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dimanche 16 février 2014

Mull

http://www.lapagedujour.net/fevrier2014/seizefevrier2014.htm

Rha pitin.
Je regarde cette page.
Et je me dis...
Rha pitin.
On n'y sera pas cette année.
Quoique...

samedi 27 juillet 2013

Belfast...

Belfast...
On quitte Tobermory le cœur un peu lourd et les tripes en compote.
On fait la route dans le même état. Au Green Welly Shop j'achète une itération du ledaig en mignonnette introuvable en grande bouteille ainsi que la bible du whisky d'un certain Murray.
Je veux me renseigner sur les whiskies écossais et ceux des autres pays, j'apprends les 18 étapes de la manière de tester un whisky selon l'auteur, il y en a une ou deux qui m'ont échappé jusqu'à présent (un comble, mais allez aussi prendre la précaution de ne pas vous être lavé les mains avec un savon fort ou de laisser une main posée une minute ou deux sur le dessus du verre pour qu'après la condensation vous puissiez sentir). La lecture de ces quelques lignes me permet de supporter les vingt-cinq à trente minutes du vol vers Belfast.
Dans le bus Belfast Aéroport, un gars à qui j'ai demandé s'il était du crû (non, il est de Glasgow) me file quelques bonnes adresses à visiter, toutes dans le guide du Routard, mais avoir l'avis du pote du gars, un local, est important.
Nous tentons, après avoir lutté avec nos valises pour les transporter à l'auberge de jeunesse, de découvrir un des pubs les plus anciens et typiques de Belfast : le Crown Liquor Saloon. Nous y dînons.
J'ai occasion de discuter avec un indien (hindou hein) installé pas loin de York et avec un anglais dont la femme est de Lyon.
Nous baladons ensuite pour éteindre la griserie provoquée par mon irish coffee et mes trois pintes (la Guiness est plus légère ici, elle a aussi des notes d'amande ou de noisette en haut du palais) et nous découvrons, entre chien et loup, de magnifiques décors ou bâtiments dans Belfast...
Pitin, ils ont su y faire pour réhabiliter de l'ancien avec du neuf. Tout ce qui est proche de la cathédrale, beaucoup d'anciens entrepôts est fantastique. Les lumières du soleil qui prend ses valises, filtrées par la brise marine, sur les bâtiments donne une ambiance presque féérique
Pas assez dormi, je suis crevé.
Je poste donc mes images de la journée (et j'y reviens ce matin avant d'aller balader).
Une corneille qui nous attend à l'arrivée à Belfast, écho de ce brave corbeau de Tobermory.
Le type en complet veston qui attend sa correspondance dans le pub, j'aime les mecs qui ont réussi, ce bonhomme sympa marié à la française, je n'aurais pas été avec ma femme, je pense que je l'aurais accompagné dans la demi-heure qu'il lui restait pour attendre son vol.
Un groupe de jeunes pour certains relativement défoncés près de l'hôtel de ville, l'un d'entre-eux me propose de la marijuana.
Non merci. Bien que je me demande si ça ne serait pas le traitement idéal pour les douleurs du dos et du bras. Ça c'est assez bien passé pendant les vacances mais la charge des valises et la marche en ville se fait sentir ce matin.
Les décors de Belfast, offerts à nos yeux ébahis avec un nombre conséquent de pubs où il fait bon vivre.
Je suis vraiment crevé (bon, quelques heures après avec une connasse qui a réveillé tout le monde parce qu'elle était coincé en dehors de sa chambre et qui a bien gratté et chouiné plus d'un quart d'heure à la table, hu...)
Eric, de Dijon, le type de la réception, un français qui a décidé de bosser l'été ici, c'est pas très dur de bosser dans une auberge de jeunesse si on en a envie...
Les jeunes de l'auberge font toujours du ramdam en dessous de notre chambre. Mais tant pis. Je dormirai du sommeil du juste.
Ou du profond (ah ah ah).

La page du jour, au fait :


vendredi 26 juillet 2013

Le corbeau...

Le corbeau...
Le voyage, c'est les paysages et les rencontres.
La détente aussi. Mais avant tout les paysages et les rencontres. Le voyage, les vacances, c'est normalement synonyme de détente de toutes les manières. Bon, bien sûr il peut y avoir les embouteillages, les accidents de train comme la série qu'il y a eu en juillet.
Mais le voyage, c'est l'occasion de pouvoir rencontrer ces superbes panoramas ou ces incroyables ambiances que tu n'as pas chez toi. C'est aussi les êtres vivants qui t'émeuvent.
Je commence sans doute cette page plus tôt que d'habitude, la dernière mousse de la Black Isle brewery servie dans un verre.
Je pourrais être envahi par la nostalgie de toutes ces images mais je suis plutôt possédé et empreint par l'idée que je reviendrai pour voir ce que je n'ai pas vu et apprécier encore ce que j'ai déjà aimé.
Nous n'avons pas fait grand-chose aujourd'hui, veille de départ. Un mauvais temps était prévu et il est venu en fin de matinée... Nous nous sommes contentés de faire la balade vers le phare (en poussant plus loin), de manger tranquille à la maison avec sieste et de balader dans la ville avant de pousser vers l'Aros Park et de faire le tour de l'étang.
Je tenais aussi à trouver un trèfle à quatre feuilles, sur la jetée, au même endroit que l'année dernière, chose faite. Ma femme a pu voir cinq chats aujourd'hui dont le fameux Tobermory Cat qui avait chassé un rat et qui la bâfrait sous une voiture.
Je me suis tâté à acheter le Tobermory 15 ans d'âge ou le 16 ans en vitrine chez le quincaillier biclassé vendeur de whisky, puis j'ai résolu de prendre une bouteille de Tobermory pour le soigneur qui m'a aidé à supporter mes vacances au niveau du cou et des reins et non, la boutique s'est fermée pile au moment où j'allais rentrer dedans.
Peu importe. Je proposerai une petite séance de dégustation au brave homme et nous verrons ensuite ce qu'il préfère pour l'achat d'une bouteille...
Il fait soleil. Et nuages. Il a fait pluie et soleil aussi. On a eu l’Écosse aujourd'hui.
Celle dont on a l'habitude et dont on ne peut pas se plaindre.
Mais voilà...
La rencontre.
Ce matin en me dirigeant vers le phare, sur le chemin côtier mangé par les noisetiers et les fougères, j'aperçois un mouvement dans l'eau. Une loutre ? Deux phoques ? Deux oiseaux marins ? Un long mouvement pénible et saccadé pour se diriger vers les pierres du rivage.
Nous approchons et nous voyons un corbeau dans l'eau, nageant péniblement, à bout...
Il s'échoue à quelques centimètres des rochers. Vivant, épuisé.
C'est la première fois que je tenais un corbeau dans mes mains. J'ai saisi la bête empreint d'une vérité et d'une émotion incroyable qui faisait écho à toute la quête intérieure que j'ai menée ces précédentes semaines (voire toutes ces années)...
Le corbeau, sortant de l'eau, le symbole d'Odin, les symboles qui apparaissent si souvent dans mes rêves, l'écho à une lutte intérieure, la révélation d'un signe. J'étais le corbeau en le prenant. J'étais les symboles que je décryptais.
J'ai laissé le corbeau hors de portée de la marée avant de continuer à balader avec ma femme et sur le retour, je me suis à nouveau approché de lui.
La question s'est posée dans ma tête... L'achever s'il souffrait trop ou respecter la lutte incroyable et acharnée de cet animal pour sortir de l'eau.
J'ai imposé mes mains, celle qui soigne et celle qui bénit. Je l'ai même touché. Je n'ai regardé qu'un des yeux du corbeau. Un seul. Mais j'ai su qu'il était pour moi le signe de ce que j'attendais.
Chaque vacance, je me découvre un nouveau totem. Ours, Aigle, Truite, Cheval, Chien, Chat, Tortue et maintenant Corbeau.
Mais il n'y en a pas eu de plus important que celui là...
Il bouclait une longue route.
Il ouvrait la voie vers l'acceptation d'une certaine foi.
Je ne crois pas comme les shamans d'antan le faisaient. Mais d'un certain point de vue, je comprends pourquoi ils faisaient ainsi. Baigné par le contact avec le corbeau, avant de retourner le voir, j'ai regardé les rochers sous mes pieds et chacun pouvait avoir un esprit, un dessin représentant quelque chose.
Il n'est pas idiot de considérer que toute chose est vivante, même la pierre. Au niveau quantique, nous ne sommes en rien différent.
Nous sommes tous issus de la même source. Et le filtre par lequel on peut voir les autres choses de l'univers est certainement ce qui peut différencier le mystique ou l'artiste de celui qui ne prend pas le temps de regarder certaines choses.
Je résiste à l'envie de refaire le chemin pour voir si le corbeau s'en est sorti.
Je résiste. Je suis le corbeau.
Dans ma tête, nous avons fait ce que nous avions de plus importants de toutes les manières. Et il m'a donné ce dont j'avais besoin.
Je garde l'image de cette lutte pour sortir de l'eau. J'ai étrangement tiré une rune après cet événement et c'est Laguz (l'eau, vaincre les obstacles, un processus qui accélère les mouvements déjà en action)qui est sorti pour le corbeau et Sowilo (l'illumination, la clarté, la joie) pour moi.
La synchronicité de la lecture des runes devrait me conforter dans la décision de changer de vie.
Croa croa...


