jeudi 27 février 2014

On continue à passer sur les bobos.

Et on ne s'énerve pas à propos du directeur d'El Qantara qui s'offre un mac sur l'argent de l'association et refuse le statut auquel devrait avoir le droit les employés.
Dans le cadre du travail qu'on fait c'est en gros 24 (ou 28) heures normalement pour 35 heures de boulot.
Il faut compter le stress, la remise à niveau à côté.
Ah le chacal.
Asso ou pas, ça devrait être tribunal.

Allez, je me plains pas. Je ne ferais que ça et c'est mal.
Heureusement qu'il y a eu le théâtre pour sauver la journée.
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtseptfevrier2014.htm

mercredi 26 février 2014

On passe sur les bobos.

On passe vraiment.
Il vaut mieux.

:)

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtsixfevrier2014.htm

Vraiment c'est mieux.
Il y a la conduite du week-end, le ligament en vrac et l'hernie.
Ensemble, j'ai de quoi faire.
Vraiment.

mardi 25 février 2014

Retour de conv, bis.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtcinqfevrier2014.htm

Un peu dans le pâté.
J'accuse un peu le coup.
Et ce d'autant plus que j'ai un ligament qui est enflammé.
Interdiction de gym, donc.

Mais eh.
Il y a eu le théâtre ce soir et demain, j'essaie de me remettre à oeuvrer :)


lundi 24 février 2014

Jésus revient parmi les siens.

Ah.
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtquatrefevrier2014.htm

Mon dieu.
Mais pourquoi. Mais.
Ah, mon dieu.
Je regrette à chaque fois de quitter ces doux personnages du Sud-Ouest, de nombreux me manquent.
Je ne vais pas pouvoir les revoir en avril pour la première fois depuis 15 ans.
Drame.

Mais bon.
Je serai en Irlande.
C'est déjà ça.
Seulement, seulement, je crois que oui.
Oui, je donnerais facilement pas mal pour pouvoir être sur Bordeaux.
Donner quoi ?

Le fol.
Le sais-je vraiment.

samedi 22 février 2014

Première classe

J'ai raccompagné un auteur à son hôtel, le même que le mien...
Un auteur intéressant, un bonhomme introverti qui a passé trois ans de sa vie à sortir les 424 pages du supplément de l'uchronie historique qu'il a créé pour le jeu de rôle l'appel de Cthulhu.
J'étais parti pour acheter l'ouvrage mais il ne sortira que dans plusieurs semaines.
Un excellent début de partie sur le thème de l'idiot aujourd'hui avec des joueurs extrêmement bien impliqués et même du débordement hors de la table avec personnages qui s'agrippent.
Une fin de partie plus conventionnelle, quoique...
J'ai fini assez tôt regrettant de ne pas avoir le temps d'aller en ville avec mes camarades de jeu pour boire des bières.

La page du jour :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingttroisfevrier2014.htm

Je dois composer quelques petites choses en intégrant des éléments du scénario d'aujourd'hui dans le scénario de demain, ça ne devrait pas être trop difficile.
Des chasseurs et des chassés, en gros. Oui.
J'ai moins mal que ce que je pensais que j'aurais.
Moins.
Le crâne est un peu explosé, mais c'est normal entre maîtriser, la route, la nuit un peu à l'ouest d'hier, des rêves dans une Los Angeles fantasmée avec un compagnon qui devient à la fois plusieurs personnes, dont mon père.
:)

vendredi 21 février 2014

Angoulême en étranger

La page du jour :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtdeuxfevrier2014.htm

J'ai fait une pause sur Angoulême, je dors à l'hôtel. Ca fait quand même bizarre d'être un étranger dans une ville où j'ai habité.
Très bizarre.
J'ai pu manger dans mon restau préféré. Mais je n'étais qu'une ombre, qu'un fantôme, je n'ai prévenu personne.
J'aurais pu, j'aurais peut-être dû, mais c'est une autre vie qui n'existe plus.
Une ombre... Un passage. Rien.
Etonnant.

