mardi 31 août 2010

29 et 30

Glencoe, Kinlochleven et Laphroaig
21 heures 17, le 29 août...

Le pub du camping, une bonne ambiance. Un couple d'anglais qui répare des parapentes vient de me renseigner sur un choix intermédiaire pour boire un whisky fumé avec un goût fumé : le Laphroaig.
J'ai encore lamentablement fait chou blanc sur mes trèfles, my god, ce matin, sur un réseau de chemins appelés Forest Walk. Par contre, j'ai été amené à une pierre appelée Signal Rock sur un petit moment de magie où je déconnais à propos des fées.
Ma longueur sur le chemin a bien entendu encore un peu fait paniquer ma femme.
Le midi, on s'est fait avoir sur le petit chemin à côté du visitor center, nous n'avons jamais trouvé les ruines qui devaient nous attendre au bout.
L'après-midi, nous avons fait un petit chemin au-dessus de Kinlochleven qui s'avérait bougrement prometteur à continuer sous un soleil de plomb, mais qu'est-ce que vous voulez... Le temps, la condition physique de ma femme pas forcément apte aux longs efforts en collines, ainsi que sans doute la peur que le climat ne change.
Nous avons préféré échouer au pub du camping. Deux pintes pour ma femme, une pour moi ainsi qu'un café gaélique et un Laphroaig gentiment conseillé par les anglais.
Demain, c'est Glasgow.
Je demande à ma femme ses impressions de la journée.
Je l'ai réveillé trop tôt, il lui manquait trois heures de sommeil, du coup, elle a paniqué ce matin quand elle ne me trouvait pas sur le « forest walk » où j'ai glandé sévère un moment dans ma chasse aux trèfles.
Elle a même eu le temps de s'endormir sur le chemin en m'attendant.
Elle a aussi proposé sur nous dînions dehors plutôt que dans le pub. Les midges étaient atrocement au rendez-vous, c'est la raison pour laquelle nous nous sommes réfugiés à nouveau au pub pour certains des breuvages cités plus haut et un apple crumble plutôt pas mal.
Au visitor center de Glencoe, où je me suis fait encore bien baiser comme un touriste (achat de conneries bien variées, dont une bague qui change de couleur selon les soi-disant émotions), nous avons eu l'occasion de voir une exposition photo dont une partie se retrouvera certainement à l'exposition de photos de nature qu'il y a tous les ans au muséum d'histoire naturelle de Bourges.
Là, on partage notre table avec deux écossais, et mon dieu, mon dieu, pas facile de se faire à la comprenette de l'accent écossais. Ma femme me fait remarquer qu'un pub en Ecosse, c'est beaucoup plus un lieu de vie qu'un bistro en France. Des familles, des gens qui jouent au billard ou aux fléchettes, des personnes de passage rentrant chez elles, des locaux, les serveurs tous avec une fausse moustache pour le « Happy Fake Moustache Day ».
Ma femme me demande de particulièrement mentionner le chat dans le pub, le chat en photo avec un lapereau dans la gueule à l'exposition, la libellule qui a gagné le prix de l'expo photo.
Bon, j'arrête d'écrire, j'ai l'impression d'être un mutant, couillon.
23 heures 30...
Une des meilleures soirées dans un bar de ma vie.
J'ai sympathisé un peu avec le couple de réparateurs de deltaplane ou chose équivalente. Il m'a offert un glenmorangie après que j'ai payé au couple à chacun un ledaig. Etrange, d'ailleurs, d'où vient le Ledaig parce qu'on a parlé de cet endroit avec nos voisins de table, très sympas, des montagnards de vacances. Et le montagnard à côté de moi et le couple en question avaient un border collie, j'ai reçu de mes voisins un verre gratos (une liqueur de whisky avec un goût chocolaté et anisé), des conseils sur la manière de bien choisir son border collie et de bonnes adresses où aller sur Glascow. Je ne sais pas comment mon père passait ses soirées dans ses bars. Mais putain, ici, c'est quelque chose, c'est un vrai plaisir d'être dans un pub de campagne. Bien sûr, en ville, cela peut être différent, dans les grandes villes les gens n'ont pas le même sens de l'hospitalité. Mais soit... Putain, l'Ecosse, c'est une putain de claque...

Glaglaglasgow...
1 heure 13, le 31...

Ouais, c'est tard. Mais bon. Je suis resté un bon moment devant la télé et la télé, c'est bien aussi pour apprendre la langue.
On est dans un B&B assez sympathique pour le look, l'emplacement et le prix. Les propriétaires sont très sympas et ont songé à protéger notre voiture...
La journée a été ponctuée par :
Mes rêves de james bonderie, film d'action tôt ce matin.
Un petit déjeuner avec la flamme du gaz (pour une fois) alors qu'en fait il faisait 5 degrés (mais pas de vent).
Un joli soleil de plomb, comme hier.
L'adieu aux jolis paysages de Glencloe et la forte envie de revenir pour escalader quelques-unes de ses collines.
Un arrêt à l'improviste dans un truc paumé : http://www.thegreenwellystop.co.uk/
Il y avait des tas de motards, de gens, de touristes américains. On s'est un peu faits avoir comme des touristes, comme d'hab. Mais je n'ai pas acheté sur place le Glayva qui avait beaucoup plu à ma femme la veille.
Les heures de midi, nous les avons passées à Stirling, mais sans faire le château. Inutile. Le manque de temps était un problème.
Nous nous sommes ensuite un peu paumés avec les sens interdits extrêmement pénibles dans Glasgow et le GPS pas actualisé depuis 5 ans.
Chose très étrange, en descendant de la voiture, on croise un gars qu'on reconnaît. L'autostopeur qu'on a pris en stop à 6 heures et demi du matin, deux jours avant, pour l'amener de Kinlochleven à Glencoe afin qu'il puisse faire de l'autostop pour regagner Glasgow. C'était le moment magique de la journée.
La seule sortie qu'on aura fait, c'est le cimetière de Glasgow, le vieux cimetière. Pas particulièrement empreint sur le plan de l'invisible mais de fort belle tenue au niveau des tombes. Petite déception, cela dit, dans le coin du cimetière, voire du quartier où nous nous trouvons, il y a pas mal d'ordures qui traînent, comme en France, une chose que je ne m'attendais pas à trouver ici.
Demain matin, et je pense après-demain aussi, nous avons opté pour nous faire servir le petit déjeuner dans la chambre (pas dans le lit, nous avons une table et deux chaises). Plus que nickel. La maison où nous résidons, tenue par un couple de retraités, à un charme victorien, de hauts plafonds et les pièces sont larges. Nous avons même eu le droit au chauffage. Je commence à me demander si certains ne chauffent pas quasiment un peu tout l'année par ici.
Mais bref.
J'ai encore échoué au cimetière avec ces foutus trèfles mais quelles étaient les chances de revoir pile au moment où il passe dans la rue et où on débarque le seul gars qu'on a dépanné.
Je suis con, j'aurais dû lui demander son nom. Mais c'est aussi ça la magie, laisser le mystère.

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