jeudi 29 décembre 2011

Nouvelle Zélande, tout ça...

Où est-ce que j'aurais envie de passer quelques mois ?

Australie, sûr.
Nouvelle Zélande, totalement sûr.
Canada et côte Ouest des States, sans doute.
Ecosse, eh ben, comparé à l'Australie ou à la Nouvelle Zélande, pas si sûr.
Petite épiphanie hier soir en regardant une émission tard sur Canal.
La Nouvelle Zélande, bien sûr.
Et les territoires qui manquent à notre palmarès.
Serait-il temps d'essayer de prendre deux ou trois mois sabbatiques ?
J'ai mal aux yeux, j'ai des démangeaisons de partout, je suis stressé et déprimé.
Je veux de la nature.
Sauvage.
Pas tout le temps. J'aime le théâtre et le jeu de rôle.
Mais je me dis qu'un bon trip un peu plus long que d'habitude serait pas si mal.
Et si je partais deux mois, moi ?
Hu ?

mardi 27 décembre 2011

Bonne année 2012

Voyage en écosse, 1 Septembre 2011 (Jour 26)



This is the end...
20 heures 24, au Drum Inn, une auberge vieille de 302 ans à Stanford...

La propriétaire nous a dit qu'il y a deux fantômes dans le coin, celui d'une jeune fille qu'elle appelle Anny et celui d'un homme qui s'est pendu non loin du lieu où on va dormir.
La route fut longue depuis York avec un arrêt du côté de Nothingham pour une connexion internet et un autre arrêt une heure plus tard pour manger. Perdant à Pierre Papier Ciseaux, je n'ai pas commandé le spécial breakfast qui faisait l'absolue totale possible.
On est bien dans cette auberge, on a eu une bonne conversation cette après-midi avec le couple de propriétaires. On a appris de la femme l'histoire possible des deux fantômes et le fait que sa fille se marie samedi.
C'est un endroit paisible, un petit village rempli d'habitués, définitivement une autre ambiance que celles qu'on trouve en France.
On a aussi parlé avec un couple dont le frère du mari vit dans le sud-ouest de la France et comme en Ecosse, c'est si facile de parler aux gens.
Nous n'avons pas pris la peine de demander la clé de l'église dans une maison voisine pour visiter le site occupé depuis très longtemps mais je dois avouer que le cimetière était extrêmement paisible.
Pour faire marcher un peu les affaires locales, j'ai acheté un bouquin pour mômes, une livre, bien moins que tous les cafés ingurgités dans la journée...
Rha...
Le chien des proprios, le petit Jack Russel d'un client, le totem est aussi bien chien que chat dans ce voyage, peut-être le moyen d'en avoir un.
Il y a eu pas mal de redondances avec l'idée d'une petite fille aussi...
Vraiment pas mal.
Avoir une fille ou être en rapport avec quelque chose dans le royaume des ombres ?
On a aussi appris qu'un festival très connu en Angleterre devait être annulé pour la première fois l'année prochaine parce que toutes les toilettes portables ont été réquisitionnées pour les jeux olympiques.
Ma femme lit en ce moment le bouquin sur les chats que je lui ai offert et je peux sans peine affirmer qu'on est quand même putain de bien.
Malgré le retour, malgré tout.
Un autre « calling » aussi m'a saisi : le trône de fer pendant le voyage.
Je pense essayer lire la saga, j'ai trop aimé les dix épisodes de HBO.
Et quoi encore ? Quoi encore ?
La Nouvelle Zélande, la Tasmanie, L'Islande, le Japon, peut-être la Chine, le Pérou, encore l'Australie, l'Indonésie, l'Europe de l'est, un peu, l'Irelande, tous ces endroits... Tous ces endroits, avec encore l'Australie, les États-Unis, la Grande Bretagne et l’Écosse...
La vie est si courte pour tellement de choses à voir.

