mardi 31 janvier 2017

Le chat dans la gorge

Il m'empêche d'aller dans les aigus en ce moment, le connard. Cela va être compliqué en technique vocale demain où c'est mon tour de chanter.
Une légère inflammation là où y a les cordes vocales qui doivent faire leur job.
Mais je m'interroge d'un coup.
D'où vient cette expression ?
D'ici semble-t-il....
http://www.expressio.fr/expressions/avoir-un-chat-dans-la-gorge.php

Je me permets de poster une seule chose en plus de la page du jour sinon, trois des photos qu'on a faites avec une copine qui est pro, trois semaines avant la naissance du fiston...





Ah oui, la page du jour :
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/trenteetunjanvier2017.htm

lundi 30 janvier 2017

Bullet in the head

C'est pas bien, mais t'es obligé de te dire qu'une bonne partie des solutions aux maux du monde, c'est une balle dans la tête de quelques centaines de connards qui pourrissent littéralement la planète.
Certains, invisibles derrière des conseils d'administration, d'autres visibles comme le mec qui porte le nom d'un canard.

J'ai fait du jdr cathartique ce week-end et vu ce qu'est l'Amérique, je peux pas m'empêcher de me dire que ça doit travailler certains aux states de lester au plomb la matière grise de leur président et de leur vice-président et qu'il n'y aurait pas grand-monde pour en faire un événement de la teneur de l'assassinat de JFK...
Mais passons.

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/trentejanvier2017.htm

Et j'en mets une qui m'a fait marrer.


Sinon, fiston a eu une soirée difficile, un truc de digestion, de rot ou de gaz, ma femme est fatiguée, mais rien d'anormal dans la vie d'un bébé.
Je continue à jouer le rôle de celui que ça n'inquiète pas.
C'est la crise de croissance des 7-10 jours.


dimanche 29 janvier 2017

Le dimanche

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtneufjanvier2017.htm

Avant le jeu de rôle, je trouvais que c'était un jour très emmerdant.
Bon.
Là, on a un jeu de rôle de trois kilos qui doit arrêter de nous faire le roublard pour ne pas prendre du poids.
Vu la partie de jeu de rôle jouée ce soir, qui s'est finie par le dégommage de Trump et de Pence dans notre monde réel (le fils de Donald Trump était possédé par une entité qui voulait fabriquer un objet de pouvoir avec la somme de toutes les vies cachées des personnages joueurs, une vie cachée dans des oeuvre d'art au Met de NY, mais je m'égare), j'aurais de quoi avoir envie de continuer méchamment ce que j'ai lancé.
Mais je ne désespère pas de pouvoir aller voir l'exposition photo du wildlife Photographer of the Year 2016 au museum d'Histoire Naturelle de Bourges...

Ah, je laisse un lien sur lequel on peut surfer des heures...
http://www.metmuseum.org/

samedi 28 janvier 2017

L'ADC

Il y aurait vraiment une amicale des cons du Cher, je sais pas, je pense que j'aimerais y faire un tour.
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingthuitjanvier2017.htm

Et pour le reste...
Hu, ma femme est un peu inquiète parce que le fiston semble toujours avoir du mal à téter...
Le 27 est passé, mon fils va s'y mettre, je lui dis.
C'est normal de flipper un peu et moi, je dois remplir mon rôle de "t'inquiètes donc pas".
Le 27, moi, j'espérais quelque chose. Que quelque chose arrive. Et c'est clair, j'ai accepté mes challenges, ma vie et de faire confiance à cette bonne vieille intuition. J'ai aussi passé dans ma tête la date du risque majeur pour le bébé.
En théâtre, la bonne chose du 27, c'est un gros morceau, déjà joué, mais bien ambitieux pour le groupe du vendredi que je ne spoilerai pas sans l'aval de notre grand chef (c'est bien normal). Il me serait plus facile de reprendre mon rôle qui fut mon premier vrai rôle sérieux et dramatique...
Ceci dit, j'arrive au bout d'un petit chemin personnel et c'est l'année du challenge.
Donc, je ne sais pas : la facilité ou le challenge.
Toujours est-il que je sais que je ne vais pas chômer entre les trois pièces à jouer.
Pour l'une d'entre-elles, celle à venir, j'ai envie déjà de réviser les textes...
Nan, parce que bon...
Sur le top 3 du tout ce que j'ai vu joué, y en a déjà deux d'entre-eux et si j'en loupe un (mon top 2) qui va aux jeudistes de Maleluka, celui qui est numéro un sur le podium a des chances de repointer le bout de son nez (je ne précise pas si c'est celui de ce soir ou mes intuitions de ce qui sera donné aux mercredistes). Le personnage et moi avons formé une alchimie comme jamais dans ce pestak. Je ne me suis pas reconnu sur les photos faites par ma femme, j'étais devenu physiquement quelqu'un d'autre et je n'ai autant vécu la sensation de la métamorphose (qui fait écho à presque tout ce que je suis)...
Mais passons.
Tout va bien, et on ne doit pas se biler.
Un merci à Laurent du Vendredi pour son cadeau très touchant (et aussi à Karine des ados, d'ailleurs, sans compter Benoît, David et Loïc - toujours pour des cadeaux), aux vendredistes et mercredistes en général ainsi qu'à l'intergroupe pour leurs féloches pour Aoden...

jeudi 26 janvier 2017

Le 27

J'avais senti un truc avec le 27 à propos d'Aoden puis ensuite acquis la certitude qu'il naîtrait en fait le 19...
Pour le coup, je crois que c'est un peu la date aussi où je vais devoir apprendre à être papa (puisque je n'ai pas vu un seul caca).
Mais je dois avouer la chose suivante après avoir vu Le Voyage au Bout de la Nuit en monologue d'extraits choisis très très bien interprété...
Il faut oser.
Il faut se faire plaisir.
Il ne faut pas devenir un robot englué dans du coton.
Bref.
Les cinq fonctions d'un nourrisson dépassent les trois basiques.
J'ai réfléchi et pour moi, c'est :
- Bouffer (là, mon fils a encore un peu de boulot)
- Chier (là, le père esquive pour l'instant, mais on va y venir :))
- Dormir (Faut que ça se construise un cerveau et un corps)
- Être mignon (c'est obligé, pour que les parents craquent et essaient de faire un max pour assurer la survie de l'espèce).
- Rendre ses parents meilleurs (mine de rien, c'est aussi quelque chose d'intéressant qui se passe à ce niveau là, même si le cheminement est intérieur : tu dois t'occuper d'un être qui dépend de toi pour TOUT, ça te rend donc moins égoïste. Pour ma femme, ça va, y a aucun boulot. Pour moi, pitin, c'est autre chose...)

