ressentiment en ne possédant pas ce qu'ils voudraient avoir ? Ouais. Y en a plein.
- Comme ?
- Comme tous ceux qui existent dans les rêves des gens ou qui existent vraiment par petits bouts et petits endroits dans des poches pas encore rongées par la société consumériste.
- Olé.
- Sans compter, que finalement, je raconte un sacré paquet de conneries. Parce que la seule raison pour laquelle je ne regrette pas d'avoir loupé le concert turque, c'est que je pouvais jouer au jeu de rôle cette après-midi là.
- Vivement que la Turquie rentre en Europe.
- Vivement que nous ne formions enfin plus qu'un seul peuple : les terriens. Débarrassés du stérile cloisonnement du chauvinisme à outrance, de la fierté nationale et l'intolérance religieuse ou raciale. A quand le gouvernement du monde, une véritable instance pour nous diriger tous ?
- Une instance verte et profonde ?
- Tu l'as dit, bouffi.

samedi 20 juin 2009

Vidéaste

2 heures 20, le 20...
Je me suis rendu compte ce soir que si j'aime être à l'image, j'aime aussi énormément la faire. C'était ce qui me motivait pour faire de la bédé. Mais je me dis que j'aurais à recommencer les choses, ça serait carrément de la vidéo ou du cinéma. Je n'ai absolument pas vu le temps passer ce soir au spectacle d'El Qantara. Bon, bien sûr, il y a quand même un truc assez embêtant : quand tu filmes, tu ne fais que filmer. Tu ne ressens pas le spectacle entièrement. Je reste assez surpris par ma sensation de n'avoir pas vraiment été là pendant le spectacle occupé que j'étais à viser dans le témoin vidéo. Et je me reprends à penser à cet excellentissime reportage que j'ai vu voici deux jours sur ce groupe de penseurs - Ted - qui se réunissent dans des conférences. Il y avait cette femme qui avait fait un putain d'exposé sur le cerveau droit. Avec la caméra, j'étais en partie tout le contraire d'un cerveau droit, mais en même temps j'étais détaché de moi même, simple prolongement de l'outil avec une partie de cette sensation d'être "cerveau droit". Je ne sais pas à quel point je peux y faire appel mais fasciné par cet exposé, je me suis laissé aller à dormir bien plus que d'habitude. L'Australie est venu, avec Eric et ses frères. Et puis aussi Kat qui commence à se faire bouffer par des crocos en essayant de traverser un cours d'eau. Et éventuellement Karma. Et l'avion. Et des plans sur la comète pour s'installer là-bas dis donc. Des images, des images, des images. Mais pourquoi est-ce que j'ai l'oeil niqué et que je suis daltonien ?

vendredi 19 juin 2009

Au pied du fromager

1 heure 46, le 19
Ah ben non, tiens, je n'ai pas bossé ce matin. Je me suis occupé de traquer ce qui manquait de la collection de figurines que je tenais à compléter, de faire des courses et de lutter du mieux que je pouvais contre une putain de migraine de sa mère.
- Mais tu bosses quand alors sur ta nouvelle ?
- Je me suis imposé comme dernier délai mardi prochain. Ca devrait être jouable, non ?
- Ouais. Mais c'est con que tu appréhendes si fort ta reprise.
- On en est pas moins un looser quand on a le costume d'puis des années, qu'est-ce que tu veux.
- Demain soir, c'est un grand jour au fait ?
- Ouais. Ma journée de travail la plus longue de l'année. Ca devrait donner un truc du genre 14 heures 18 heures et 19 heures 23 heures.
- Houla la la. Pauvre petit chou.
- Ouais. Mais on fera avec eh eh eh.

jeudi 18 juin 2009

La reprise

2 heures 10...

