samedi 15 mai 2021

Mais euuuuh et la muse et le poète

 Mais euuuuuh... (14/05/2021)

Je fais quoi ? Le jour où j'ai envie de parler de la magie qui m'est arrivée sur les deux dernières semaines blogspot déconne ?
Je suis signalé comme site dangereux et ne peut pas poster des articles ?
Je fais quoi ?

J'enquête ?
Hum.
Il est tard, je suis naze et je ne pourrais même pas écrire un conte.
Trop fatigué...
Passons.
Le plus important c'est que la journée fut bonne. Bonne rencontre pour la première fois avec une muse, bonne soirée de jeu de rôle avec scénario totalement improvisé.

La page du jour...

Le blog du fils...



Le conte écrit pour la rencontre...


La muse et le poète
Elle avait un peu peur, la muse... Non... pas peur... enfin... comment expliquer ? C'est que... C'est que les muses, normalement, eh bien, c'est... euh, enfin vous savez, quoi... C'est immatériel. C'est juste un souffle, une inspiration. Ça passe comme ça dans la tête des poètes, et puis pouf, ça repart. Bon. Pas que des poètes, c'est vrai... mais là, en l'occurrence, il s'agit de l'histoire d'une muse de la poésie...
Je sais, c'est pas très côté la poésie, je veux dire, par rapport à la chanson ou la musique. Vous avez vu comment les chanteurs, ils ont du succès auprès des filles ? Alors que les poètes, eux...
Bref, notre muse elle avait... ah... une... ah oui, c'est ça, une fébrilité. Une grande fébrilité même parce que figurez-vous qu'elle avait décidé de s'incarner pour rencontrer un poète.
Le poète, bien sûr, il était au courant, hein, et le courant, d'ailleurs, passait bien entre lui et la muse... Elle avait eu le cœur (ou non plutôt l'esprit, mais après tout le cœur c'est bien aussi, ce n'est pas parce que tu n'as pas de forme que tu n'as pas de cœur) de passer un peu plus longtemps dans l'esprit du poète qui était presque aussi perturbé que les phrases que vous êtes en train de lire entre parenthèses (ou pas), parce que, devinez quoi ?
Ben oui, c'est le poète qui écrit. À la troisième personne, ben oui, vous voyez bien, non ? Mais comme ça les choses sont plus faciles à dire.
Bref, on s'égare (vous avez vu comment que ça passe mieux le on, que le je, dans une histoire ? On prend l'auditoire, s'il y en a, à part, on l'intègre, dans le... mais bref, on s'égare même dans les parenthèses, fermez les parenthèses) et donc, dans la tête du poète, la muse, bien lovée dans les flux un peu endormis de l'imagination de son hôte un peu déprimé, lui vint l'idée de suggérer au poète...
- Et si j'étais vraie ? Et si j'étais de chair et de sang ? Qu'est-ce que tu écrirais sur moi ?
C'est à ce moment précis, très précis que les flux du poète changèrent de couleur et que la muse remarqua à l'intérieur une sorte de petite pierre fêlée, une jolie pierre reflétant toutes les couleurs, mais fêlée... Elle s'approcha et vit que la pierre contenait quelque chose qui demandait à s'exprimer. Elle ne sut pas pourquoi, c'est la première fois qu'elle ressentait ça, mais elle se dit qu'elle devait toucher cette pierre, pile sur la cicatrice...
Et vous me croirez ou pas, enfin, on imagine que vous me croirez, parce que sinon vous ne seriez pas en train d'écouter ou de lire cette histoire, eh bien, vous me croirez ou pas, mais le poète lui répondit :
- J'ai rêvé de toi.
-Tu as rêvé de moi ? Dit-elle...
- J'étais là, un peu triste, un peu abandonné, pas mal le vague à l'âme comme je pensais que les poètes devaient être...
- C'est-à-dire ?