Ce week-end de rôle.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtetunfevrier2014.htm

Pas là les deux prochains jours, voire trois.
Je sais pas dans quel état je serai lundi.
Je préfère pas être pessimiste, faut pas.
Je suis en vrac, en vrac en vrac à cause du mouvement d'hier.
Mais je lutte.
J'ai laissé passer deux jours sans gym (à part des mains et du cou) et je vais emporter un tapis pour faire les exercices de la kiné.

J'ai aussi dû changer mon fusil d'épaule.
Au final, je préfère faire jouer deux scénarios de mon cru.
Ca m'amuse plus, finalement.
J'ai passé la journée à rédiger deux groupes de 6 personnages joueurs qui envoient le pâté pour une convention.

De fait, je suis persuadé qu'une bonne partie, c'est avant tout de bons persos avant un bon scénario :)

jeudi 20 février 2014

Ce qui saisit, deux.

C'est...
Non.
Une bonne journée.
Qui commence mal.
Un mauvais mouvement, et je vais payer plusieurs jours de douleur.
Un mal de crâne et une tête en l'air au point de s'appeler avec le téléphone fixe pour trouver son portable alors que le portable est sur soi.
Une petite fête d'anniversaire pour ma femme avec les gens du théâtre.
Une bonne séance d'enregistrement.
Un rôle qu'il va falloir que je relise, mais qui me plaît.
Une bonne séance avec les adolescents.
Toutes les choses qui occupent bien pour passer la douleur.
Et un bon film, shadow dancer, qui me confirme que je suis empathe avec les personnages féminins, le rôle de la femme est sublime dans ce film.
A ne pas louper.
J'ai tendance à préférer les rôles de femme, d'ailleurs, bien souvent.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/vingtfevrier2014.htm

Et le rappel de la vidéo d'anniversaire :

mardi 18 février 2014

Ce qui saisit.

Je suis saisis par deux choses, le théâtre et le jeu de rôle, comme souvent.
Mais j'aimerais bien que la fatigue se fasse la malle.
Sérieusement, le choix fait par mon groupe de la pièce de théâtre qu'on va jouer m'embête un peu dans la sensation de plonger plusieurs années en arrière : il n'y a que deux rôles de mecs, les autres sont des figurants qui n'ont qu'une scène. Pas le temps d'exploiter un rôle sur deux ou trois scènes.
Oui, ce qui me saisit, au final, c'est que j'aime être présent dans les répétitions, pour défendre un rôle plus qu'une pièce. Un rôle pas plusieurs, sauf si c'est drôle et qu'on est dans le registre du sketch.
Ce qui me saisit aussi, c'est que ma femme ne jouera pas dans la pièce cette année, alors qu'il y a bien quatre rôles de femme qui le font.
Comme j'aime jouer, j'aime bien être là dans le tiers des scènes au moins, en gros, quoi... Histoire d'avoir quand même du temps de jeu et pas trop de temps de glande dans les coulisses. C'est pas la même notion du temps pour moi sinon.
Bon, ça tombe bien, il y a quatre filles dans la bande. Et pas seulement quatre rôles.
Mais je ne m'inquiète pas.
Mon année va être chargée.
Si c'est pas quatre trucs, ou cinq, ça sera rien, je le sens :)
Je pourrais me contenter de me dire : eh, j'ai un super rôle dans l'Idiot (avec le minima du tiers de temps de présence, mais pas plus), je vais sans doute avoir l'occasion de jouer ma pièce et aussi la lecture théâtralisée de Max Jacob... Mais tant qu'à faire, j'ai envie de jouer un truc qui m'intéresse dans la pièce de fin d'années. Et le rôle, pour mon âge qui m'irait le plus n'existe pas.
Il va falloir travailler si possible à le créer.
Mais bref.