Je balance la page du jour.
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtseptjanvier2017.htm

Et je me fends de cette photo partagée sur le FB de ma femme où elle est persuadée que mon fils me ressemble... (elle est en image cachée dans ma page du jour)
Bonne première semaine fils.
Ton blog (https://ebatbuok.blogspot.fr/2017/01/semaine-1.html) a eu du succès...

Le blog d'Aoden

http://ebatbuok.blogspot.fr/2017/01/semaine-1.html

Au départ, je voulais utiliser ebatbuok pour blogspot. Puis non. J'ai gardé l'homme qui a vu l'homme qui était le titre de la page du jour...
Et j'ai donc activé cette chose créée il y a des années pour le blog de mon fils (et sans doute des considérations d'écriture)
Je parlerai par conséquent peu le jeudi sur mon blog de base.

La page du jour va dans le sens du blog...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtsixjanvier2017.htm

mercredi 25 janvier 2017

Oser, se faire plaisr...

Bon, ben j'ai osé aujourd'hui en prenant contact avec Mélanie Laurent, que j'adore en tant que metteuse en scène (elle représente pour moi le parfait exemple de oser et se faire plaisir).
J'ai aussi dit quels étaient sincèrement mes rôles préférés dans l'intergroupe de Maleluka, même s'il se trouve qu'il s'agit des deux rôles principaux masculins... Cela est coloré par le fait que j'ai vu la pièce et qu'après l'avoir vu jouée, je me suis dit : rha bon sang, c'est un de ces deux rôles que j'aurais aimé jouer.
J'ai pas encore osé par contre changer le caca de mon fils. Il faut encore que je me rode sur les couches, tout ça, je pensais avoir le temps à partir de jeudi parce que j'ai eu une journée occupée et que demain ça sera pire. Mais ma femme a préféré me montrer déjà des trucs et elle n'a pas tort.
Je viens de lire d'ailleurs un blog sur les angoisses de l'allaitement et d'assez nourrir son gosse qu'il ne faut pas qu'on alimente (ah ah ah, alimenter les angoisses, jeu de mot).
Je me suis également - tant pis, j'ai osé, fendu d'un nouveau blog (que je n'avais jamais activé) qui est à mon nom de plume.
Il recevra un article tous les jeudis (le jeudi ici étant sans doute plus court maintenant) pour que mon fils ait une mémoire spécifique à lui.
Y a trop de milliers de pages à lire sur ce qu'a écrit son père, sinon.

Je pense que ce sont les deux principaux mots clés de cette année : Oser et Se faire plaisir.

La page du jour, allez :
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtcinqjanvier2017.htm

lundi 23 janvier 2017

La chance.

Je vais ouvrir soit un blog, soit un jour réservé à Aoden sur ce blog...
Dans ce jour (le jeudi), ou ce blog (toujours le jeudi) où je ne posterai qu'une fois par semaine (le jeudi, t'as compris, c'est le jeudi je dis :)), je parlerai de la semaine de mon fils.
Je m'adresserai à la deuxième personne.
Je donnerai sans doute des liens.
Et j'ai pour projet de mettre une photo par jour, soit 7 photos dans le post.
Je ne pourrai pas mener ce projet à bien tout seul, ma femme devant prendre les photos quand je ne serai pas avec mon fils.
Je sais que je ne serai pas toujours avec lui.
Je sais que je supporterai ça.
Je sais que je dois aussi écouter mon invisible.
Il n'a pas repris du poids depuis ce matin, il est donc en mesure de rester demain, voire après-demain  à l'hôpital. Et tant mieux, il apprendra à mieux connaître comment prendre le sein et à établir ce rapport avec sa mère qui pourra être aidée par les sage-femmes de l'hôpital.
Je ne m'inquiète pas non plus parce que les tests d'audition ont révélé qu'il ne percevait rien de l'oreille gauche (ce qui n'est rien, il a sans doute encore du liquide amniotique dans les conduits, on refera un test dans un mois).
J'ai reçu pendant ces quelques jours des jeux fétiches (dont un que je dois taire), commandés pour fêter personnellement des aspects du non anniversaire de ma femme et d'autres comme jeux symboles de ce que je ferai jouer avec Aoden. Et je suis particulièrement content de la commande d'un set de dés "elfiques" que j'espère être son premier set de dés quand il sera plus grand.
On croit aux signes ou pas, mais quand j'ai lancé 4 dés à 6 faces pour tester la chance du petit, j'ai obtenu quatre 6 il y a deux jours.
Je ne me fais pas de bile. Mon gosse est une crème pour l'instant. Il a de la chance à l'inné.
Seul bémol du tableau bisounours, il y a un léger orage familial en ce moment du côté de ma famille, pas du côté du triangle avec ma femme et Aoden, mais tout va passer et je ne m'étends pas dessus.
J'ai eu l'occasion également de participer à une réunion sur la prochaine saison d'une rencontre des pratiques amatrices de théâtre, c'est très prometteur, la vision, pendant la réunion se faisant de plus en plus claire que je n'étais fait que pour ça et que je pense avoir acquis des facultés de metteur en scène également...
Ça va être cool cette année.
Oui.
La page du jour, quand même...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtquatrejanvier2017.htm

Je partage un dessin à la con qui m'a fait beaucoup rire et qui représente tout ce que j'aime en humour noir...

Fabio et Lysandro...

