mardi 26 janvier 2010

Deux dernières intros et l'enfer.

1 heure 14, le 26...

Une rousse, elle est drôlement jolie. Un costume d'infirmière comme on les imagine dans les fantasmes les plus chauds. Sauf que c'est pas un fantasme. Vous regardez vos compagnons dans les autres lits alors que la rousse drôlement jolie se penche à leur chevet. Elle passe sa main dans leurs cheveux, du moins pour ceux qui en ont. Le geste a quelque chose de presque érotique qui vous plonge dans un profond émoi. Vous plissez les yeux, pas sûr de croire à ce que vous venez de voir, mais non, vous ne vous trompez pas. Il y a comme une sorte de petite lumière au moment où la rousse pose sa main sur vos compagnons. C'est à votre tour maintenant, vous le plus costaud, le plus solide du groupe, le seul pour l'instant réveillé. Elle vous sourit et dans ses yeux vous voyez danser les étoiles. Sa main approche doucement de votre front et vous sentez qu'elles vont être ses paroles :
- Je viens de vous sauver, il va falloir maintenant faire quelque chose pour moi.
La vie, c'est toujours comme ça. Il n'y a jamais rien de gratuit. Mais c'est toujours mieux que l'oubli ou la mort.
La main se pose doucement sur votre visage. Une douce chaleur vous envahit. Vous vous sentez plus fort, plus vigoureux, plus déterminé que jamais.
Et c'est à ce moment là que les portes de la chambre explosent, réveillant vos compagnons et laissant découvrir dans l'encadre de la porte trois créatures qui n'ont plus rien d'humain d'après ce que vous pouvez juger de leurs pinces, tentacules et yeux pédonculés. Il semble que la rousse ne va même pas avoir à vous demander quelque chose...

Vous êtes tranquillement en train de lire votre forum préféré. Lorsque tout à coup une image apparait sur l'écran. Une image, pas un message. Vous reconnaissez cette image. C'est celle du lieu de votre plus cuisant échec...
Apparait alors un message :
Voulez-vous avoir une seconde chance ?
Vous avez comme l'impression que vos camarades reçoivent au même moment le même message...
Voulez-vous avoir une seconde chance ?

Sinon, j'entame cette semaine dans les pages du jour une rubrique "L'enfer, c'est les autres".
Une rubrique à laquelle je ne crois pas vraiment sans le filtre : "si on a pas la volonté de les surmonter".
Enfin bref, des cons potentiels, ou de la matière qui peut faire l'enfer, j'ai vu aujourd'hui.
Et comment tu empêches que ça soit ton enfer ?
Tu glisses, tu rebondis, tu ne laisses pas l'emprise.
A l'hôpital, je parle avec un monsieur qui semblait vraiment très psychorigide et bien con, pouf, je continue à sourire. Il est malade après tout et je ne reste pas plus longtemps qu'il ne le voulait.
Sur le forum, le type qui ne m'aime pas (pour des raisons qui me sont inconnues) me balance une vacherie en ne comprenant pas ou en prenant pour lui une réflexion de ma part, pouf, je ne lance pas un débat et explique que non, faut pas s'en faire. J'aurais dû peut-être y aller à fond en disant que son animosité me faisait penser au rapport entre les elfes et les nains à Warhammer. Je suis l'elfe, je suis là, pouf. Il est le nain, il ne m'aime pas trop, pouf. L'elfe ne sait plus pourquoi. Le nain, pas forcément non plus mais c'est comme ça. Ca me fait bizarre que des gens puissent ne pas vous aimer alors que vous êtes neutres avec eux. Mais au final, heureusement que c'est possible. S'il fallait se mettre à s'engueuler avec tous ceux qui ne vous aiment pas, on se fera mal au bide, pitin.
A l'aide au devoir, une gamine, la pire, la vraie petite future conne finie, du genre Nelly Olson, me lance " un ne t'inquiètes pas à propos de ce que j'ai écrit sur le tableau ". Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Je n'ai pas lu le tableau.
Ne jamais entrer dans un jeu où c'est le con qui a le pouvoir. Toujours soit esquiver, soit rétorquer en usant d'armes plus subtiles.
La vie est trop courte, n'est-ce pas ?
Et l'enfer, ce n'est pas les autres. Le monde est bourré de cons, de pas intelligents, de gens qui jugent à l'emporte-pièce, de crétins qui prennent les choses au premier degré, de fanatiques, de fachos, de racistes et même d'ordures.
L'enfer, c'est de les laisser entrer en vous plus qu'il ne le faudrait. L'enfer, il n'est qu'en soi.
Parce que tous ces cons, fachos, racistes, fanatiques ou même parfois ordures, ils ne sont plus rien si vous ne les laissez pas entrer en vous et si c'est vous qui rentrez en eux.
L'enfer, c'est sans doute qu'on ne sourit pas assez. L'idée que je développe à l'hôpital, c'est vraiment d'être armé de ce sourire.
Ca fait fondre la plupart. Et ceux que ça ne fait pas fondre, il suffit alors de les ignorer. Vous avez assez de choses à vous préoccuper comme ça dans la vie.

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