dimanche 23 août 2009

Du 17 au 22

Premier compte rendu webcam
16 heures 09, le 17 août.
J’ai fait un résumé du mieux que je pouvais de cette journée en vidéo. Je ne sais pas si c’est extrêmement parlant. On a toujours l’impression, finalement, d’être plus indécent en vidéo qu’à l’écrit alors que les paroles peuvent à mon avis aller bien plus loin.
Mais bref…
Matinée consacrée à prendre le bus pour faire un tour des environs de Darwin et échouer dans un mall où une erreur de ma part m’a fait consommer un soy latte alors que j’aurais dû demander un soy milk pour le cappucino de ma femme.
Nous avons pu acheter une peluche de wombat. Qui définitivement remplacera la peluche de Koala que j’étais censé ramener.
Nous avons ensuite exploré quelques magasins du centre ville avant de goûter des spécialités d’une boulangerie et d’un restaurant végétarien (mais à l’auberge de jeunesse).
Aprem plus cool, on pousse à pied jusqu’à la marina. Le soleil est meurtrier et de plomb. On revient ensuite sur nos pas pour se taper à pied toute la route des concessionnaires autos afin de pouvoir prendre notre voiture. En chemin on en a profité pour découvrir une foutue galerie d’art australien et aborigène. Leurs motifs et leurs symboles me donneraient presque envie de me relancer dans la peinture. J’ai des symboles récurrents qui apparaissent quand je gribouille. Les transformer en œuvre d’art, ça serait assez le pied.
Petite balade à la marina ensuite pour tester la voiture et cerise sur le gâteau, le soir, casino.
Ca faisait un moment que je voulais retourner dans un casino et des éons que je voulais jouer à la roulette.
Au casino, c’est comme d’hab. Faut te prévoir un budget et ne pas le dépasser. Pour moi, c’était cent dollars. Alors que ma femme avait lutté d’arrache pied pour regagner aux machines à sous les sous que j’avais perdus avant.
J’ai beaucoup apprécié les conseils du vieil asiatique sur les chiffres à jouer, sur l’occurrence de nombre en fonction de leur position sur la roulette et la possibilité de deviner ce qui allait tomber. J’ai deviné le 17 mais je ne l’ai pas joué.
Pas important, pour une première, ce n’est pas tant de gagner qui m’intéresse ou de voir la roulette rouler que de miser.
Et attention pas miser comme un fou, c’est rare que j’ai mis plus de deux jetons sur un même pari.
J’ai beaucoup apprécié aussi un des jeux secondaires de la machine à sous où 5 fois d’affilée j ‘ai trouvé la bonne couleur de la carte qui allait être tirée.
- Et tu vas te mettre à jouer régulièrement alors ?
- Nan. Mais une fois ou deux par mois avec un budget pour ça, ça ne serait pas contre ma nature dans l’absolu. Ceci dit, vu mon budget, on va en rester à une ou deux fois par an.
Allez, je reste pô. Demain, on s’ barre pour Kakadu. Faut que j’ai mon quota de dodo, cong.

