mardi 7 septembre 2010

Le temps des soupirs


Minuit 56, le 7...

Normalement, j'ai repris le travail, mais ça va surtout consister à graver et batailler avec un format vidéo décent cette semaine.
Normalement, ma femme a bien repris le travail, mais là, c'est autre chose, vraiment des heures de présence au travail et quoi ? Une collègue qui fait son travail sur Châteauroux qui ne le fait plus, pas d'embauche et double travail éventuellement pour elle. La condition devrait absolument être "augmentation" s'ils ne veulent pas se retrouver dans la merde.
Normalement, je m'étais dit que j'attendrais la semaine prochaine pour aller à l'hôpital, si jamais j'avais à pointer au boulot, je n'ai pas eu à pointer au boulot, je suis allé à l'hosto avec un élément de mon "sac médecine". Des visites encore plus claires que d'habitude, où j'ai perçu par exemple qu'une femme avait perdu un enfant (il est mort à 44 ans) et avait besoin de réconfort moral. Il y avait aussi la copine d'un malade, une femme de la cinquantaine, d'une race ou d'une espèce dont l'être humain aurait bien besoin de se débarrasser. Hallucinant, la bonne-femme qui raconte à son gars qu'un connard lui a fait des tas de signes avec une carte de fonction (et qu'il était de type européen, pas maghrébin) pour l'empêcher de tourner à gauche dans une rue où elle n'avait pas le droit de tourner à gauche. La race des sans gênes qui se croient tout permis. La même race que la couillonne qui m'a doublé sur une route où ça relevait de l'inutile.
Tous ces rejets ou déchets qui ne mériteraient pas de vivre pour nombre d'entre-nous mais qu'en fait, il suffirait sans doute de bien éduquer.
Tout est histoire d'éducation, n'est-ce pas ? On ne peut pas être plus de 50 % de cette planète à être totalement vicié dès le départ. Les accidents de la nature sont rares.
Mais bref.
Aujourd'hui, j'ai forcément rêvé que je reprenais le boulot, avec un directeur - Yacine - plus que goguenard, une religieuse avec des gros seins et j'en passe et des meilleures. Mais ce qui me semblait le plus essentiel de dire, c'était de ne pas dire.
La seule personne a vraiment retenir de la journée, c'est cette Danielle, finalement, avec ses recettes de cuisine traditionnelle, son fils qui jouait de l'accordéon à 4 ans, le fait que plus jamais elle ne pourra retoucher un accordéon de sa vie.
J'aurais pu parler de la femme, sans doute sénile, qui aurait fait peur à plus d'un parce qu'elle m'a un peu fait peur... La bouche ouverte, langue tirée, hurlant toutes les cinq minutes. Un écho à la démence que nous avons tous en nous.
Mais en fait, aujourd'hui, je préférerais me contenter d'un lien vers ma page du jour. Il y a dedans, sous les ressorts de l'humour, quelque chose d'assez essentiel pour moi. Et d'infiniment plus juste que le poids sans doute un peu lourd de ces mots aujourd'hui.


http://www.lapagedujour.net/septembre2010/septseptembre2010

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