mardi 20 mai 2014

Et encore, je me suis retenu...



J'ai gardé la version la plus courte et la plus soft.

Les haineux de l'Europe et les handicapés du vote m'énervent. C'est sûr, on ne doit pas tout nous imposer, en particulier en ce qui concerne  nos fleurons. Mais l'Europe est une réalité et voter devrait être obligatoire dès qu'on est inscrit. La majorité silencieuse qui ne vote pas fait le vote de ces connards (y a pas d'autres mots) des extrêmes sinon.

Parce que les connards, eux au moins ne se sont pas connards sur un point : ils votent.



Je mets le lien de la page du jour :

http://www.lapagedujour.net/mai2014/vingtmai2014.htm



Je remercie ma moule d'avoir pu voir deux serpents nager dans l'eau dans le ruisseau à côté du lac. Une claque, comme lorsque j'ai vu la tortue. Découvrir la nature sauvage est un de mes plus grands plaisirs en balade...



Je recopie le texte pondu pour le personnage dans ma partie de samedi, parce que parfois j'aimerais que ma femme lise tout ce que j'écris :

Les brumes se lèvent sur Ravenmoor.
Je souris en pensant au mot Princesse.
Princesse, c'est exactement le rôle
que j'ai rempli, la veille, Princesse.
Le rôle de la victime à sauver que
mes camarades ont sauvé, d'ailleurs.
Je me revois, nu, le cimeterre à la
main, chargeant sur le prêtre fou, portant plusieurs coups, mais pas
le coup fatal, non.
Je repense à moi, sur l'autel.
J'aurais dû être pétrifié, avoir
peur.
Mais non.
Allongé au milieu des fous qui
voulaient me sacrifier à leur dieu étrange, j'avais quelque chose
de résolu en moi, plusieurs choses : ma foi en Sarenraë et
Nethys, les heures passées avec le professeur, les heures passées
avec sa fille, l'appel des arcanes qui se fait à nouveau.
Attaché, ligoté, j'ai su que si je
n'avais pas été appelé par Sarenraë, j'aurais continué la voie
de Nethys et, aidé de mon familier, je me serais libéré de mes
liens.
Je sais que je n'aurais pas été
surpris par ceux qui m'ont capturé.
Il n'est pas mon destin, il n'était
pas mon destin, il ne sera pas mon destin de n'être que prêtre.
Mon cœur se serre sur l'autel, une
petite larme, j'ai un peu pitié de moi. Si je n'étais pas accroché
à une chimère, j'aurais sans doute essayé de séduire plus Kendra.
Quelle chimère ?
Elle était l'ombre de la Déesse qui
n'avait pas pu m'accueillir en son sein.
J'ai toujours été déchiré.
Peut-on, doit-on seulement se consacrer
à un seul Dieu ?
Tout dans ma vie m'avait conduit à me
diriger vers la déesse de la Magie, et puis l'attaque à
l'université, les fichus squelettes et zombis et l'appel de
Sarenraë. Un appel pur, limpide, mais aussi aveuglant.
Aveugle, j'ai été aveugle jusqu'à
présent.
Aveugle, comme lorsque j'ai voulu me
préoccuper du sort de cette jeune fille et qu'elle m'a conduit dans
un piège pour sauver sa peau.
Mais peut-être était-ce dans
l'intention de la Déesse de me faire passer par là, pour me montrer
des signes, me faire comprendre que je pouvais accepter de continuer
à la servir tout en rendant hommage à une autre Déesse.
Je me sens des affinités avec la
transmutation, ne serait-ce que parce que chaque matin quelque chose
change en moi. Mais l'enseignement de Kendra qui a parfait les
souvenirs d'années d'études et mon goût pour les choses du mystère
et leur compréhension sont la force même de l'évidence et de la
certitude.
Je ne suis pas qu'un prêtre, je ne
porte pas seulement le manteau de l'inquisiteur. Ces vêtements ont
été revêtis sous le sceau de la colère et du désir de me venger.
Je suis celui qui veut voir et savoir.
Que peut-on juger si on ne sait pas ?
Allongé, sur le sol froid, enveloppé
par la brume, à moitié mis en transe par les chants des cultistes,
je laisse mon imagination vagabonder.
Une femme s'approche de moi, je ne
distingue pas bien son visage, peut-être Yshent, peut-être Kendra,
voire même une des femmes de notre compagnie.
Non, Kendra.
Non.
Si.
Ah je ne sais.
« Défais tes liens. » me
souffle-t-elle.
Mes compagnons arrivent alors, pour me
sauver, lorsque l'aube commence à pointer.
L'aube. Sarenraë ne m'a pas abandonné.
Je défais mes liens pendant le combat.
Je saisis mon arme.
Mon arme. Qu'est-ce que cela veut
dire ?
La plus grande arme que j'ai envie de
maîtriser n'est pas ce simple cimeterre.
C'est, et ça a toujours été la
magie.
Je frémis. Un stryge passe devant moi.
Nous avons quarante prisonniers à
ramener. Je ne suis pas pour. Je pense que plusieurs de ces gens ont
été trompés. Je suis calmé. Je ne dis pas que je n'ai pas eu
envie d'en tuer quelques-uns hier soir, pour leur faire payer ma nuit
d'enfer.
Mais je me souviens qu'une de mes
Déesses est rédemption.
Je souris.
Je songe qu'il est malheureux qu'un
familier ne puisse être une chimère ou un esprit. Ça serait plus
simple.
Je laisse mes compagnons faire le
compte de ce qu'ils trouveront dans la maison du défunt maire de la
ville. Je leur ai demandé de me mettre de côté tout ce qui
concerne les grimoires et les écrits que je ressens plus comme ma
partie.
Une porte, une clé, j'enfonce la clé
dans la porte, la porte s'ouvre. La porte que je devais ouvrir depuis
si longtemps, là, quelque part, au centre de mon univers.
Je marche et m'enfonce dans les
fourrés.
Je vais appeler une autre compagne. Pas
celle de mes chimères du matin, pas celle des études pendant les
longues nuits de ces dernières semaines, non. Une compagne, animale.
J'ai l'image d'une belette dans ma tête
depuis hier soir.
Un animal qui aurait su me défaire de
mes liens.
Je m'étais toujours imaginé avec un
chat, mais j'ai tant souffert quand le mien est mort, enfant, que je
ne suis pas sûr de vouloir revivre cela. Je sais, c'est idiot.
Quel nom vais-je lui donner ?
Chat.
Oui. Chat. La belette sera mon chat.
Princesse.
Princesse. C'est pas bête, ça aussi.
Princesse. Où es-tu ?
Le visage d'une femme se dessine dans
les fourrés. Ce n'est pas Danaë, elle est dans la maison du mère.
Ce n'est pas...
Oh qui sait...
Princesse, montre-toi...