- Oh... je me languissais dans le spleen... J'avais même parfois des pensées morbides qui me venaient, qui voulaient tuer le poète en moi pour que je devienne, je ne sais pas, quelque chose que je ne voulais pas... Et puis soudain, dans mon reflet, alors que je marchais dans un musée, j'ai vu quelque chose briller dans mes yeux. Je me suis approché du miroir. Oui, c'était un miroir qui était là pour refléter un tableau qui avait été peint à l'envers... Mais je m'égare, et donc dans ce reflet, j'ai eu une révélation. J'ai vu une muse toucher la flamme cristallisée de mon imagination.
- Tu as vu tout ça, vraiment ? Fit-elle un peu surprise, mais après tout, pourquoi pas, le cristal était étrange et les flux du poète en accord avec ce qu'il venait de dire.
- Oui. Et donc, je ne sais pas... j'ai été saisi par l'envie de venir ici, te voir.
- Ici ?
- Ben, je suis retourné chez moi, je me suis endormi et puis voilà. Enfin... je crois. Sinon, peut-être que je suis juste inspiré, tu sais, dans cette sorte de transe de l'écriture automatique, ce moment magique où on est endormi au monde matériel et connecté au monde vrai ou pur, celui des, enfin, des êtres comme toi.
- T'es un drôle de poète... Souffla doucement la muse en se rendant compte un peu trop tard qu'elle avait mis de l'amour dans ce souffle...
- Qu'est-ce qui se passe ? S'étonna le poète en regardant le souffle d'amour de la muse se matérialiser sur la cicatrice, la panser et puis se répandre sur toute sa surface avant de se mettre à vibrer.
- Je n'ai jamais vu ça. Avoua la muse, un peu confuse.
Et voilà que la vibration s'intensifia, s'intensifia pour atteindre une résonance telle que...
- Que quoi ? Fit le poète suspendu à sa propre histoire..
- Que quoi ? Fit la muse, suspendue elle aussi à sa propre histoire.
Eh bien que tout explosa écrivit le poète en essayant bien de ne pas basculer trop dans le dédoublement de personnalité.
- Mais explosa comment ? Firent les deux héros de cette histoire qui baignaient maintenant dans la lumière qui vous plaira le plus (eh, on préfère ne rien imposer) pour symboliser l'amour.
Ben, dans une révélation, vous êtes amoureux, je sais, ça a l'air rapide, mais avouez, entre une muse et un poète, ça peut arriver...
- Je n'ai pas souvenir que ça soit arrivé à aucune de mes sœurs... Répondit la muse, malgré tout ravie du procédé car dans la couleur qui régnait partout, elle avait l'impression de prendre forme...
- Moi, j'ai déjà entendu parler de poètes qui oui, seraient tombés amoureux de leur muse, mais en général, ils finissent en maison de repos ou par sauter d'un pont... Avoua le poète.
- Tu as déjà eu envie de sauter d'un pont ? Murmura la muse, envahie par l'immense tendresse qui enveloppait son amour.
- Oui, mais, euh, enfin, je veux dire.. de manière passagère, tandis que là, avec toi... c'est, mais c'est complètement dingue ce qui m'arrive... euh nous arrive... Je crois que je suis amoureux de toi...
- Je crois étrangement que moi aussi.
Non, vous ne croyez pas, vous l'êtes ! écrivit le poète pour un peu accélérer leur dialogue, ils étaient timides ces deux-là, aussi, il faut dire.
- On est amoureux ? Dirent les deux amoureux.
Ben évidemment. Comme deux petites licornes, comme la muse et son poète, comme l'alpha et l'omega.
- L'alpha et l'omega sont amoureux ? S'étonnèrent les deux...
Non, mais ça suffit, vous voulez pas la continuer tous les deux votre histoire, je devrais pas intervenir, moi, je fais que l'écrire, ah zut, je suis repassé au je...
- Mais on fait quoi ? Une muse et un poète comment est-ce que ça se rencontre plus longtemps qu'un fugace et fuligineux instant ?
Ben la muse n'a qu'à s'incarner, c'est quand même évident.
