vendredi 4 mars 2011

Blues de toi.

J'ai vécu un des moments les plus tristes de ma vie ce matin. Un moment très court, fugace, mais atrocement déchirant lorsque j'ai vu Basté se casser la gueule avec les coussins et la couverture de la chaise sur laquelle elle tentait de grimper.
Toute la misère du monde concentrée en une demi-seconde de chute d'une vieille chatte malade, pas si vieille en plus.
Une micro-seconde qui fait oublier les millions de morts provoqués chaque année par les marchands de poisons ou les décideurs gros enculés qui plongent des gens dans la famine.
Un chat n'est rien, c'est sûr.
Mais si l'on considère qu'on est toujours le centre de son univers, c'est différent.
Des millions de victimes ici ou là dans le monde ne m'affecteront pas autant que cette micro-seconde.
Pourquoi ?
Parce que Basté est à la périphérie du centre de mon univers et qu'elle en était le centre au moment où elle s'est cassée la gueule.
Et que Basté m'a appris quelque chose : on devrait tous plus apprendre à vivre en sachant qu'on est le centre de l'univers et qu'on est tous connectés. Parce que finalement, le centre, ça doit être quelque part le même pour tous.
On vient tous du même endroit, pas vrai ?
Le blues, j'aurai de toi Basté. Le blues du centre de l'univers. Mi fa sol, sol, si, la do ré, mi, sol sol, fa mi.

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