Elle fend la nuit, traverse les
branches, fait pleurer les saules et se pose sur moi.
Se pose sur moi ?
Ni belette, ni chat...
- Salut, me fait-elle.
Une corneille.
Les bras m'en tombent.
Je sais que les corbeaux sont dans
beaucoup de cultures des animaux psychopompes.
Je sais qu'on les lie parfois à la
divination.
Je sais tout cela.
- Saurais-tu me défaire de liens faits
de cordes si j'étais prisonnier ? Je lui demande.
- Je ne sais pas. Ça dépend.
- De quoi ?
- De la grosseur des liens.
Et la
voilà qui se met à croasser d'un rire franc, rebelle et sauvage.
Le rire d'un oiseau.
Est-ce là ce
qui pourrait me sauver.
La brume est levée, il n'y a pas de vent.
Je frissonne quand même un peu.
- Princesse, Princesse sera ton
nom, tu entends ?
Elle s'envole et se pose sur une branche à
moitié cassée. Elle se place dans le reflet de la lune.
Un visage se dessine dans le pâle halo
de la nuit froide et un peu moins cruelle.
Je soupire.
Une larme coule sur ma joue.
De tristesse ?


Non. Pour la première fois depuis des
années.


Je recopie aussi un truc laissé sur un forum :

Mon handicap me provoque des soucis de coordination. J'étais déjà maladroit, mais là : j'ai pété une des tasses favorites de ma femme, pété un pot pour plantes qui vaut 40 euros, laisser un mec de 120 kilos s'asseoir dans un hamac qui ne pouvait le supporter (et blam, 60 euros) de plus, laisser tomber une casserole pleine d'eau aspergeant toute la cuisine, ébouillanté mon pouce lorsque j'ai voulu refroidir la casserole qui cuisait sans eau et tout ça en moins de deux jours.
Hum.
Je ne vis pas sur cette planète.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire