vendredi 29 juillet 2016

Le serpent qui n'a pas mué

Tu as peur des ombres, hein ?
Des véroles de l'inconscient et du corps, des boursouflures de l'âme et de l'esprit qui continuent à te ronger ?
Tu as toujours eu peur.
Tout le monde a peur de ses propres ombres, des cicatrices béantes qui ouvrent les plaies du passé.
Tu regardes le pus suppurer, tu regardes le fonds du puits se dessiner.
Tu as mis les pieds dans la boue, tu as même plongé ton visage et parfois, tu as bu la tasse jusqu'à en vomir des excréments qui remplissent le puits.
Tu sais le rouge, la merde et le noir. Tu connais l'insondable en toi, tu as mis le nom sur tous tes péchés et ce n'est pas pour autant que tu cesses d'en avoir certains.
Crois-tu que tu puisses toujours tout dominer, même en période d'angoisse ?
Je te répondrai le premier août et peut-être aussi le vingt-trois.
Je n'ai pas mué me dit le serpent, pas assez mué.
Et pourtant j'entends déjà les étoiles qui dansent et chante et tournent, la musique des sphères qui enveloppe ce qui fait ma lumière.
Car tu n'es pas que ce puits au fond des ténèbres, tu es aussi la musique des étoiles.
Tu m'entends ?

Merci à Hervé et Anne-Cécile pour les quelques heures de début de soirée et à la famille de ma femme pour le repas de midi.
Rien de bien grand à signaler, sans doute, aujourd'hui, que le tourment de mes péchés...
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