mercredi 14 décembre 2011

Voyage en écosse, 19 Août 2011 (Jour 13)



Peut-être moins drôle la page du jour : mais je pète les plombs avec cet herpès. Arrêt de travail cette semaine, cong. Obligé. Et incapable de rien foutre. 10 de tension chez le docteur. Je suis une grosse merde. L'herpès à l'oeil, c'est un mélange de constatation que t'as un oeil qui devient de plus en plus foutu, de colère et de dépression en plus de la gène permanente qui t'oblige à fermer l'oeil les trois quart du temps...
Je suis vraiment miné.
Mais on va se battre. Hold Still comme ils disent les Mc Leod.
Skye
19 Août 2011

Allez, on est sur le ferry pour aller à Skye, j'ai eu une connexion internet vraiment pas longtemps, bougre, paumée maintenant...
Et la réflexion que je me fais en voyant Harris s'éloigner et Skye se rapprocher, c'est tout simplement : y a que la nature comme chose vraie pour totalement exister en plus de ses passions premières.
Ouais, le rêve serait d'habiter près de la nature tout en ayant l'occasion de pouvoir pratiquer ses loisirs favoris.
Je regarde mes mains mangées par les midges, j'ai envie de me gratter le visage un peu mangé par le vent et le soleil et pas mal par les midges aussi.
Et je pense bêtement à rien ensuite à part la nécessité éprouvée par ma femme et moi-même d'aller ailleurs au moins un mois dans l'année.
En ce qui concerne les nouvelles du continent, je sais que mon chat est trop gros, j'ai eu à peine le temps de répondre à un copain de jeu on line et zoup... La tête dans le cul, perdu entre les deux îles, dans la douceur tranquille d'une matinée ensoleillée, je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il faudrait qu'on teste un des pays qu'on a bien aimé, mais l'hiver, histoire de savoir si ça vaudrait le coup d'y vivre. Je rends l'antenne pour fermer un peu les yeux... La nuit fut courte, malgré de gros dodos dans la journée hier.

Boum, dans le petit réduit du très sympathique fermier...
Blam, le voilà qui toque à la porte du réduit. Gros brin de causette, il s'inquiète du vent qui pourrait se lever et nous dit où nous réfugier éventuellement.
Je lui parle des pays où on a préféré la nature et les habitants : le Canada et l'Écosse. On a aussi pas mal parlé du voyage à St Kilda l'après-midi qui nous a laissé d'ailleurs un peu sur les rotules aujourd'hui. J'ai perdu également un peu de temps avant de lancer la rédaction de l'écrit du jour parce que tout simplement le fermier m'a donné accès à sa connexion internet et que j'ai envoyé un mail ou deux à qui de droit.
Mais bref, si je dois résumer la journée, c'est essentiellement :
Ferry, et pâté mélangé d'un peu de zombie.
Magasins fermés à Uig, hum, pas d'achat possible.
Petite balade près du château de Dunvegan pour voir de magnifiques îles. Le nom m'échappe, je n'ai pas de carte sous les yeux mais je reviendrais sur ce fichu blog dans quelques jours (Non, j'ai la flemme de chercher en lisant ça quelques mois plus tard). C'est juste histoire de noter les premières impressions et d'avoir un terreau pour refaire la même chose que l'année dernière en pages du jour (et vous aurez constaté qu'il y a eu du boulot de fait :)).
Ce qui nous a bien marqué, lors de la petite balade le long de la plage et des dunes, ce sont les gens se baladant en tee-shirt alors qu'on était avec deux polaires et une veste contre la pluie. J'ai aussi failli pisser sur des gens situés à un mètre sous moi.
La fatigue se faisant de plus en plus sentir, on est allés jusqu'au petit bled de Stein (et quand je dis petit, c'est petit) pour que ma femme puisse goûter leur fameux sandwich au crabe qui est une tuerie. Et même moi qui n'aime pas particulièrement les produits de la mer, je peux affirmer qu'on était là dans le top du top, mieux sans doute que mes toasties au haggis mariné à la bière (ouais, j'ai pas peur) ou ma soupe brocolis-stilton.
Ce qui a peut-être un peu assommé la journée, c'est qu'en plus de la pinte de ale pression, je me suis laissé aller à l'immense plaisir de goûter mon whisky préféré mais version 15 ans d'âge.
Fatigue, fatigue, pas un coup dans le nez, mais pas non plus frais, on a fait la route vers Portree ensuite pour quelques courses, encore une petite découverte de la ville et se poser dans un autre pub (la pluie n'a pas aidé à vouloir nous faire galoper, vent, froid rajoutés à la fatigue, on a décidé d'une après-midi à faire les merdes)...
Dans ce pub, un truc familial, j'ai goûté à la pression locale, faite spécialement pour le dit pub et à un single malt que je ne connaissais pas, le Jura, histoire de savoir si ça vaut le coup de l'acheter en bouteille. L’Écosse est vraiment bien pour faire son choix en achetant soit un verre au bar, soit des petits échantillons.
Puis, eh ben, bêtement on est rentré... content de trouver dans le petit abri tous les légumes qu'on avait commandés au fermier ainsi que les fameux oeufs des poules qui nous avaient tant plu la dernière fois...
Une soirée à la ferme, donc... A apprendre encore un truc con que je ne savais pas : il ne faut pas faire bouillir des œufs trop frais, la peau ne se détache pas. On s'en foutait, on les mangeait « soft boiled, limite coque » mais sinon, eh bien il vaut mieux réserver les œufs frais pour le plat ou pour les mayonnaises, quoi.
Rha.
J'aime vraiment cet endroit...
Je donnerai l'adresse un peu plus tard (Hou, toujours pas fait, femme si tu me relis, mets un commentaire). Le gars est vraiment extrêmement sympathique et c'est quelqu'un de vrai, proche de la nature, et seulement adepte des produits naturels pour faire sa production. Je lui souhaite de pouvoir un jour aller sur St Kilda.
Je rends l'antenne pour l'instant en essayant de repenser à quelques images fortes de la journée :
- la dame forte en débardeur qu'on croise sur le chemin et retrouve des kilomètres plus loin dans un bar.
- mon rire au deuxième pub qui aurait pu me donner l'occasion de sérieusement sympathiser avec les gars du crû si on était resté.
- l'achat d'un petit guide sur les randonnées possibles à faire dans les environs qui va se révéler essentiel dans les prochains jours.
- La sympathie et la bonhomie du fermier qui m'a rappelé que j'avais apprécié de le voir lui et son fils l'année dernière et qui ne cesse de me convaincre que c'est plus un truc comme ça que ma femme devrait faire. J'ai l'impression qu'elle rêverait bien d'un concept entre la ferme et le camping / bed and breakfast... si possible dans un autre pays que la France...
- Les poules de ce brave fermier qui nous avaient tant plu (j'aime pas le s à plus, je le mets plus) l'année dernière.

Allez. Au dodo. Et tant pis pour les fautes pour l'instant...

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