mercredi 2 décembre 2015

Quoi ? Un clou ?

Tu prends un clou qui est planté à un mur et auquel est attaché une ficelle.
Tu tires la ficelle.
Qu'est-ce qui se tord ?
Le clou.
Eh ben moi, c'est au niveau des attaches des muscles des trapèzes (occiput et épaule) que j'ai sans doute des micro-déchirures qui vont encore m'occuper quelques semaines.
Ben tiens.
Je passe le ganglion (qui est devenu à visage humain, on peut ne pas le remarquer maintenant) qui va encore rester installé quelques jours (voire semaines, mais si ça pouvait être jour, j'aimerais autant).
Et je passe aussi un déplacement pour rien à pôle emploi, l'assurance des lunettes qui fait pas son job et le fait que je vais devoir laisser la bagnole chez le garagiste pour réparation.
Je zappe le fait que j'ai vraiment, vraiment, très, très mal au cou, à l'épaule, aux omoplates, et au bras, pour signifier deux choses :
- L'immense plaisir au cours de mes recherches de la matinée de tomber sur d'autres jeux de rôle de super-héros réalistes qui vont alimenter le sel de ma création sur les prochaines années.
- L'immense plaisir d'avoir répété ce soir Le Songe d'une Nuit d'été avec mes camarades. Ma voix était un peu dans le pâté sur la durée (j'ai encore le fond de la gorge un peu pris et ça restera comme ça tant que j'aurai le ganglion, mais au moins je ne suis pas contagieux et je peux refaire la bise aux gens).
Le calva à mes côtés est le bonus que je me suis offert hier pour fêter mon nouveau statut.
Bien sûr, je n'ai rien vu venir ni d'une prime de licenciement, ni du versement de la pension d'invalidité sur mon compte en banque.
Mais je me fends de traduire les derniers mots (apparemment) de Steve Jobs pour relativiser les douleurs ou le manque de sou :

"J'ai atteint le sommet du succès dans les affaires. Aux yeux des autres, ma vie a été le symbole du succès. Toutefois, en dehors du travail, j'ai peu de joie. Ma richesse n'est rien de plus qu'un fait auquel je me suis habitué. 
En ce moment, allongé sur le lit d'hôpital et me rappelant toute ma vie, je me rends compte que toutes les éloges et richesses dont j'étais si fier ont été transformées en quelque chose d'insignifiant devant la#mort imminente.
Dans l'obscurité, quand je regarde les lumières vertes de l'équipement pour la respiration artificielle, et entends le bourdonnement de ses sons mécaniques, je peux sentir le souffle de la proximité de la mort qui m'attend.
C'est seulement maintenant que je comprends qu'une fois qu'on accumule suffisamment d'argent pour le reste de sa vie, nous devons poursuivre d'autres objectifs qui ne sont pas liés à la richesse.
Les choses matérielles perdues peuvent se trouver. Mais il y'a une chose que vous ne pouvez plus retrouver quand elle est perdue: la vie.
Quelle que soit l'étape de la vie dans laquelle nous sommes en ce moment, au final nous allons devoir affronter le jour où le rideau tombera.
Faites de l'amour de votre famille, l'amour de votre mari, votre femme, l'amour de vos amis, un trésor.
Que chacun agisse dans le bien et s'occupe de son prochain."


Bref... Il y a quelque chose de fondamental dans cette journée que je viens de passer.
Un chemin est tracé.
Je ne ferai rien plus d'autre que ce qui m'est vrai :)

Et ce qui m'est vrai m'aidera toujours à avoir moins mal.
La page du jour, allez...
http://www.lapagedujour.net/decembre2015/deuxdecembre2015.htm


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