jeudi 25 juillet 2013

L'endroit qu'on aime...

L'endroit qu'on aime...
Je constate que ma femme et moi, on aime Tobermory et Mull.
Certes, nous n'avons pas vu de loutres, certes le temps était plutôt écossais ce matin, certes nous n'avons pas fait la moitié des choses que ma femme aurait eu envie de faire, mais il n'empêche.
Je constate.
Je constate qu'on a tous ces lieux, précieux, magiques presque (du moins en ce qui me concerne) où nous aimons nous ressourcer.
Mais je constate aussi qu'à chaque fois que je suis parti ailleurs, j'ai trouvé de nouveaux lieux. Ils avaient quand même quelque chose les endroits qu'on a aimé en Tasmanie, aux Etats-Unis ou au Canada, et en Suède aussi.
Et à deux jours d'être en Irlande, je me demande : et si j'avais encore une plus grande claque qu'en Ecosse, là-bas, dans un pays où les gens sont hâbleurs et ont plus d'expansivité encore que les écossais ?
Qu'arrive-t-il lorsqu'on aime un endroit si fort qu'on y revient plusieurs fois et qu'on constate alors, au cours d'un nouveau voyage, qu'il y a un endroit encore mieux ?
Doit-on regretter tout ce temps passé à aimer un endroit alors qu'on aurait pu en voir de mieux ailleurs ?
Non, bien sûr.
Qui est le meilleur voyageur ? Celui qui découvre sans cesse de nouvelles choses dans différents pays ou celui qui découvre sans cesse sa joie dans le pays qu'il s'est choisi pour les vacances ?
Il n'y a pas de bonnes réponses pas vrai ?
L'idéal étant peut-être d'arriver à concilier un ou deux lieux favoris avec, je ne sais pas, cette capacité au voyage.
Bref, nous avons fait Ulva cette après-midi. Un autre chemin que l'absolument sublime que nous avions emprunté l'année dernière. Moins beau. Mais un chemin qui aurait pu nous mener vers l'observation des loutres si nous avions pris plus de temps.
Là-bas, sur Ulva, je me suis encore connecté, il y avait une pierre, il y avait un trèfle au début de la balade, il y avait l'espoir de découvrir la faune, il y avait cette église un peu triste et seule (ils ne sont pas nombreux sur Ulva) où j'ai laissé un peu de sous pour la paroisse, trois fois rien, une obole d'une livre et de cinquante pence en prenant un livre qu'ils avaient laissé en dépôt vente.
Là-bas, en haut de la chaire de l'officiant, je me suis encore rappelé à quel point il y avait la même chose grisante à être sur scène et à guider les foules depuis le haut de son piédestal.
Si on excepte la frayeur que j'ai faite à ma femme lorsque nous avons cru avoir paumé les jumelles (sans doute très chères) laissées par le propriétaire dans l'appartement, une bonne journée en somme qui s'est terminée un peu pétés par la dégustation des bières de la Black isle et même du whisky pour moi.
On pourrait avoir peur que je finisse gros pichetron au rythme où la boisson a coulé cette semaine. Oui, ça a coulé...
Mais parce que je le voulais bien. Parce que je le voulais bien. Ça fait partie de la fin d'un rituel personnel : tout lâcher, jusqu'à ses dernières limites (et je les connais avec l'alcool : 4 à 5 unités maximum comme ils disent là-bas)
Les trois prochains jours risquent d'être pareils. A la maison ou au pub. Mais à quoi serviraient aussi les vacances si ce n'est à tester des produits ?
Fin de la saison deux de Walking Dead le soir. Et merde, faut vraiment que je fasse quelque chose sur le thème du zombi un jour alors et que je joue à The Last of Us.
Mais je reviens à mon sujet.
Il n'y a rien de plus important que de trouver les choses qu'on aime et de les vivre.
En tout.
Il faut encore que je trouve comment faire à la rentrée.
Mais maintenant que j'ai la clé...
La page du jour en attendant :

