lundi 16 août 2010

Inver, inver, inverness...



23 heures 34, le 16...

Il n'y a pas à chier, j'ai une nette préférence pour les auberges de jeunesse. Pas que j'ai quoi que ce soit contre les B&B, mais bazar, il y a l'histoire de budget.
Remarquez, quand je vois les qualités du camping où on se trouvait à Glen Affric – super café à côté avec gâteaux et café délicieux, salle de jeux et télé où glander le soir – bon, pas de lézard, pour le prix, je veux bien le camping.
C'est juste que l'auberge de jeunesse nous permet de tranquillement boire dans la chambre, de parler avec des gens dans la cuisine, une famille de tourangeaux bien sympathique parti en même temps que nous de Dunkerque avec leurs deux filles dont la plus grande qui venait de passer le bac. Je leur ai offert un des trèfles trouvés à Edinburgh (impossible d'en trouver aujourd'hui, et j'ai bien passé une heure à en chercher) après que je me sois rendu compte à quel point ces gens m'étaient sympathiques et combien la mère avait apprécié Edinburgh.
Bref, bref, bref...
Je vais plutôt fonctionner en images aujourd'hui.
Une engueulade avec ma mère, dans le rêve de cette nuit, et la cuisine, en Nouvelle Calédonie avec des melons au repas, un truc que déteste Clarisse qui était dans le rêve.
Le réveil tôt au campement, avec un ciel légèrement couvert et des « midges » qui s'ébattent gaiement.
Les magnifiques images prises par ma femme de la balade du Dog Falls au Glen Affric, la brume, un petit lac, des bouts de forêts primaires venant grandement à renforcer ses talents d'artistes.
Deux maigres vues plus tard du château d'Urquhart, nous n'avons pas voulu payer 8 euros pour voir les ruines de l'intérieur ou le Loch Ness de plus près.
Une balade dans le vieux Inverness juste un peu avant de manger, dans des coins où les touristes ne vont jamais. Je mettrai plus tard des liens vers les albums photos du voyage qu'il nous faudra impérativement mettre en ligne.
Mais, et surtout, eh bien je reviens sur Corrimony où après que nous ayons pris un café à Cannich ma femme a senti que nous irions déjeuner. J'ai revu les belges aperçus au B&B la veille qui depuis le cairn m'ont confirmé qu'ils sentaient quelque chose et nous avons fait le chemin indiqué sur un tableau (enfin je crois, mais j'ai un doute assez certain, je pense qu'on s'est totalement planté) pour aboutir au cimetière de Corrimony où posé contre une pierre tombale, je me suis permis de voyager dans d'étranges paysages et d'ouvrir des passages pour ce qui aurait pu rester bloqué dans ce cimetière.
Je sais que je devrais pas forcément exprimer les choses aussi crûment, mais j'ai eu la sensation d'un merci lorsque j'ai quitté le cimetière après avoir dégagé une zone qui faisait peur à Clarisse.
Je suis assez fasciné par cette possibilité qu'il existe des passeurs d'âmes ou d'énergie, une chose aussi invérifiable que l'existence de Dieu ou de la Foi et c'est une Foi que je suis prêt à accepter sans nommer précisément ce qu'est cette énergie libérée...
Il m'est arrivé exactement encore des visions quand j'ai fermé les yeux au cain un peu plus tard et je suis persuadé que j'ai été comme le cheval, tout comme cette femme voici quatre mille ans.
Je retiens également l'église abandonnée du village de Cannich dans laquelle un charpentier, père de 7 enfants et artiste peintre à ses heures (une vocation née sur le tard à la suite d'un accident l'ayant immobilisé voici 6 ou 7 ans et d'assez de temps pour se rendre compte qu'il était doué pour le dessin) travaillait à reconstruire les lieux.
Une excellente journée, si on excepte le très gros mal de crâne dû à la sinusite de ma femme et ma cheville niquée.
Je vais copier coller l'intégralité de tout ce que j'ai écrit à Thomas Grégory ce soir.
Pourquoi ?
Parce que c'est un voyage que j'aurais certainement aimé faire avec lui dans un rapport grand-père et petit-fils.
Il y a quelque chose d'initiatique pour moi dans chaque voyage, je n'attendais rien de l'Ecosse si ce n'est que j'ai eu cette sensation juste avant de partir que ça allait bien me mettre une claque.
Et la claque, j'ai vraiment pas fini de la prendre.
Vraiment.

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