Alors, oui, merci aux lumières d'avoir soigné la jaunisse de mon fils.
Merci à tous ceux qui sont passés voir Aoden (Benoît, Fabrice, Alexandre, Aurore, Loïc, David, les parents de Clarisse).
Merci à ceux qui ont playtesté le scénario que je vais faire jouer à la convention des griffons... (Loïc, Jérôme, Benoît, David et Jessica).
Et surtout, merci à Fabio et Lysandro.
Deux petits gamins en vélo qui s'approchent du lac gelé de St Germain du Puy et qui se font  engueuler par une bonne-femme sévère parce qu'ils marchent dessus. Je fais le tour du lac, les gamins reviennent sur la glace après avoir fait mine de se barrer,  je les rejoins sur l'eau avec la chienne... Il y a Fabio, 14 ans qui va se faire opérer des genoux et Lysandro son petit frère de neuf ans qui est né dans le camion de pompier.
Il y a le lac gelé, le petit frère qui n'ose pas suivre son frère au milieu.
Il y a moi qui dit au petit frère : fais ce que tu sens, ne suis pas ton frère si tu ne le sens pas. La glace supporte mes 70 kilos et quelques mais tu as le droit de ne pas amener aussi loin tes 20 kilos.
Il y a moi qui dit au grand frère : fais gaffe de l'autre côté du lac, vers l'eau qui est au bord de la rive, m'est avis qu'il y a des zones fragiles parce que les gens les ont cassées.
Il y a Fabio, le pied sur la rive, qui plonge une jambe dans l'eau deux minutes plus tard, ayant oublié mon conseil.
Personne n'est tombé, personne n'a glissé et ils étaient attendrissant les deux frères, m'apprenant comment je serai plus tard avec mon fils : "vas-y fils, vas-y, la glace est solide, vas-y si ça te fait envie. Si t'en as pas envie, n'y va pas. Il ne faut pas se forcer. Il faut juste se faire plaisir...
Alors, oui, bien sûr, j'ai donné pour la première fois le biberon (un complément alimentaire, en fait) à mon fils.
Alors, oui...
Mais la magie de rencontrer ces deux gamins sur le lac gelé, l'émotion du petit Fabio qui me dit que ce sont ses trois derniers jours de liberté avant de subir son operation à Tours, le petit Lysandro qui clame être né dans le camion des pompiers...
La magie de marcher sur l'eau, de se retrouver au milieu du lac.
Je redonnerai plusieurs fois le biberon à mon fils. Mais le premier jour où je le lui aurai donné, ça restera le jour de Fabio, Lysandro et du lac gelé...


La page du jour, tiens...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingttroisjanvier2017.htm


dimanche 22 janvier 2017

Le coeur déchiré

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtdeuxjanvier2017.htm
Pour sûr, pour expliquer la situation et en fait ce qui ne sera pas, se référer à la page du jour.
Le projet une photo par jour avec Aoden, ça sera ici, une fois par semaine, avec les 7 photos de la semaine et basta.
Ou sur un autre blog créé pour lui. Mais j'ai pas envie de multiplier les blogs non plus.

Merci à la petite équipe du jdr de ce soir, ça a relativement bien déconné en dépit du fait que nous soyons beaucoup pour du jeu d'enquête (et action aussi quand même). Ça m'a permis d'oublier mon cœur déchiré.
Oh pas déchiré longtemps le cœur, mais quand même...
Voir mon fils en couveuse, sous lumière artificielle pendant 24 heures pour latter le gros taux de bilirubine (y a rien d'anormal à la chose, c'est courant chez les bébés) et surtout le voir pleurer une dizaine de minutes, derrière la vitre sans rien pouvoir vraiment faire, il a fallu... apprendre à gérer.
Je n'étais pas inquiet, juste que j'aurais voulu faire quelque chose pour le calmer jusqu'à ce que je chantonne quelque chose qui finisse par le calmer.
Je lui ai aussi allumé un petit cierge à la cathédrale de bourges sans aucune référence religieuse dans ma tête parce que j'aime mettre du païen dans la religion catholique et que le nom de mon fils veut dire brillance. Une brillance pour un éclat... C'était tout. Un petit instant magique de communion avec le sens de ce mot : brillance, éclat. Juste le symbole de son prénom dans un lieu censé être de lumière.
Il devrait également avoir de la chance, d'après un tirage de dé fait comme ça. Ou être signe de chance, de renouveau (au moins c'est sûr en ce qui nous concerne).
Alors bien sûr, sa mère passe un moment difficile à être éloignée de lui 24 heures et il peut être possible qu'elle reste un ou deux jours de plus à l'hôpital, histoire de stabiliser la bilirubine.
Mais bon...
Faut pas se prendre la tête de trop. C'est normal d'avoir des émotions ou du mal à se séparer de lui, c'est normal le cœur déchiré.
Faut juste apprendre à ne pas se laisser submerger.

Ah oui.
Il a été inscrit à la mairie ce matin...
Et donc, ça y est. Il a ses trois prénoms et ses deux noms de famille.
Je sais, je me dis que deux noms de famille c'est un peu long mais je n'allais pas imposer que mon nom à ma femme dans une famille où il n'y a que peu d'héritiers mâles pour transmettre le nom de Pépinot.

samedi 21 janvier 2017

Le jour J

Tout commence par un rêve bien con où je joue tout nu et où j'ai une scène où je fais parler ma bite.
Passe ensuite laisser ma femme à l'hosto, repartir pour la séance de kiné, balader le chien, déjeuner, laisser ma femme se reposer.
Vient ensuite le temps d'attente et rester là quand sa pauvre femme a très mal.
La délivrance est le moment épique de la journée. J'ai des flashs de tête de bébé, de bébé éjecté, de blagues pour faire rigoler, de placenta et de ma femme enfin soulagée.
Cela ne m'empêche pas d'aller à la formation musicale où nous n'étions que deux élèves, moi et une petite italienne.
J'ai le temps de repasser à l'hosto, de laisser des affaires avec ma femme, de rentrer chez moi et commencer à regarder ce reportage d'Arte sur Trump après avoir bu deux excellentes brewdog pour fêter ça : la Hardcore et la JackHammer.
Puis vient un peu d'émotion en regardant la photo du gamin et ensuite un chat vidéo de près de trois heures avec mon poto Fabrice dont le mariage pour tous avait été le mariage qui m'avait le plus ému (bien que le plus incroyable fut celui de mon poto JC).
La conversation m'a permis de savoir quoi faire d'une petite somme d'argent qui dort et je vais suivre les conseils de mon meilleur ami.
Quelques personnes sont passées voir Aoden aujourd'hui (l'ami David n'avait pas pu voir le petit la veille mais il aura d'autres occasions) et j'ai tenté de rattraper un peu de sommeil en retard.
On a un peu fêté aussi la naissance au Bierrichon à quelques-uns et le cours du soir fut une spéciale improvisation seule sur une invention rapportée du futur. Une très bonne deuxième journée sans compter que j'ai reçu les jeux de rôle que j'avais commandés pour le faux anniversaire de ma femme, dont un qui devrait lui plaire, même si elle n'est pas prête pour l'instant de maîtriser.