10 heures 24...
Soirée chère à l'auberge, mais intéressante, vraiment.
J'ai dû y aller d'une guiness (classique), de deux irish coffee (j'y peux rien, j'adore), d'un glenfiddich (un single malt neutre et sans grand intérêt, franchement je suis surpris qu'il soit tant apprécié en France), d'un bailey (j'y peux rien, j'adore)... Et le repas a été saucisses, purée, légumes et lemon cake d'un côté ainsi que frites, lasagnes et apple pie de l'autre.
Mais le vrai truc, le vrai truc, ça a été le petit moment parfois très magique dans le club de Folk song dans une arrière salle du pub.
My god.
Je sais donc maintenant ce que j'aime en musique. De l'histoire, de la vraie chanson, avec du live s'il vous plaît. Il y avait une dame très forte, blonde, qui était totalement transformée par ses chansons. Je ne sais pas si on a en France des soirées comme ça de chants populaires, mais c'est quelque chose d'hautement appréciable par ici pour remplacer une merdeuse soirée télé.
Je rends l'antenne, laissant ma femme se coucher peut-être toute seule en compagnie du fantôme d'un pendu, eh eh eh eh...

Back to France
2 septembre, 10 heures 04, le matin...
On the damn fucking ferry to go back home.
Feeling a bit sad and lonely to let the United Kingdom.
I know I will come back happier and way more knowledgable
Of all the things to done, and all the ways to walk around.
Be still, strong, willfull and with fierce joyce my inner friend...
For the times are now to let you live more freely that it was ever be...

Sinon, j'ai pas fait autant caca que ce que j'aurais voulu. Juste histoire de dire. Et puis il y a eu cette histoire de rêve, cette nuit, finissant sur des hommes coupés en deux mais avec, avant, la propriétaire de l'auberge où on était qui me délivrait un message d'un des esprits habitant son domaine et que merci, j'ai bien compris.
Je me suis amusé aussi, comme parfois, à lancer les dés pour l'ouverture de cette porte, des D100, principe de la synchronicité, et je me suis retrouvé à faire trois 01, une chance sur un million, d'être ouvert comme je l'ai été...

Be still and strong my inner friend...
Cause time is coming to kill the fiend...

23 heures 47, le 2...
Réveil tôt, petit-déjeuner devant le ferry, déjeuner sur une station d'autoroute en sortant le réchaud pour faire bouillir les œufs et le café.
Quelles images principales de cette journée ?
En s'installant à côté de personnes dans le ferry, on les fait fuir. Ça s'appelle envahir l'espace vital, mais tant pis.
J'ai trouvé dans le jardin des parents de ma femme un autre trèfle, pour finir ce voyage.
J'ai goûté, niveau fromage ou yaourts ce soir, à ce que ne savent pas faire les étrangers.
J'ai fini la bouteille de Glendronach, maturée dans un tonneau de sherry et embouteillée en tant que numéro 565 de 660 bouteilles sous la direction de Signatory Vintage en 1997 d'André.
J'ai retrouvé mon con de chat qui a mis quelques minutes à connecter.
Je suis dans l'incapacité de jouer à mon jeu en ligne parce que des options doivent être cochées concernant flash qui me ralentissent gravement.
Je n'ai pas acheté le whisky que je voulais acheter à l'aller dans le Ferry, du Glengoyne, parce que je n'ai pas pensé à en goûter pendant le séjour.
Je risque de me coucher tôt.
J'ai lancé une invitation à jouer dimanche après-midi pour ceux que ça intéresse.
J'hésite à aller à Paris demain...
Je dois activer mon antivirus pour le mettre à jour.
Je vois en plusieurs images superposées de l’œil droit.
J'ai été bloqué comme toute personne qui passe par le périph un vendredi après-midi au moins une heure dans les embouteillages parisiens.
J'hésite encore à aller à Paris demain.
Mais c'est vrai qu'après un mois hors de chez toi, t'as envie, quand même, de te poser un peu.
Je regarde de loin les vacances, de très loin.
Et je lâche ces mots qui viennent, en écriture automatique...

Viens demain.
Viens le destin.
Il pleure peut-être un peu, mais rit beaucoup.
Il n'aime pas qu'on se moque de lui s'il n'a pas eu l'occasion de le faire en premier.
Il ne changerait pas grand-chose mais ces choses à changer doivent mourir.
Il regarde une petite fille. Elle ouvre des grands yeux étonnés. Et dit : quand est-ce que je nais ?
Elle s'appelle Muse.
Souffle le vent qui porte les mots.
Bruisse doucement la poésie soir et matin et dans tes mains sent le courant de l'univers...
Tu sais, celui qui ne se préoccupe pas des frontières.
La vie est courte.
Rit beaucoup, et ne pleure qu'un peu.

lundi 26 décembre 2011

Voyage en écosse, 31 Août 2011 (Jour 25)



Coincé dans la voiture....
22 heures 28... le 31...

