vendredi 25 avril 2014

Kylemore.

Kylemore.

Je pourrais me contenter de ça.
Juste de ça.
J'ai loupé une des balades de la matinée, crevé, je suis resté à la location. On l'a faite à nouveau le soir en voiture.
J'ai loupé le petit agneau avec la patte cassée.
J'ai loupé d'aller voir le Christ à l'abbaye de Kylemore.
J'ai manqué croire que je n'étais pas parti en vacances en entendant autant de monde parler français.
Je garde des images : un trèfle trouvé à Kylemore, le cheese-cake du salon de thé, des arbres énormes, le bord de la mer ce matin, le pub ce soir avec ses plats un peu roboratifs, certes, mais copieux.
Je garde une décision avec moi-même ce soir.
J'aurais bien aimé marcher plus aujourd'hui ou rester plus longtemps mais non.
Je ne peux pas.
On ne peut pas.
Et par ailleurs, je garde aussi le fait que j'en arrive presque à la page 500 de l'Idiot et que j'aimerais bien finir l'ouvrage pour la semaine prochaine.
Mes vacances sont triples. Aller au bout de quelque chose de personnel qui m'empoisonne, vivre ces vacances tout simplement et lire l'Idiot.
Hum.
Une partie de jeu de rôle à l'abbaye du temps du comte et de la comtesse, au dix-neuvième siècle ?
Il va falloir que je révise mon histoire.
Je n'ai jamais étudié le dix-neuvième siècle.
C'est pourtant le terreau de notre société moderne. Tout était déjà là.
Je revois des gens lancer du pain à des truites ou d'autres poissons de rivière.
Je repense à ce portrait de la comtesse, morte à mon âge de la dyssenterie.
Je songe à ce petit pub pas loin d'ici où il ferait bon d'être en mai pendant leur festival de la moule.
Et je m'en vais finir un autre chapitre de l'Idiot, tiens...
La page du jour, au fait :


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