mercredi 24 juillet 2013

Virtue Mine Honour

Virtue Mine Honour
C'est la devise du clan McLean.
Le château qu'on a visité aujourd'hui.
On a aussi passé pas mal de temps en bord de côte dans des balades autour de Grass Point ou de Salen pour voir des loutres.
Mais je dois avouer que je retiens surtout de la journée le château Duart, le château des McLean.
Ça fait doucement songer...
Que serait ma vie si j'étais un noble ?
Et ça fait rêver.
Au magasin du château, ils vendaient un Tobermory âgé de 18 ans, cask strengh, issu semble-t-il d'un seul tonneau, soit trois cents bouteilles réalisées pour fêter les 100 ans de la réunion d'un truc important pour le clan.
95 livres la bouteille.
J'ai calculé que pour être parfaitement heureux et pouvoir écouter ses envies, il fallait donc certainement avoir un salaire de 5000 euros par mois pour pouvoir s'offrir les petits extras ou les vacances désirées...
J'ai aussi compris ce qui pouvait fasciner les britanniques dans la naissance du nouvel héritier. Suivre l'aventure d'une famille sur des générations donne un sens de l'identité que ne possèdent pas les représentants d'autres pays.
C'était touchant de voir l'histoire de Donald McLean qui vit jusqu'à 101 ans et qui parvient à 75 ans à réaliser son rêve, racheter le château du clan pour le reconstruire...
Ce n'est pas donné à tous de pouvoir se rattacher aussi fortement à une histoire familiale et à l'histoire d'une région.
Il faut croire, même, que c'est ce qui manque à beaucoup.
Un sens fort de l'identité, de l'appartenance à un groupe, un lieu, un endroit, voire même une nation.
Je n'ai jamais eu ce sens de l'identité jusqu'à présent.
Jamais.
Je n'appartiens pas à un groupe. Non. Il n'y a guère que le théâtre pour avoir un peu changé la donne et internet n'est tout de même pas la même chose que de vraies racines.
Je n'appartiens pas à une famille, je ne les connais pas, je ne connais pas leur histoire. Je ne parle même pas avec eux.
Je n'appartiens pas à un pays. Issu de souche espagnole et française, je suis attiré par des pays comme l'Ecosse, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Canada.
Et je crois que j'aurais aimé pourtant.
Oui.
J'aurais aimé.
On peut toujours se créer sa famille, son pays, ses racines... Mais à qui donner le legs ?
Barde.
Raconte des histoires.
On ne sait jamais. Peut-être qu'elles toucheront le cœur des gens.

Ah bon sang. On a encore huit bouteilles à boire sur deux jours. Nos pauvres foies.
http://www.lapagedujour.net/juillet2013/vingtquatrejuillet2013.htm

mardi 23 juillet 2013

Le barde...

Le barde...
Le gars, il joue, il écrit, il chante aussi, il raconte des histoires, il a un nom en cinq lettres, j'aime bien les noms en cinq lettre et en plus c'est un mystique.
Le barde, pitin, c'est ça que j'aurais dû faire pas vrai ?
Est-ce qu'il est trop tard ?
La journée a encore été ralentie par les états de santé.
Donc, balade de Dervaig ce matin pour voir des pierres et une petite incursion dans la forêt sur la traces des traces laissées par un chantier de fouille.
Poussée vers Calgary, histoire de découvrir l'atelier d'art de jour. L'artiste était en train de faire une belle pièce en bois. Nous ne sommes pas allés à la plage, à réserver pour demain ou quand ma femme sera en forme...
Sieste avant et après manger. On s'en fout de l'heure.
Et balade vers l'ancien fort d'Ara (Dun Ara) dans les environs de Glengorn. Plusieurs alignements de pierres aperçus donc, ces deux derniers jours...
Nous n'apercevons malheureusement pas de loutres et je dois même m'amuser à rebrousser chemin sur 500 mètres pour retrouver mon chapeau que j'ai laissé tomber.
J'avais eu espoir qu'on irait à Iona demain. Mais si je devais nommer mon centre, un autre centre, je dirais Mull en plus de Corrimony après ce qui m'est arrivé aujourd'hui.
Je me suis terminé pour moi une petite cérémonie personnelle qui n'engage rien d'autre qu'une ouverture au renouveau et à abandonner de vieilles peaux.
Un autre cadeau à se faire, plus important que Iona.
On restera sans doute sur Mull le 23.
Et ce n'est pas plus mal. Il y a tellement de choses à faire et on a fait si peu.
Je me dis que l'idéal serait d'essayer de voir des loutres pour que ma femme ne soit pas déçue de cet aspect là du séjour.
Femme, pense à regarder les endroits de Mull où on aperçu des loutres qu'on essaie un peu de s'y rendre deux heures avant la tombée de la nuit. Deux heures après le lever du jour, c'est rapé...

Walla.
Je passe sur les meilleures images de la journée :
Se foutre comme de l'an quarante de la naissance du bébé royal.
La lune, enfin.
Les pierre, levées.
La forêt, pure. En dépit de ses arbres abattus.
La côte de Glengorn, magnifique, un des plus beaux endroits de Mull d'après ma femme.
Les lapins à l'heure propice. J'aime voir des lapins courir.
Un rêve de transformation, où j'aurais dû comprendre que si je voulais mettre un nom à ce que j'aimerais être, c'est pas druide, c'est pas shaman, c'est pas guérisseur, c'est juste barde...
Eh eh eh...
Un prochain personnage à donjon et dragon ?



lundi 22 juillet 2013

Le jour d'avant...

Le jour d'avant...
Se remettre de la fatigue.
Faire une balade en haut de Tobermory pour découvrir par hasard des pierres levées dans des champs...
Tester un haggis qui mérite vachement bien, vendu de la manière traditionnelle en épicerie fine.
Tester le carrot cake de la patisserie locale.
Échouer dans le village de Dervaig l'après-midi à trouver la balade que je voulais faire.
Trouver le chemin en repartant, pas grave on le fera demain.
Filer sa crève à sa femme.
Regarder la lune se refléter dans la baie.
Se taper plusieurs bières, au pub de Dervaig ou à la maison, parce que merde, c'est dimanche et que j'ai mal prévu mes achats. Comme un con, j'ai pensé trois semaines mais il ne nous sera pas possible de transporter l le matériel en bière de l'Ecosse à l'Irlande.
Perdre un tiers de bouteille de whisky dans le coffre parce que le bouchon saute à cause de la chaleur.
Oui, la chaleur.
Se taper trois épisodes de Walking Dead, le soir, avec sa femme.
Affronter son pire démon. Une dernière fois.
Et laisser sonner l'heure, 2 heures 15, comme celle du premier journal.
La page du jour :



dimanche 21 juillet 2013

L'homme fatigué.

L'homme fatigué.
Pas fatigué par une grosse crève, je serais au pub, en bas, où un groupe a joué et où la fête continue a une heure bien avancée de la soirée...
Pas crevé, je n'aurais pas dormi deux heures cette après-midi, fébrile de chaleur.
Pas naze, je serais sorti regarder la lune.
Mais on a réussi à manger au restaurant du château Glengorn et à faire une balade de bien trois heures ce matin (où nous n'aperçûmes qu'un phoque, à défaut de loutres) jusqu'à une baie avec normalement un beau point de vue pour voir les animaux marins.
On a réussi aussi à faire sous le soleil écrasant une des deux balades qu'on peut emprunter à partir de Tobermory.
Mais non, pas de pub ce soir. La femme de l'homme fatigué est aussi fatiguée.
Les images que je retiens ?
Les paquebots de croisière dans la baie de Tobermory.
Attendre sur les rochers ce matin que pointe une loutre.
Marcher sous un soleil écrasant tel qu'on en a jamais connu en Ecosse.
Le repas de midi, sympa, même si ma toux a répétition a gâché la digestion.
Les arbres tordus sur le chemin de la baie de Tobermory.
Regarder Walking Dead avec ma femme pendant qu'il y a la fête en bas et que la lune joue de ses reflets sur l'onde de la baie.
Fébrile, brûlant, sur le lit, à me dire que c'est une dernière épreuve à passer avant le 23.
Deux douches par jour. Deux. En Ecosse. Si.
Renouer avec Food Network sur la chaîne de télé. Ma première journée des vacances à un peu glander devant pour cause de fatigue, de dizaines de mouchoirs usés et d'avoir toussé un nombre incalculable de fois.
Le citron et le miel salvateur ramenés par ma femme des courses.
Ma femme qui regarde le prix de deux bâtiments à vendre pour faire chambre d'hôte ou auberge de jeunesse et la conclusion qu'il faut gagner au loto pour s'installer ici.
Le rêve de cette nuit où je tue le plus grand faux prophète de l'humanité après que des continents se soient déchirés ou séparés et qu'un tiers de l'humanité ait disparu.
La page du jour, tiens...
Et dodo.