Coincé dans la voiture, au camping.
Pas envie d'aller dans le pub du hameau Wass, pas forcément engageant.
Pas envie d'aller dans le pub de Kilburn, j'aime pas boire de la bière après manger et surtout on a déjà été dans un pub à midi.
Ma femme n'a pas envie de jouer au « shadowrunner » pour aller voir de nuit et illégalement l'abbaye de Byland.
Pas envie de partir, aussi, je suppose, mais ce genre de condition un peu précaire, coincé dans la voiture, lui, peut donner envie.
Bref, revenons sur la journée...
Lever tôt pour partir à York. On est bloqué par la voiture du fermier en partant, coup de bol, il y a « Ginger », le chat de l'année dernière pour lequel ma femme a choisi de revenir ici.
Petit café un peu après l'arrêt du bus du Park and Ride, je demande à la sympathique femme qui tient l'établissement ce qu'est un hash brown, elle me fait goûter un triangle de patates avec de la panure... Pas dégueulasse et sympa alors que je me retrouve avec mon premier mocha du voyage< ;
On file ensuite à la cathédrale, une des plus belles au monde, il paraît... Un flic nous dit de la visiter sans nous préoccuper du ticket... On se refait donc le haut de la cathédrale, sur le cul, comme l'année dernière. Pour le bas, on verra une autre fois et pour la tour, selon la disposition de fatigue de ma femme.
Balade dans York, ensuite, avec des lieux qu'on avait bien aimés qui se redessinent (la chapelle de la Sainte Trinité, certaines rues, le pub de l'année dernière).
Je tiens à remanger dans le même pub que l'année dernière après que nous ayons vérifié que le salon de thé où voulait aller ma femme est un truc pas vraiment pour nous : trop plein de vieilles bourgeoises, serrées et guindées dans un grand bâtiment tout en vitrine...
Pouf, breakfast végétarien et traditionnel et pouf, mon gâteau préféré : le cheesecake.
Ils savent bien faire les fausses saucisses, les cochons, limites meilleures que les vraies.
Ils savent bien vendre leur pub, en notant qu'ils ont éventuellement deux fantômes dans l'établissement. L'après-midi, on fait acte social en achetant dans deux magasins de charité, un pour que les animaux aient des vétos, l'autre, pour la protection des chats. J'achète plus que prévu là- dedans pour donner des sous à leurs causes... Et j'ai aussi acheté déjà dans la boutique de la cathédrale et chez un bouquiniste. Et puis on prend de la bière locale. Et on boit du café encore l'après-midi comme des touristes, et on prend aussi des trucs dans un magasin bio... et on avorte un «  cat trail » qui indique toutes les statues de chat de la ville.
Et des tas de trucs encore.
York, c'est beau.
Les petites zones résidentielles à l'écart des grands axes, c'est beau aussi.
Je trouve un trèfle à quatre feuilles nain poussant sur le pavé...
Mais le sac pèse maintenant très lourd avec tous les livres, les cds, le jeu d'échec achetés...
Blam, on rentre. On visite un peu Coxwold, son cimetière, son église (construite sans doute sur un lieu de culte païen).
On mange tôt en compagnie des poules, de Ginger et du chat collant, Oldhen.
Un p'tit tour d'une heure dans la campagne et dans le noir pour essayer de voir une abbaye qui reste cachée de nuit, juste le temps de me rendre compte que c'est encore plus l'horreur pour moi de conduire la nuit (cornée bousillée du côté croisement des voitures) en Angleterre...
Et nous voilà dans la voiture, ma femme à lire un des guides sur les chats et moi, de me souvenir à quel point j'étais bien dans la chapelle octogonale de l'abbaye.
Hu...
Sinon, rien, à part les rêves vivaces à 5 heures du matin et le fait que le temps ne s'étant pas radouci, il va nous falloir quitter tôt le camping pour trouver rapidement le confort de la chaleur de la voiture... Ouais, parce que je le rappelle : l'été le plus froid depuis 80 ans...

