mardi 30 juillet 2013

La chaussée des géants...

La chaussée des géants...
Les pieds dans l'eau sur les roches taillées par un étrange caprice de la terre, le visage vers le soleil perçant les nuages, le corps au vent, j'étais bien, j'étais au centre ce matin.
On a eu de la chance.
On est arrivé avant les touristes, on a eu marée basse et on a pu être tout seul un moment avant que la journée ne soit assez pourrie au niveau du climat, dans une pure ambiance de soleil, vent, pluie, fortes pluies...
Je pense vraiment que les photos méritent plus que mon discours éventuel sur la chaussée des géants.
Je peux laisser quelques impressions.
C'est vaste dans le décor autour.
Ce n'est pas très grand au niveau du nombre de colonnes.
C'est infiniment mieux le matin ou le soir, sans les fucking tourists.
C'est pas tant mystique que total. Total, oui, la nature au comble d'un de ses caprices.
C'est à regretter qu'un des chemins latéraux ne se poursuive pas pour cause d'éboulements.
Ça donne envie d'être au centre de tous les éléments.
C'est par contre absolument sans géants en dépit de la légende.
Fin de visite sous la pluie, on file vers Bushmills, le con, je n'avais pas vu qu'il y avait un taste tour l'après-midi, je prends des tickets pour le midi. Comme d'habitude, pas de bol, là parce que c'est l'heure de manger, nous n'avons pas l'occasion de visiter l'usine en plein travail. Notre hôtesse est sympa et parle pas mal français, elle est allé déjà deux fois dans l'Hexagone. Je tenais à voir une grande usine pour comparer avec les plus petites écossaises. Ici, tout est fait jusqu'à l'embouteillage et la manière de maturer de chacun des alcools de la maison est expliqué.
En fin de visite, je goûte le dix ans en single malt et le 12 ans spécial, réservé en vente quasi exclusivement dans l'usine.
Ils ne valent pas le Connemara ou les Redbreast. Mais ils restent intéressants à avoir à la maison à la place d'un speyside.
Déjeuner tard dans une sorte de fast-food de Bushmills. Serveuse sympa, clients américains intéressants (dont le père qui participe aux olympiades des flics et des pompiers dont nous avons vu la pub à Belfast), repas copieux pour pas trop cher. La soupe en morceaux et le pavlova ne sont pas du goût de ma femme...
On visite après une petite balade dans Bushmills le Dunluce Castle, extérieur et intérieur, en ruines, avec de la pluie en retrouvant par hasard les américains...
Une petite balade dans Whiting Bay, toujours sous la pluie par intermittence et il est temps de rentrer pour rester un moment dans le pub local, pour les locaux, l'Harbor Bar où il est extrêmement facile de sympathiser avec les gens. Un local a essayé de m'apprendre à taper en rythme avec deux cuillères mais je suis particulièrement peu doué pour ce genre de trucs manuels et je n'ai aucune formation musicale. Un des locaux Paul m'explique qu'il n'est jamais sorti des UK et qu'il n'aime pas le whisky écossais. Je peux comprendre pourquoi en goûtant le black bush (un des blends de Bushmill's): les impressions dans le palais ne sont pas les mêmes. Cela dit, en dehors de l'effet absolu du whisky très cher que j'ai goûté, j'ai quand même l'impression qu'il y a moins de subtilité dans les whiskeys irlandais, plus formatés pour tel ou tel goût avec tel et tel arôme.
Repas le soir à l'auberge de jeunesse. Un peu crevés.
Je garderais trois images seulement de cette journée, ça serait sans doute quand même :
- La chaussée des géants.
- L'usine Bushmill's, un géant aussi.
- Le pub ce soir.
J'ai moins bu que les autres soirs, mais le midi avait quand même entamé la journée et la toux et le mal de crâne aidant, sans compter la rebelle attitude de mon estomac, on est bien comme ça.
Demain, forêt et un peu plus de nature dans quelques-unes des vallées étroites (glen) de la région avant de commencer à sérieusement compter les heures avant notre retour.
Ah si, nous avons pu à nouveau tester les œufs de canards. Eh ben j'aurais tendance à dire qu'il y a plus de différence dans les blancs que dans les jaunes au niveau du goût. Ça m'a fait penser qu'il faut absolument que je goûte un œuf d'autruche ou de casoar un jour.
J'ai également rêvé que je partais quelques mois au Canada. Je sais que ça fait bizarre après ces séjours en Ecosse, Irlande et Tasmanie.
Mais le Canada a quelque chose de spécial : plus de nature, les produits des pays que j'aime bien, ses propres produits, une mentalité sympa, l'écho de mon écrivain de jeu de rôle préféré (et trop tôt disparu).
J'ai envie d'un trip sur les traces de la vie de cet homme là, au moins retrouver l'endroit où il repose et où il a vécu avant de mourir il y a près de vingt ans déjà.
Quelle merde.
Alors bref, quoi, je sais que s'il y avait une opportunité de quelques semaines ou quelques mois pour un truc dans mes cordes, c'est volontiers que je m'envolerais là-bas.
Mon besoin de nature serait parfaitement satisfait et ma nécessité d'invisible aussi.
J'ai également eu une idée à la con pour un scénario à faire à la rentrée, qui se situe en Irlande. Je peux même y mélanger une ambiance à la Walking Dead...
On verra ce que ça donne.
La page du jour, tiens :
Houps... Il y aura peut-être du retard dans la livraison, le réseau ne fonctionne pas ce soir, bougre...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire