jeudi 29 août 2013

Un pas dans le vide...

Alors, un connard de merde de putain de tapis de danse mal porté me provoque l'hernie et je signe déjà pour mon quinzième mois à l'avoir dans mon cul.
Alors, l'hernie d'après le neurochirurgien n'a pas bougé.
Et la chose est simple : le problème, c'est la douleur. Puisque je peux quand même bouger (même si je n'ai pas le droit de courir, soulever, agiter ma colonne vertébrale), je dois voir ce qu'il en est pendant encore quelques mois.
Pendant encore quelques mois où il serait impératif pour pallier aussi au léger problème lombaire de plus en plus présent de faire du vélo, de la natation, du yoga et de se muscler.
Mais si je peux gérer la douleur, ne pas faire d'opération, c'est mieux.
Oui, mais.
Je suis handicapé du coup.
Oui, mais, c'est pas tout les médecins qui le reconnaissent le handicap vu que je n'ai pas de boulot physique.
Oui, mais, au boulot, on s'énerve forcément parce qu'on a des cas à gérer et la douleur quand je m'énerve, elle est bien là, présente d'une manière qui envoie le pâté et je ne guéris pas.
Oui, mais, de toutes les manières, il y a le plan du mental : comment supporter d'être dans un travail qui t'a coûté peut-être à vie un confort physique en te laissant incapable de soulever des charges ou de courir avec ton chien.
Oui, mais de toutes les manières qui pour reconnaître un accident du travail.
Oui, mais et la vague proche de la dépression qui m'a saisit en quittant le cabinet du docteur où j'ai claqué 130 euros pour moins de dix minutes de conversation...
130 euros sans déconner.
Ca fait cher le : bon, attendez trois mois et musclez-vous.
Très cher.
D'autant plus cher que la seule solution est bien de passer du coup les prochains mois à jouer à musclor en évitant de se tordre quoi que ce soit et en n'ayant pas d'occasion de s'énerver.
Hum.
Ecoute les signes.
Je rage de ne pas gagner d'argent. Mais je rage d'être devenu une loque cette année. Une loque sur le plan physique. Le point de non retour n'a pas été atteint. Il y a des choses pour m'aider à tenir le coup, une femme d'accord pour que je me soigne en laissant de côté le travail, le désir d'écrire qui va réapparaitre, le fait que si j'arrive à soigner les gens, je devrais maintenant essayer de me consacrer à moi-même, comme une sorte de dernière épreuve avant de faire le grand saut vers autre chose...
Le plus que je peux profiter d'avoir un peu de sosu, pas de scrupules, je le fais.
Le moins que je peux avoir l'occasion de m'énerver aussi.

Je remercie le serveur du bar où je me suis arrêté, à côté de l'oeuf cube. J'ai appris des choses sur les bières pression, j'ai découvert une scène rôliste parisienne et ça m'a fait plaisir.
Je remercie les parents de ma femme de m'avoir accueilli chez eux (et André pour l'excellent Cahors bu ce soir).
Je remercie ma femme qui accepte mon chemin.
Je remercie ma mère qui n'est pas en état et qui a eu des larmes au téléphone quand je lui ai dit que j'en avais pour quelques mois encore à voir si j'en chiais autant, elle m'a donné une raison pour essayer de ne pas en chier autant : ne pas la faire pleurer.
Je remercie les auteurs des trucs que j'ai achetés aujourd'hui : Seattle 2072, Cthulhu pour Savage World et un recueil sur des familles pour le jeu du Trône de Fer.
On va essayer de mettre tout ça à profit cette année.
Oui, ça sera comme un signe.

Un pas dans le vide d'un monde nouveau. Tournons la page dès la rentrée, tiens.
Tout est dit.

La page du jour.
http://www.lapagedujour.net/aout2013/vingtneufaout2013.htm

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