Des images de la journée ?
Des bouquins sur le shamanisme européen, la magie égyptienne et la magie du moyen âge qui attirent mon œil.
La chapelle octogonale.
La vierge à l'enfant à l'entrée de la chapelle.
Le trèfle, apparu comme par magie au milieu des pavés d'un quartier résidentiel.
Le magasin de charité pour la cause féline.
Les chats pendant qu'on mange.
Une poule qui essaie de piquer le scone de ma femme sur la petite table basse, pendant le dîner. L'excellence des dits scones au demeurant.
Le magasin qui vend du porc sous tous ses états.
La sympathie, il me semble, des gens du Yorkshire...
Demain soir, j'écris encore en dehors de France, journal, avant de reprendre mes pénates.
Malheureusement.
Enfin, du moins, pour l'instant.

vendredi 23 décembre 2011

Voyage en écosse, 30 Août 2011 (Jour 24)

La page du jour : http://www.lapagedujour.net/decembre2011/vingtcinqdecembre2011.htm
L'album ¨Picasa : https://picasaweb.google.com/100028242400015995259/Jour24Ecosse2011?authkey=Gv1sRgCIa5j4q79razeQ

Houps.
Je ne retrouve pas le 30 Août, ce que j'ai écrit ce jour là.
Mais je l'ai écrit quelque part.
Je le mettrai sans doute en ligne le 25 décembre quand je reviendrai de Paris.

Voyage en écosse, 29 Août 2011 (Jour 23)



Minuit 13, le 30...

Damn...
Rapide cette fois ci, le magasin de tartans, les ruelles sur le côté du Royal Mile, le même petit café que l'année dernière, St Giles, un peu le Royal Mile encore – envahi par la foule et les gens qui font des spectacles de rue ou te proposent de passer à leur show, une recherche d'auberge, un repas assez long dans une auberge où officiait une serveuse polonaise avec une télé passant un téléfilm allemand hyper mal joué sur une chaîne sans doute polonaise, plusieurs magasins de whiskies dont un vrai, un petit jardin aperçu l'année dernière, la montée d'Holyrood Park, une boutique de jeu de rôle, la traversée de Meadows...
Court et moins typique que la dernière fois...
Mais si je dois retenir des moments...
Ce matin, dans le magasin qui faisait chier ma femme, j'aurais dû piquer les deux sous verre, j'aurais économisé 5 euros pour deux merdes. Ceci dit, c'était intéressant de voir la fabrique.
St Giles, pour sa mystique personnelle en ce qui me concerne.
Un renard aperçu perdu en ville, galopant au milieu des gens et des voitures, très étonnant.
Un black qui jouait de la musique dans la rue pas loin de là où je voulais manger.
Un clochard endormi sur un banc dans le petit jardin qu'apprécie ma femme.
Le vendeur de la boutique de jeux de rôle qui m'explique à quoi on joue ici...
Le vendeur de la boutique où j'ai acheté mon Ledaig 13 ans qui m'a très bien conseillé et à qui j'ai offert un trèfle à quatre feuilles.
La serveuse du restaurant à midi, très sociable et qui cause beaucoup avec deux vieux messieurs, s'étonnant de certaines différences culturelles.
Un midi qui pèse mais excellent : onion rings (à deux), haggis, demi-pintes (une chacun), fish'n chips (pour ma femme), cheese-cake, expresso et un magnifique whisky « organic » qui m'a fait acheter du dit whisky en bouteille un peu plus tarf.
Un dîner sur lequel, quand j'y réfléchis, il y a du avoir une erreur sur l'addition. M'est lourdement avis qu'il y a sodomie de 5 à 6 pounds sur le total, parce qu'au pire des cas, on n'aurait pas dû dépasser : 4 (les demi- pintes) + 3 (onion) + 19 (les deux mains courses) + 6 (cheese cake) + presque 4 (le malt) + 2,5 (le double espresso), soit 38,5... Damn... On a dû payer deux desserts.
Mais j'étais tellement sur le nuage du Benromach « organic » que je n'ai rien remarqué.
Je ne crois pas avoir conservé l'addition. Crotte.
Mais bref, c'était de toutes les manières un vrai moment, surtout avec le fond de cette nullissime série allemande hyper mal jouée (on avait pas le son, mais bordel le jeu des acteurs, une pure merde qui nous a bien fait marrer).
J'aurais aussi bien prolonger les moments dans la boutique de l'embouteilleur spécialisé en compagnie de l'excellent vendeur capable de me vendre l'avant dernière bouteille de Ledaig 13 ans qui sent le Ledaig alors que les 14 et 16 ans, il me dit que je risque d'être déçu.
Et je dois avouer que j'aurais bien tapé plus la discute sur la scène rôliste écossaise.
Et que j'aurais bien aimé qu'on prenne une heure et demie de plus pour aller voir le truc que ma
femme voulait voir : Dean Village.
Et je dois avouer que je n'ai jamais, au grand jamais, vu autant d'affiches pour des spectacles de ma vie. Le Fringe, c'est la plus grande manifestation de théâtre au monde.
Au monde.
Culturellement, avec une maîtrise parfaite de l'anglais, Edinburgh est « the place to go ».
Conclusion, encore une fois : continuer à pratiquer l'anglais, à fond, à fond, à fond.
Une dernière pensée, cela dit, pour ce brave renard paumé en pleine rue et que nous n'avons pas retrouvé après qu'il soit passé dans une ruelle.
Et un tendre au revoir aux porcs qui sont à côté du camping et dont les bébés fournissent le bacon si différent des merdes de supermaché que vend la tenancière du camping (et sans doute propriétaire de la ferme aussi).
Pas de chats vu aujourd'hui par ma femme, juste une chatière...
On essaiera de faire mieux demain où normalement il y a « Ginger », le chat rouquin qui a tant plus à ma femme l'année dernière (et qui explique sans doute pourquoi on passera deux nuits en camping dans la ferme que ma femme a adoré).
Ce soir, j'ai lu un peu l'histoire de l’Écosse dans le lonely planet.
Ecosse, bazar, je te quitte demain plus qu'à regret.
Tellement, que je n'ai même pas pris un malt ce soir.
Tellement, que je réalise à quel point je n'ai rien vu de toi.
Mais je suis tranquille. Je reviendrai.
Vite.