L'homme est fatigué.

samedi 20 juillet 2013

Attendre la Lune...

Attendre la Lune...
Dois-je t'attendre, Lune, pour que tout soit complet.
La journée ?
Oban et Mull.
Rien d'autre.
Fatigués, le jour sans.
La nuit fut d'enfer avec la crève.
Conclusion, on avance un peu notre départ, on visite Oban sous les enchanteresses brumes matinales, on fait quelques courses, bien sûr, et en route pour Mull en déjeunant avec un truc acheté sur le port ou dans une épicerie.
Le sandwich au crabe dans le coin est une tuerie. Même moi, qui goûte seulement ce que goûte ma femme et qui n'aime pas les produits de la mer, je reconnais le fait.
Arrivée à Mull, puis à Tobermory, longue attente pour avoir l'appartement, longue attente aussi pour avoir la machine à laver de l'autre côté de la baie.
Longue attente, donc tasting.
Yellow Hammer de chez Black Isle, crabbie's à la framboise à l'appartement, bières locale à la pression au pub (mais je ne leur trouve rien de formidable) et pour finir (mais je reconnais que c'était trop) le tasting de la remarquable Black Isle black run, vieillie dans des fûts ayant contenu du Tomatin, un single malt de la région du Speyside.
Au chapitre des moins.
Un moins que je me réserve, personnel, mais c'est que je dois attendre la lune et le 23, mon faux anniversaire pour finir de compléter le processus commencé à Corrimony.
Plusieurs plus.
Le soleil, éclatant.
La détente, enfin, peinards...
Le premier épisode de la saison 2 de walking dead en DVD sur la télé de l'appartement.
L'achat d'une petite bouteille d'un whisky que je voulais tester depuis longtemps, l'Auchentoshan, en version 18 ans d'âge. Bien plus chère qu'une grande bouteille au cl, la mignonnette mais bien moins chère que si je testais deux verres dans un bar.
Et surtout, miracle, au bout de la quatrième fois que je viens, enfin, le Ledaig 15 ans d'âge qui fera le whisky le plus cher que je me suis jamais payé, mon cadeau de faux anniversaire. Ou de vrai. Celui qu'on se choisit, et pour moi c'est le 23 juillet, n'est-il pas plus important que celui qui est réel ? Hu ?
Magnifiques photos, je l'espère de la baie de Tobermory sur soleil couchant.
Une discussion intéressante avec un ancien marin bien velouté qui fumait sa clope à l'extérieur du pub.
Les images fringantes de deux villes qu'on adore.
La sensation de se sentir comme chez soi en retrouvant le petit appartement loué l'année dernière et surtout plus de liberté puisque je ne joue plus à mon jeu vidéo à la con sur Facebook...
La certitude de ne pas s'emmerder, l'année dernière, j'ai acheté sur le bateau du retour un guide des marches sur Mull.
Ouais. On a même pas fait le dixième, voire le vingtième de ce qui est possible...
Les dés un peu pourris que j'ai testé sur une surface que j'ai acquise – je passe les détails – et qui signent de leur marque un magnifique premier lancer.
Il nous faudra voir des loutres pour que ma femme ait le même plaisir que moi en arrivant enfin à chopper mon Ledaig de 15 ans d'âge.
Une envie d'aller au Japon, en Colombie britannique, sans doute en Nouvelle Zélande et à nouveau aux States.
L'Irlande du Sud aussi, et à nouveau l'Australie.
La Suède et les pays scandinaves aussi bien sûr.
Et l'Italie.
Moins l'Espagne, c'est con. Mais c'est comme ça.
Je regarde la lune aux trois-quart, perchée sur les hauteurs de la baie.
A dans trois jours, ma belle.
Presque pleine.
Je sens que je ne vais plus avoir qu'une journée d'avance pour les pages du jour, mais avec le off personnel de cette journée, plus la crève qui fait quand même des siennes, je me dis que c'est ce qui était écrit.
La page du jour, en attendant :

vendredi 19 juillet 2013

Les brumes d'Oban...

Un peu à regret, on souhaite l'au-revoir (on les verra peut-être samedi ou dimanche sur Iona) à Philippe et Michèle, le couple de randonneurs avec qui nous avons pas mal causé (enfin, on a surtout causé à Philippe).
Le ferry de 8 heures 15 nous amène dans la péninsule du Kintyre où nous décidons de nous rendre à Skipness.
Histoire de visiter le château, l'église, le coin et de passer un coucou à Estelle, ma voisine d'avion qui travaille un mois là-bas.
Un étonnant car park avec une voiture abandonnée depuis des mois nous attend au bout de la route et nous empruntons un chemin piétonnier qui a des allures de chemin de film d'héroic fantasy pour aboutir à une pauvre dune nommé Dun (château) où la seule trace de construction est le demi-cercle que prennent des tas de rhododendrons.
Un autre chemin, goudronné, de l'autre côté de la route et du car park nous mène jusqu'au petit restaurant de fruits de mer. Nous faisons la balade du château et de l'église voisins en compagnie d'un des chiens du restaurant avant de manger à midi sur place après avoir eu le bonjour d'Estelle, un coin de rêve quand t'es étudiant : 4 semaines avec la famille des propriétaires, des tas de chien, aller chercher les langoustes ou les homards dans des filets, faire du cheval. Cool.
La route qui nous ramène sur Oban ensuite nous laisse nous arrêter dans trois endroits, l'un où l'on peut trouver des pierres gravées et un autre où nous avons visité plusieurs cairns l'année dernière, mais pour cet autre lieu, l'idée est seulement de prendre un chocolat, trop sucré comme savent souvent faire les anglais en matière de chocolat, mais le décor est magnifique avec une petite exposition de photos sur la nature faite par des ados et au-dessus d'un des trois principaux cairns. Le dernier ne plaît pas beaucoup à ma femme qui lui trouve un petit côté hanté, mais moi, j'y trouve un cachet à c'te petit village où effectivement quelque chose doit être en train de se passer car de nombreuses maisons sont à vendre, dont même celle de la Poste. On est un peu pressé par le temps, on veut arriver à Oban à l'heure que nous avions donnée.
Sur le chemin d'Oban la brume se lève. Le soleil pointe sérieusement le bout de son nez...
La soirée est partagée entre un verre au pub, un excellent repas au restaurant japonais végétalien (où je goûte pour la première fois du saké traditionnel et chaud et où le verre de whisky final est plus que largement dosé. La serveuse oublie de nous compter les desserts. Le prix de la petite jare de saké... On reviendra, eh eh eh eh...
Petite balade dans les hauteurs d'Oban pour admirer le magnifique spectacle des brumes se levant de la mer sur fond de soleil couchant. Je ne saurais utiliser les mots de la poésie pour décrire les nuages se levant au-dessus de la mer et des îles derrière et baignés par le soleil. Je gage qu'une photo vaut mieux qu'un long discours, j'essaierai de la rajouter dans quelques heures sur ce post ou le prochain, une fois qu'on sera installé une semaine sur Mull...
Le type de l'accueil de l'endroit où on se trouve, un allemand amoureux de l’Écosse, joue de la guitare dans la salle à manger, lieu de vie commun, je regrette de n'avoir pas passé plus de temps avec lui et le chien, Travish, le symbole de l'endroit où nous dormons.
Au chapitre des images particulières que je retiens de la journée, donc :
- La cargaison de kleenex, mouchoirs, papiers hygiéniques que j'emploie, j'ai chopé la crève, gorge qui pique et nez qui coule.
- La brume vaporeuse au-dessus de la baie d'Oban.
- Une offre pour racheter une poste dans le village de Tarbert avec l'assurance d'un salaire de postier à l'année.
- Les chiots dans le restaurant de midi. Onze de la même portée qui en avait contenu treize...
- Des dos de dauphins aperçus sur le ferry.
- Les pierres gravées, sans doute dans des motifs spirituels et de dévotion à l'astre solaire.
- La demi-lune, claire, sur le ciel bleu d'Oban.
- Les plats dans le restaurant japonais végétalien. C'est vrai que je mangerais facilement végétalien japonais une fois par jour. J'adore manger avec des baguettes en plus. J'ai la faculté d'opérer aussi bien de la main droite que de la main gauche mais d'avoir choisi la gauche pour le faire.

