lundi 12 juillet 2010

La fin du journal...



Minuit 30, le 12...

Tu sais quoi ?
- Non.
Je pense que je vais sans doute arrêter d'écrire comme ça, sur un fichier.
- Idiot.
Je pense que je dois m'adapter au nouveau format. Le blog, c'est plus facile de taper directement, tu ne crois pas ?
- Ça ne sera jamais la même chose.
Je suis pas sûr.
- Ça ne sera jamais la même chose, je te dis.
Ben et en quoi ?
- Tu fais plus attention, ici. Tu peux même raconter tes rêves, comme celui de cette nuit qui a intégré tellement de choses.
La théâtre, le cinéma, jouer une scène, aller dans un cinéma, découvrir des lieux abandonnés, un bateau, lutter contre des ninjas, ramener mon chat à la maison, marcher dans des dunes, léviter à moitié nu, avoir vraiment une sacré scène de truand minable à jouer, reconnaitre plusieurs personnes du théâtre dans mon rêve - Philippe, Johan, Caroline. J'aime vraiment beaucoup ce qu'il y a de l'autre côté, c'est sûr. Mais ce n'est pas toujours cohérent ou facile à raconter.
- C'est pour ça que je dois continuer à exister.
Tu n'es pas le shaman ?
- Non, c'est toi le shaman.
Et c'est pour ça que j'en chie en ce moment.
- Neuf jours, comme Odin.
Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
- Une épiphanie. Il était enfin temps. Tu ne comprends pas tout n'est-ce pas ?
Non. Mais je me doute que c'est parce que de toutes les manières, il n'y a pas tout à comprendre.
- Naitre, mourir une fois ou deux, parfois plusieurs, mais au moins une fois, pour renaitre. Plus fort.
Et combien de fois suis-je déjà mort ?
- Jamais ou deux. C'est selon la manière dont on définit le mot mort.
Et quelles étaient les deux fois ?
- Une fois, tout petit, dans les bras de ton père, à Tahiti. Une autre fois, vendredi.
C'est complètement allumé.
- Il faut parfois accepter d'être le propre héros de ses histoires. Ne m'abandonne pas.
Mais qui es-tu alors ?
- Tu le sais très bien. Et je te demanderai de ne plus citer mon nom. L'heure des mystères a maintenant sonné.
Eh ben pitin...
- Eh ben, mon vieux...

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