Voyage en écosse, 28 Août 2011 (Jour 22)


Bam
29 / 08 / 2011

Et si tous les 28 août, je me fichais de tout et passais mon temps sur les Clava Cairns ?
Corrimony, ce matin, à me connecter et devoir laisser une dette de sang.
Une tique a réussi à me choper au Cairn, dites donc. Mais je n'avais pas qu'à me mettre torse poil pour sentir ce que ça faisait d'être quasi nu au milieu d'un cairn.
Les Clava Cairns, l'après-midi, où j'ai trouvé des fichus trèfles sur le dernier cairn, en bord de route, mais dans le cercle de pierres (une des pierres étant située sur la route quasiment).
Je n'ai pas forcément les moyens d'exprimer le ressenti, le coup de bambou et la joie d'avoir été sur place.
La claque aussi, après les clava cairns, au dodo le chatou.
Il y a eu bien sûr, sinon, aujourd'hui l'excellent petit déjeuner au B&B, la rencontre avec le couple et leurs deux enfants qui nagent dans toutes les eaux, Inverness sous la pluie, la nécessité de rentrer dans un Mc Donalds pour pisser, la route sous la pluie dans le Speyside et le fait d'échouer dans le même camping que l'année dernière mais en louant une tente en dur, en bois.
Il y a des images que je peux retenir.
La pierre que j'ai gardée de Corrimony.
Un troisième œil qui s'ouvre.
Les clava cairns...
Le Speyside ou la route sous la pluie.
La poule, le soir au camping.
Le dîner au chaud, dans la cabane en bois avec ma femme.
Mais si je ne devais dire qu'une chose, ça serait le mot pélerinage. Je me verrais bien, en plus des vacances ordinaires, passer une semaine chaque année en Ecosse, pour retourner aux cairns... Je pourrais y passer des heures.
Parce que je ne suis pas que dans le regard, là-bas, que la dimension du ressenti est autrement plus incroyable...
Et qu'on peut y passer des heures quand on a comme moi le filtre celtique pour percevoir les anciens chemins.
Ouais, un jour de pluie, de froid (8 à 10 degrés), de route (on a pas mal roulé, merci à ma femme qui a conduit beaucoup)...
Mais un jour de connexion pour moi, à marquer comme presque aussi important qu'un anniversaire.
Voire plus, même.
Je fais faire quoi mes prochains 28 août si je ne peux pas me connecter ?
Hu ?
Damn...
On me donnerait les moyens de voyager trois fois dans le passé, j'irais à la création de ces cairns, à la création du mythe de tonton Jésus et rencontrer Léonard de Vinci.
On me donnerait...
Hé...
Peut-être que lorsqu'on dort, c'est possible...

jeudi 22 décembre 2011

Voyage en écosse, 27 Août 2011 (Jour 21)


Chaussettes oranges...
23 heures 39, le 27...

