samedi 25 juillet 2009

Peut-être...

12 heures 07, le 25...

Ecrit en réponse à toi, mais qui rejoint le blog :) Pas de raison de ne mettre que des lettres que je fais à mon pote Thomas Gregory.

Une réponse d'un oracle artiste à une future ombre en quête concernant le fait qu'il y ait beaucoup de lui dans sa création...
Non mais tu sais, je crois parfois au fait d'explorer l'âme de l'artiste.
Je suis assez fasciné par le principe de pouvoir manifester ses désirs et ses fantasmes. En faisant ces pages, il y a une notion légère d'introspection mais surtout de rebondir sur ce que je vais commencer à écrire autour des mes connards de 28...
On parle bien d'une sorte de mise en abime de certaines choses.
Le seul endroit où les fantasmes sont manifestés lorsqu'on est pas fous et peuvent tendre au "vrai", ce sont ces rêves quasiment "cristal" où tu ne sais plus que tu rêves et vis des choses vraiment étranges.
Des rêves trop rares.
Sauf, sauf, sauf... En jeu de rôle.
Maintenant imagine faire jouer et s'occuper principalement de 28 individus, destinés peut-être à n'être plus que 14, puis 7, puis éventuellement 4, puis 2, puis 1 seul, chacun maître unique de certains de ses fantasmes, chacun maître quasiment unique de la manière dont il évolue dans le monde qu'il se sera choisi.
Maître d'un univers.
Peut-être enfermé dans un caisson pendant un voyage hyperspatial et essayant d'échapper au virus qui corrode sa réalité virtuelle.
Peut-être fou perdu dans un asile.
Peut-être Dieu oublié.
Peut-être morceau d'un Dieu ayant fait des enfants.
Peut-être Ange ou Démon venu d'ailleurs pour connaître l'ascension dans le monde réel.
Peut-être simple individu capable de déchirer le voile de la Réalité et de devenir la somme des espoirs et des aspirations de millions d'autres.
Peut-être instrument involontaire d'une invasion.
Peut-être élu par les lois du hasard et de la nécessité qui se sont arrêtées sur un nombre parfait : 28 = 14 + 7 + 4 + 2 + 1... Ils ne sont pas nombreux les nombres parfaits.
Peut-être seuls individus à pouvoir posséder la somme de tous les pouvoirs existant dans les réalités connues...
Peut-être seuls être seuls êtres vrais dans une contrée des songes.
Peut-être uniques gardiens de la "Cité", cet endroit mythique né on ne sait quand, lorsqu'une civilisation décida peut-être de se réunir pour une première fois et qui accueille la connaissance et le savoir de tous les hommes à travers tous les fils des x dimensions existantes.
Peut-être plusieurs des choses cités plus-haut à la fois et bien d'autres encore...
Loin, très loin, dans les brumes fuligineuses de la contrée des trois fois bénis, un homme au visage hâve, aux yeux laiteux et à la démarche trainante, lève sa canne vers la lune orange et crie :
- Quand viendront-ils ? Quand viendront-ils ? Ca fait des mois et des mois que j'ai quitté la Cité. Il n'y a plus de gardiens, là-bas, il n'y a plus de Gardien.

Le vent chasse la brume, la lune se dessine plus claire dans le ciel.
Un frisson parcourt le vieil homme à l'âge oublié. Il frappe le sol de sa canne. Une onde, écho de sa colère apparait et se propage à quelque pas autour de lui... Sur le sol de roches et de pierres lavés par l'ire de l'ancien, des mousses, des herbes, des buissons et trois arbres apparaissent, des arbres si grands qu'ils cachent la lune en quelques battements de cœur. Un chêne, un cerisier et un palétuvier.
Le vieil homme, le souffle étrangement court, pose sa main sur le chêne. Il sent la sève monter, monter, monter. Il sent les racines s'étendre, s'étendre, s'étendre et prendre naissance dans la Cité. Il pousse un soupir et s'assied protégé de la lueur de la lune, de toutes les lunes, de tous les regards des sages et des prophètes qui voudraient se tourner vers lui. Il verse, enfin, une larme car il se souvient qu'il est toujours dans la Cité, qu'il est toujours le Gardien et qu'il ne pourra échapper à son rôle que lorsque d'autres monteront enfin ici à la croisée de la lueur de toutes les lunes ayant déjà existé.

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