mercredi 24 juillet 2013

Virtue Mine Honour

Virtue Mine Honour
C'est la devise du clan McLean.
Le château qu'on a visité aujourd'hui.
On a aussi passé pas mal de temps en bord de côte dans des balades autour de Grass Point ou de Salen pour voir des loutres.
Mais je dois avouer que je retiens surtout de la journée le château Duart, le château des McLean.
Ça fait doucement songer...
Que serait ma vie si j'étais un noble ?
Et ça fait rêver.
Au magasin du château, ils vendaient un Tobermory âgé de 18 ans, cask strengh, issu semble-t-il d'un seul tonneau, soit trois cents bouteilles réalisées pour fêter les 100 ans de la réunion d'un truc important pour le clan.
95 livres la bouteille.
J'ai calculé que pour être parfaitement heureux et pouvoir écouter ses envies, il fallait donc certainement avoir un salaire de 5000 euros par mois pour pouvoir s'offrir les petits extras ou les vacances désirées...
J'ai aussi compris ce qui pouvait fasciner les britanniques dans la naissance du nouvel héritier. Suivre l'aventure d'une famille sur des générations donne un sens de l'identité que ne possèdent pas les représentants d'autres pays.
C'était touchant de voir l'histoire de Donald McLean qui vit jusqu'à 101 ans et qui parvient à 75 ans à réaliser son rêve, racheter le château du clan pour le reconstruire...
Ce n'est pas donné à tous de pouvoir se rattacher aussi fortement à une histoire familiale et à l'histoire d'une région.
Il faut croire, même, que c'est ce qui manque à beaucoup.
Un sens fort de l'identité, de l'appartenance à un groupe, un lieu, un endroit, voire même une nation.
Je n'ai jamais eu ce sens de l'identité jusqu'à présent.
Jamais.
Je n'appartiens pas à un groupe. Non. Il n'y a guère que le théâtre pour avoir un peu changé la donne et internet n'est tout de même pas la même chose que de vraies racines.
Je n'appartiens pas à une famille, je ne les connais pas, je ne connais pas leur histoire. Je ne parle même pas avec eux.
Je n'appartiens pas à un pays. Issu de souche espagnole et française, je suis attiré par des pays comme l'Ecosse, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Canada.
Et je crois que j'aurais aimé pourtant.
Oui.
J'aurais aimé.
On peut toujours se créer sa famille, son pays, ses racines... Mais à qui donner le legs ?
Barde.
Raconte des histoires.
On ne sait jamais. Peut-être qu'elles toucheront le cœur des gens.

Ah bon sang. On a encore huit bouteilles à boire sur deux jours. Nos pauvres foies.
http://www.lapagedujour.net/juillet2013/vingtquatrejuillet2013.htm

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