Demain matin, je corrige un de mes vieux textes pour une anthologie. Et je me trouve des raisons d'en écrire d'autres. Des dioux. A partir de la semaine prochaine.
- C'est tout ?
- Ouais, c'est tout.
- T'as rien de plus à me dire ?
- Tu veux que je te parle de quoi ? Du plan de baise qui me fait chier sur mes figurines en octobre dernier ? De la répétition de théâtre où j'étais encore un peu crevé ? De mes horaires de boulot qui risquent d'un peu changer ? De la manière dont les choses vont sans doute un peu être modifiées au travail sur fin juin et juillet ? De comment j'étais content de ma séance vendredi dernier dans le cadre du CEL ?
- Ouais, je veux bien que tu parles du CEL... t'as vraiment sacqué une gamine dans tes appréciations ?
- Pas sacqué, non. Mais elle est assez mauvaise. Pas de bol, c'est lié sans doute en partie aux erreurs de sa mère qui a foiré l'éducation de trois de ses quatre enfants. Je pense que c'est lui rendre service que de lui mettre dans la tête son comportement qui n'est pas admissible avec les autres. Dans une série américaine ou dans un teen movie, elle aurait le rôle de la méchante pétasse manipulatrice qui finit par se prendre une raclée à la fin.
- T'as l'air un peu de t'en vouloir ?
- Je n'ai rien fait de mal. Juste préciser ses p'tits problèmes. Non, à vrai dire, je suis un peu en colère contre le manque d'éducation de certains enfants. Par exemple, je trouve à chaque fois aberrant qu'ils se permettent d'aller regarder dans tes affaires ou ouvrir ton carnet sans te demander la permission. Je suis contre le culte de l'enfant roi.
- Facho.
- Crétine.
- Ah ah ah ah !!!
- Ouais, enfin bref, t'as compris. Le fléau reste encore et toujours la démission des parents.
- Salauds de parents.
- Saloperies de jeux vidéos et de télévision qui font de très mauvais assistants maternels et paternels.

mercredi 17 juin 2009

Chaton sur les genoux

2 heures 58, le 17...
Je maintiens. Il n'y a presque rien qui puisse rendre plus calme au monde ou attendrir plus qu'un chaton en manque de câlins sur les genoux.
Mais passons, passons.
Je me tiens au journal d'Horus de manière quotidienne. En deux jours, il a pris près de 50 grammes. Il est assez collant comme chaton et assez câlin avec tout le monde.
Je suis super naze, il faut que je fasse une longue nuit pour récupérer du stress de la semaine dernière et sans doute d'un ou deux trucs marquants à l'hôpital. Ch'uis pas le seul, cela dit à être naze. Un coup des tataouzes ? (eh eh eh).
Je sens que nous sommes partis pour un changement d'horaire au travail mais cela dit, ben, je suis fort embêté parce que je ne pourrai pas passer avant pour bosser de 15 heures à 18 heures. Je vais négocier la possibilité d'en faire un peu chez moi, installer le face book et des fichiers youtube sur El Qantara.
De toutes les manières, je risque effectivement d'avoir un gros travail vidéo personnel.
Je dois décharger toutes mes vidéos sur le nouveau PC pour libérer de la place pour le disque dur.
Joie et miracle, je n'ai plus à transférer les fichiers vidéos en un autre format sur ce PC. Windows movie maker fait directement la traduction Mpeg2 en wmv.
Temps libre, j'ai commencé un cinquième livre de jeu de rôle alors que j'en ai quatre pas finis à lire sur le feu.
Bonne répétition de théâtre ce soir et hier soir. J'espère que je ne ferai pas de bugs pendant la représentation sur scène. J'espère aussi que tout le spectacle pourra être bien filmé. Par contre, je ne sais pas trop qui on pourrait inviter à voir ça. Peut-être les parents de Clarisse s'ils sont libres, peut-être Hervé, peut-être mon collègue Omar s'il est près à mettre cinq euros là-dedans. Avec les économies qu'il va faire en arrêtant de fumer, qui sait, il pourrait être tenté par le théâtre.
Un p'tit souvenir attendri aussi pour les dames qui ont des activités avant nous le mardi. J'en ai aidé une à transporter une bouteille de gaz jusque devant la porte de l'entrée des femmes dans la mosquée. Pouf, j'ai eu le droit à des gâteaux. J'ai bien senti sans qu'on ne me dise rien qu'il valait mieux quand même que je ne rentre pas côté femme. Ca aurait été tabou, je suppose.
Un p'tit accessit pour le très étrange film fantastique russe que j'ai vu sur Canal ce soir. Très, très bizarre. Un univers qui serait très bien à adapter en jeu de rôle.
Et une bonne résolution, j'ai des chances d'être couché pour 3 heures 30, cong.

mardi 16 juin 2009

Tu vois, femme...

2 heures 21, le 16...