La page du jour, en attendant :
Demain je rattraperai mon retard une fois que je serai bien installé sur Mull...


jeudi 18 juillet 2013

Eric Grégory...

Eric Grégory...
La journée a été simple, se rendre jusqu'à whiting bay pour faire la balade de la cascade : Glenashdale falls...
Une jolie balade, peut-être un peu rude sur le chemin vers les tombes du géant.
En l'empruntant, au début, je remarque un chat et un chien près d'une maison où ma femme a vu qu'on vendait des œufs...
Sur le chemin du retour, on croise un brave papy avec barbe blanche qui parle avec une copine qui nous vante les œufs du dit papy comme les meilleurs du monde.
- Voulez-vous entrer ou voulez-vous que je vous apporte les œufs ? Demande le papy.
Bien sûr qu'on veut entrer et vas-y qu'on est introduit à l'histoire d'Eric Grégory, plombier de son état, séparé de sa femme depuis 15 ans, amateur de pipes et de whisky et joueur en son temps de musique dans les pubs.
Il nous fait visiter ses poules et leurs petits, me montre son bar à whisky et est tout prêt de m'inviteà en prendre un vers les midi déjà entamés. Il nous offre même quatre cds qu'il a enregistrés lui-même et que la relation publique d'un groupe qu'il connaît a mis sur CD pour lui.
J'ai eu beaucoup de mal à quitter le vieux bonhomme. Beaucoup. Il était tellement pur et charmant, sans doute une de mes plus grandes rencontres de tous mes voyages.
Après Éric, nous avons dîné au Coffee Pot de Whiting bay, baladé un peu dans le Sud, fait le cairn de Torrylinn avant de prendre une bière à la brasserie d'Arran qui était en manque de ses propres produits et de filer à l'auberge où nous avons bien discuté avec Philippe un baroudeur amoureux du Pays de Galles et des États-Unis.
Grand moment de détente en regardant la baie de Lochranza et consommant quelques bières. Je suis un peu déçu de ne pas avoir fait le tasting que je voulais faire à la distillerie, mais ça sera pour une autre année.
On file après manger à l'hôtel de Lochranza qui a un bar à whisky fabuleux où je goûte un Arran légèrement tourbé et une édition spécial de ce même whisky vieilli en fût de Sherry.
La griserie appelle les mots, les mots de la vérité : détente et bonheur.
On est bien, ma femme et moi, là.
Moi, encore plus après deux whiskies et l'équivalent de trois bières dans le nez (mais sur 5 heures de temps et en ayant mangé).
Je regarde encore cette journée.
Et il n'y a pas à chier, le tombeau des géants, la cascade, la vue depuis l'auberge de jeunesse ne sont rien comparé à la gentillesse d'Eric.
Eric, je t'aime.
Sincèrement.


mardi 16 juillet 2013

La Pierre du druide...

La Pierre du druide...
Journée moins productive que mes précédentes journées.
Et pour cause.
Déjeuner dans la chambre dans des conditions moins confortables, forcément, sans vraie table...
Voiture jusqu'au ferry pour Arran dans une ville qui donne un brin envie de se suicider.
Une heure de Ferry.
Et assez longue route pour échouer à l'auberge de jeunesse.
Sur la route, un chemin pour faire un alignement de pierres. Pas du tout inintéressant mais on s'y est pris comme des manches en ne regardant pas la durée du chemin, on a mangé hyper tard.
Puis, un peu plus loin, un arrêt rapide sans rien prendre dans un café pour faire un léger demi-tour et se poser devant la pierre du druide.
Lochar et Charost.
Me demandez pas ce que veulent dire ces deux noms, il fallait que je les écrive pour m'en rappeler. Elle était pas mal la pierre du druide, alignée avec d'autres rochers plus en hauteurs dans un champ un peu envahi par les taons, saloperie.
Petite visite du château en ruine du bled où on se trouve avant d'aller visiter le pub de Catacol à trois miles de là.
J'ai goûté deux ale assez courues et un verre d'Arran, cask strengh. Un whisky sans prétention, assez jeune, qui se laisse boire mais qui n'a pas le cachet du Kinlochman, je suppose.
Au retour à l'auberge, visionnage d'un reportage de BBC Scotland sur les désordres liés aux symptômes post-traumatiques des ex de l'armée britannique. Tu te dis que ton pays ne fait pas toujours tout pour toi, le bâtard.
Alors pourquoi ce nom, la pierre du druide ? Alors que la balade la plus marquante a peut-être été la visite des alignements de pierre ? Alors que la photo la plus marquante est celle des chats noirs devant le pub et la mer ?
Parce que le druide en moi est sensible au sujet.
Parce que presque personne ne s'arrête à cette pierre, il n'y a pas un parking facile pour y accéder.
Parce que.
Druide.
C'est tout.
Sinon, force est d'avouer que la côte et la campagne d'Arran sont magnifiques.
Magnifiques.
Vraiment.

