mercredi 28 juin 2017

Toto Bizarro

Toto s'est étonné ce soir. Bon, fatigué, sinusite, stressé sans doute, trop heureux, par contre, de voir son fils avant le spectacle.
Mais il avait quelque chose Toto, il avait une marque laissée par Iouri Petrovski. Il avait tellement donné hier Toto qu'aujourd'hui était étrange...
Je crois que Toto sait pourquoi cela dit. Il lui semble qu'en certaines occasions, eh bien, simplement le niveau de jeu n'était pas le même qu'hier.
Hier, Toto avait rejoint les sommets en fusionnant des trucs avec ses camarades d'hier et aujourd'hui, c'était bien mais avec des niveaux de jeu différents et moins de synergie à tous, mais ça, c'est normal, la pièce ne le permet pas forcément.
Il a semblé à Toto que le jeu à avoir pendant les longs silences ou on ne cause pas n'était pas forcément l'apanage de tous. C'est finalement le plus dur. Habiter le rôle en permanence. Et Toto prenait conscience de la nécessité de devoir le faire séquence par séquence alors que tout coulait de source la veille. Toto a fait ce qu'il a pu, mais voilà, il y avait un niveau qui n'était pas dépassé parfois entre jouer et être. Il manquait à Toto un éclat qui fait la différence entre c'était cool et c'était de la balle.
Et puis il y a le drame. Toto n'est pas sorti joyeux de la représentation, un parce qu'il cherchait encore sans doute des trucs sur son rôle, deux parce qu'il était encore dans l'émotion du spectacle qui finit très durement et c'est bizarre d'être joyeux alors que t'as habité un drame qui a conduit à faire des dizaines de morts.
Et Toto revient encore sur Iouri Petrovski, passer de ton rôle absolu et phare à un autre rôle reste bizarre. Y a cette sensation étrange de te dire : putain un rôle me domine tellement que je vais devoir faire un deal avec l'autre rôle pour apprivoiser la manière dont il se comportera, le cong.
Une bonne soirée mais un morceau d'alchimie qui m'a manqué. L'important est que le public ait aimé et de ne pas être bégueule, ce que je ne suis pas.
Toto pense aussi qu'il avait envie de pouvoir encore faire rire. Cela lui manque de ne pas avoir cette occasion dans un rôle. Et dans Salem, bien sûr, c'est impossible. Bon, cela dit Toto s'est marré une fois en coulisses et a eu un grand moment à devoir contenir un fou rire grâce à la petite bourde d'un des comédiens. Ce fut grand. Très grand. Toto a passé une bonne soirée, hein, faut pas croire. Toto remercie sa mère d'avoir été là. Toto est très content, quand même, faut pas déconner.
La page du jour, de mercredi, cong :
http://www.lapagedujour.net/juin2017/vingthuitjuin2017.htm

Toto partage l'album du communisme aussi ici.
https://www.facebook.com/pg/maleluka/photos/?tab=album&album_id=1598871736832211

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