La page du jour, allez :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/dixhuitfevrier2014.htm

lundi 17 février 2014

Roliste.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/dixseptfevrier2014.htm

Parfois on oublie ce qu'on aime vraiment.
Oui, j'ai besoin d'être joueur, aussi, cette année.
Mais pas de laisser tomber le rôle de mj.
J'ai pu mixer plein de trucs lus, vécus ou discutés dans les deux parties de ce week-end et ce fut vraiment un plaisir sans nom.

dimanche 16 février 2014

Mull

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/seizefevrier2014.htm

Rha pitin.
Je regarde cette page.
Et je me dis...
Rha pitin.
On n'y sera pas cette année.
Quoique...

samedi 15 février 2014

La Brume

Ben tiens.
La  Brume, oui.
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/quinzefevrier2014.htm

La brume, l'été, avec le soleil en contre-point, un des moments les plus magiques du voyage de l'année dernière.
Et la magie, cette semaine ?
Non.
Pas vraiment.
Pas vraiment du tout.
Mais on y arrivera bien, pas vrai ?

vendredi 14 février 2014

Pas de sujet





Et la page du jour :

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/quatorzefevrier2014.htm



Sinon, j'ai rêvé d'Ouessant, de théâtre et de sauver un bateau, mais je ne suis pas étonné.

J'étais avec des gens, dans mon rêve, avec qui j'avais juste passé la soirée.

Je dois aussi essayer de me faire à mes nouvelles lunettes.

Hurg.




jeudi 13 février 2014

René

La jambe fait toujours des siennes, mais.
J'ai trouvé un trèfle dans mon jardin.
J'ai adoré enregistrer l'émission radio. Même si j'ai paumé les textes de René au restaurant, ah le cong.
Jouer un vieux qui s'appelle René, ça m'a fait bizarre mais ça avait du sens.
Bon repas à la suite de l'enregistrement où je me suis montré particulièrement honnête sur mon addition, on m'avait facturé dix euros de moins.
Anesthésie qui fout moins en l'air que la dernière fois pour l'instant.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/treizefevrier2014.htm

mercredi 12 février 2014

Moi vouloir retourner là-bas, dis.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/douzefevrier2014.htm

Alors oui, y a des photos de ma femme dans la page du jour.
Mais elle en a d'elle sur facebook et y a pas vraiment plus que des gens de FB qui vont la lire c'te page.
Rien sinon.
Rien.
Si, j'ai intensifié un peu la gym (et donc certains douleurs).
J'ai un muscle de la cuisse qui joue à être indépendant.
Il s'agite sans que je ne puisse rien y faire.
Si ça continue, je vais devoir aller chez le docteur... Tadada.
Ou avoir une jambe plus musclée que l'autre.

Moi vouloir retourner là-bas, dis.
Un peu mon neveu.
Rha.


mardi 11 février 2014

Out.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/onzefevrier2014.htm

Aujourd'hui était out.
Je sais pourquoi.
Out, out, out.
Plutôt que me laisser abattre parce que qu'il ne faut pas, je vais encore faire plus de gym.
Ca reste pas admissible d'en être où j'en suis au niveau du bras à mon âge.

lundi 10 février 2014

Idiot un et role

Rôle, c'est la page du jour :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/dixfevrier2014.htm

Idiot un, c'est la répétition pour la première fois du premier tableau de la pièce. J'étais assez naze (dans le sens fatigué) et je me suis retrouvé avec une toute autre vision de la première scène que je pensais.
Je voyais mon personnage plus méchant et noir.
Eh ben non.
C'est assez le miracle du théâtre et de la mise en scène, complètement changer le point de vue.

dimanche 9 février 2014

René

Le personnage dont je vais faire la voix dans le feuilleton radiophonique s'appelle René.
Ma page du jour, parle de la première fois où je mets publiquement ma pièce :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/neuffevrier2014.htm

La partie de jeu de rôle de ce soir me frustre par le fait qu'il faille attendre des tas de semaines avant de rejouer. Mais eh.
Au moins, je n'ai pas eu à me farcir un cong de match de basket comme a dû le faire ma femme, et ce, sans même avoir d'heures sups.
Devoir s'infliger du sport. Je ne pourrais pas. Vraiment pas.
Je vous laisse sur ces étranges photos de Toulouse Lautrec faisant caca :
http://www.laboiteverte.fr/henri-de-toulouse-lautrec-fait-caca-sur-la-plage/

samedi 8 février 2014

Un chat.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/huitfevrier2014.htm

Dieu devrait être un chat. Pour sûr. Pour sûr.

La création devrait être permanente et quotidienne, pour sûr, pour sûr.