La page du jour, en attendant :

Et celle du vingt-et-un que j'ai eu le temps de faire dans le ferry. Mais j'en ferai pas une autre ce soir, les conditions ne sont pas terribles : pas d'internet dans la chambre, internet payant, pas de table dans la chambre pour bosser.
Bref.
Je m'aperçois que j'ai oublié de parler du pub où nous avons passé la soirée : petit, familial, avec de la bouffe de pub. Burger végétarien avec coleslaw noyé dans la sauce pour moi et fish'n chips pour ma femme.
Il y avait des trucs un peu spéciaux comme une tarte au brie et à la betterave.
Ça m'a fait penser qu'au supermarché en arrivant, j'ai vu pour la première fois de la langue de bœuf, c'est pas tout le monde qui peut en manger de ça, pas vrai ?

Tout comme tout le monde ne ressent pas le besoin de risquer de se faire piquer par les taons pour aller toucher une pierre du druide, remarque...:)

lundi 15 juillet 2013

T'as mal, eh ben continue, et tiens bon...

T'as mal, eh ben continue, et tiens bon...
J'ai finalement pu passer le trèfle pour la future mariée, je ne sais pas qui c'est, je l'ai remis à une des filles, une superbe jeune femme faisant attention à son port et son régime qui vient de Manchester, mais qui a une voix un peu en-dessous de son physique quand elle parle au téléphone.
Là, j'attends ma femme avec ma voiture sur le parking et le bagage à l'arrière, pas eu le choix, la route a été très longue cette après-midi... Houps ma femme arrive:), pause...
Plusieurs heures plus tard.
Or donc, la journée.
Une bataille avec la machine à laver le linge pour arrêter de la faire tourner.
Brièvement, des au-revoir je l'espère à Scott et Ginny.
Une discussion avec le mono des douze enfants français qui visitent l’Écosse, afin de lui montrer où est Corrimony.
Une visite à Corrimony, évidemment que j'ai perdu un truc important, mais la pensée magique ou la petite voix intérieure m'indique un nouvel objet fait de la main de l'homme, caché dans le cairn à rajouter à mon sac médecine, j'ai perdu beaucoup, j'ai gagné un symbole de pouvoir, celui qui m'était plus ou moins venu en tête. Encore une fois, je ne m'étale pas trop, inutile de faire chier le monde avec sa foi personnelle ou des choses qui n'ont de valeur que propre à la personne concernée... On va dire qu'une boucle s'est bouclée.
Un renseignement avec la belle à qui j'ai remis le trèfle pour la mariée : les asperges locales sont-elles bonnes, je sais que ma femme adore, je me renseigne, y a pas des tonnes de légumes potables en Écosse, mayrde.
Un arrêt à Drumladrochit (plus ou moins, j'ai pas internet ou un livre pour vérifier l'orthographe), petite visite des lieux et surtout repas au Fiddler's pub. Je teste le hamburger végétarien, ça compense pour les trois jours où j'ai liquidé le bacon et le haggis achetés à Fort William.
Deux whiskies testés, un Kilchoman pas trop onéreux et un ledaig jeune d'un embouteilleur que je ne connaissais pas. Le Kilchoman est plus performant dans la subtilité. Je récupère un verre, c'est pas bien, mais eh... J'avais envie de la paire avec le verre de bière offert hier.
Et la route, longue, des plombes, avec des embouteillages parfois monstres, trois accidents (dont un très mineur, un incident auquel j'ai assisté par contre).
Mes deux seuls arrêts sont le Clachaig Inn pour un cappucino et la longue attente en voiture à Fort William...
Du coup, j'ai fait moins que d'habitude.
L'hôtel choisi par ma femme est extrêmement pratique, très près de l'aéroport et pas cher si on ne prend pas le petit déjeuner. De toutes les manières, on est blindés le soir, les parents de ma femme ont prévu le repas et le petit déj...
Conclusion...
D'excellentes vacances, à recommencer.
Je crois que ma femme ne m'en voudra pas si j'arrive à prendre chaque année une semaine tout seul, c'est un vrai souffle d'air pur pour le mystique que je suis, une reconnexion avec l'invisible dont j'avais besoin.
Je n'ai pas parlé des cinq runes tombées de mon sac de runes (que je ne tire qu'une fois tous les tas de mois ou d'années), une pour chaque élément ou direction...
Je m'en vais sans doute jeter un coup d’œil au sens à porter à tout cela en synchronicité.
Problème...
J'ai les yeux en compote à cause du voyage et j'ai le cou qui a mangé quand même, d'où le titre, j'ai même l’œil valide en feu. Donc la fatigue est là et l'heure est extrêmement avancée.
Je n'ai encore pas le temps de faire ma page du jour. Vraiment pas.
Et la connexion internet dans l'hôtel, low cost, est payante ou pas forcément fonctionnelle... Je crains de laisser dans le caca quelques fans.
Je donne le lien de la page du jour du quinze ?
Non, je donne le lien général, pour une fois.
Le quinze y est trouvable : http://www.lapagedujour.net/pagedujour.htm
Hum.
Tiens bon, oui. Je viens de visionner les photos uniquement pour moi je pense que j'ai faites de Corrimony et d'éléments de ma mise à nu (ou propre et au figuré, et au propre, je vais pas m'étaler) et je dois avouer que je suis surpris, c'est la première fois que je vois une photo de moi à poils, ça ne m'étonne pas que je délire sur le fait de jouer nu. On est libre, quand même, nu. Totalement.
Bon, j'ai payé. Je suis bouffé de partout.
Mais, on ne tient jamais bon pour rien, n'est-il pas ?
Merci à mes muses, merci au cadeau de Corrimony ce matin. Merci à ma femme pour cette découverte des gens, des lieux et de moi.


samedi 13 juillet 2013

Perte et profit...