Bref, bref...
Tout ça pour dire : putain j'en ai plus appris sur moi en deux jours qu'en plusieurs années.
Je repense d'ailleurs à ce petit moment tout seul avec Aoden pendant que sa mère prend sa douche où je lui récite un petit bout d'Obéron dans le Songe d'une Nuit d'Été...
Ah la la la.
Et je me dis que être père, c'est comme être maître de jeu, tu essaies d'être le père ou le maître de jeu que tu aimerais avoir.
C'est la seule clé m'est avis.
Y a pas d'autre règle. Pas d'autre.

Je ne vais pas exposer des photos de mon fils tous les jours, hein, mais je pense que je vais faire d'une de mes pages du jour le vecteur d'une idée que j'ai eue : faire une photo par jour de face, du gamin, jusqu'à ce qu'il me dise " tu me fais hièche le vieux, j'ai plus envie".
J'aurais aimé avoir un petit film de ma vie, moi.
Une image par jour, ça peut donner des films de 30 secondes par an (en 12 images secondes). Pas chiant comme souvenir, sympa à montrer après à tes propres enfants ou à se remémorer.
Je dis ça, parce que moi je n'ai que deux photos vissées sur mon mur ou mon bureau... Moi et ma soeur tout petits et mon père et moi à quelques mois. Mais c'est tout. Je n'ai rien de plus chez moi. Rien.
Ou si peu.
Et que j'aurais vraiment aimé avoir ce petit film de ma vie.
Allez, la page du jour en attendant...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtetunjanvier2017.htm

jeudi 19 janvier 2017

Simple;

Je ne peux pas faire mieux que mon blog.
Là, j'ai un peu les larmes.
J'ai tenu le coup toute la journée.
J'ai été curieux, fort, drôle et j'ose même le dire parfois incroyable.
J'ai tout honoré : ma femme,  mon kiné, ma formation musicale...
J'ai embrassé mon fils.
J'ai...
Oh pitin.
Je l'aime.
Simplement, pas de manière débordante. Mais je l'aime. J'ai tout vécu le jour de l'accouchement pour lui et c'était bien.
Merci fils, tu m'as rendu meilleur.

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/vingtjanvier2017.htm

mercredi 18 janvier 2017

Sexisme

Soyons clair, la page du jour est devenue blog...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/dixneufjanvier2017.htm

Et soyons clair encore, en toute certitude, je déclare la chose suivante :
La femme est supérieure à l'homme (du moins quand elle est enceinte parce que bon sang, le lien qui se crée avec l'enfant, et le changement incroyable dans le corps...).
Je veux bien admettre l'égalité sinon (en moyenne, parce que je reste persuadé qu'il y a des domaines où chacun est plus doué, mécanisme de base de survie de l'espèce). Non, d'ailleurs, je l'admets sans sinon car j'ai du mal avec tous les signes extérieurs d'oppression de la femme (dont le voile, ou la conformité à des normes de mayrde établies par les médias).
Mais là, avec ce qui arrive, non que je démonte en quoi que ce soit les femmes qui ne veulent pas d'enfants (c'était le cas jusqu'à présent dans mon couple), mais je me dis : putain, l'expérience de la maternité, c'est quand même ce qu'il y a de plus fou ou incroyable à vivre dans une vie. Non pas que l'art ne puisse pas sublimer la chose.
Mais si en plus t'es capable de faire les deux : l'enfant et l'art...
La vie.
Le truc de base de survie de l'espèce, certes. La chimie du cerveau qui fait tout pour la survie de l'espèce, certes.
Mais les derniers jours confirment ce que je pense depuis des années : les femmes ont un truc en plus que les hommes, un truc absolu : donner la vie.
Bises à tous.

Mais euh...

http://hitek.fr/42/bd-adulte-cruelle-realite_4655

Parce que bon, y en a pas mal de vraies dans le lien du haut...

Je ne commente pas le film épique que je n'ai pas réussi à suivre tellement il doit être sans doute mauvais ou que je suis fatigué.
Je ne commente pas aussi énormément le spectacle que j'ai vu : Moeder. Parce que commenter de la danse / théâtre (en anglais en plus le théâtre, mais un anglais facile et basique), eh ben, c'est pas simple.
J'ai trouvé Moeder beaucoup plus abouti que Vader, le premier, qui m'avait laissé une impression de "on a fait un pestak à partir de nos impros".
Ma seule remarque sur Moeder serait "trop court". Le temps passant vite, on aurait sans doute aimé un tableau ou deux de plus.

Et enfin, les états d'humeur ou d'âme sont dans la page du jour :
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/dixhuitjanvier2017.htm

mardi 17 janvier 2017

Tic tac

En un sens, toute la semaine (et éventuellement la prochaine) se résument à ça :

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/dixseptjanvier2017.htm

Je dois m'avouer, pour mon compte, être dans le pâté (la couvade et la crève plus les conséquences de la grosse séance d'ostéopathie qui porteront plus leur fruit demain).
J'ai beaucoup dormi et effectivement, je ne réalise pas tout.
Mais...
Il est déjà là à bouleverser des trucs dans mon petit cerveau. Des choses qui vont faire chemin dans le domaine du processus créatif.
Je sais que ça va me rendre meilleur.

Il faudra juste passer la petite angoisse financière qui vient forcément vu mon niveau de salaire dans quelques mois.

