mardi 22 mai 2012

De rien.

Simon, le chat qu'on a récupéré, est sans doute piqué ce soir ou le sera demain. Drôle de destin, appartenant à une Laetitia dans le 91 impossible à joindre, pucé dans le 24, on n'a pas su son nom.
Ma femme est triste.
Problème de sinusite, avoir à envoyer le chat chez le véto, plus le grand-père malade et un boulot pas facile.
Ma femme est très triste.
Et moi, je préfère pas prendre ça. Non, pitin.
Pas en état de soigner ma femme.
J'ai donné à l'hosto, en y revenant après trois mois quasiment d'absence. Là, ça va mieux. L'impersonnel est plus évident.
Un chat perdu, un chat qui meurt, un grand-père qui se meurt. Ma femme ne sait pas s'évader dans le virtuel, elle n'a pas le temps.
Moi, si. J'ai le temps et ça ne serait pas possible autrement.

http://www.lapagedujour.net/mai2012/vingtdeuxmai2012.htm
Verlaine nu.
C'est peut-être un pestak que je devrais écrire. Tiens. Oui. Tiens.

Verlain nu.
Ou Rimbaud en slip.

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.


Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.


Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.


Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

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