vendredi 2 octobre 2015

Mille visages...

Jour 7

Mille visages de Naples. Et des milliers de visages vus dans le séjour.
Alors mille visages, bon, bien sûr, je déconne mais enfin... Il y a vraiment la place dans Naples pour des tas et des tas de quartiers différents et pour se dire : ah pitin, j'ai pas tout fait, j'aurai jamais le temps de tout faire...
Le métro de ce matin nous a amené jusqu'au musée maritime (très petit) et l'ancien couvent / prieuré / chartreuse attenant... Magnifique, belle vue, église absolument incroyable mais énorme bémol, sans visite guidée, on ne fait à mon avis que le tiers. Avoir accès aux salles ou chapelles interdites prendrait certainement plus que les deux heures qu'on y a passé ce matin, mais bazar, ça vaudrait vraiment le coup, à une autre occasion, de se mettre dans une visite guidée pour profiter d'un maximum de choses.
Ma femme a été particulièrement ravie de la balade parce qu'elle a pu caresser les trois chats qui crèchent sur la terrasse et les jardins...
On ne peut pas dire qu'on regrette. L'église était incroyablement décorée, l'exposition de miniatures était excellente et j'ai beaucoup aimé les maquettes de bateaux...
Descente ensuite par des escaliers (nous n'avons pas pris le funiculaire) pour gagner des bouts du quartier espagnol qui n'étaient pas indiqués sur le guide du routard et ses petites cartes qui sont loin d'être exhaustives (on a fait Naples sans carte, on ne s'est jamais rendus à un office de tourisme)...
Là, une petite claque dans une pizzeria en activité depuis 1938 : da Attilio, 17 rue Pignasecca. Un petit restaurant / pizzeria familial avec quasi uniquement des locaux et, pour notre part à tous les deux, de l'excellence dans les assiettes. La grappa que j'ai commandée en digestif était assez copieusement servie et le café,, bien que consommé à table, était à un euro (alors qu'il est généralement plus cher dans d'autres restaurants)... Une jolie visite que celle de ce quartier, je fus relativement fasciné par les triperies, avec la curiosité qui pointe de tester un truc que je n'aime qu'en andouillette, mais bref...
Le clou de la journée fut la visite du théâtre San Carlo, un des plus vieux, non le plus vieux théâtre en activité d'Italie... 6 balcons et nous avons pu nous installer dans la loge royale. Visite peut-être un peu chère pour le temps passé et le nombre que nous étions (mais on peut comprendre que le théâtre se fasse du blé de cette manière parce que les places, elles, sont nettement peu abordables pour un budget moyen)...
Je n'arrive pas bien à trouver ce qu'ils jouent en ce moment mais le décor sur scène avec toutes les statues antiques était fabuleux, quant à la salle de spectacle, huuuuu...
Ensuite, on a fait le bord de mer Napolitain, côté hôtel pour touristes blindés et nous nous sommes risqués à découvrir le castel dell'ovo (gratuit) avec une exposition d'une artiste (que je qualifierais de flambée et cultiste de son ego – puisqu'elle est sa principale œuvre d'art) qui nous a peu convaincus et dans laquelle j'ai retrouvé un peu tout ce qui me fait chier dans les beaux-arts de maintenant : un discours merdeux pour masquer la vacuité du talent... C'est à se demander si le talent de certains n'est pas de coucher ou juste de savoir vendre leurs relatives merdes... Le summum de l'expo étant des polaroïds bien moches aux couleurs passées encadrés dans une salle plus que vide, heu, j'ai donné esprit de l'aventure, j'ai donné parce que j'ai tout regardé...
Le retour fut peut-être un peu long (à pieds) en particulier du fait que notre limite de résistance aux gaz d'échappement fut sans doute atteinte.
Naples, c'est le bordel, c'est joyeux, tout ça, tout ça. Mais au niveau respiratoire, c'est pas tout à fait probant, probant dira-t-on.
J'ai pris plaisir aussi à entendre parler espagnol dans un petit magasin où on m'a refusé un billet de 5 euros (sans doute faux) et à me dire que, pitin, ça ne serait pas dur, avec le temps libre (mais pas les yeux par contre pour lire) dont je dispose pour reprendre un brin d'espagnol et se taper des bases d'iitalien.
Quoi ?
Non, pas de bière encore aujourd'hui... Parce que vraiment, c'est que du basique ici, même dans les bars chics du bord de mer... Ma femme et moi on teste un piedirosso Mustilli.
Et on ne peut pas dire que ça soit dégueulasse... Eh eh eh.
Nous pourrions profiter du breuvage depuis la magnifique vue sur une bonne partie de Naples qui se dévoile au sommet de la terrasse de notre immeuble sis sur une colline, à écouter les clameurs d'un vendredi soir Napolitain dans le quartier de Sanita.
Mais tu vois...
J'aime l'idée d'en profiter avec toi. Vois-tu...
Le vin, que j'encaisse bien moins que la bière, mais à Rome fait comme les romains, pourra peut-être me faire faire des digressions d'ici à ce que je finisse ce message.
Pouf, ma femme me glisse deux noix ramassées dans le jardin de la chartreuse (alors qu'on n'a pas le droit de ramasser des fruits).
Pouf, ils jouent Othello le 8 et 9 octobre à San Carlo.
Pouf, on va regarder les photos du voyage, là... Mais je ne te garantis pas de pouvoir les mettre là.
Pouf, si on revient à Naples, on se dit qu'avril est une bonne saison.
Pouf, faut que j'arrête de dire pouf, c'est ridicule.
Quoi ?
Un regret ?
Eh, on est loin d'avoir tout fait. Peut-être qu'on aurait dû faire qu'une semaine sur Naples... Mais tu vois, je ne crois pas. Parce que moi je préfère les petits villages aux villes. Parce que moi j'aime bien quand il y a un peu de nature (voire même beaucoup). C'est un peu dommage qu'on ait pas fait les catacombes ou le cimetière qui se trouve à côté.
Mais maintenant qu'on connaît un bon endroit où loger sur Naples, éloigné du chaos de la rue, tout en étant au centre-ville, pourquoi se prendre la tête avec ce qu'on a pas fait ?
Les vacances, c'est pour ce qu'on peut faire, pas vrai ?
Je te laisse avec la page du jour :


Une vue sur le Vésuve...
 Le théâtre de San Carlo
 L'église de la Chartreuse
 Les chats de la chartreuse

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