mardi 26 avril 2011

Alsace, jours 3 et 4

Alsace 3...


Avec ce réveil en fanfare, que souhaiter de plus ?

Réfléchir à l'incidence de ce message sur moi demain. La dame disait quand même que mes habits ne seraient prêts que demain, le nouveau costume auquel je veux croire.

Et quoi encore ?

Dans la cathédrale de Strasbourg, j'ai bien été mal. Mal. Mais pas bien au milieu. La légende du diable qui souffle au cœur de la ville a peut-être quelque chose à voir avec une étrange connexion d'énergie de l'endroit. Toujours est-il que ce poids je l'ai libéré sans peine dans la chapelle située à gauche de la cathédrale. Posé, là, seul, en face d'images qui m'importaient finalement peu, mon esprit a voyagé pour visualiser une mare... C'était comme si dans cette mare le Dieu des chrétiens représentait un nénuphar et que celui des musulmans en représentait un autre. En un certain sens, j'ai même eu la sensation d'une voix qui me parlait et une sorte de révélation : si on considère le principe des égrégores et le fait que ces derniers puissent être détachés de l'échelle linéaire du temps dans laquelle nous, humains, sommes trop engoncés, alors il y a moyen finalement que Dieu existe, qu'une sorte de Dieu défini dans une tradition assez ancienne et renforcée pour que quelque chose ait pu se créer. Peut-être existe-t-il des royaumes psychiques ou invisibles ou des notions d'enfer et de paradis « sont ».

J'avais l'impression, après ce qui m'était aussi arrivé dans la nature hier ou dans mon lit ce matin et qui semblaient déjà dans une autre envie, d'être un messager. Un prophète encore.

Plus tard, je crois à la sieste faite dans l'après-midi, m'est venu l'idée d'un blog sur les rêves et les messages, un truc qui essaierait d'être la mare dans laquelle trempent tous les nénuphars, un truc qui reconnaîtrait le principe de toutes les religions et de toutes les croyances.

Si on est assez ou si on y croit assez fort, ça doit pouvoir se manifester en quelque sorte.

Avec tout ça, je me rends compte que je ne parle peut-être pas assez de Strasbourg. Eh bien, eh bien, une ville plus que sympathique ma foi. On a évidemment pas visité les quartiers sensibles, on est resté cantonné au centre-ville, un centre-ville pas trop étouffé par l'ouverture de tas de restaurants ou commerces en ce lundi de Pâques. Une vraie respiration que cette journée pour visiter la ville... Tout n'étant pas ouvert, on avait la place, on était pas débordé par une foule impossible. Je ne saurais cependant dire que cette ville m'a plus marqué que York ou Édimbourg par exemple...

C'était beau, il faisait chaud, les compagnons étaient agréables. Ils se sont même fendus d'une vanne à mon sujet sur : where is raf ? Raf Under The Tram. C'est vrai que je marche soit devant, soit derrière, mais peu souvent en bande. Il me faut le tiers ou la moitié du temps tout seul. Le côté intro de mézigue qui fait le pendant avec le côté extra.

Mais passons.

Belle ville, très belle ville. Serveurs et gens agréables. Le restaurant où on a mangé à midi a ravi David pour sa bouchée à la reine et m'a permis de découvrir une tradition locale au niveau du menu : http://fr.wikipedia.org/wiki/Tarte_flamb%C3%A9e

Là, ça consistait en une demi flammekueche asperge, une classique et une demi rhubarbe... Hou.

Au chapitre des particularités du crû, nous avons aussi goûté les bretzels, différents blanc pour ceux qui aiment, le picon bière, pour moi, en me connectant au café des sports.

Au bilan du positif, la clé wep est récupérée et j'ai pu balader un peu dans la nature à côté du hameau. Hou. C'est beau. Pas de pêche à quatre feuilles mais un bout de bois qui m'a servi de bâton de marche et que j'ai affectueusement surnommé Roger.

Il est temps que je mette mon costume. Je lâche mon jeu vidéo débile que j'ai commencé pour le reste de la semaine. Toudoudouuuuu...

Quoi ?

Si Dieu existe d'après ce que j'ai compris à la Cathédrale ?

Oui, mais comme un nénuphar dans une grande mare.

Il n'est pas si infini que ça, en fait.

Tout comme nous.