Kakadu Tim Tam
22 heures 13
Hum…
Rêve post-perte de pognon avec conseil sur la prochaine manière de faire si je rejoue une fois.
Route parsemée de nombreuses pauses vers Kakadu pour aboutir ici à Jabiru, point central de nos visites sur deux jours et demi.
Petite balade dans le bush depuis Jibaru et un bureau d’information bien foutu (mais fermé)… Il semble que se balader avec un répulsif pour insecte soit une condition sine qua non;
Au supermarché du p’tit village, j’ai pu trouver des madeleines de Proust : des biscuits appelés « Tim Tam ». Rien d’exceptionnel : biscuits chocolats et crème chocolat, onze gâteaux dans le paquet, une occasion de bataille pour le partage quand on est môme.
J’ai aussi pris du Philadelphia, un affreux fromage à tartiner de mon enfance eh eh eh.
Mais en ce qui concerne les madeleine de Proust, il y a aussi plusieurs plantes tropicales ou d’autres choses aperçues dans les magasins et qui faisaient partie de mon quotidien quand j’étais gosse puisqu’on avait beaucoup de produits australiens.
Là, je suis un peu en off a glander devant la télé d’puis des heures et me finissant sur un « Cauchemar en cuisine » avec Gordon Ramsey.
Et voilà… Plus les jours passent, plus je réalise que c’est dans les tropiques que je devrais vivre et pas en France. Le chaud, je m’en fous. Le soleil, à la limite je peux mettre de la crème solaire ou marcher à l’ombre.
Le froid, le gris, le manque de couleur en certaines saisons, les fruits tropicaux qui ne sont pas là, les plantes auxquelles j’étais habitué, la mer dans laquelle on peut marcher sans se geler, ne pas avoir à beaucoup s’habiller… Oh bon sang. Bon bioen sûr, il y a la mentalité. Je ne pense pas que les australiens soient aussi sympas que les canadiens de l’Est (mais qui pourrait l’être plus ?). Je sais aussi qu’il y a de nombreux rednecks (tout comme en Nouvelle Calédonie, d’ailleurs) mais il faut aussi carrément voir le « niveau d’amabilité » qu’on a en France. Brrrr. Et puis il y a sur Darwin, du moins, l’incroyable mélange ethnique. Plus de 46 nationalités différentes dans une ville qui n’est franchement pas si grande… Mon dieu.
Enfin bref… J’attends confirmation au niveau de mes sensations intérieures on va dire. Mais le chaud est définitivement plus mon choix pour bouger un jour. Il n’y a que Vancouver qui s’en sorte du fait de l’extrême chaleur intérieure de la ville et qu’on y trouve non loin des aigles, des ours et des truites.
Ouais, eh eh eh. En Australie, ça serait plus dur de trouver un quatrième animal totem. Le chat n’est pas un animal de choix, il est rare. Il n’y avait même pas de nourriture pour chat au supermarché ici. Le crocodile, je ne le sens pas assez. Les oiseaux, boarf, à part ces foutus corbeaux qui sont partout.
On attend encore de découvrir les koalas et les kangourous. Kangourous dont j’ai aperçu plusieurs spécimens écrasés sur la route, peut-être par des « road trains », ces énormes camions qui transportent deux remorques et qui ne s’arrêtent pour rien.
Il reste aussi le gecko ou margouillat. Bon sang, en entendre « chanter » presque comme des oiseaux ou les voir sur les murs du plafond, ça me manquait aussi.
Il faut croire que l’a où on a été élevé vous conditionne à vie. On peut jeter en l’air ce vernis, on peut aussi préférer le vernis des origines familiales. Mais à choisir, je préférerais avoir « en partie » le goût…
Je sais que ma femme n’est pas fan du chaud. Mais un jour j’en aurais vraiment, vraiment marre de l’automne et de l’hiver. Vraiment. Du moins en France.
Quelque chose commence à germer. Une envie de dire merde à des ancres que je me suis fabriquées et qui m’étouffent.
C’est plus dans les pays chauds que je serai capable de le faire.

Cherche les chevaux et trouve les chemins…
14 heures 49, le 19, malheureusement déjà…
Sites comprenant des peintures rupestres ou des balades à côté de l’eau. Voilà en gros ce en quoi je pourrais résumer la journée d’aujourd’hui.
Au bilan animal : un dingo, trois alligators, une grosse dizaine d’espèces d’oiseaux et des centaines de roussettes.
Au niveau spirituel : plusieurs milliers d’années qui nous contemple avec certains dessins. J’ai même pu trouver un coin sur le premier site, ce matin à Ubirr, où il était possible de toucher une peinture rupestre oubliée par les guides.
J’ai eu une vision en touchant la peinture, celle d’une vieille femme chargée de raconter l’histoire sans doute d’un karadji à des enfants.
J’ai eu aussi une phrase me concernant, en méditant au sommet d’un site sacré : cherche les chevaux et trouve les chemins.
Ah ben mon vieux, si le quatrième animal totem est bien le cheval, c’est plus facile que les trois autres à toucher régulièrement.
J’aime cette idée d’être investi par des choses qu’on a pas forcément demandées.
Sans déconner, j’aurais eu à me choisir quatre animaux, j’aurais pris le chat, l’ours, l’ornithorynque et sans doute le corbeau.
Mais je ne vais pas étaler mes « sensations de sixième sens » ici de trop. Il ne s’agit que de feelings, d’images mentales et parfois d’évidences qui se dessinent.
Un endroit où il y a des chevaux et je trouverai les chemins. C’est bien, il y a plusieurs chemins. Mais des chemins pour quoi ? Hein ?
Hé, pour vivre tout simplement.
J’ai essayé sinon aujourd’hui de compléter une dernière madeleine de Proust avec du chocolat rhum raisin. Mais ce n’était pas tout à fait celui que je mangeais étant môme. Alors que les crunchies ou les Tim-Tam, pas de problème.
Il y a aussi cette marque de lait ou de chocolat en poudre qu’on prenait. Mais à vrai dire, je ne trouvais pas ça forcément bon. Juste intéressant à manger en poudre.
J’aurais bien aimé voir apparaitre des wallabies ou des kangourous. Mais je ne m’en fais pas. Ca se fera sur le reste du séjour.
Malgré la chaleur très rude, l’agressivité des mouches, l’impossibilité d’acheter de l’alcool dans le coin et les énormes distances à parcourir pour revenir à la civilisation, c’est un choix que je peux comprendre de venir ici.
Il y a de nombreux ouvriers dans des baraquements qui travaillent en semaine dans les mines d’uranium.
Il y avait aussi une française à la boulangerie. Avoir un job dans ce genre de coin n’est pas très dur apparemment. J’aurais dû lui demander comment elle avait échoué là.
Ils cherchent même un coiffeur en ce moment. Coiffeur, c’est le métier qui est toujours demandé, comme serveur.
Dingue.
Enfin, bref, tout ça pour dire que la spiritualité de la région vaut largement celle des amérindiens, et même la bat sans doute pas mal vu que c’est une histoire encore plus ancienne.
Que les paysages, s’ils n’ont pas toujours la beauté de certains endroits des rocheuses, pourraient donner envie d’y rester des années afin de profiter de chaque saison.
Ouais. Je retournerais bien à Kakadu pendant le wet, moi, tiens…
Il y a un job qui pourrait être bien cool sur quelques années : guide touristique pour les français. Et il y a de la matière. Le nombre de fois où on a entendu parler français est impressionnant. Littéralement.
Je vais essayer de me coucher en méditant sur mon titre du jour, tiens…

