samedi 27 août 2016

Eu'l père Fabrice et la myrtille.

Eu'l père Fabrice, il m'avait invité ce soir à faire la fête pour son anniversaire... Normalement, comme je devrais rentrer dimanche sur les conseils de ma femme, j'ai annulé. De un, pour risques d'être naze si finalement je rentrais plus tôt, de deux parce que ma femme, dans son état, est de toutes les manières naze.
Bon... Mes excuses au Père Fabrice, donc. Car effectivement je suis rentré aujourd'hui, mais naturellement je suis naze. Car, non seulement, je manque de sommeil, mais comment dire, quand je conduis je fatigue plus que la moyenne des gens, et au niveau visuel, et au niveau de mon petit bras (ou de mes bras) et de mes muscles dorsaux. En outre, j'ai eu la joie d'être pris une heure et demie dans des embouteillages à Vierzon sous un cagnard pas possible, parce qu'en France on est pas capable de se débarrasser en quatre heures de temps d'un camion qui a merdé sur l'autoroute, ce qui, je dois le dire, fatigue aussi un peu.
La myrtille, c'est ma sœur. Enfin, pas ma sœur, c'est ma sœur qui me laisse une des bouteilles d'eau-de-vie d'Ernest Preiss qu'elle avait gardé intacte depuis dix ans de mon pôpa. Juste, là, à l'instant ça allait pas, mais je vais pas te faire hièche avec des problèmes personnels, non, j'ai décidé, en dépit du fait que j'ai goûté la sublime bière bretonne la Samhain qui met une petite claque et que j'aime presque autant dans son genre que la Rochefort 10 (http://brasserie-lancelot.bzh/nos-bieres/bieres-de-saison/xii-samhain/?age-verified=e543606749), j'ai décidé donc, d'ouvrir la myrtille de mon pôpa. Et pouf, une seule gorgée, sur les 4 possibles dans le verre, et les choses vont déjà mieux. Je ne parlerais pas d'une madeleine de Proust, l'eau de vie, c'était pas ce que je buvais quand je causais avec mon père, c'était de la liqueur (bien plus sucrée mais à 30 degrés tout de même à l'époque et il n'en fait plus le Ernest, rha...)... Ça me fait d'ailleurs plaisir que ma sœur ait gardé une bouteille de liqueur, c'est associé à quelques très rares nuits, sur la fin, à converser avec le paternel.
Bon...
Oui, tu as bien entendu, sinon, je suis rentré. En fait, je voulais faire une surprise à ma femme. Sans ce connard de bouchon à Vierzon, j'aurais été là pour manger avec ma femme. Je n'ai pu qu'arriver en début d'après-midi mais ça a été cool parce qu'elle ne m'a pas vu ouvrir la grille du jardin sécurisé (alors qu'elle pouvait) et que je suis arrivé en haut de l'escalier du salon pour la voir dire : "oh, c'est pas vrai..."
Eh eh eh eh. Le "oh c'est pas vrai" valait de lui avoir menti sur les deux coups de fils de la matinée où je lui avais dit que j'étais en balade (ce qui était vrai, j'étais sur le chemin du retour) et un peu pris dans des bouchons (ce qui était beaucoup vrai).
J'en ai aussi profité pour informer notre vieux voisin qui s'occupe de nos plantes quand on est pas là de l'état de ma femme. Il était content pour elle.
Hu.
Je reviens au père Fabrice. Je l'aime bien et il sait faire pour lutter contre son état. Parfois mieux que moi je trouve et je l'en félicite. C'est fort peu probable qu'il me lise, mais moi, je ne crois pas que j'écrive ce journal pour d'autres personnes que toi, moi et ma femme. Toi peut être multiple, mais toi n'est pas un nom. Toi, c'est toi. Et c'est comme ça que j'aime les choses.
Bref...
Je me laisse porter sur la vague de ma fatigue, je branche mon appareil anti-douleur et je me couche pas trop tard.
C'est à peu près certain.
Je ne dis pas que la Samhain, la bière blanche, la bière cidrée et l'eau-de-vie ne font pas office, je ne dis pas que je sois dans une dernière semaine un peu d'excès avant la rentrée et le rangement de la maison, mais si, un peu, quand même...
Bref;
La page du jour.
http://www.lapagedujour.net/aout2016/vingthuitaout2016.htm
Et c'est tout.
Allez, le vague à l'âme se noiera dans la dernière gorgée de myrtille...



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