Sinon, on a au moins fait de la reprise de pièce ce soir et j'ai hâte d'endosser à nouveau Obéron.
Obéron, pitin, si je ne devais retenir qu'une phrase, ça serait sans doute très bêtement :
Je sais le banc d'une rivière où s'épanouit le thym sauvage, où poussent l'oreille d'ours et la violette odorante, il est couvert par un dais de chevrefeuilles vivaces, de suaves roses musquées et d'églantiers, c'est la que dort Titania à certains moments de la nuit, fatiguée par les danses et les délices, bercée dans ses fleurs, c'est la que la couleuvre étend sa peau émaillée, vêtement assez large pour couvrir une fée...

ou :
Oui, mais nous nous sommes des esprits d'un autre ordre. Souvent j'ai fait une partie de chasse avec l'amant de la matinée, et tel un garde forestier, je puis marcher dans ces halliers, sur le tapis de ces bois, jusqu'à l'instant même où la porte de l'Orient, toute flamboyante, s'ouvrant sur Neptune avec de divins et splendides rayons, change en or jaune le sel vert de ses eaux..

Ou...
Ah mince, en fait j'aime tout dans Obéron, je l'ai choisi pour la beauté du texte.
Et pourtant, Jean-Hulk, lui sera le fils de Zoo... Il a été conçu après une répétition de Zoo et devrait naître normalement pas loin du moment où son père le jouera une troisième fois.

lundi 16 janvier 2017

Chronique rôliste...

Cette chronique ne sera que jdr.
Mais comme j'ai eu l'occasion de faire deux excellentes parties ce week-end avec tout, du rire et des émotions, je rends hommage à tout ce temps consacré et à ce loisir qui reste, avec le théâtre, mon hobby préféré (oui, oui, avant les séries télés ou la lecture, même).
Deux caps en matière de jdr pour moi, donc...
Celle de décider d'assumer de regreffer mes deux jeux fétiches sur mon jeu fétiche du moment, histoire de mettre sa race au manque de temps.
Et tant pis.

La preuve, dans la page du jour.
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/seizejanvier2017.htm

Le background de la Terre étant quasi zéro dans Torg, que ce soit le monde de Necessary Evil qui soit envahi ne change pas grand-chose et que la réalité ait a ce point été changée dans le monde de Necessary Evil pour qu'il y ait apparition de la magie de Shadowrun n'est pas gênant non plus.
Enfin...
Quand on est un maître de jeu tel que décrit dans la page du jour. L'introduction en tout bien tout honneur d'un de mes plus gros pnjs fétiches en sommeil depuis très longtemps a été un déclic. Elle avait servi de déclic, ce personnage, il y a près de 25 ans quand je l'ai créée dans le monde de Shadowrun.

Deuxième cap, en joueur, avec mon brave nain de warhammer et son godemiché du chaos qui est allé jusqu'à tuer une démonette de plaisir rien qu'en la niquant (alors que dans le jeu, c'est l'inverse qui aurait dû se produire).
Le pinacle des exploits d'un champion nain qui ne pourra jamais raconter son exploit qu'à ses trois camarades d'aventure (le quatrième, un prêtre un peu intégriste n'étant pas là) et à son nouveau copain nécromant (qui semble à même de pouvoir lui rendre service dans le futur).
Ça ne m'était pas souvent arrivé en tant que personnage joueur de rendre une telle monnaie de sa pièce à un adversaire qu'on ne peut pas affronter par son arme principale : la fesse.

Du fait du côté chair et sang de Warhammer, c'est autrement plus un exploit que dans un classique médiéval fantastique.
La chair, la sueur, la crasse, la bile et le sang était au rendez-vous, sans compter d'autres fluides corporels et la capacité de traiter avec un fabriquant de zombies.
Mon nain va bien me manquer quand on fera une pause après la fin de cette campagne. Je n'avais jamais eu l'occasion de m'amuser autant avec un prétiré et un associal (qui a fini par le devenir un peu social, enfin, afin d'assouvir une curiosité simple au départ en matières de vins et de femmes).


dimanche 15 janvier 2017

Vis ta vie...

L'ostéopathe pour bien commencer la journée.
L'après-midi bien déboité et deux autres jours pour se remettre.
Une bonne partie de jeu de rôle ce soir qui se prolonge après le départ d'un des trois joueurs à deux joueurs : pas mal de fesses, beaucoup de négociations et des échos du passé. Le père Benoît qui m'entraîne à boire une bière ou deux de plus que ce que j'avais prévu, mais tout reste clair et en plus on a bien rigolé pendant cette partie de jeu de rôle où j'ai fait revenir un de mes trois ou quatre plus grands pnjs, qui est dans l'univers de Shadowrun, pour introduire le futur de la campagne qui se passera certainement dans l'univers de Shadowrun.
Le pote Jean-Claude qui va être pôpa et qu'il est tout content comme tout. Bon, dans l'idéal il faudrait que j'arrive à me rendre quand même à Bordeaux, hein. Oui, oui, oui... Et à faire maître de jeu une fois de plus que prévu...

La page du jour.
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/quinzejanvier2017.htm

Et quoi ? Il est déjà quatre heures du matin ?
Rha.
:)

vendredi 13 janvier 2017

Zoo ou l'assassin philanthrope





La page du jour, je la rajoute dans quelques minutes...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/quatorzejanvier2017.htm

Walla, c'est fait...

Winter is coming...

Normalement, on devrait avoir de la neige.
Je checke.
Hum...
A quatre degrés dans la journée demain, la neige, elle va pas rester à mon avis.
Dommage.
J'aurais aimé quelques jours de manteau blanc.


Bon, des nouvelles de mon foie (enfin...)
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/treizejanvier2017.htm


Et une dernière chose. Si l'hiver vient, profitez de votre dernier jour avant le grand froid pour aller voir l'art de la comédie.
Si si si.
Sans déconner, c'est bien d'avoir des pièces qui mettent en abîme des questions sur le théâtre. La thématique de la pièce, est-ce que le deuxième acte est un jeu de dupes ou la réalité, est tout bonnement excellente et le final est parfait.
https://www.facebook.com/386256198135219/photos/a.395107930583379.106529.386256198135219/1506510642776430/?type=3&theater

mercredi 11 janvier 2017

Joyeux non anniversaire.

