jeudi 25 juillet 2013

L'endroit qu'on aime...

L'endroit qu'on aime...
Je constate que ma femme et moi, on aime Tobermory et Mull.
Certes, nous n'avons pas vu de loutres, certes le temps était plutôt écossais ce matin, certes nous n'avons pas fait la moitié des choses que ma femme aurait eu envie de faire, mais il n'empêche.
Je constate.
Je constate qu'on a tous ces lieux, précieux, magiques presque (du moins en ce qui me concerne) où nous aimons nous ressourcer.
Mais je constate aussi qu'à chaque fois que je suis parti ailleurs, j'ai trouvé de nouveaux lieux. Ils avaient quand même quelque chose les endroits qu'on a aimé en Tasmanie, aux Etats-Unis ou au Canada, et en Suède aussi.
Et à deux jours d'être en Irlande, je me demande : et si j'avais encore une plus grande claque qu'en Ecosse, là-bas, dans un pays où les gens sont hâbleurs et ont plus d'expansivité encore que les écossais ?
Qu'arrive-t-il lorsqu'on aime un endroit si fort qu'on y revient plusieurs fois et qu'on constate alors, au cours d'un nouveau voyage, qu'il y a un endroit encore mieux ?
Doit-on regretter tout ce temps passé à aimer un endroit alors qu'on aurait pu en voir de mieux ailleurs ?
Non, bien sûr.
Qui est le meilleur voyageur ? Celui qui découvre sans cesse de nouvelles choses dans différents pays ou celui qui découvre sans cesse sa joie dans le pays qu'il s'est choisi pour les vacances ?
Il n'y a pas de bonnes réponses pas vrai ?
L'idéal étant peut-être d'arriver à concilier un ou deux lieux favoris avec, je ne sais pas, cette capacité au voyage.
Bref, nous avons fait Ulva cette après-midi. Un autre chemin que l'absolument sublime que nous avions emprunté l'année dernière. Moins beau. Mais un chemin qui aurait pu nous mener vers l'observation des loutres si nous avions pris plus de temps.
Là-bas, sur Ulva, je me suis encore connecté, il y avait une pierre, il y avait un trèfle au début de la balade, il y avait l'espoir de découvrir la faune, il y avait cette église un peu triste et seule (ils ne sont pas nombreux sur Ulva) où j'ai laissé un peu de sous pour la paroisse, trois fois rien, une obole d'une livre et de cinquante pence en prenant un livre qu'ils avaient laissé en dépôt vente.
Là-bas, en haut de la chaire de l'officiant, je me suis encore rappelé à quel point il y avait la même chose grisante à être sur scène et à guider les foules depuis le haut de son piédestal.
Si on excepte la frayeur que j'ai faite à ma femme lorsque nous avons cru avoir paumé les jumelles (sans doute très chères) laissées par le propriétaire dans l'appartement, une bonne journée en somme qui s'est terminée un peu pétés par la dégustation des bières de la Black isle et même du whisky pour moi.
On pourrait avoir peur que je finisse gros pichetron au rythme où la boisson a coulé cette semaine. Oui, ça a coulé...
Mais parce que je le voulais bien. Parce que je le voulais bien. Ça fait partie de la fin d'un rituel personnel : tout lâcher, jusqu'à ses dernières limites (et je les connais avec l'alcool : 4 à 5 unités maximum comme ils disent là-bas)
Les trois prochains jours risquent d'être pareils. A la maison ou au pub. Mais à quoi serviraient aussi les vacances si ce n'est à tester des produits ?
Fin de la saison deux de Walking Dead le soir. Et merde, faut vraiment que je fasse quelque chose sur le thème du zombi un jour alors et que je joue à The Last of Us.
Mais je reviens à mon sujet.
Il n'y a rien de plus important que de trouver les choses qu'on aime et de les vivre.
En tout.
Il faut encore que je trouve comment faire à la rentrée.
Mais maintenant que j'ai la clé...
La page du jour en attendant :

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