Ma femme, couchée contre moi dans le B&B tenu par des français que nous avons déjà visité l'année dernière me demande de raconter chaussettes oranges et tee-shirt rayé, deux des compétiteurs des Highland Games que nous avons remarqués cette après-midi.
Il faut dire que sur les 7 ou 8 participants des jeux à Drumnadrochit (près de Glen Uquhary), ce furent avec le gars rouquin aux cheveux et à la barbe longue les plus remarquables.
Ouais, on a été à des jeux écossais. Des jeux qui avaient cours au milieu d'autres compétitions sportives, de jeux de cornemuse et de danse.
Un peu chiant et longuet sur la durée mais j'ai tenu quatre heures.
Nous avons tenu quatre heures pour voir le lancer de tronc, et c'est mon favori, un tout ch'tiot avec un tee-shirt bleu immonde, un kilt rouge et des chaussettes oranges qui a été en passe sans doute de gagner. Un ch'tit bonhomme, mais un bonhomme qui gagne.
Sinon, j'ai payé plus que ce que je croyais l'hébergement à Craig Farms, j'ai aussi acheté plusieurs choses chez notre fermier fétiche, j'ai jeté les ordures dans les poubelles de Plockton, j'ai attendu longtemps la fermière pour payer, j'ai essayé de voir des loutres deux fois sans succès, j'ai roulé dans des paysages spectaculaires.
Le soir, j'ai retrouvé mon barman fétiche, celui qui m'a fait découvrir le Ledaig au Steading. Il m'a fait comprendre qu'il allait se faire engueuler si je lui servais de mon Ledaig ramené de Green Welly Shop (que j'ai offert à un client)...
Mon idole en matière de pubs écossais, ce barman.
Un gars jovial, assez fort qui vient du sud de Glasgow...

Et puis, et puis, et puis j'ai revu Corrimony.
Je dois laisser passer une nuit et revenir frais et dispos.
Je dois aller au cairn demain matin.
Je dois finir ma boucle et obtenir quelques réponses.
Le pub que j'adore, l'endroit mystique que je préfère, l'ambiance familiale...
Et la dame qui tient le B&B qui me parle de lieux qui lui ont donné la chair de poule.
J'ai un coup de trop dans le nez après une pinte et demi et trois malt.
Demain, je me prends aussi un coup dans le nez. Dans le nez et dans la tête. Spirituellement et intellectuellement.
Demain, je n'ai pas d'esprit. Je suis l'esprit.

mercredi 21 décembre 2011

Voyage en écosse, 26 Août 2011 (Jour 20)