On prend goût aux trucs dégueulasses…

10 heures 50, le 20
C’est ma femme qui dicte, mais elle a commencé en buvant de la Bundaberg diet Ginger beer. Un truc pas dégueu du tout goût gingembre qui remplace notre traditionnel cidre du soir…
Mais parole à ma femme (pendant qu’elle dicte) :
Aujourd’hui, après un réveil à six heures du matin par une dame qui dit «  il est l’heure de se lever, il est 6 heures zéro zéro », nous avons pris la route vers Cooinda. Rafou a décidé de prendre une petite route vers un sentier qui s’appelle Bubba. Il s’avère que nous avons rencontré sur le chemin un kangourou passant devant notre voiture en sautant très rapidement vers sa destinée.
Ch’uis pas con, j’ai eu une bonne intuition sur le coup, cong, les kangourous ou wallabies manquaient à notre palmarès. Ma femme vient de me quitter : trop intéressée par le fait de filmer des cacatoès.
Quant à moi, les palmiers, le soleil, le bruit des oiseaux, j’ai de plus en plus envie d’habiter dans le Pacifique Sud, cong.
Ce matin, le chemin emprunté au bout de la route nous a permis de voir nombre d’espèces d’oiseaux, très très intéressant de se retrouver au milieu des marais.
Nous avons eu également l’occasion d’apercevoir un kangourou et son bébé.
Puis, nous avons fait un tour au centre culturel aborigène. Plutôt intéressant d’attraper des bouts de culture tellement lavée par les blancs.
Ma femme me dit de dire que les animaux les plus nombreux restent quand même les mouches et les taons qui semblent a priori attirés par « l’insect repellent ».
Ma femme remarque, alors que nous nous tenons sur notre petite table dehors qu’un individu en short, lunettes de soleil et barbe se trimballe avec des canettes de bière, une denrée qu’il semble impossible d’acheter à Jabiru, étrangement.
Nous avons mangé le midi au « Lodge de Cooinda » avant d’aller marcher sous un cagnard pas possible pendant quatre kilomètres (deux aller, deux retour, urg) avant de prendre le bus, puis le bateau pour faire une excursion fluviale sur l’East Alligator et la Yellow River.
Bingo banana : des crocodiles en pagaille, des oiseaux de toutes les tailles et couleur, un taureau (ou buffle) et plusieurs chevaux sauvages. Ca valait le coup de s’offrir l’excursion. A pied, les oiseaux peuvent sans problème être vus dans le parc mais c’est déjà une plus grosse gageure d’apercevoir d’autres animaux.
Assis, dehors, alors que le soleil se couche au loin et nimbe de rose et de saumon les arbres du campement, écoutant les différents cris des oiseaux et de temps en temps le cri du margouillat, je ne puis que songer qu’il n’en faut pas beaucoup plus pour trouver le bonheur. Pour certains, cet état sera atteint plus facilement en regardant les aigles voler au-dessus des cimes enneigées des sapins et des collines, mais pour mon compte rien ne vaut vraiment le chant de multiples oiseaux et la sensation qu’il ne faudra pas se couvrir demain.
Oh bien sûr, il y a la saison des pluies. Mais quand l’eau tombe comme des cordes, j’ai la sensation que c’est seulement là qu’elle peut être appelée pluie et rien ne m’est plus doux finalement aux oreilles que le bruit de l’eau.
Les oiseaux, c’est pas une histoire de douceur, c’est une histoire de sentir la vie, la nature, une énergie pas totalement foutue en l’air par les ruines du progrès.
Ruines, j’ai dit. Pas magnifiques ouvrages. Et il y en a aussi dans le progrès.
Bon sang, je tourne la tête et je regarde le ballet des fourmis. Celles-ci sont énormes, orange clair, enfin je crois. Il n’y en avait pas des comme ça en Calédonie mais il y a une leçon à tirer à regarder leur manège… Leur société est quasiment parfaite. Chacun sa place…
Bon, je ne veux pas dire qu’une société aussi parfaite que celles des fourmis me plairait mais que chacun contribue vraiment au bien-être de tous sans égoïstement massacrer les autres, ça a du bon.
Bon évidemment, il y a le fait que si on regarde les fourmis dans leur ensemble, on pourrait aussi trouver à redire sur la manière dont elles gèrent leurs relations avec d’autres tribus de fourmis.
Et c’est bien ce que nous sommes sur cette fichue planète, des tas de tribus.
Il est encore long le chemin avant qu’il n’y ait plus de blancs, de jaunes ou de noirs. Avant qu’on se foute de la préférence sexuelle de chacun.
Trop loin.
Mais dans des endroits comme Jabiru, avec la culpabilité de l’homme blanc et le désir sincère de l’homme noir de retrouver sa culture et ses racines, il me semble que ce genre de ponts existe parfois.
Ca me donnerait presque envie d’en savoir plus que la culture Kanak, tiens, alors que mon enfance avait des relents de « colonialisme d’état » dans le sens où on a laissé des gens s’alcooliser et s’abrutir pendant plusieurs générations sans rien faire pour préserver leur culture (bien qu’évidemment le cannibalisme était quand même à proscrire, hin hin hin).
Je crains cependant d’être plus sensible aux légendes aborigènes qu’à celle des kanaks parce que bon, c’est pas la même chose d’en avoir été encore au stade du cannibalisme quand l’homme blanc a pointé le bout de son nez.
Le ciel est maintenant rose et les moustiques commencent à me bouffer. Dans cinq minutes, il fera noir. Je rentre…