Nous sommes tous des patates dans l'univers. Ou des nénuphars.

Ce qu'on est con de se foutre sur la gueule au nom de ça quand même...



Alsace, jour 4...

Déjà, demain, on va ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fribourg-en-Brisgau

Yo.

Déjà, cette nuit, j'ai décidé d'endosser mes habits ce soir. Un jour à faire ce que je veux et forcément à avoir l'estomac en vrac.

Déjà...

Sinon, pour mon réveil ce matin, j'ai noté ça...

- Te souviens-tu ?

- Non.

- Dans le village, dans « mon moi », les costumes étaient rangés, l'habit bleu entre le sari et le costume militaire. (L'ancienne vie et la prochaine, puisque s'il y a réincarnation et si elle existe, quelque chose en moi croit qu'il a été une paysanne indienne et qu'il sera une militaire américaine black).

Il faisait beau dans ce rêve. Ça devait être la paix. S'il existe un instant, un endroit parfait, alors peut-être y étais-je cette nuit. J'ai dû employer dans mon rêve des éléments de la journée : soleil, lumière et ciel bleu...

Mais passons un peu...

Les courses le matin, normal.

Visite de Ribauvillé le matin, de Riquewhir vers le midi et du parc aux loutres et aux cigognes du côté d'Hunawir dans l'après-midi.

Une claque. Une beauté. Une journée pas mystique par contre. Une journée de touriste. Normal, sans quête du sens. Une journée d'abandon avant de prendre éventuellement le costume bleu.

Mais passons encore. Clarisse est tombée amoureuse d'une maison à Ribauvillé sise à côté d'un bar dont les heures d'ouverture dépendent du nombre de verres consommés par le personnel la veille. Les gens se sont montrés extrêmement charmants. Mais vraiment.

A Riquewhir, nous avons pique-niqué au centre-ville avant de le découvrir et que David et moi passions une heure dans la cave d'Ernest Preiss à goûter des trucs dont je ne soupçonnais pas l'existence. Epiphanie du bon goût et prise de conscience que je suis fait pour le subtil plutôt que le gros qui ne me réussit pas. La vendeuse de Preiss était sympa, très professionnelle et sympathique, j'ai pu goûter à des trucs aussi fous que des eaux-de-vie de chauffe (trop chères pour mon porte-monnaie) de framboise et de poire, des eaux-de-vie d'églantines, de gentiane, de baies de houx, d'Alisier, de Marc de gewurztraminer, de la liqueur de mure, de pain d'épice et j'en oublie, sans compter le riesling, les deux pinots noirs et le gewurztraminer par lesquels on a commencé.

Une épiphanie au niveau du goût et de la dégustation puisque j'ai réalisé qu'il y avait des blancs, des bons blancs que je pouvais boire. En quantité certes moins importante que le rouge, mais quand même. L'histoire de la fabrication de la liqueur, les touristes polonais qui viennent en masse en ce moment, les anglais et les américains qui ne font pas les meilleurs clients, les procédés de vinification, tout y est passé pendant une heure magique. Magique pourquoi ? Parce que je n'avais jamais fait de dégustation en prenant mon temps, en parlant avec la vendeuse et en goûtant autant de produits.

Ceci sans compter la beauté de la ville médiévale.

Je passe la bonne après-midi dans le parc ainsi que le spectacle permettant de voir évoluer une loutre, une otarie, des cormorans et des manchots.

Rien à redire (si ce n'est le fait que je me demande si je vais trouver un trèfle en Alsace, toudoudouuuuu mais au moins je me suis pécho « Roger », ce fameux bâton de marche pour explorer le petit sentier qui longe le gîte)....

Je sais que les filles nous ont bien attendu mais j'ai essayé de me réparer en faisant des crêpes le soir, en étant le pilote quasiment toute la journée sur les routes sinueuses du cru et en me la jouant comme je peux pour la bonne humeur.

Demain, il paraît qu'il fera moins beau. Mais et alors ? Ça sera la première fois que je foutrai les pieds en Allemagne et je suis bien content.

Cong.

Et quoi ? Et quoi ? Et quoi ?

Eh bien tout simplement une petite heure de jeu vidéo et peut-être la relecture une fois de la pièce de théâtre...

Cong. Le temps approche.

Ah si.

De la pub pour Ernest.

http://www.ernest-preiss.com/liqueurs-alsace.html





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