lundi 12 décembre 2011

Voyage en écosse, 17 Août 2011 (Jour 11)

L'album Picasa : https://picasaweb.google.com/100028242400015995259/Jour11Ecosse2011?authkey=Gv1sRgCM-J38e71e_VwgE#

La page du jour : http://www.lapagedujour.net/decembre2011/douzedecembre2011.htm


Une journée entre soleil et vent...
8 heures 09, le 16...

Ça fait un peu rager que les vacances passent si vite.
Je n'ai pas noté tout mon rêve de cette nuit sur mon carnet et je me souviens d'une scène où des gens à la queue leu leu (en double queue leu leu à vrai dire) arrive en haut d'un escalier et où on leur désigne un partenaire sexuel. Un homme est assez dérangé qu'on lui demande d'aller avec un autre homme qui attend là-haut et préfère laisser la place à un autre homme, pas forcément arrangé...
Un des types entre celui qui attend ou un des deux de la queue n'a pas trop de restrictions en ce qui concerne le choix d'un partenaire... Un peu plus tard, sur un bateau, en tant que capitaine de la plus ou moins bande de super héros que je dois former, je traverse le couloir, vois des cabines dont une où se trouve le non regardant qui tente de violer un autre homme. Le capitaine fait rapidement justice sur le violeur.
J'étais une sorte d'individus armé d'un grand pouvoir de régénération. Je me souviens aussi d'une bataille avec une sorte de double féminin dans un marais gadouilleux... Il s'agit relativement d'une constante dans mes rêves, une aspiration à plus de pouvoir sur soi et de contrôle aussi ainsi qu'à une meilleure place, sans doute, dans la vie sociale par le fait d'être facilement quelqu'un avec un don... Il est possible que je sois influencé par la mystique du lieu et ma mystique personnelle ici... La lune est en effet quelque chose de très important dans les anciens cultes... Et puis il y a à considérer la manière dont ma mystique personnelle croit s'être rechargée au niveau des pierres.
Une pensée stupide qu'ont parfois certains rôlistes m'a fait me dire : hé, si j'avais un alignement comme à Donjons et Dragons en fait je serais sans doute neutre bon...
Allez, il est temps d'aller balader.

22 heures 25...
Et quelle balade...
Le matin, pas de complications, nous sommes allés jusqu'à une magnifique plage avec des dunes de sable située sur  Lyken... Le soleil, le soleil toujours avec nous... Nous fûmes mouillés par les hautes herbes chargées de gouttes dans les dunes, nous fûmes fascinés par les zones de sable pur, ne comprenant pas pourquoi en certains endroits ne poussait pas d'herbe dessus... Il y avait un parfum des dunes de Durness l'année dernière, sauf que cette fois-ci, en dépit d'une légère crampe au mollet, ma femme m'accompagnait. Les noms des défunts lorsque nous avons longé le cimetière étaient un peu tous les mêmes... Morrison, Macdonald, Macleod et j'en oublie...
Le reste de la matinée a consisté à suivre la côte ouest d'Harris pour bien nous rendre compte qu'elle est autrement plus belle que Lewis. Une deuxième plage, près d'un camping semblait moins intéressante alors qu'une balade, sur un chemin au milieu d'un champ chargé de fleurs, apparaissait très prometteur. C'est avec aussi un certain regret que j'ai résisté à l'envie de retourner dans St Clement qui était quand même sacrément quelque chose.
Midi, on s'embête pas (comme moi qui largue le passé simple pour repasser au présent), on déjeune ici, dans le bothy... Je me charge lourdement de finir le Stilton ouvert depuis longtemps et mal, je crois, m'en prendra dans l'après-midi...
Petite sieste, discussion avec une dame qui aide nos hôtes et en route vers le Skoon Art Cafe, un petit établissement sympathique perdu sur les routes d'ici. Je sens que le café ne passera pas bien...
Et effectivement, ça commence à être un peu difficile(chocolat aux marshmallows).
Nous nous arrêtons à Tarbert où j'achète les quatre formes de pudding (white or black) que produit le boucher local qui fait aussi magasin d'alimentation. Petit moment de grâce en voyant dans une si petite ville, deux personnes en uniforme – un curé et peut-être un garagiste – discuter entre eux.
Bref, nous faisons route vers Huisinis où la route est marquée par des paysages somptueux, des vaches, des moutons, un arrêt vomi tout le déjeuner en préventif parce que je sens que je vais être malade pis qu'un chien sinon, une balade sur la plage de Huisinis, pieds dans l'eau.
Une balade où j'essaie de me soigner, fondu finalement aux quatre éléments de la journée : le vent qui souffle légèrement, l'eau jusqu'aux mollets, le sable sous les pied et le soleil qui nous éblouit presque et menace quasiment d'un coup de soleil.
Une petite balade pour prendre l'air nous amène à découvrir l'autre côté de la plage qui donne sur l'île de Scarp. Jamais vu autant de lapins de ma vie qui couraient sur le « machir », la bande végétale qui surmonte les dunes, un véritable écosystème perclus de terriers, de plantes rases et de fleurs (ainsi que de moutons et leur déjections).
Le retour est tout aussi bien, mieux pour moi, moins malade. Il y a un truc assez fascinant sur cette route, en plus de tous les aspects incroyables du paysage, c'est le château devant lequel on passe, comme si on pénétrait dans une propriété privée...
Le soir, remis, je teste tous les puddings avec des pommes et oignons cuits et c'est une véritable tuerie... Je crois que j'ai mangé ce soir un des trucs que j'ai jamais préféré manger de ma vie et tant pis si ce n'est pas végétarien, c'était vraiment une incroyable expérience. Si les anglais ou les écossais appellent leur boudin blanc ou noir « pudding », c'est qu'il n'a pas la même texture que le nôtre et qu'il inclut de la mie de pain, ou comme ce que j'ai mangé ce soir, de l'avoine (et des fruits secs pour un des boudins blancs).
Encore un plat du pauvre et de récupération, comme le haggis...
Une philosophie de ne rien jeter, de ne rien gaspiller qui a sans doute valu aux écossais leur réputation d'avare alors qu'il ne s'agit que de faire au mieux avec tout ce qu'on a.
Et quand je regarde ce que je mange de non végétarien, c'est évidemment bizarrement ça que je préfère... Ces choses que le commun des mortels ne veut généralement pas.
Enfin bref, si je devais retenir un moment de la journée, c'est bien moi à essayer de me soigner et à réaliser soudainement que j'étais au milieu des quatre éléments aujourd'hui et qu'il y avait matière à se ressourcer autant dans ces conditions par soi-même qu'au milieu d'un cairn ou d'une église empreinte.
Si je devais retenir une seule image, ça serait quasiment impossible, mais je finirai sur la petite déception qu'on a eue aujourd'hui à quelques kilomètres du camping quand on a cru voir des loutres et qu'on s'est arrêté sur une « passing place » pour se rendre compte que ce qu'on avait à observer était une colonie de phoques essayant de se dorer à ce qui restait de soleil.
Demain, St Kilda. Ma femme est en train de préparer toutes les affaires, des gosses piaillent dans la douche à côté, un couple de je ne sais pas quoi – peut-être mix néerlandais et anglais ou gaéliques, finit de lire des trucs en face de moi...
La nuit sera un peu moins claire.
J'espère juste que je n'ai pas paumé mon couteau fétiche, celui acheté au Canada que je croyais avoir laissé quelque part dans la tente et que je ne retrouve pas...

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