Hmmm Caca (pas si) doux…
14 heures 23, le 21...
Tiens, je pense d’un coup à Karma, ça ne va pas être dans longtemps cette foutue date anniversaire.
Mais passons… Vous savez pourquoi on dit : « Comment ça-va ? ».
Ca vient du fait d’aller à la selle. Si si si… En gros, ça veut dire qu’à chaque fois qu’on rencontre quelqu’un on lui demande : comment chiez vous ?
Et là, de suite, pour avoir passé plus d’une heure sur les chiottes aujourd’hui, je peux dire mal.
A midi, j’ai expérimenté tous les délices mélangés de la grosse constipation et des intestins tordus par la diarrhée. Ca passe pas comme il faut et mal. J’ai mal au bide. Pas arrangé par le truc super froid qu’on a mangé tout à l’heure et l’HEURE, j’ai bien dit l’heure passée à attendre un taxi. Sans déconner, sont vraiment pas pressés à Darwin.
En ce qui concerne le reste de cette journée, on pourra dire sans doute la moins excitante du séjour. Parce que nous avons dû quitte Kakadu, parce que j’ai pas mal dormi dans la voiture ce matin, qu’on est parti tard, que j’ai bloqué ma femme au relai routier pendant que je faisais faire un voyage intérieur à mes intestins et qu’à force de pousser j’avais des tas de visions à partir des taches sur le sol des WC des femmes (par mégarde, je suis allé chez les femmes, deux fois, la première fois, aussi, j’aurais dû trouver bizarre d’avoir des indications pour disposer de ses serviettes hygiéniques). Remarque, le relai routier a été l’occasion pour ma femme de tester du fish’n chips et de pouvoir observer un hibou sauvé par un couple qui le ramenait sur Darwin pour soigner son aile blessée.
L’après-midi, nous l’avons passée à East Point, un coin que nous n’avions pas pu explorer de Darwin. Là, j’ai trouvé les chevaux, là, je me suis dit, donc, qu’il y aurait les chemins, du moins en jeu de rôle, pour asseoir l’endroit où se trouve la porte de « Darwin » qui est protégé par les personnages joueurs.
J’ai filé une carotte à deux chevaux, touché un crabe mais vu aucun des 2000 wallabies qui sont censés traîner dans le coin.
On s’est fait un peu mettre dedans au niveau de la location voiture avec un illimité pas si illimité que ça et un bris de glace sur le pare-brise avant. Un tout petit pet. J’espère que l’assurance de la carte visa fonctionnera.
Mais outre le fait d’avoir quitté Kakau (à regret, j’aurais bien fait un autre tour à Ubirr), d’avoir glandé plus d’une heure à attendre le taxi et plus d’une heure aux chiottes, il faut savoir quand même qu’on doit passer la nuit à l’aéroport pour attraper le vol Darwin - Cairns et que ça ne va pas être facile de passer une super nuit.
Allez, il doit se faire dans les près de dix heures, heure locale, je vais tenter de faire ma merde au sens figuré. Parce qu’au sens propre, j’ai beau avoir mal… C’est pas encore ça, cong.
Mais on s’en fout, pas vrai ?
- Ouais, on s’en fout. Vous allez faire quoi à Cairns ?
- Ah ah ah ah. Je sais pas. Il y a aussi un casino là-bas.
- Non ?
- Si. Mais avec une autre technique, cong.
- Pff.
- Hé, on verra bien. Et puis c’est pas dit que ma femme ne râle pas. Il y a aussi un casino à Brisbane mais deux fois, ça sera bien suffisant.