Aujourd'hui, je pense que je paye ce que j'ai donné au chaton ce matin et les jours précédents et à certains patients de l'hôpital cette après-midi. Je suis au tas et j'ai encore au moins pour une heure de montage vidéo à faire.
Rha la la la.
Je dois apprendre à me protéger en toutes circonstances.
Pas facile quand la raison ne sait pas se mettre en branle comme il faut. Horus n'est qu'un chat et puis c'est tout. La mort d'un chaton n'est pas de nature à ébranler l'univers entier. Et à vrai dire, je me suis senti à deux doigts de laisser tomber mon affection pour lui afin de me protéger en cas de coup dur. Mais en même temps, j'avais besoin de croire en cet invisible en moi et en ma capacité à soigner ce chaton. Capacité impossible à mettre en oeuvre si je cessais de l'aimer.
Enfin bref.
Horus a l'air d'aller vraiment mieux d'puis ce soir.
Croise les doigts pour que ça continue.

lundi 15 juin 2009

Courage, femme...

2 heures 54, le 15...
Dimanche, nous avons fini un scénario entamé avec Hervé comme maître de jeu. Mon ego de maître de jeu sait s'effacer pour permettre à un joueur de tester une des campagnes les plus mythiques de l'histoire du jeu de rôle.
C'était aussi les dix ans de la première fois où je rencontrai ma femme de visu. J'ai une mémoire assez vive de quelques images de cette journée là. Ce n'est qu'avec les rencontres effectuées par internet qu'on peut bien se souvenir de la première fois qu'on a remarqué quelqu'un pour lequel on a déjà des liens.
Mais je crois que ces dix ans étaient malheureusement balayés par l'angoisse que j'ai ressentie au niveau de ma femme. C'est qu'elle continue à s'inquiéter pour Horus qui a perdu un peu de poids aujourd'hui et qui ne s'est pas montré aussi vif qu'hier.
Cela dit, je l'ai mis à manger de la viande et c'est une digestion qui exige quand même plus de ressources.
Ceci, je l'espère, explique cela.
Je dois passer chez le vétérinaire demain récupérer un vermifuge, je n'ai pas compris si je dois y aller avec Horus. Je vais quand même le faire mais j'espère que j'en aurais pas encore pour 60 euros parce que pitin, cong, ça commencerait à faire un peu cher surtout qu'ils auraient pu me donner le vermifuge quand j'y suis allé mercredi.
Il y a de la viande décongelée au frigo, femme. N'oublie pas de la lui donner demain matin.
Et tiens le coup.
Et puis, promis, le prochain chat qu'on aura on l'appellera Koala.

dimanche 14 juin 2009

Grosse fatigue.

Deux heures 11
Oh pitin, je tombe déjà de sommeil. La semaine m'a bien fatigué visiblement.Je ne désespère pas de me coucher tôt si j'arrive à poster une autre vidéo sur Horus.
Zoup la Tagada.
Un Horus qui semble reprendre du poil de la bête aujourd'hui. Yeepee.

samedi 13 juin 2009

Le journal d'Horus...

3 heures 52...
- T'es sûr que ça ne remet pas en cause ce que nous faisons que tu fasses ce journal ?
- Non.
- Ouais, m'enfin si tu fais sur Horus quelque chose tous les jours, si. En plus tu lui rajoutes des vidéos quotidiennes.
- Jusqu'à ce qu'il soit remis sur pied.
- Et ça sera quand ?
- Si tout va bien, dimanche...
- Ben j'espère que ça s'ra même carrément samedi.
- Houuuu. On est déjà samedi.
- T'as eu une bonne journée au fait ?
- Ben à part un bug sur windows movie maker, ouais. AU CEL, je n'ai pas eu la gamine qui fout le boxon, qui est méchante et impertinente. Conclusion, une excellente dynamique de groupe. En une seule séance, on a pu faire une partie de Citadelles. Fabuleux. J'ai posé le fait de faire du jeu de rôle ce soir pour rattraper des vidéos en retard et m'occuper un peu plus d'Horus.
- Rha toujours lui...
- Rho, ne t'en fais pas. Si ça avait été une fille, je l'aurais peut-être appelé Sonia.
- Mais comment veux-tu que les gens qui déboulent sur ton blog comprennent ?
- Je ferai un p'tit résumé. Et puis bon, ce n'est pas comme si beaucoup de monde allait débouler, non ?


http://horus-le-chat.blogspot.com/

vendredi 12 juin 2009

Triple fermentation

2 heures 53, le 12 juin

Hum. Horus ne s'alimente pas tout seul. Je lui ai filé un max de choses, par très petites doses, à la seringue.
Hum. Je suis bien fatigué parce que j'ai passé la nuit dans la salle de bain sur une chauffeuse très peu confortable pour rester à côté d'Horus. J'espère que ça a aidé. les deux prochains jours sont sans doute moins critiques mais beaucoup à surveiller.
Hum. Il n'y a pas eu grand-monde au boulot cette aprem, mais ce n'est pas grave, j'ai pu parler métaphysique avec Omar.
Hum. Très bonne partie de poker ce soir. On a eu le droit à un carré et une quinte flush royale. Mais dans la version Omaha.
Grosse partie de rigolade avec Omar, Hervé et ma femme après l'absorption d'une bière Leffe triple fermentation.

jeudi 11 juin 2009

41 ans...






