mardi 29 septembre 2015

Pompéi...

Jour 4...



Ah pitin mon vieux...
Ah pitin.
De 9 heures à 15 heures 30, on y a été.
Et je dirais que pour tout bien faire il nous a manqué une heure ou deux.
Ouais mon gars.
Mais attention, hein, pour BIEN faire. C'est-à-dire prendre vraiment son temps. Et ce, sans compter que pas mal de villas sont fermées et qu'une immense partie du site n'est pas accessible.
Je dois t'avouer que j'ai été un peu déçu au début de la visite parce que bon... j'avais imaginé un truc paumé dans la campagne, tu vois, et que je m'étais fait une image mentale totalement différente de la chose...
Bref...
Heureusement que le sentiment est parti assez vite, hein.
Même si c'est frustrant de ne pas pouvoir vraiment explorer toutes les ruines. Mais tu comprends la chose avec le nombre de touristes...
Peut-être que j'étais aussi fatigué parce que j'avais couru le matin pour pécho le train qui était un peu mal indiqué pour le touriste moyen (on l'a pécho à dix secondes près).
Mais je ne vais pas te causer de l'état de mes yeux ou de mon dos, tu en as rien à foutre, dis et tu sais que de toutes les manières je dis copieusement va te faire crotter chez les papous à la douleur quand je suis en vacances...
Bref, bref...
Aaaaah. Tu veux savoir les images que j'ai gardées ?
Eh...
Je peux te citer le bordel qu'on fait à l'envers avec une foule de touristes japonais mitraillant de photos les quelques fresques érotiques ou la villa dei misteri...
Mais je crois que ma claque a été le théâtre. Ah sa mère, pitin. J'ai tenté un bout de déclamation du songe et je dois avouer que le pied serait effectivement de pouvoir jouer un jour dans un amphithéâtre en plein air. Pompéi organise d'ailleurs des événements l'été et on ne peut guère imaginer de lieu plus sublime ou propice...
Les ombres du passé ne sont là que dans les moulages des corps de quelques défunts exposés ici ou là, on ne croise pas vraiment de fantômes parce que la ville n'a pas cette âme : des gens y travaillent, des touristes y passent en pagaille. J'imagine que si un monde des esprits existait, il ne serait là que la nuit pour les quelques chiens errants qui traînent allongés à prendre le soleil dans la journée...
Oui, nous sommes des touristes comme les autres mon brave... Nous avons mangé à la cafétéria du site, nous avons été là au début pour profiter un peu de l'endroit avec un minimum de monde (je n'imagine pas comment ça doit être l'usine en juillet ou en août), nous avons fait les villas que tout un chacun doit faire (et même certaines pas indiqués au bout de routes en cul-de-sac).
Mais mon esprit rebelle m'a souvent fait aller à l'envers du sens de la foule.
A l'envers.
Fantasme de pouvoir voyager à l'envers. Revenir dans le temps, à l'époque où toutes ces personnes vivaient finalement comme nous, avec des maisons organisées un peu comme les villages de maintenant, avec les mêmes commerces, les mêmes problèmes de voirie et ces choses en plus qui font la magie...
Mes yeux ne se sont pas fermés pour regarder le passé. Je n'ai pas eu le temps. C'est un peu la course quand tu sais que tu dois prendre le train.
Bref.
C'était à faire et je te le recommande.
Hein ?
Trop simple pour toi ? Pas assez l'aventure ?
Oh, tu sais... Ne me regarde pas comme ça. Je fais avec mon âge et mon petit handicap. J'aurais bien voulu grimper l'escalier roulant dans le métro tout à l'heure, mais non, tu vois, je connais mon dos et je lui ai laissé une petite pause avant d'attaquer les rues très... euh... rock'n roll de Naples. Ah pitin la circulation ici, mon vieux, là, oui, c'est de l'aventure. Même d'être simple piéton.
On loge au sommet d'une tour isolée sur un chemin privé avec une magnifique vue de Naples. Eh ben, il nous suffit de descendre pour être au cœur d'un quartier populaire sans l'ombre d'un touriste.
J'ai adoré faire les courses dans tous les petits commerces tout à l'heure et prendre l'ambiance de la ville. Sans doute, en partie, le même genre d'ambiance qu'il devait y avoir dans la florissante Pompéi à l'époque...
Tiens, en parlant d'aventure, on va déguster la bière achetée hier au monastère de Ravello, la Claustrum Tripel (il y a trois autres produits, ambré, blond et brun)...
Je pope et je te dis si l'aventure gustative valait les 9 euros 50 mis dans le machin...
Tadada....
Pas très complexe, j'aime bien l'amertume. Moins chargée en sucre qu'une triple classique, un fin de bouche intéressante.
Bon...
Pas trop de bulles non plus... Pas un nez puissant.
J'ai bu mieux, c'est sûr, mais on va dire qu'après avoir essayé, pour l'aventure aussi, une petite bouteille de Peroni, eh bien, mon palais de gourmet (qui pour la bière n'appartient pas au quartier où je réside) est satisfait...
Quoi ?
T'as l'impression que je ne t'ai pas causé assez de Pompéi ?
Eh...
Touriste, mon gars, touriste. Mais ça serait con de ne pas le faire. C'est un passage un peu obligé si tu veux. Tu dois juste savoir qu'il y a un côté Disneyland de l'archéologie à certains endroits puisque des céramiques exposées ne sont que des copies (et c'est bien normal, convenons-en).
Passe un moment, plus long que nous, dans toute la zone du grand théâtre et du petit théâtre et n'hésite pas à déclamer.
Tu sauras alors si tu as l'âme d'un artiste de la scène ou d'un type qui adore utiliser sa voix.
La voix, ouais.
Je ne me lance pas souvent des fleurs. Mais là, sur place, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir envie de savoir chanter et de pouvoir faire vibrer des gens avec ma vibration du dedans de moi, tu vois.
C'est un peu ça l'artiste, finalement.
Il aime faire vibrer les gens avec la vibration du dedans de lui, peu importe la nature de la vibration (ou connexion).
Bref.
Les jours qui viennent nous attendent Naples et peut-être Procida.
Je ne doute pas qu'on aura « des vibrations ».
Bise, ma couille.
Ah si.
La page du jour, cong :




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