Perte et profit...
Bon...
J'avais laissé quatre trucs bien cachés dans le cairn de corrimony.
Et plaf, y en a un qui a été trouvé ce matin.
J'avais une mauvaise intuition, mais c'est le risque, on ne gagne pas quelque chose si on ne risque pas quelque chose. Tous mes dés fétiches, les premiers achetés, les trois dés que j'avais sur moi quand j'ai vu le corps de mon père, le dé fétiche de Torg, le magnifique D20 métallique offert par un pote.
Envolés. Le feu, le feu... Le feu.
Ce que j'ai gagné ?
Une libération. Mais je ne m'étale pas là-dessus.
Non.
Je ne posterai peut-être pas dans ces lignes la pages du jour du 21, mais j'ai assez d'avance, on m'a changé d'endroit ou dormir et je me retrouve en haut de la butte avec un magnifique chalet pour moi tout seul avec tout compris dedans dont la machine à laver et tout, et tout.
Restent juste pour l'instant dans la pièce commune, en bas, Ginny, Scott et moi...Ginny et Scott sont les deux premières personnes que j'ai vues après ma cérémonie personnelle dans Corrimony et la perte de mes dés. Ils aiment l'Italie, j'ai donc mangé italien à midi et m'est venue la nécessaire idée de faire l'Italie un peu plus.
Ecouter tous les signe.
Donc, j'ai fait Inverness dans la journée après mon trip de deux heures dans Corrimony et je me suis permis de boire un café dans un café bio, de faire des courses dans un magasin bio (et un autre pas bio) et de manger dans un excellent (bon un peu cher, mais tant pis) restaurant italien : magnifiques lasagnes végétariennes. La serveuse était polonaise et parfaite, j'ai laissé un pourboire, ce qui n'a pas à se faire, le service étant inclus, mais en vacances, merde.
Plus tard j'ai visité la Black Isle Brewery, la vieille dame extrêmement sympa qui faisait visiter m'a pris tellement en affection qu'elle m'a offert un verre gratuitement lorsque j'ai demandé à boire dans un verre.
Peut-être mon verre fétiche ? Pas facile à ramener dans les bagages mais on va essayer.
J'ai aussi acheté une petite trousse en Harris Tweed pour recueillir mes deux ou trois (ils sont vachement moins nombreux maintenant avec la perte de tous mes dés, moi qui faisais de la divination avec ces dés là....) objets « de pouvoir ».
La petite voix intérieure m'a dit d'aller à gauche après la visite de la brasserie et j'ai poussé jusqu'à Fort Rose où j'ai trouvé le symbole pour compenser ma perte (ces pauvres dés, mais surtout les cheveux de mon père, pitin) : trois trèfles.
Un que j'aurais bien offert à la future mariée de l'enterrement de vie de jeune fille, mais elles ne sont pas là ce soir.
Un pour Scott qui a mal à son genou.
Et un pour moi, pardi, dis-donc.
Je donne la page du jour du 14 juillet et je m'en file aller manger parce qu'il est tard, des dioux. Scott m'a invité à manger mais j'ai du bacon et du haggis à finir.
Peut-être que j'irai à nouveau à Corrimony tard ce soir. Je ne sais pas.
Je ne sais pas.
Sans doute que si.
Faut pas que je prenne une bière après ma ginger beer...
Nan, nan, nan...
Quoique...
Je ne sais pas quoi faire par contre demain.
Puisque je ne réceptionne ma femme que vers huit heures à Glasgow.
Bah, je vais trouver.
C'est juste que je ne peux pas me garer n'importe comment, il y a une valise en évidence sur le siège arrière et la voiture est remplie des huit ginger beer et des treize bières de la Black Isle que j'ai achetées pour le séjour.
Pitin, je suis con, on a même plus besoin d'aller au pub.
Ce que j'ai gagné ?
Vraiment ?
Je le dirai peut-être demain...
En partie.
Mais là-dessus j'ai envie de fuir comme le lapin sauvage aperçu ce matin avant de me rendre à Corrimony...




Ce vent qui siffle hors de mes oreilles...

Ce vent qui siffle hors de mes oreilles...
J'ai pas beaucoup parlé des gens.
Il y a eu Obrea, un vieux bonhomme qui m'a donné pas mal de conseils à Glencoe.
Il y a ce couple de touristes français arrivés ce soir à l'arrache, sympa de pouvoir donner des bons conseils, je leur ai laissé ma brochure de Glen Affric.
Il y a toutes ces filles dehors qui fêtent l'enterrement de vie de jeune fille de l'une d'entre-elles, je ne leur ai pas vraiment causé, mais ça colore mon vendredi soir à écrire et faire ma page du jour.
Il y a ce couple avec un bébé rencontré à Corrimony à qui j'ai dit à quel point j'étais heureux sur place.
Il y a l'étrange manière un peu affectée du propriétaire de l'endroit où je suis (et dans lequel je reviens l'année prochaine, c'est sûr). Il m'a demandé de changer de chambre demain, ça change un peu mes plans, je voulais passer la journée vers Black Isle, on obéira au destin. De toutes les manières, j'ai à faire demain à Corrimony, j'y ai laissé quatre trucs importants dedans pour moi, histoire qu'ils s'imprègnent du lieu. C'est un peu un processus qui a pris du temps pour en arriver là, mais en gros, qu'on y croit ou pas, c'est pas l'important, ce qui est important c'est ce en quoi je veux bien croire et j'ai donc un truc à continuer. Je ne m'étale pas sur ma cérémonie de « transformation personnelle », mais au moins j'ai trouvé après mon premier processus un trèfle à quatre feuilles en haut du cairn, bordel. Le pied...
Le pied et ce n'est rien si on considère ensuite le fabuleux chemin qui emmène dans un bout de la forêt après des champs... Au bout du chemin, une cascade et un bassin, totalement isolés... Je me suis baigné, cong. A poil, Brave Heart style. Oui, l'eau était froide, mais c'était pousser une sorte de baptême de la nature.
Bazar de bique.
Je suis presque celui que je voulais être. Et c'est bien pour ça que je suis parti.
L'après-midi, j'ai fait Dog Falls à nouveau mais en prolongeant une balade qu'on avait pas continuée pour cause de mauvais temps avec ma femme.
Autant dire que j'ai pris mon temps, avec une autre pensée magique sur un autre trèfle à trouver dans Glen Affric, j'ai mis toute la fin de ma balade, toute, mais je l'ai eu. C'est une sorte de symbole dont j'avais besoin pour certaines parties de moi.
Je repense à ce que j'ai laissé à Corrimony, en gros, les cinq éléments, chacun pour une partie de moi à soigner. Chacun associé pour l'occasion à un élément.
Mais c'est tout ce que j'ai envie d'en dire...
Le feu pour les yeux, l'eau pour le cou, l'éther pour l'esprit, la terre pour les cheveux et l'air pour l'estomac, mes principaux problèmes ou sujets de préoccupation, quoi...
Alors pourquoi ce vent qui siffle hors de mes oreilles ?
Parce que c'est celui qu'on n'entend jamais, parce que c'est celui qu'on ne voit pas ou ne sent pas, parce que c'est le vent de l'invisible qui ne fait que se ressentir ou devenir essentiel à certains, il s'agit sans doute d'un synonyme de foi ou de passion.
Je ne pense pas qu'on puisse vivre sans l'un ou l'autre. Enfin si, on peut, mais on a des parties de nous moins complètes.
Et j'ai besoin de me remplir de ça.
Bêtement.

La page du jour :

Ce qui s'est passé le 10 juillet, partie 2, pour ceux qui veulent la dernière page faite...


Je vous souhaite à tous de ressentir un vent siffler hors de vos oreilles, quel que soit son nom...
Je ne vais pas m'étaler plus sur Corrimony. Il y a une partie de se taire, dans le savoir, oser, vouloir, se taire...

vendredi 12 juillet 2013

Écris, Joue, Joue, Soigne et Deviens...

