samedi 10 décembre 2011

Voyage en écosse, 15 Août 2011 (Jour 9)


Or donc :
Et j'éviterai de faire un sujet sur l'échec de Durban et la connerie crasse des dirigeants de cette planète soumis aux diktats des pollueurs.
:)

I don't like when boats sink. It makes me poop in my pants.
23 heures 48, le 15 août sur Harris, à Lickisto.

Réveil un peu plus tard que d'habitude... Petites caresses aux poneys élevés par le propriétaire de l'auberge. Ils font partie d'une race très rare, les Eriskay. Tout blanc avec quelques reflets gris ou noir. Plaf, des crins dans le sac de médecine.
La route jusqu'à Portree est sans failles, on la connaît déjà. On prend la peine de découvrir un petit endroit de Portree qu'on avait pas vu avant, du côté de la clinique qui se trouve en haut de la ville.
Je suis particulièrement content de pouvoir retourner dans la petite boutique où j'ai acheté un carnet l'année dernière, celui dont je me sers pour noter mes rêves. J'aime bien le papier blanc, sans carreaux, pour écrire et parfois gribouiller. Paf, je m'en commande 5 ou 6.
Je suis aussi assez ému en retournant dans la « bakery » de Portree... On se prend à essayer tuna et egg mayo rolls avec des scones, des fruit squares et une tarte au pomme qu'on ne mangera du coup que demain matin. Déjeuner sur le parking, en face des poubelles mais avec une belle vue de la baie au fond en essayant de deviner la nationalité des touristes qui passent... C'est qu'il faut voir que les français sont quand même vachement nombreux avec les allemands...
On entend aussi quelques espagnols ou italiens et un peu de néerlandais.
Mais majoritairement, en août, le touriste est français ou allemand ici.
Courses au supermarché de Portree, ça nous remet aussi dans les souvenirs de l'année dernière et la ginger beer est notablement moins chère.
Un peu de glande à Uig, passage obligé à la brasserie du crû et deux ou trois photos de maison pour localiser où pouvait se trouver la maison d'un pnj à Shadowrun... C'est quand même d'Uig qu'est parti un bateau dans lequel il y avait des aventuriers qui ont empêché une sorte de fin du monde dans une de mes campagnes de jeux de rôle actuelle.
Le ferry, shooté par le demi médoc contre le mal de mer, je le passe dans le pâté.
Puis c'est l'installation au camping. Un site très joli, une magnifique « blackhouse » en vieilles pierres pour se replier du fait de l'omniprésence des midges, un temps plus que sympathique également... Trop, les midges sont sacrément de sortie ce soir.
C'est simple, il n'y a pas un pet de vent. Chose rare, je suppose.
Avant de prendre le ferry, tant que je suis chaud et que je me souviens de tout, il y avait à remplir un p'tit formulaire... Je me suis permis d'y laisser dans les recommandations spéciales ce qui fait le titre de ce chapitre.
Ma femme raye un peu la voiture avant de sortir du camping et on se tape la route Est d'Harris.
Magnifique. Une balade jusqu'à la St Clement's Church liée aux clans Mac Leod et Mac Donald... Un petit bijou parfaitement restauré dont on peut visiter aussi la tour. Une grande claque en ce qui me concerne et un p'tit bout de pierre en plus dans le sac médecine.
Je passe un temps dingue, au milieu parfois des midges, dans le cimetière à ressentir l'endroit (presque aussi habité que le centre de l'église) tout en cherchant des trèfles. Que dalle. Puis au moment de repartir, pris d'un acquis de conscience (après tout j'avais la sensation que j'en trouverais à côté de l'entrée – j'ai cru que c'était l'église, mais non, c'était le long du mur d'entrée du cimetière) je vérifie les trèfles sur le côté du mur alors que les midges attaquent en rafale et ô miracle, mes premiers vrais trèfles écossais.
J'espère, pensée magique qui me dit que si je trouve des trèfles ma femme trouvera une loutre, qu'on verra une loutre au cours du séjour. Il y en a une dans la baie d'après ce qu'on dit les propriétaires.
Le soir, un peu de conversation avec un gars du centre de l’Écosse, en vacances avec son fils et dont la mère est originaire de Stornoway, la capitale de Lewis. Il m'informe que la spécialité de la ville est le black pudding. Bien. On en essaiera donc.
Là, je meurs d'envie de retourner voir la lune, de me balader dans le joli jardin, voire de marcher dans la nuit près des rochers.
Mais ma jambe et les midges disent non. Et le sommeil nécessaire aussi. Demain, on se lève tôt pour aller voir les alignements de pierres hors des flux de touristes et profiter de la capitale à l'heure de midi.
Je suis tout seul dans la maison en pierre, avec pour seules compagnes des petites suceuses de sang qui m'ont laissé des dizaines de traces sur tout le corps.
Et si je devais retenir que trois images de la journée, je dirais : St Clement's church, les poneys et le petit café de Uig, à côté de la brasserie, ou de jolies poteries pouvaient être peintes par des enfants...
J'ai aussi l'image d'un des trois gars d'un groupe de six d'anglais. J'aime bien sa tête mais il lui manque l'avant bras droit... J'ai pas pu m'empêcher de me demander comment il avait perdu l'avant bras et de songer à quel point la technologie du futur devrait exister maintenant.
Dans ce monde, où des aventuriers ont sauvé la terre d'une invasion, eh bien ce n'est pas un problème de perdre un membre. C'est dommage que les prototypes de bras mécaniques activés par la pensée ou ce qui reste de muscle n'en soient qu'à ce stade là justement.
Houuu, je baille.
Le sommeil me gagne malgré le feu que je ressens pourtant à de nombreux endroits de ma peau. Demain, sera je l'espère aussi beau qu'aujourd'hui...

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