Minuit 28, le 11 juin...

Alors, je savais pas trop à qui écrire ça et finalement je me dis que c'est pas si mal que ça soit toi Thomas.
Un peu de blues aujourd'hui. Pour plusieurs raisons, sans doute. La crise de la quarantaine, forcément... Parfois un sentiment d'échec qui n'est lié de toutes les manières qu'à ma petite personne. Un chaton, qu'on a récupéré et qui est très malade. Je m'étais dis en l'adoptant que ça pourrait être une bonne occasion qu'il devienne un cadeau d'anniversaire. Un anniversaire qui coûte cher parce qu'on a dékà dû l'envoyer deux fois chez le vétérinaire.
J'ai ouvert un blog à Horus, tout comme je vais maintenant laisser certainement les messages d'ici sur mon blog à moi.
L'adresse du blog d'Horus :
http://horus-le-chat.blogspot.com/
L'adresse de mon blog :
http://lhommequiavulhomme.blogspot.com/
Dehors, le temps est extrêmement pourri. J'espère que la santé de mon chaton sera bien moins pourrie. C'est assez fou qu'en quelques heures ou jours tu puisses t'attacher à des petites bêtes.
Je ne sais pas d'ailleurs ce que tu as eu comme bêtes au cours de ta vie Thomas. Si tu pouvais me raconter ça, je prendrais volontier ton récit.
A l'aube (à quelques heures) de mes réels 41 ans, il faut que je t'avoue, comme je l'ai fait dans ma page du jour (http://www.lapagedujour.net/juin2009/onzejuin2009.htm) que c'est une date très importante pour moi, une année test. Une année où j'essaye des choses et où je me rends compte si je peux réaliser des rêves que je n'ai pas eus jusqu'à présent ou si je reste un quidam ordinaire.
Il n'y a pas de mal à être un quidam, cela dit.
C'est juste l'étrange douleur à l'ego que cela provoque qui est dure à gérer.
Mais bref, je ne vais pas t'embêter avec des coups de blues. Je suis là pour te souhaiter aussi à toi un bon anniversaire même si je ne parviens jamais à me rappeler quelle date c'est.
Je te laisse. Je dois me coucher tôt pour m'occuper tôt de ce petit chat malade.
Pourvu que mon cadeau soit qu'il gambade comme un chaton devrait le faire.

Enfin bref... Si tu veux lire toutes mes (més)aventures, le moyen le plus sûr que j'ai de te donner des nouvelles c'est bien en espérant que tu aies l'occasion de te connecter de temps en temps à mes écrits.
Sur d'autres plans, les vacances approchent. J'aurais sans doute deux ou trois semaines de congés avant de partir en Australie (si la grippe ne nous empêche pas de franchir les frontières) et il est possible que je tente d'aller en Bretagne. Pour voir ma mère et ma soeur et puis aussi peut-être pour essayer de mettre enfin une plaque sur la tombe de mon père et de son frère.
Je compte également sur un week-end me rendre à un festival des jeux.
Il faut aussi que j'écrive à un californien qui m'a dérobé 211 euros en ne me livrant jamais quelque chose que j'avais commandé en septembre dernier.
La prochaine fois que je vais en Californie, je rendrai visite à ce type si j'en ai l'occasion, histoire de m'expliquer entre quatre yeux.

Et puis, pour finir, l'association où je travaille (qui fait de l'aide au devoir pour les enfants) fait aussi du chant, de la danse et de la musique... Elle organise également des concerts en juin. J'ai eu l'occasion d'assister samedi dernier à un concert de musique arménienne, eh ben c'était quelque chose. Samedi prochain, il y a de la musique iranienne, et ensuite on aura le droit à de la musique indienne, turque et arabo-andalouse.
Je risque de louper la musique iranienne parce que c'est le week-end de mon anniversaire et que je préfère éviter de travailler ce jour là pour pouvoir profiter d'une partie de jeu de rôle. Mais je dois avouer que je suis assez impatient de découvrir la musique indienne.
Bref. Encore une fois bon anniversaire également à toi Thomas.