vendredi 18 mars 2016

Salut vieux.

Deux petits coups de blues...
L'anniversaire du vieux qui n'est plus là pour que je lui souhaite, alors, quand même :

Salut vieux !


Et puis quelqu'un que j'apprécie qui a plus bobo qu'elle ne pensait. Alors, c'est pas le truc mortel, hein, mais c'est le truc qui fait bien mal quand même. Là dessus, j'en raconte pas plus. Je me tiens discret sur ce qu'on me raconte par mail.
Brrrr...
Tu sais quoi, esprit de l'aventure ?
Je serais presque tenté d'écrire, comme ça, une lettre à mon vieux...

Cher pôpa...
Pitin.
Je ne te pardonne pas forcément, me suis-je rendu compte, de tes erreurs sur mon éducation et des traumatismes que cela a entraîné à plusieurs niveaux, en particulier sur certains troubles ou des problèmes de confiance en soi.
Je pensais que je t'avais pardonné.
Mais en fait non.
Je pourrais juste faire le chemin de me pardonner moi pour avoir eu un mental aussi faible, aussi longtemps, mais ça serait comme se reprocher de perdre des cheveux ou de mesurer un mètre cinquante, des choses contre lesquelles on ne peut rien.
Peut-être que c'était mon karma.
Tout simplement.
Sache, cependant, qu'après de longues années à ne rien faire, après une très difficile année dernière, mais très dure, sur le plan du mental et du physique, je suis parvenu à repousser les frontières de l'artistique, ce qui finalement me sauve et me permet de t'écrire aujourd'hui.
Cette année, j'espère pouvoir jouer dans 7 spectacles en tout, dont une lecture et un truc personnel.
7, c'est bien, tu vois.
C'est un bon chiffre pour se tester.
Et j'espère pouvoir écrire plus que des bouts de la pièce des adolescents ou que la totalité de la pièce d'un des groupes d'enfants.
Oh oui.
Je ne suis qu'un raconteur d'histoire, que le média soit écrit ou joué, voire chanté, j'espère un jour.
J'aurais certainement pu utiliser ce talent pour mieux raconter ton histoire, et je l'ai déjà fait. Mais non. Je ne livrerais qu'une image qui ne m'intéresse pas forcément et que j'ai de plus pas mal oubliée.
Si je dois retenir trois images de toi, ça sera juste :
- Chez toi, à Ouessant, des discussions, sur la fin, sur tes voyages avec moi à moitié pété gentiment en dégustant la liqueur de fruits rouges que tu commandais pour moi.
- La dernière fois que je t'ai quitté, s'éloigner sur le bateau avec la petite angoisse de ne jamais te revoir.
- Cette crêperie à Bordeaux où avec ton air un peu hagard, tu nous signalas à ma soeur et moi qu'une algue séchée sur le haut d'une armoire était une gorgone. Juste la manière dont tu as dit : "ça, c'est une gorgone". Juste ça, et le fou rire de presque une heure qui s'en suivit pourrait presque tout te pardonner dans un monde idéal.
Pourrait.
Dans un monde idéal, tu nous aurais fait rire comme ça une fois chaque jour. Une fois chaque jour, t'entends.
Et c'est d'ailleurs cette dernière image que je vais garder de toi et ce ressenti. Oui, je suis fait pour raconter des histoires, oui, j'aime bien quand elles sont dramatiques aussi. Mais j'ai quelque chose dans le comique communicatif parce ce que j'ai de plus pur : le rire.
Et je veux te dire tout simplement que j'ai retenu la leçon du plus pur.
Rien n'est peut-être plus important que de rire. Rire plus souvent, tous les jours.
Et faire rire.
La prochaine chose que j'écrirai visera le rire.

Peut-être même qu'il faudrait que j'appelle ça "La Gorgone"...

Allez, je te laisse avec ma page du jour.
Je sais que tu m'aurais souhaité bonne chance pour demain, pour enrôlés. Alors, je remets aussi le flyer...



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