Moi, de mon côté, chère femme, j'ai le droit à du trou du cul...

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/douzejanvier2017.htm

Mais toi, pour le second anniversaire que je t'ai choisi, offre toi de te poser tranquillement, d'attendre tranquillement le 19 ou le 20 pour avoir Jean-Hulk et d'avoir les ressources nécessaires pour aller à l'exposition photo demain avant notre rendez-vous chez la sage-femme.

Jean-Hulk is coming. Winter also. It's the last run.
Ceci me fait penser que l'un d'entre nous devra parler anglais à cet enfant.
Et qu'il faudrait que je reprenne de l'espagnol et que je découvre l'italien (le pays le plus fantastique du monde pour le manger).

Je remercie cette journée pour les pots avec Jenny, la certitude qu'il faut célébrer l'anniversaire des défunts et la très bonne ambiance de répétition sur le groupe du mercredi même si j'ai fini avec une voix de crooner de taré, tellement je dois être entamé :)

Ta gueule de deterré

Le principe de précaution. Il fallait que j'aille chez le doqueteur pour renouveler mes électrodes de toutes les manières. Mais avec l'état général sur les deux derniers jours, il valait mieux vérifier.
Au moins les poumons sont pas si pris, voire pas et j'ai pas d'antibiotiques à me taper si la crève passe toute seule.
Tant mieux, je préfère laisser faire la nature.
Ça ira mieux d'ici la fin de semaine.
Sinon, je suis quand même allé avec ma gueule de déterré au cours de technique vocale.
On tient plus sur le mental que le physique à mon niveau.
Le docteur m'a bien dit de ne pas cracher dans la gueule des gens sinon.
Eh ben on va éviter. Ce qui m'inquiète c'est surtout de contaminer des gens, et en particulier les gosses demain.

La page du jour, en attendant.
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/onzejanvier2017.htm

Allez, dodo, j'ai pas une occasion cette semaine de faire la grasse matinée.
Sans déconner.

lundi 9 janvier 2017

On respire

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/dixjanvier2017.htm

Je serais fortement tenté de ne pas en faire plus.
Fortement.
Il est clair que j'ai verrouillé le merdier tout le week-end pour pouvoir faire le stage et que tout a lâché aujourd'hui.
Par mesure de précaution, j'ai pris rdv chez le médecin, pour pas que quelque chose tombe plus que dans des bronches.
C'est un peu pénible de ne pas savoir encaisser quand ta femme a bien la crève et de devoir partager mais c'est comme ça.
Vaut mieux avoir tout pêcho maintenant que dans quelques jours quand Jean-Hulk sera là.
Ah si. J'ai pris une petite initiative aujourd'hui.
Mais qui ne risque rien n'a rien.
C'est l'année pour prendre des initiatives de toutes les manières, je ne m'interdirai rien aux niveaux des opportunités lorsqu'elles se créent.

Bon. Je m'en retourne à Silent Hill après avoir vu deux excellents épisodes de Viking et avoir lu toute la pièce sur laquelle on a bossé ce week-end.
Une pièce qui fait envie à jouer avec toujours le même travers pour moi : tomber surtout amoureux d'un rôle.
Mais c'est bien pour ça les pièces quand tu as le rôle dont tu tombes amoureux... 

dimanche 8 janvier 2017

De quatre

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/neufjanvier2017.htm

Grande angoisse de ne plus rien faire en ce semaine en ce moment.
Les parties régulières de chaque semaine valent mieux que la partie du mois.

Grandes émotions au stage de théâtre organisé par la McB avec Patrick Pinaut
https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Pineau
Grande joie d'avoir bu un coup avec lui et une partie de l'équipe après le stage et j'ai maintenant une remarquable anecdote sur Gérard Depardieu et deux lectures absolues à programmer...
De Erdman
Ceci :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Suicid%C3%A9_(pi%C3%A8ce)
Et cela :
http://next.liberation.fr/culture/1999/04/03/le-mandat-imperatifune-traduction-permet-de-decouvrir-la-piece-burlesque-d-erdman-auteur-brise-par-l_270259

En même temps, le gars n'a écrit que deux pièces, hein...

Trois.

http://www.arte.tv/guide/fr/073264-000-A/le-dessous-des-cartes-hommage-a-jean-christophe-victor

Sur ce premier lien, je m'en veux de ne pas avoir été spectateur fidèle.
Mais il y a de quoi, hein...
Ensuite, nul doute que quelqu'un saura reprendre la formule...
Je vais essayer de regarder l'émission demain avec ma femme.

http://www.mcbourges.com/la-saison/les-spectacles/1103-l-art-de-la-comedie
Pour le pestak qui va venir à la McB de Bourges la semaine qui vient et parce que je participe à l'atelier mené par le metteur en scène ce week-end.
Bel atelier, je confesse une émotion assez vive à l'écoute des textes des autres participants ou à la lecture du texte que j'ai remis en ligne hier soir.
Je ne m'attendais pas à être aussi ému en lisant mes deux pages...
J'y ai eu confirmation de ma théorie. Je crois qu'un comédien doit arriver à un stade sur scène où il a passé le cap du jeu, où il ne joue plus, où il est, tout simplement.

Et la pointe de l'Invisible Indicible dont je causais hier :
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/huitjanvier2017.htm

samedi 7 janvier 2017

Je ne pourrais pas écrire...

La page du jour :
Et un texte d'il y a quelques semaines... Que je remets.
Je ne pourrais pas écrire...