Écris, Joue, Joue, Soigne et Deviens...
Au début de la route, quelques photos, souvent loupées de Glencoe, un petit arrêt à l'église St Johns qu'on avait fait sous la pluie, et zou.
La route ne fut pas si longue. Quelques arrêts pour arriver à Corrimony, dont un essentiel pour ne pas s'endormir au volant. J'ai sans doute dû manquer un accident ce matin.
Fort Williams m'a mis une claque parce que j'étais malade comme un chien par un temps pourri. Et là, un soleil de plomb, une jolie église, un petit marché artisanal... Le con, j'aurais dû prendre des œufs au marchand à qui j'ai pris du bacon, du haggis et des carrés au fruit.
Je me suis aussi armé en légumes au tesco local : un avocat, deux concombres et une boîte de soupes de légumes.
J'ai l'impression que je ne vais pas trop être pub ces jours ci... En même temps, le Steady, pas loin de là où je loge, n'a pas une qualité excellente au niveau de la bouffe. Acheter de l'artisanal, c'est de la garantie de faire mieux chez soi...
Je suis arrivé tôt à l'auberge de jeunesse pour mettre mes affaires au frigo, puis j'ai filé à Corrimony.
J'ai dû y passer deux heures avant de revenir à l'auberge pour m'installer.
Dois-je parler de ce que j'ai ressenti ou fait là-bas ?
Rien de spécial au final si on colore la chose d'une teinte shamanique ou druidique et de l'évidente intimité de ce lieu pour moi. J'avais besoin d'arriver au bout de quelque chose cette année, ça ne l'aurait pas fait si je n'étais pas venu.
Mais disons que ma décision claire, affirmée au retour sur le site le soir, est évidente (parce que j'y suis revenu, mais passons d'abord au reste)...
J'ai profité l'après-midi pour visiter Ploda Falls (si je ne me trompe pas) près de Tomich (que j'ai visité par une route où se trouve l'église d'un type qui la retapait il y a trois ans pour en faire un atelier d'artistes).
Tout seul, en balade, prenant trois fois plus de temps qu'indiqué, j'ai pu voir un arbre très sympathique et surtout une sorte de martre ou de fouine, un truc énorme qui a couru vers moi, s'est redressé et a fait demi-tour avant que je ne puisse prendre une photo...
Instant magique, je revois la bête balader dans l'arbre, me regarder, redressée, et se barrer.
J'ai aussi évidemment fait la cascade pour laquelle Ploda Falls mérite son nom et me suis rendu compte que j'ai pas arrêté de faire des tas de photos que ma femme aurait aimé prendre (sans doute mieux).
Demain, je vais essayer de ne prendre que les photos essentielles, celles qu'il ne faut absolument pas louper.
Parce que je vais pas me débrouiller dans les prochains jours avec les tas de dizaines de photos prises au gré de ma ferveur à tester un nouveau joujou. 
Les deux pages du jour, donc :

et celle de dans 7 jours mais qui ne parle que du 10...

Hu, j'ai pas parlé de l'auberge ou de la deuxième visite à Corrimony.
Hu ?
Demain. Naze, envie de douche, fatigué...
Et puis tout ce qui se passe à Corrimony est entre quelque chose de l'invisible et moi...
Ah si.
Une idée de pièce qui m'est venue à Ploda Falls en entendant l'eau couler...
Une mise en abîme de la création avec un écrivain qui discute avec soit sa muse, soit sa femme au sujet de sa prochaine création sur une femme forte.
Je me comprends. Ou du moins, il faudra que je me relise.
La clé, c'est femme forte. Des femmes fortes pour qu'elles aient envie de voir la pièce ou de jouer le rôle...

Ah si, une dernière chose. Pas de midges, mais dévoré par des insectes, des gros, quand même...



mercredi 10 juillet 2013

Le cochon

Le cochon...
Tout seul, j'ai testé deux des bières que j'ai achetées, le cochon, j'en ai bien proposé la moitié à un vieux briscard de la montagne, mais non, il n'a voulu que goûter.
L'idée c'était d'être guilleret pour faire une dernière balade à pied (obligé de laisser la voiture cong) au clachaig.
Je voulais aussi y manger ce soir, mais j'ai acheté un gros boudin de Stornoway, et trois matins, c'est pas assez pour le finir.
Donc, j'ai dû aussi en manger ce soir.
La journée a été simple...
Le forest walk de Glencoe ce matin, jusqu'au magnifique petit étang sous le soleil éclatant (la dernière fois il faisait un temps pourri) et je me suis permis de bifurquer dans les bois pour découvrir des trucs, entre autres, et dans le désordre :
- Un passage pour aller vers Loch Leven, je me suis permis d'aller à pied jusqu'à sa rive.
- Des myrtilles sauvages, du moins je crois que c'est ça. Si j'ai la chichie cours vite, je saurai pourquoi.
- Un putain d'arbre pour faire du tree hugging, rien de spécial, mais j'ai jamais senti une vibration comme ça dans le bras.
- Un daim, avec une tente installée sauvagement au cœur des bois et en-dehors des sentiers battus.
- Deux rongeurs des bois, des bestiaux gris de la taille d'un petit rat.
- Absolument aucun trèfle.
- Des légions de canards sur l'étang.
Tout cela m'a pris près de quatre heures là où il ne faut normalement que une...
Le midi, j'ai mangé au Clachaig Inn, côté restaurant. J'ai testé leur burger végétarien. Il ne me manque plus que le haggis végétarien à essayer chez eux. La prochaine fois.
Un groupe de touristes japonais était en rade, l'avant de leur voiture pris dans le renfoncement en ciment des parkings.
L'après-midi, j'ai opté pour la découverte des carrières de Ballachulish...http://www.walkhighlands.co.uk/fortwilliam/ballachulish.shtml
Je n'ai pas regretté, une excellente après-midi en prolongeant sur d'autres balades dans le même bled, et en plus j'ai trouvé enfin mes trèfles dans la carrière.
J'ai mitraillé de photos, ayant des idées à la con pour les pages du jour, mais va savoir si je vais me rappeler de tout cela demain.
Je suis rentré assez tôt à l'auberge de jeunesse pour me mettre en train tout seul et avoir le temps de faire une page du jour, ce qui prend facilement une heure. Facilement.
Et me voilà, à une heure du concert, avec pas de certitudes encore sur la manière d'aller là-bas.
La raison voudrait à pied.
J'ai déjà un coup dans le nez.
Mais la raison gouvernera-t-elle si allant à pied je peux me permettre justement de boire plus ?
Hu ?
Enfin bref, la page du jour, du jour :
Et celle de l'après-midi d'hier.
http://www.lapagedujour.net/juillet2013/dixhuitjuillet2013.htm
J'ai du retard. Mais je fais trop de photos, cong.

La seule déception de la journée, en dehors du fait que je ne digère vraiment pas les légumes, c'est que je dois faire attention avec le dos en vrac. Je n'ai clairement pas marché ce que j'aurais pu ou dû marcher, mais j'ai fait au maximum et je ne regrette rien, ça valait le coup de faire autre chose que hier.
C'est simplement cette histoire de limite, peut-être d'ailleurs toujours là parce que je n'ai pas repris le yoga. Je m'y remettrai demain.
Sans doute à Corrimony. Le lieu s'y prête.
Seule incertitude, la route de demain. Je m'arrêterai bien dans le village préféré de ma femme mais elle dit pour rigoler qu'elle va être jalouse et ça fait facilement deux heures de route, voire trois heures à mon rythme, en plus.
Hmm...
Et j'ai des trucs à découvrir là-haut du côté d'Inverness, cong. Et à faire le Loch Ness du côté que nous n'avons jamais pratiqués.
Je sais pas.
On verra. Le gré de l'inspiration...