Femme malade ce matin, très malade, crise de sinusite.
Du coup, lorsqu'on a vu Patty pour récupérer notre linge et qu'elle nous a dit qu'il y avait souvent des loutres dans le coin, on a essayé d'aller les voir. Mais rien.
Puis Patty m'a demandé si j'avais besoin de quelque chose, non, à part du pain (donné) et des balades intéressantes à faire dans le coin.
Chose faite, Patty me dessine une carte du coin et me donne les temps nécessaires pour faire certaines balades.
Sauf que bon, je ne suis pas un randonneur, moi. Je m'arrête pour filmer, regarder, chercher parfois des trèfles.
Quoiqu'il en soit, j'ai monté donc seul un chemin.
Celui qui mène au relais télé au-dessus de la baie de Plockton.
Une pure merveille une fois qu'on est là haut, une vue incroyable sur des lochs, les montagnes, la mer, Plockton tout au loin. Des tas de bruyères, des libellules, et même ce qui ressemble à deux perdrix, mais en plus petit...
Ma descente a été plus rude, j'ai voulu jouer au rude. Mon cœur, lui, n'a pas lâché mais j'ai bien senti qu'il s'agitait plus que de raison... Ceci dit, bon, j'ai fait de la grimpette et ça m'a rappelé combien j'aimais faire ça môme...
Ça m'a aussi permis de découvrir tout un aspect que je ne soupçonnais pas de l'Ecosse... Ce qui se passe là-haut, en dehors des routes.
Je fais la merde l'après-midi puis Patty me dit que la voiture est prête alors que je m'apprêtais à aller à pied à Plockton pour acheter des trucs pour consoler ma femme de sa journée au lit.
Dans la voiture qui nous mène à Kyle, je discute avec Patty : née en Egypte, élevée longtemps à Singapour, plusieurs années aux Etats-Unis, dont neuf mois l'année dernière quand elle est partie s'occuper de son frère qui est mort maintenant, j'ai le temps aussi d'apprendre les noms des différents moutons en écossais selon que ce soit une brebis, un mâle ou un jeune mâle castré. De savoir qu'il y a des cons de chasseurs comme chez nous qui abattent des faisans lâchés le 12 août, qu'elle tue elle-même ses animaux, mais d'une manière humaine et que les deux cochons qu'elle prend chaque année sont pour la nourriture.
Au garage, j'oublie mon sac, mais je suis bien content de revoir notre sauveur. Je reviens au garage après des courses sur Kyle puis file à Plockton chez notre fermier fétiche pour acheter des œufs de caille et ensuite au pub pour goûter un whisky d'Islay dont j'ai toujours difficulté à prononcer le nom...
Deux fois pour moi et trois fois pour ma femme on est allés voir des loutres, et que dalle. Donc décision est prise d'un lever tôt demain matin pour tenter de voir ça.
A côté de ça, on a des chances dans la ville à côté du château d'Urquhart de voir des Highland Games demain. Et on est à peu près sûr de revenir dans le coin dans les deux semaines, ma femme voulant ce coup-ci amener nos chats (à voir).
On a aussi fini les deux derniers épisodes de la première saison du trône de Fer et je dois avouer que c'est frustrant de ne pas avoir la suite (ceci dit, il est possible de lire les romans du coup).
Des loutres.
Il y a une loutre et ses deux bébés dans la baie. Vont-ils se montrer ? Ma femme aura-t-elle ce plaisir après une journée passée allongée ?
Y-a-t-il quelque chose de psychologique dans le déclenchement des crises de sinusites ?
Je sais que ma femme serait restée plus longtemps. Je sais qu'il y a encore des tas et des tas et des tas de trucs qu'on a pas fait dans la région...
Des images de la journée ?
Moi, tout seul, une petite demi-heure au pub à gribouiller sur un carnet pendant que je sirote mon malt, en position d'introverti.
Le magnifique panorama de ce midi, une pure merveille... avec tous les éléments...
La photo de la sorte de perdrix saisie au bon moment.
Le gosse que je croise sur les chemins et qui a un peu peur du type agenouillé devant des trèfles.
Des tas de libellules que n'aura pas vues ma femme.
Le magnifique arc-en-ciel qui dure une plombe de ce soir.
Ce brave fermier à qui on achète les légumes et les œufs qui n'avait pas sorti ces chiens aujourd'hui...
Allez, dodo plus tôt parce que peut-être loutres demain, des dioux...

mardi 20 décembre 2011

Voyage en écosse, 25 Août 2011 (Jour 19)



4 et demi
1 heure 05, le 26...