Je ne pourrais pas écrire le texte qui va le mieux me définir sans être là, ce 21 novembre 2016, à quatorze heures neuf, à ce bureau.
Dans quelques minutes, il y a dix ans, mon père va m'appeler.
Mon père qui était malade, souffrant, très handicapé avec sa carotide bouchée et son incapacité à marcher plus de quelques mètres sans être essoufflé.
Je suis moi aussi, dans une moindre mesure, certes, malade, souffrant, invalide. Cela ne se remarque pas en dehors du port des lunettes qui pourrait d'ailleurs me faire passer seulement pour un gars qui se la pète. Mais, je ne peux pas m'empêcher de me projeter.
Quatorze heures treize...
Dans quelques minutes, là, il y a dix ans, dans une autre pièce, certes, avec un autre ordinateur devant moi, il est vrai, et sur un autre bureau (que je viens à peine de changer), mon père va rester un quart d'heure au téléphone avec moi.
L'avant-veille, nous avions parlé au téléphone d'une sorte de déplacement que j'avais fait avec un copain à moi pour voir quelqu'un qui prétendait parler aux morts. Je voulais accompagner le copain en question pour savoir si ce quelqu'un avait un fond de vérité dans sa manière de parler. Quand j'ai vu le bonhomme, une image s'est superposée sur lui, j'ai vu un prêtre. On m'a confirmé ensuite qu'il était bien prêtre. Il devait avoir dans sa conscience une foi en son système, ce n'était pas un charlatan dans le sens où il avait vraiment cette prescience de la douleur des gens et de ce qu'il fallait leur dire. Mon père avait semblé intéressé par cette conversation...
Quatorze heures seize. D'ici quelques minutes, il y a dix ans, mon père va me dire qu'il va se mettre une balle, je vais avoir un instant de flottement, ne comprenant pas forcément bien toute la phrase, son élocution étant compliquée depuis son cancer du palais. Une balle du genre balle de tennis sera la première idée qui me viendra. Puis, je comprendrai.
Quatorze heures dix-huit. Dans très peu de temps, je n'arriverai pas à convaincre mon père d'attendre que je sois le premier à découvrir le corps. Je ne pourrai pas, ça... Il raccrochera au bout d'une quinzaine de minutes de conversation dont je n'ai plus la mémoire, juste un vague sens...
Quatorze heures dix-neuf. Une fois que mon père aura raccroché, je ne rappellerai pas. Je prendrai la décision de ne pas la faire, respectant sa volonté. Quelques minutes plus tard, je serai saisi par une sorte de vertige. Un peu plus tard, je sentirai une présence, comme une poignée de main et j'entendrai « Salut Fils ». Je ne garderai pas cette présence à mes côtés. Je lui dirai de partir.
Quatorze vingt. J'appellerai ensuite le meilleur ami d'enfance de mon père pour lui demander d'aller voir. Il me confirmera la chose quelques minutes plus tard. J'appellerai ensuite ma femme, pour lui dire ce qui est arrivé. Et je partirai pour la Bretagne où ça sera la dernière fois que je verrai mon père, enfin, sa chair et puis aussi les autres membres de ma famille ou de la nouvelle famille qu'il s'est choisi.
Quatorze heures vingt-deux, dans une dizaine de minutes, il y a dix ans, le téléphone va sonner.
Et je me revois, il y a quelques semaines, posant la main sur le ventre rond de ma femme, persuadée de manière absolue qu'elle attend une fille, ma femme qui ne s'est jamais trompée pour personne depuis dix-sept ans que je la connais et j'entends : « salut fils », une voix qui vient de moi, un écho de presque dix ans, à l'adresse de la vie qui s'éveille dans le ventre de ma femme.
Un « salut fils », confirmé quelques semaines plus tard à l'échographie et moi qui éclate d'un grand rire parce que j'ai eu raison et que ma femme s'est trompée.
Je ne pouvais pas me tromper, le « salut fils » en était garant.
Dix ans, c'est long.
Ou ce n'est qu'un instant, court, fuligineux.
En dix ans, j'ai trouvé une voie, une passion, le théâtre. J'ai appris qui j'étais : un artiste dans le fond de l'âme. Je n'ai pas appris encore à nettoyer toutes les cicatrices laissées sans doute essentiellement par mon père. Mais je constate, simplement, qu'une boucle s'est presque bouclée.
Quatorze heures vingt-six. Je crois qu'il y a dix ans, c'est à quatorze heures trente-quatre que mon père va m'appeler ou qu'il a raccroché. Je pourrais chercher. Je l'ai sans doute écrit quelque part. Mais je ne le fais pas. Mon père est parti. S'il y a une vie après la mort, il n'est pas resté traîner comme un vieux fantôme raccroché aux échos du passé et je ne vous dis pas qu'il y en a une de vie après la mort, hein, je n'ai que des sensations, moi... Ce que j'ai vécu dans ma vie ne m'a appris qu'une chose, c'est que je fais partie de ceux qui pensent qu'il y a un invisible, qui l'ont expérimenté parfois, mais qui ne le nommeront jamais. Nommer, c'est tromper. C'est invisible. J'appelle donc ça l'invisible et je pourrais même aller plus loin et dire l'indicible.
Quatorze heures vingt-neuf. Dans quelques minutes, j'aurai fini cette page. Je la relirai sans doute, immédiatement après, pour corriger les fautes. Je serai armé de la certitude que j'ai acquise, en rédigeant ces quelques mots, que je suis fait et né pour l'art (mais que j'ai été mal dirigé) et que les anciens n'avaient pas tort : il y a quelque chose de cyclique dans la roue du temps.
Dans quelques semaines, je prendrai la place de mon père, j'aurai sans doute une meilleure place, je serai certainement plus attentif, je ne commettrai pas les mêmes erreurs. J'en ferai d'autres, c'est sûr, je ne suis pas parfait, j'ai mes tares et mes dépendances. Mais je ne serai pas le même cycle. J'aurais aimé, il est vrai, que mon père puisse être au courant de cela. Mais après tout, après une brouille avec ma sœur, il n'a jamais connu ses deux autres petits-fils, alors est-ce que c'est si important ? Je n'ai jamais connu mes grands-pères, pour dire vrai également.
Quatorze heures trente-deux. Je me demande ce que j'aurais dit au téléphone, avec mon père, que j'appelais tous les jours, au sujet de la branlée que viennent de se prendre Sarkozy et JFC. Je me serais certainement marré. Je repense à une soirée, chez lui, à Ouessant, moi un peu allumé par la liqueur de mûres d'Alsace que le producteur ne fait d'ailleurs plus, et lui me racontant quelques-uns de ses secrets d'escale dont il n'avait jamais parlé.
Quatorze heures trente quatre. Mon père était né pour naviguer, voyager. Moi aussi, en quelque sorte, mais sur une autre sphère, celle de l'écho des âmes en proie au désir de vibrer avec l'invisible, dont l'art est peut-être la seule trace tangible que nous ayons.
Quatorze heures trente-cinq. Voilà. C'est fini. Enfin, fini... Non, il reste tant de choses à faire. Il reste toujours des choses à faire quand on veut explorer l'invisible indicible, que ça soit par le biais de l'art ou de la mystique éclairée.
Quatorze heures trente sept. Il y a dix ans, là-bas, à Ouessant, mon père s'en est allé. Mais il a eu le temps de me dire « Salut fils » et posé, à côté de lui, sur un carnet, où il y avait mon numéro de téléphone était inscrit le nom de son fils...

