lundi 5 janvier 2015

Le plus important...

Quelques jours sans le net, et une constatation : la seule chose qui m'y relie quotidiennement, c'est de pouvoir poster ma page tous les jours.
Au final, on peut se passer de mails ou notes facebook pendant plusieurs jours. Je l'ai déjà vécu, et c'est libérateur en temps pour autre chose.
Bien sûr que la sérendipité est moins vibrante dans la vraie vie.
Mais pas que.
Un excellent soir du premier janvier m'a conduit à regarder un reportage sur Marlon Brando, puis un Tramway nommé Désir, un sujet important dans une pièce qu'on monte à plusieurs et à constater à quel point un scénario pouvait être gâché si on supprimait un détail important.
De la pièce au film, deux détails sont supprimés qui rendent le film abscons au niveau du personnage principal.
C'est fou.
Je me suis amusé à analyser aussi beaucoup de films récemment, et j'en ai vu un paquet, je reste un classique : si tu causes d'un élément à un moment, faut que ça serve ensuite.
Le format série télé est entièrement différent, on peut s'éparpiller, mais au final, très peu de choses sont innocentes dans une histoire à moins de se lancer dans un truc à la Lost.
Présenter un personnage comme principal et le butter au deux tiers d'un film doit servir un propos (je viens de voir un film comme ça).
Enfin bref, je me rends compte que je suis aussi assez peu adepte de la fausse piste. Plein d'années de maîtrise de jeu m'ont conduit à préférer qu'une fausse piste soit une amorce pour d'autres histoires, qu'on pourrait raconter ensuite.
Mais passons.
Le meilleur film que j'ai vu des vacances reste le Hobbit (oui, oui) pour l'efficacité avec laquelle des choses ont été pensé en amont (comme si le film introduisait le Seigneur des Anneaux)... Peu me chaut que certains éléments soient changés dans le film car si la mort du chef des orques était comme dans le roman, elle tomberait carrément à l'eau.
Un tramway nommé Désir aurait pu atteindre très bon en étant un peu plus long dans les dialogues et les silences / non dits et en ne virant pas les deux choses clés qui expliquent le personnage de Blanche, je ne le considère pas comme un chef d'oeuvre, sinon, il m'aurait moins fait piquer du nez.
J'aurais pu dire que Ben Hur était le chef d'oeuvre absolu dans tout ce que j'ai visionné, mais la musique, le fait que ça soit daté (tout comme un Tramway) et parfois surjoué (une volonté de la mise en scène) ne le place en premier dans mon étrange palmarès.

Une excellente balade à Paris samedi m'a permis de faire le point sur les histoires que j'aime et qui me font pleurer (le Hobbit en fait partie, je reste un indécrottable amateur de fantasy et de science-fiction) en films, sur la fascination que j'ai pour des éléments de l'Histoire dont on pourrait faire des histoires (l'expo maya et l'expo sur les tatouages) et sur ce dont j'avais envie (grâce à une discussion avec mon ami Fabrice).
Découvrir son don et en crever quand tu ne peux pas l'exploiter.
Je ne sais pas si le mien est de raconter seulement des histoires, c'est sans doute encore plus que les raconter de les faire vivre.
Le jeu de rôle a été et reste une passion pour cela.
Mais les faire vivre, avec le théâtre (ou la lecture théâtralisée), on va tout simplement plus loin. L'absolu étant sans doute d'arriver à le faire sur ses propres textes.
Avoir des émotions, en ressentir et les faire ressentir. La vraie putain de vie.
J'ai eu des larmes devant des photos de l'exposition annuelle sur la nature et les animaux qui se tient au muséum d'histoire naturelle de Bourges. J'ai presque eu ces larmes à l'expo Maya et j'en ai eu d'autres avec des films ou des spectacles cette année.
Faire vivre des émotions (et en vivre un max en incarnant d'autres que soi).
Ouais, voilà le truc qui m'habite.
Et où il m'apparaît que j'ai un don et une plaie sans nom quand je suis empêché longtemps de le faire.

Allez.
Merci à tous ceux avec qui je les ai partagées ces émotions cette année (énormément au théâtre et quelquefois aux jeux de rôle ou dans des soirées).
En espérant qu'il y ait plus d'occasion de partage cette année encore (et c'est parti pour en plus).
Je me sens un peu comme Mitch dans un tramway (mon personnage préféré dedans) ou comme ce brave Hobbit de Bilbo. Il y a quelque chose qui fait écho à des parties de moi dans ces deux personnages.

Mes larmes coulent facilement.
Mais les larmes, c'est beau. C'est même souvent la signature du beau, m'est avis, encore plus quand elles vont avec un sourire ému...


Allez, zou :
http://www.lapagedujour.net/janvier2015/cinqjanvier2015.htm






Et puis une vérité universelle :




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