Une bonne journée et une moins bonne.
La crémation d'Elisa, c'est le moins bon finalement.
Mais cette libération qui m'a permis d'écrire la fin d'un texte et une intro à un autre texte, c'est pas si mal.
Bonne partie de jeu de rôle le soir pour détendre l'atmosphère.
Bonne émission sur le cerveau qu'on a dans les intestins.

Bon éclairage de choses que je ne savais pas de moi.
Merci Elisa.

jeudi 6 février 2014

Hommage...





J'actualiserai tout à l'heure pour le lien de la page du jour.

Le texte de ma rose :


Puisses-tu rêver de Bastet et rejoindre le songe de tous les chats.
Puisses-tu revenir dans une forme qui ne sera pas de douleur.
Puisses-tu rester encore longtemps dans le cœur...
De tous ceux qui ont un instant brillé avec toi.

Puisses-tu rester un phare dans la nuit des souvenirs.
Un écho, tendre, des lignes qui ne veulent pas mourir.

La page du jour :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/septfevrier2014.htm

Jusqu'à vendredi 15 heures...

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/sixfevrier2014.htm

C'est vrai que j'ai un peu du mal à écrire.
Vraiment du mal.
Je dois avouer que j'ai compris une chose : Elisa était une sorte de phare, sur FB, dans ma gestion de la douleur. C'est peut-être malheureux à dire, mais voyant qu'elle s'en sortait avec mille fois plus de douleurs que moi, je me sentais sans doute capable d'affronter un peu mieux les miennes, de douleur.
Là, alors qu'elle a fait un AVC, que l'opération s'est mal passée, j'ai vraiment pas envie de m'engager sur le chemin de la chirurgie. Pas du tout, du tout.
Ma femme m'a dit qu'on allait mettre des roses noires dans la tombe d'Elisa et qu'il fallait que je choisisse un mot à mettre avec une rose.
Je vais dire à ma femme, transmets par écrit, demain matin, ton message et celui de ton frère ainsi que le mien, et moi, eh ben, je verrai si je dois appeler quelqu'un.

Mon message serait, pour aller avec elle, dans la tombe.

Puisses-tu rêver de Bastet et rejoindre le songe de tous les chats.
Puisses-tu revenir dans une forme qui ne sera pas de douleur.
Puisses-tu rester encore longtemps dans le cœur...
De tous ceux qui ont un instant brillé avec toi.  

mercredi 5 février 2014

Hommage.

La page du jour :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/cinqfevrier2014.htm

L'hommage qui fait d'une pierre deux coups :