Voilà, voilà... qui je suis...

vendredi 6 janvier 2017

Bam

Pas d'internet, la ligne a été transférée chez free, mais on a toujours pas la box.
Des images de l'arrivée en Tasmanie, il y a quatre ans. J'ai envie de retourner dans l'hémisphère sud, je suis de l'hémisphère sud. Je suis un sudiste, mince.
Une angoisse financière, j'aimerais tellement que ma femme n'ait pas à bosser les trois prochaines années pour qu'elle puisse profiter pleinement du gamin, mais à vrai dire, comment ?
Moi, pour trouver du job, c'est clair, c'est impossible dans un domaine qui ne m'intéresse pas. Et je vois rien en dehors de la comédie ou d'une formation dans le domaine des spiritueux (et encore, en tant que daltonien, hein, les couleurs).
Je visualise ma femme prendre plus de responsabilités. Avoir un gosse, ça oblige.
C'est idiot que ça soit à elle de le faire, elle a tellement donné ces dernières années. Mais en même temps la balance s'inverse. J'ai fait le sacrifice de l'amour, ou du moins d'être la personne qu'elle aime le plus au monde.
C'est très compliqué de passer au deuxième plan, mais c'est pour l'instant le seul cadeau que je puisse faire à ma femme.
Pas d'internet, toujours.
Je resonge à cette projection de soi dans le film de notre vie.
On a regardé le premier épisode de Nord et Sud, une vieille mini-série de la BBC avec mon acteur préféré : Richard Armitage.
Le film d'une vie romancée au dix-neuvième.
Nous pouvons tous nous élever au niveau de nous dire : je ne veux pas être rien, je veux être quelque chose qui mérite d'être raconté.
Le handicap n'aide pas à se sentir du mérite ou à sentir qu'on vaut la peine d'être raconté.
L'art aide mais ne nourrit pas.
Ne nourrit pas.
Et pourquoi qu'il ne nourrirait pas ? Hein ? C'est ça le film que je veux raconter.
Bam.
Dans quelques jours, le tournage commence.

Dans quelques jours...


Allez, les voeux de Pschiit...

Et une photal

jeudi 5 janvier 2017

mercredi 4 janvier 2017

2 films.

Enfin, non, d'abord ça :
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/quatrejanvier2017.htm
(Avec un hommage à mon vieux et Elisa)

Et une certitude après avoir vu 28 jours plus tard (qui a un peu vieilli), les séries zombis, c'est mille fois mieux, parce que la psychologie des militaires dedans, elle est proche du néant.

Et une autre certitude après avoir vu le crime de l'Orient Express, pas tard le soir... Y a des bouts de l'enquête que j'ai un peu zappé et en plus je connaissais la fin (ce qui gâche, hein, mais je fus spoilé il y a des années par un gros spoileur).

Me reste à revoir le Retour du Jedi et peut-être The Thing pour la fin de ma plongée dans le un peu kitsch (y a un côté kitsch, maintenant, à 28 jours, après le rouleau Z Nation ou Walking Dead).

Et sinon, je partage une idée; découverte sur une vidéo...
Non deux...

Et si vous aviez les pouvoirs de SuperMan pendant 24 heures ?
Moi perso, je fais du ménage dans quelques dictateurs et gros enculés de cette planète, et je force quelques enfoirés d'actionnaires à avoir une politique moins d'enculés.
Il doit y avoir un moyen de faire quelque chose contre le réchauffement climatique également en rajoutant de la glace aux pôles, mais c'est pas certain, certain...

Et si vous étiez le héros de votre propre vie, si à partir de maintenant votre vie était un film, que vous n'aviez plus qu'à vous préoccuper du présent, vous voudriez être quoi ou qui ?
Encore plus un artiste, et si possible que ça rapporte un peu.
Et normalement un putain de père rigolo.

mardi 3 janvier 2017

Nain nain...

En dehors du fait d'avoir été couché par la sinusite (je vais prendre rendez-vous chez l'osthéo, car il y a un problème mécanique lié à l'hernie discale au coup), d'avoir fait découvrir à Pounit l'épisode 5 de la guerre des étoiles et d'avoir vaincu ma femme, Pounit et le père de ma femme au poker (sans pognon), ce soir, je peux pas dire que ma journée fut riche.

Je transmets donc les voeux de mon nain nain...
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/troisjanvier2017.htm

dimanche 1 janvier 2017

Bonne Année 2017 :)



Simplement.
Avec la page du jour, aussi.

http://www.lapagedujour.net/janvier2017/deuxjanvier2017.htm

Merci à

Benoît, pour les verrines et le reste.
David, pour les gâteaux, le champagne et le reste.
Johan, pour les sushis / makis et la bière.
Loïc, pour les desserts. le cadeau et le reste
Jérôme, pour le dessert, le cadeau et le reste
Jessica, pour le cadeau et le petit mot trouvé à l'improviste en fin de soirée
Emmanuel pour les chocolats et la vodka.
Clarisse pour s'être remuer les fesses toute la journée pour préparer la soirée alors que j'ai été une merde lamentable toute la journée.
Merci aussi au médicament contre la sinusite d'avoir assez marché pour que je passe la soirée avec les gens.
Merci enfin au créateur des Loups Garous de Thierceleux qui nous ont permis d'occuper trois heures, facile, de la soirée.
Une pensée pour ma famille.
Je les appellerai demain.

Et la page du jour.
http://www.lapagedujour.net/janvier2017/premierjanvier2017.htm

Bonne santé les gens;