Des hauts et des bas…
15 heures 52, à quelques minutes de s’endormir dans une auberge de jeunesse plutôt jeune et bruyante.
J’ai dormi à l’aéroport, j’ai dormi dans l’avion, j’avais un p’tit déjeuner à rattraper.
J’ai été bluffé par Cairns, son esplanade, le casino (où je n’ai perdu que 50 dollars), le feu d’artifice, l’attrape-touriste, le melting-pot des communautés (mais la moindre intégration dans le paysage des aborigènes), le dôme au-dessus du casino, la fermeture très tôt des commerces, les nouilles chinoises dans le « mall ».
Mais les bas sont évidemment que j’ai perdu encore cinquante dollars (sans jouer à la roulette ce coup-ci), que l’auberge est bruyante, que je n’ai pas eu peur en avion et donc que je n’ai pas eu l’occasion de me vider.
Pour la première fois de ma vie (de ce que je me souviens), j’ai pris un laxatif. On verra bien ce que ça donne demain.
Dans les hauts, il semble qu’une connexion payante mais wifi soit possible, que la visite du dôme a vraiment été instructive (on a pu même toucher un koala et des gros perroquets) grâce aux explications d’une employée dans un premier temps au sujet d’un oiseau appelé « Big Bird » et d’une autre employée dans un second temps au sujet de trois marsupiaux australiens : le night glider, le bandicoot et le koala.
Ma femme a pu trouver sans peine un bouquin pas cher sur ces petites bêtes.
Au bas, on va dire que je risque d’être un peu bloqué demain matin, qu’on a pas pu faire de courses et qu’on part donc un peu à l’arrache, qu’il n’y a rien pour se connecter au monde ou presque depuis ce PC.
Au haut, il est évident que ma femme a préféré le climat de Cairns, que même si cette ville est touristique, elle peut mériter deux jours de voyage et que ça donne envie de s’y installer, cong.
Il semble également qu’en payant la connexion wifi sera possible demain matin. Ce qui me permettra de mettre tous les fichiers textes en retard en ligne sans avoir à me préoccuper d’une interface pourrie.
Au bas, cela dit, et de manière tout à fait certaine, je sens de plus en plus l’énorme coup de blues quand on va rentrer en France. Heureusement qu’il y a le jeu de rôle et les chats. Et aussi le théâtre. Parce que sans ça, grmf… Déprime totale.
La vie est cent fois meilleure dans ce genre d’endroit que dans n’importe quel coin de France de mon point de vue. Sauf en ce qui concerne parfois certains aspects de la nourriture. Mais c’est encore une chose dont on peut se passer.
La nourriture de l’âme et le confort spirituel devrait être plus important quand même.
Allez, opération boyaux avant d’aller se coucher et engueulade des allemands qui foutent le bordel s’ils continuent à gueuler devant la chambre…

Minuit 17, le 23...
Une petite pensée pour ce vieux karma que j'ai laissé en ouverture de l'index de ma page du jour et qui est parti il y a quatre ans déjà.

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