Je suis en train de couler.
Lentement, sûrement, totalement.
Et ce n'est pas tout à fait comme dans les histoires racontées par ceux qui sont revenus d'expérience de mort imminente.
Je ne revois pas ma vie, toute ma vie.
Je vois des choses qui se superposent, des images qui se conjuguent, j'entends plusieurs réalités, comme si, dans l'état où j'étais, les lois de la physique n'avaient plus totalement cours.
Le chat de Schrodinger.
Etre et ne pas être à la fois.
Je pense à la maladie qui m'a touchée lorsque j'avais à peine cinq ans et aux terribles nodules qui avançaient dans mon corps, les marcheurs sur les chemins de ma douleur. Neurofibromatose, non, vous ne connaissez pas ?
Vous chercherez.
Ou pas.
Peu importe.
Je pense à ce texte que j'ai découvert très jeune au sujet de la croisade des enfants, des gueux. Etienne lance un appel : une croisade pour ceux qui n'ont rien ; nous répondons, nous marchons en dépit du refus du Roi et des épreuves.
Mon corps lance un appel, mes nodules répondent. Chaque point de douleur, chaque vive aiguille qui déchire ma chair et mes sens est un marcheur attendant d'être libéré. C'est si clair.
Je suis dans la croisade, je réponds à l'appel d'Etienne, je marche sur Paris avec lui. Nous la voulons tous cette croisade, nous voulons échapper à notre destin. Je suis un homme, un tailleur de pierre, un athée, ce qui n'est pas forcément compatible avec le fait de vouloir se rendre à Jerusalem. Mais je ne vais pas à Jérusalem pour défendre un Dieu cruel qui a abandonné les hommes, j'y vais pour savoir ce qu'il y a de l'autre côté.
Je suis dans le coma, je ne réponds plus à l'appel de mon corps, je réponds parfois à l'appel de mes proches, un index, un doigt de pied, un battement de cil. Il y a quelque chose qui a fait naufrage dans mon cerveau lors d'une opération pour me sauver de la tétraplégie. Ils appellent ça un AVC. Ils s'inquiètent, mon cervelet est touché, je ne peux plus exister qu'avec un appareil respiratoire, je ne peux plus exister que prisonnière dans un corps inerte.
Les eaux ne s'ouvrent pas à Marseille. Mon cerveau n'est pas oxygéné, le sang n'afflue pas vers la Méditerranée de mes pensées.
J'ai perçu l'appel d'Etienne, j'ai marché, j'ai connu la déception, je les ai entendus, ceux qui avaient perdu des proches dans l'aventure, ou la foi, reprocher à notre guide de nous avoir menti.
« Il était sur le port, je l'ai vu, il parlait avec des marchands arabes, il a reçu une bourse, il nous a menti, il a fait tout ça pour s'enrichir ».
« Il n'est pas monté avec nous. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi n'est-il pas avec nous dans la tempête ? »
«  Quelqu'un a percé la coque du bateau, quelqu'un a empoisonné l'eau, tout le monde est devenu fou, l'équipage et les passagers se sont entretués ! »
Je coule, et je vois tous les bateaux de ceux qui ont connu un destin funeste. Je ne vois pas les navires de ceux qui iront peut-être jusqu'au bout, je ne les vois pas.
Est-ce l'enfer ? Le purgatoire ? La punition pour n'avoir pas cru en l'être suprême ?
Je coule, je me noie dans mes poumons.
La tempête fait couler un premier navire, le mien.
La révolte dans la tempête, un deuxième, le mien aussi. Tous les bateaux qui coulent sont miens.
L'histoire ne le retient pas mais d'autres bateaux font naufrage, sans cesse, tout le temps, les bateaux de tous les croisés qui ont cru si forts mais n'ont pas compris que leur chemin était le seul voyage accompli par tous les hommes, celui de la vie qui mène à l'irrémédiable frontière.
Je ne peux pas m'empêcher de me demander : « Y en a-t'il qui arriveront vraiment quelque part ? » Est-il possible que certains n'aient pas été trompés ou aient touché une autre réalité, suprême ? Qu'il y ait, en quelque sorte, des élus, destinés à échapper au cycle sans cesse répété ?
Je ne suis pas un élu. Je ne suis pas une élue.
Moi, le tailleur de pierre, je coule au fond de la mer, j'ai de la chance, j'ai à moitié été assommé par un morceau de mât.
Moi, le puits de souffrance, je coule encore plus profond en moi, j'ai de la chance, je n'ai pas eu à me réveiller dans un corps encore plus naufragé. Je suis le lent oubli.
Nous ne croyons pas en Dieu, mais nous croyons en cette lumière, en nous, ce principe, sans doute appelé l'âme, que nous aimerions éternel.
Les lois de la physique n'existent plus, en dépassant les frontières, je vois bien que ce qui est a toujours été et sera toujours.
En tout cas pour moi.
Je meurs, je me meurs, je suis mort, je serai morte. Etienne est la vie, Etienne est la mort, Etienne est l'espoir, Etienne est la douleur que portent tous les hommes, la douleur d'exister dans un monde trop restreint, dans un univers trop petit, étriqué.
Dépassez-vous.
Transcendez-vous.
La frontière, elle même, n'est qu'une illusion, elle est tout au plus comme l'aiguille qui sonne midi sur une horloge avant que le cycle ne recommence.
Tous, sur le port, lorsque les eaux ne sont pas ouvertes, nous avons crié, débattu, lutté, espéré, cherché, prié. Certains sont morts, d'autres sont repartis et quelques-uns ont continué un chemin, malgré tout.
J'aurais pu mourir bien avant dans cette longue vie de souffrance qui fut la mienne, j'aurais pu choisir d'en finir bien plus tôt, mais la marche m'avait, m'a, m'aura appris quelque chose. C'est que l'expérience de la solitude pouvait, peut, pourra se partager. Il y avait, a, aura un confort à savoir qu'il y en avait d'autres, comme nous, seuls. Un confort à constater que certains vivaient l'expérience avec le sourire sur les lèvres. Un confort à constater que certains souffraient encore plus que nous.
Je continue à m'enfoncer... Au loin, j'aperçois des visages familiers, ils ont marché avec moi pendant si longtemps, et certains se sont parfois confiés au point que certaines de leurs douleurs sont devenus miennes et que certaines des miennes les ont habités.
Je ressens au loin tous les nodules, tous les fourmillements, tous ces marcheurs qui n'ont eu de cesse de m'amener à cet instant où je ne peux plus percevoir la douleur parce que, quand on meurt, il n'y a rien. Parce que j'ai tellement souffert que la douleur a cessé d'exister, elle est devenu mon monde, ma marche, ma quête vers un Marseille où les eaux pourraient s'ouvrir.
J'ai coulé, je coule et je coulerai. Je suis en train de couler. Tout le temps. A l'infini, à jamais.
Je ne coule plus, j'oublie que je coule, je ne suis plus rien que des atomes attendant de se reconstituer en une nouvelle forme, celle d'un marcheur, celle d'un nuage de poussière sur les murs d'une cité sainte, celle d'un morceau de corail au fond de l'océan.
La voix d'un Etienne se fait entendre et dit :
Mort est moi.
Mais je sais que tout est clair.
Sois le courage.
Aime comme jamais.
Ne pleure pas.
Le Temps est là.

