mardi 28 juillet 2015

Et si j'étais comme dans un rêve ?

Jour 8, Rhosesmore au nord du Pays de Galles...
Ouais, je devais être une sorte de super-héros, une dernière chance de sauver radicalement une situation et c'était plutôt cool, ce matin. Un super pouvoir certainement de volonté et de détermination.
C'est presque à regret que j'ai quitté John ce matin qui nous a servi un fabuleux petit-déjeuner en continuant à parler d'anecdotes de sa vie... Visiter des châteaux uniquement vrais avec sa fiancée, tomber à la renverse dans un autre salon privé dans un restaurant japonais après s'être adossé à un mur coulissant, avoir dû habiter une année en Belgique pour contrecarrer un mauvais coup d'un ancien associé belge, trouver toujours de l'aide et un support dans la communauté juive même s'il n'est pas croyant, nous montrer le développement de son application pour déterminer rapidement les maladies des poissons (il a besoin de 250 000 livres pour monter son projet) et certainement créer quelque chose qui fera de l'argent dans les dix années à venir, c'est le moment d'investir s'il parvient à vivre assez longtemps pour voir le tout se développer. Mais en dépit de son âge (85 ans), je ne doute pas qu'il parvienne à réussir à finir de la corriger. Sa bibliothèque était comme je n'en ai jamais vue : bourrée de livres en référence à la biologie marine ou aux maladies des poissons.
La route était plutôt longue pour mon compte pour se rendre à Chester puis ce petit coin perdu. Nous avons fait un arrêt d'une heure dans un village typique : Newton. Un ancien centre dédié au tissage ou au textile avec un rempart qui ceint la ville que nous n'avons pas eu le temps d'emprunter (tous les parkings sont payants au Pays de Galles), mais un arrêt bienvenu pour prendre un bain dans l'atmosphère locale. Je me suis permis un petit achat dans un charity shop : un verre supplémentaire pour boire de la liqueur.
Un arrêt ensuite sur un bête arrêt du genre autoroute et la décision prise de ne pas se rendre à Chester mais plutôt dans le petit (et typique) village de Llangoven (prononcer Clangoven) dans lequel j'aurais pu facilement passer toute la journée le temps de tout voir et de balader partout.
Puis, enfin, à travers de belles collines, une ancienne carrière d'ardoises, des paysages extrêmement champêtres, arrivée ici où le confort du cabanon sera un peu rustique (cabane au fond du jardin avec toilettes sèches et pas de douches) et où le pub qui jouxte le cabanon ne sert quasiment plus rien à la pression et manque terriblement des produits d'appel qui auraient pu nous intéresser. Mais les vacances, c'est ça : risquer l'aventure et parfois l'éventuel perte de confort par rapport aux standards pépères de la maison.
Trois images de la journée me demande l'esprit du voyage ?
Esprit du voyage ?
Hein ?
Vraiment ? Je dois m'adresser à toi ? Mais tu ne te feras pas entendre ? A moi de me débrouiller pour te faire vivre à travers l'illusion d'une voix dans ma tête ?

Oh ben, mon vieux... Trois images, eh ben, c'est simple, je prends encore John, mangeant à table avec nous le matin et nous racontant des histoires qu'on écouterait des heures, la balade au-dessus de Llangoven dans un parc où se trouve une maison dans laquelle vécurent deux aristocrates lesbiennes au début du 19ème siècle, longer la rive de Llangoven (une balade qui aurait pu durer encore plus longtemps si on avait eu le temps)... 
Allez, je m'en retourne à ma première Guiness en canette dans un pub et à la satisfaction d'avoir trouvé mes premiers trèfles à quatre feuilles gallois :)
Quoi ?
Je vais devoir être plus drôle les autres jours ?
Je ne te fais pas rire esprit du voyage ?
Ah mayrde, alors.
J'avais pas prévu. J'ai bien noté une ou deux idées en baladant, mais de là à devoir chaque soir jouer au petit comique, je ne pense pas pouvoir ?
Hu ?
Juste l'absurde de te parler pourrait suffire ?
Oh hé ?
Ah pitin, il est parti...
:)

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