dimanche 27 octobre 2019

Après le Révizor

Là où je m'en veux, c'est de me casser après le spectacle, finalement assez vite, mais j'ai deux raisons, la première est de voir mon fils avant qu'il ne se couche ; la deuxième est moins glorieuse, en fait, je ne peux pas aider de toutes les manières.
Et ça, je sais pas, j'ai encore un peu de mal à l'admettre mais au regard des douleurs déjà bien là rien que quand je conduis, je pose ma culpabilité sur l'autel de ma réalité.
Là où je ne m'en veux pas, c'est d'avoir pris le temps de balader dans le petit village tout charmant de Saint Jeanvrin, mention spéciale à la petite église.
Et puis, surtout, d'avoir fait la première du Révizor avec cet incroyable distorsion du temps. T'as le trac, t'es tordu, c'est long avant de jouer et puis une fois que tu es sur scène tout file, vite, très vite, trop vitre et tu peux aussi profiter de ces petits moments de grâce de la distanciation où le cerveau comédien joue pendant que le cerveau metteur en scène corrige des trucs ou en improvise.
Je dirai que la meilleure récompense de la journée fut d'avoir joué devant un gamin de cinq ans qui a tenu les deux heures de spectacle, qui s'est marré assez souvent et qui avait des paillettes dans les yeux à la fin.
Petit truc comique, il ne m'a pas reconnu alors que je suis ressorti en civil avec mes lunettes noires.
Petit truc certain, mes lunettes noires font donc de moi un autre personnage et me coupent réellement du monde ou de pouvoir profiter à fond du jeu social des échanges de regard justement.
Mais, eh... l'autel de ma réalité.
Bref la troupe, le gamin, son plus grand frère ont fait ma journée.
Yo.
Merci à tous...

La page du jour, sinon.
http://www.lapagedujour.net/octobre2019/vingthuitoctobre2019.htm
Et le blog du fils
https://ebatbuok.blogspot.com/2019/10/la-journee-du-revizor.html









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