jeudi 3 mai 2012

Carcassonne


En un le journal
En deux, j'ai pas regardé le débat, ce soir, préférant partie de Citadelles et de poker.
En trois, j'ai enfin chopé un trèfle à quatre feuilles tacheté, avec une couleur au milieu de la feuille...
Carcassonne a quelque chose de magique (j'en ai aussi chopé dans un gros pot en terre).
En quatre, le mec qui tient le gîte est vraiment sympa. Il nous a fait visiter sa maison, m'a parlé de sa vie, m'a conseillé sur quelques vins locaux, m'a raconté la manière dont il fait son guignolet avec ses feuilles de cerisiers, nous a offert des radis de son jardin, et j'en passe...
J'en passe vraiment. Le gars ouvert, à avoir comme ami et qui accepte la fusion de la médecine traditionnelle et ayurvédique.
Je lui ai senti un problème au foie, mais j'en ai pas causé. Il a assez de monde autour de lui en traditionnel et non traditionnel pour être soigné. Ma femme était assez folle lorsqu'il nous a montré sa maison. C'est pile un truc comme ça qu'elle voudrait. J'ai aussi appris pourquoi certaines maisons étaient plus froides que d'autres en dépit de la même température affichée... Le corps ressent une sorte de moyenne entre la température intérieure et celle des murs.
Mais bref.
Carcassonne, la cité, très sympa. A faire impérativement, à mon avis, avant l'heure de pointe. Je me rends compte, en écrivant ces lignes, qu'on a oublié comme des cons de faire les jardins de l'évéché. Mais tant pis.
La visite du château et la balade sur les remparts, avec foutage de gueule du richard et son gros jardin furent un bon moment.
Le midi, j'ai un p'tit regret de n'être pas allé dans le restaurant que j'aurais choisi, moi... J'étais prêt à faire deux groupes pour manger le midi. Mais tant pis. J'aurais appris que je n'aime que la viande hachée ou fine et que la charcuterie. Le canard, c'est pas mon truc, même confit.
Dans les images que je peux garder de Carcassonne, eh bien, je dirais : ce fichu trèfle dans un terrain vague, un feeling assez fort dans la Basilique, la balade sur les remparts avec David, Pounit et Clarisse, ma femme qui fait un peu de parano pensant que j'allais me foutre de sa gueule alors que je la regardais attendri (mais c'est pas un aspect que je montre souvent, ça peut surprendre), l'exposition de photos sur les gisants, une dame des soins ou de la santé dans la Basilique de la cité, une dégustation de deux petits bouts de fromage sans intention d'en acheter, le frigo est déjà blindé, passer devant le musée de la torture où je suis allé avec Françoise et Camille voici des années.
On a poussé après la cité vers l'ancienne bastide, jusqu'à la place Carnot où j'ai été un peu tué par un café particulièrement difficile (sirop de rhum et chantilly) après un cassoulet... Je me suis permis aussi d'acheter du chocolat plus de luxe que celui que j'achète d'habitude. Comme le vin, ou le whisky, c'est quelque chose dont j'aimerais bien être goûteur averti.
Mes camarades ont été un peu choqués par les manière d'un gardien de l'église St Nicolas, qui me claquait du doigt pour me signaler de descendre d'escaliers en marbre tout juste lustrés. Ouais, j'avais le ressenti de toutes les manières d'être dans un lieu qui sert de repaire à des gros fachos.
Les prix de l'immobilier semblaient aussi abordables dans les villages un peu paumés. Mais c'est toujours comme ça que voulez-vous.
J'ai également appris de notre hôte qui m'a parlé de producteurs dont j'ai oublié le nom ou d'un plateau à visiter que bon, c'était vraiment pas gagné pour bien ressentir tout de l'Aude en une semaine.
Je retiens aussi la petite balade effectuée par tous dans les bois à côté et ma première révision de texte depuis des semaines, tranquillement assis sur la terrasse.
Maison en bois. Collines. Forêt. Nature. Tranquille.
Nature.
Je revois le cerisier sauvage que m'a montré notre hôte. Nature.
Je lui aurais bien pris une pousse jeune pour la ramener à la maison, cong.
Nature.
Moi. Avoir. Besoin.

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