samedi 9 octobre 2010

Reviens sur ton ouvrage...

2 heures 05, le 9.

C'est long de retravailler les photos du voyage, de faire des commentaires, etc... Mais tant pis, c'est à faire, c'est comme ça et je m'en veux, encore, de ne pas avoir eu le temps de faire les vidéos qui vont avec.
Le théâtre, la répétition de Mammouths, c'est à peu près allé ce soir. Juste deux répétitions. Les gens ont assez facilement tout leur texte.
Tant mieux.
Du calme, j'avais besoin. Parce que s'énerver, j'ai eu l'occasion de faire, bêtement, dans les embouteillages pour aller au boulot et après une gamine qui est larguée, larguée, larguée.
A chaud, je me suis un peu chauffé, elle attend trop qu'on fasse les choses pour elle, et ça va devenir impossible de l'aider dans certains de ses devoirs si elle n'y met pas un peu du sien dans la méthode (au minimum se relire pour voir si ses phrases ont un sens et accepter qu'on aura jamais deux heures à lui consacrer pour lire tout son livre d'histoire et résumer des choses pour elle par la suite).
Une autre gamine aussi braquait sur des trucs qu'elle ne voulait pas voir dans son livre de maths. Mais tenter de résoudre un exercice avec elle m'a permis de comprendre à quel point j'étais largué en maths et à quel point effectivement des tas de trucs en géométrie ne servent jamais dans plein de professions, alors qu'en français, par contre...
Et c'est le français qui est si atrocement négligé par les gamins, les fols.
Je sais bien que je suis avec une population qui a plus de difficultés que des bourgeois élevés en école privée, mais quand même...
Il ne s'agit pas de milieu social, il s'agit d'attitude face au travail. On se relit avant de rendre un truc, merde.
Sauf, si on fait un blog, bien sûr... :)
Et en parlant de relire, et donc aussi de revenir sur son ouvrage, il va falloir que je corrige aussi, en plus, des choses dans le blog...
Houuu. Les prochaines semaines vont être blindées (surtout que je dois aussi faire relecteur pour des jeux à sortir).
Heureusement que je travaille à mi-temps. Ca sera une bonne école ces quelques semaines de revenir sur les photos, les vidéos et les écrits. Une manière de concrétiser l'enseignement du voyage.

9 commentaires:

  1. Même si tout ne sert pas, ce qui est fondamental, c'est apprendre à réfléchir, sur quelque contexte que ce soit...
    Tous les supports sont des prétextes pour apprendre à organiser ses pensées, ses méthodes d'analyse, de communication, pour apprendre à faire des efforts, à se fixer des objectifs (qui n'ont pas forcément besoin d'être trop ambitieux) et les atteindre...
    Il faut aussi développer des qualités dont on a toujours besoin dans la vie...
    Sûrement que la résistance, dans leur cas, est aussi un appel à plus de considération...
    Quel malheur pour ces enfants lorsqu'on voit pour certains dans quel contexte de vie ils se trouvent : ils ont malgré tout besoin de beaucoup de courage, à l'âge où on se construit et où on cherche des raisons pour continuer la route, à s'acharner à travailler sur des choses qui leur semblent parfois aussi inaccessibles que du chinois...
    Donner du sens, rendre les choses abordables est avant tout fondamental...
    Mais tout n'est pas aussi facile...
    Je pense qu'ils sont conscients de toute l'attention qui leur est accordée et il faut se dire que la reconnaissance est implicite même si sur l'instant, l'efficacité ou la réceptivité ne sont pas aussi évidentes...
    Les étoiles naissent parfois sans qu'on s'y attende...

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  2. Nan, y en a certains qui ne s'acharnent pas. Juste fainéants, ils sont. Et persuadés d'avoir le bon plan pas cher (25 euros l'année) pour avoir les devoirs faits...
    Le problème, c'est que ça ne doit pas être ça...
    Alors, c'est sûr, qu'il ne faut pas tout considérer d'un bloc : les p'tits connards et les sérieux.
    C'est juste que les gosses sont devenus vraiment terribles par rapport à quand ils respectaient les adultes.
    Ch'uis pas facho, du tout. Mais je suis pour plus de rigidité dans la manière de prendre en main les gosses qui t'envoient trop facilement chier.

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  3. Oui, il y a aussi un problème d'éducation et en toile de fond, une société de consommation qui exige, revendique des droits, mais se préoccupe peu de ses devoirs et de la part de responsabilité et d'investissement nécessaires pour mériter ces attentions...
    Bon courage !

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  4. Mais c'est bien aussi, oui, de dire parfois qu'ils sont chiants...

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  5. La faute à qui ?
    Quand je vois comment les gamins sont formatés par les conneries crasses servies à la télé, les émissions gravement corrosives pour la santé mentale ou la perception des valeurs, ça pique un peu.
    Si le référent, c'est les conneries sans nom qu'on trouve dans la télé réalité, c'est sûr qu'on est mal.

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  6. Les parents ont aussi leur part de responsabilité car trop souvent ils n’assument pas leur devoir d’éducateur et ne transmettent pas les valeurs qui pourraient servir de repères… Certains, dès la conception devraient se poser la question de savoir pourquoi ils font un enfant, et ce que cela implique…
    Les enfants ont besoin de limites pour se construire et s’ils ne se heurtent pas à moment donné à un mur, ils partent dans tous les sens et sont en situation de souffrance… Et c’est à l’extérieur qu’ils frappent pour essayer de trouver du sens…
    Pas évident…

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  7. Ouais, je sais qu'il y a l'éducation.
    Mais un truc qui est fascinant aussi, à froid et très cyniquement, c'est l'inné. On ne m'enlève pas de la tête qu'il y a une injustice : tout le monde peut juger du physique de quelqu'un et pardonner si ceci ou cela (il est petit et maigre, il ne soulèvera pas ceci), personne ne peut remarquer d'un coup le manque de QI ou de certaines formes d'intelligence et personne ne peut remarquer les troubles dans la chimie organique qui créent de bases des pas volontaires, dépressifs ou angoissés. Nous ne sommes pas tous avec le même cerveau pour lutter. Au nom de ça, parfois je trouve des excuses.
    Et je sais que si je me suis énervé vendredi dernier, c'est parce que j'ai été heurté à une situation où je ne peux rien faire pour certaines personnes. Enfin rien, presque rien par rapport à un handicap caché.

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  8. C'est pour cela que le collège unique, c'est une utopie... Imposer à certains enfants pour lesquels ce contexte est hors d'atteinte de rester en classe alors qu'ils auraient peut-être d'autres qualités est une torture, voire de la maltraitance... C'est un leurre auquel on voudrait faire croire... Cela disperse en tous cas beaucoup d'énergie dans le vent... Il faut juste garder l'espoir, par simple réconfort, que les attentions vraies soient reconnues, un petit peu... On peut oser y croire...

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  9. La majorité a toujours raison ?
    J'espère qu'on puisse tirer vers le haut dans l'éducation et que ceux qui restent en bas puissent être repérés...
    En sport, tu fais pas forcément faire la même chose aux gens avec un fort potentiel qu'aux gros nuls en souffle ou endurance.
    Pas en éducation, c'est vrai que c'est con.
    Faudrait adapter selon les capacités de chacun.

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