Je suis en train de couler.
Lentement, sûrement, totalement.
Et alors ?


mardi 4 février 2014

3 jours de silence.

Non.
Rien de rien, pas même de mes lunettes cassées, de l'annulation du cours ce soir, du temps perdu pour aller se faire prendre les mesures pour des nouvelles lunettes.
Non, rien pendant trois jours sauf le lien des pages du jour.
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/quatrefevrier2014.htm

Laisser passer un temps.
Un temps nécessaire.

lundi 3 février 2014

A Elisa et Aurèle.

Elisa, partie.
Partie vraiment.
Saisi par l'urgence et un vertige, ces mots sont venus :

Mort est moi
Mais je sais que tout est clair.
Sois le courage.
Aime comme jamais.
Ne pleure pas.
Le Temps est là.
Baisers à ta femme.

La page du jour, aussi, est venue :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/troisfevrier2014.htm

Et j'aurais bien mis le facebook d'Elisa, mais elle va être en difficulté pour accepter qui que ce soit depuis l'autre frontière de la vie.
Courage pour ce départ, Elisa.
Nouvelle vie.

Sinon, excellente soirée avec Aurèle, pas vu le temps passer. Ce qui m'a fait plaisir.
Le temps a été retrouvé.
Quelqu'un part, quelqu'un revient.
C'est la vie.

dimanche 2 février 2014

Départ.

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/deuxfevrier2014.htm

A priori, il y a toutes les chances que ce soit aujourd'hui, en fait, que parte Elisa.
Je suis dégoûté.
Bien sûr je la connaissais bien moins que ma femme.
Mais, elle était une sorte de phare sur FB dans la capacité de surmonter une souffrance terrible.
Je n'ai pas envie de voir la mort des gens comme un malheur.
J'ai envie d'en faire une force.
Je crois trouver quelle force j'ai gagné en dépassant les larmes provoquées par l'événement.
Un truc qui me manquait pas mal : le courage.
Un exemple du courage ça donne envie d'en avoir un peu pour soi, non ?

samedi 1 février 2014

Le blog d'Horus.

Mon chat dit tout :
http://horus-le-chat.blogspot.fr/2014/02/a-elisa-encore-une-fois.html

C'est mieux comme ça.
On a appris qu'il n'y avait plus rien à faire pour Elisa, à part débrancher et qu'il faudrait une dizaine de jours, histoire d'arranger des papiers.
On a appris ça et on a pleuré.
Et on retient une leçon : La vie est courte, profitez, ne vous laissez pas encombrer par les petites merdes. Vivez.

La page du jour, sinon :
http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/premierfevrier2014.htm