- Ah ben oui, excuse-nous, mais comme on est amoureux, on est un peu bêtes... Ricanèrent les amoureux comme des enfants.
Bon, ben je vais vous laisser entre vous... Hein, maintenant que vous avez toutes les clés.
La muse se détacha du poète, doucement, tendrement, c'est qu'ils avaient vraiment, vraiment, vraiment fusionné, et lui dit :
- Je me suis baignée dans ta chair, ton âme et ton esprit. Je vais essayer maintenant de m'incarner, c'est promis. J'ai pris la force de notre imagination, la tienne plus la mienne, je trouverai bien un moyen.
- J'espère, je ne voudrais pas euh... tomber amoureux d'une créature désincarnée, je me connais, je ferais partie de la race de ceux qui préfèrent le pont à la maison de repos, et euh, j'ai peur du vide.
- Tu parles beaucoup...
- Tu m'inspires. Répondit le poète en regardant son amour se diffuser.
- Bon, ben, j'y vais... Enfin, ma chair et une partie de mon esprit s'en va. Mais je gage qu'une partie de mon âme sera toujours là, avec toi...
- Tu sais que toi aussi tu parles beaucoup ? Rigola tendrement le poète.
- C'est parce que tu m'inspires et que j'ai tendance à toujours beaucoup parler quand j'ai peur.
- Ben oui, mais de quoi tu as peur ?
- De m'incarner, pardi, et de ne pas savoir te retrouver.
- Tu sauras... Fit le poète, en posant presque sans s'en rendre compte un fragment de son âme dans l'essence de la muse. Tu sauras.
C'est beau hein ? Mais évidemment ça n'explique pas comment la muse fit pour s'incarner. Ce pourrait d'ailleurs être une autre histoire...
- Non, ne nous écris pas une autre histoire, on veut savoir... (Dirent-ils forcément en même temps).
Bon, eh bien, c'est simple, elle s'incarna, tout simplement, dans le corps de cette femme qui n'avait jamais su qu'elle était une muse et qu'elle envoyait des fragments de son âme inspirer les poètes tout en espérant secrètement un jour trouver son poète.
- C'est aussi simple que ça ? Dit le poète.
- Mais alors pourquoi ai-je peur au début de cette histoire ? Rajouta la muse.
Parce que... on ne sait pas... On a toujours un peu peur que la chair masque la vraie couleur de l'esprit et de l'âme...
- Mais si on a un fragment de nos âmes en chacun de nous, on devrait se reconnaître, non, surtout en étant une muse et un poète... Non ? Demanda la muse.
- Oui, on devrait... On devrait... Tu vois, tu ne devrais pas avoir peur... Susurra le poète.
La muse, soudain incarnée et révélée à elle-même, déglutit et sentit le cœur battre dans sa poitrine, des étranges feux la parcourir, elle avait du rouge sur les joues et les doigts qui tremblaient en tortillant ses cheveux. Elle inspira en repensant à toutes les précédentes lignes... Et sourit... Elle mit la main sur la poignée de la porte du poète juste au moment où lui aussi en faisait autant. Leur main glissèrent et se touchèrent. Leurs regards en firent autant. Ils restèrent là, un bref instant, ou très longtemps... Et c'est presque dans un murmure qu'ils prononcèrent en même temps :
- Je t'aime...
Le poète relit son histoire et constata que quand même, finir sur je t'aime c'était un peu... ah, vous savez, un peu cucul la praline, quoi... Mais il se dit que tant pis car le monde serait quand même tellement plus beau si les gens n'avaient pas peur de se dire je t'aime plus souvent... Et il se rendit compte aussi qu'il avait un peu peur... Et si l'histoire qu'il venait d'écrire n'était pas prise au sérieux ?...
- Tu vois pas qu'on s'aime ? Bien sûr que c'est sérieux. Dirent les deux amoureux, suspendus dans le temps.


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