Le matin ?
Assez t ard avec un rêve concernant le changement, une voie tracée pour moi dans la dégustation.
Plus tard dans la matinée ?
Pas de connexion wifi à la maison des propriétaires, pas de propriétaires non plus, on a pas pu les prévenir que nous étions en panne.
Petite poussée jusqu'au Duncraig Castle et aux jardins de celui-ci. Trois chats font le bonheur de ma femme dans le jardin, dont un dénommé Freddy Fat Cat le bien nommé, une boule de sans doute 7 à 8 kilos.
Avec la brume qui s'élève du Castle et les vieilles reliques d'animaux empaillés qu'on aperçoit derrière les fenêtres, ma femme ne peut s'empêcher de voir le château comme « hanté » (au sens graphique du terme).
Midi, toujours pas de proprio et glande à Craig Farm. On teste pour l'honneur une soupe petits pois menthe qui s'avère très dispensable. C'est qu'il y a une gamme de soupe qu'on apprécie par ici, particulièrement carottes coriandre, et que je tenais à goûter ce qui n'était pas à la tomate.
Départ ensuite dans des sentiers un peu boueux vers Plockton. Longue est la route, surtout quand je reste bredouille sur les milliers de trèfles que je regarde sur la route.
Longue, mais belle.
Quelques courses à Plockton après découverte de la zone résidentielle côté Est du village puis on se pose, en tee-shirt, dans le jardin de l'auberge, face à la mer et la baie.
Une pinte d'ale locale, je trouve dans le petit jardin 6 trèfles, deux que je garde, un que j'offre au barman, trois à des couples, dont le dernier bien après avoir trouvé les premiers.
Les midges arrivent, les gens partent manger, j'ai deux pintes dans les dents et une demi-pinte de Guiness et je commence à parler à Mark et Karen, le dernier couple à qui j'ai offert le trèfle. Ils vivent dans le Speyside, il est originaire de l'Est, elle de l'Ouest, ils se sont rencontrés dans un pub de l'Ouest après avoir passé sans le savoir plusieurs années quasi voisins et sans jamais se rencontrer.
Bref. Elle a été infirmière et lui travaille pour une boîte allemande dans les « pipe line »... Solide et bonne conversation, Mark me propose un dernier verre dans le pub, auquel se rajoutera encore un verre (mais j'ai pris garde de ne commander que des demi-pintes ensuite pour ma femme qui a eu plus de mal à encaisser la dose)...
Incroyable niveau de conversation et de sympathie. J'ai pas mal appris des écossais, de leur manière de vivre un peu comme les français, relâchés, détendus, sympas mais aussi parfois grandes gueules. Ils sont assurément très différents des anglais et tiennent à cette différence.
Mark et Karen ont deux chats très vieux (20 et 17 ans) et un red setter de neuf ans, lui adore le mountain bike alors qu'elle est plus fan de canoë kayak. Le couple me fait pas mal penser à Eric et Lydia en Australie...
J'offre un des trèfles de mon carnet à Mark pour les deux coups qu'il m'a payé à boire (trois heures de route pour eux pour arriver jusqu'à Plockton et une semaine prévue dans quelques jours plus au Nord avant que Mark ne parte 6 semaines en Australie, à Perth)...
Et il est quoi ?
10 heures – 20 heures locale... (peu ou prou).
On a pas vu le temps passer, et en discutant avec le couple, et en restant devant la baie de Plockton qui inspire tant de paix et de félicité à ma femme.
On rentre donc passablement éméchés dans la presque nuit en se marrant. Un bon moment. Très bon.
Ma femme est couchée, j'ai tenu visiblement les ales comme jamais j'ai supposé que je pouvais le faire.
Le mot qu'on a laissé à la propriétaire de la ferme où nous résidons est donc obsolète (on lui avait dit qu'on récupérerait notre linge dans l'après-midi) et je pense aux images de la journée...
Le château, bien sûr, avec son très moche bâtiment rajouté sur le côté pour servir de pensionnat.
La ferme pour nous tout seuls en rentrant à midi.
Les coins sombres du chemin pour aller à Plockton.
L'église de la free church of Scotland, à l'air libre.
Des bikers de Harley, le gosse qui essaie de pêcher, un gars et trois femmes qui parlent en gaélique ou néerlandais, les deux premiers couples à qui j'offre des trèfles, le jeune barman, puis Mark, cheveux courts et gris, mince, peau de rouquin, sportif et Karen, brune, un peu ronde, mais sportive, amateur de bons vins.
Je revois la manière dont elle fait un hugging quand elle a quitté Clarisse et la sincérité avec laquelle ils nous ont invités chez eux si jamais on passait par Moray dans le Speyside où ils habitent.
Je repense à la pensée magique (si je trouve un trèfle à Plockton, ça vaut le coup de s'installer)... J'en ai trouvé dans le petit jardin de l'hôtel / Inn en plein milieu de la ville ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Eh bien déjà qu'on ne regrettera pas une seule seconde ce qu'on a loupé dans la région, il y a tellement de choses à voir.
Et surtout, qu'il y a sans doute un avenir au delà des frontières de l'hexagone.

lundi 19 décembre 2011

Voyage en écosse, 24 Août 2011 (Jour 18)

L'album Picasa https://picasaweb.google.com/100028242400015995259/Jour18Ecosse2011?authkey=Gv1sRgCIXWxqiP-467LA
2 heures 8, le plus tard du séjour pour l'instant, le 25...

Tu veux que je te raconte une histoire ?
On avait décidé de faire la péninsule d'Applecross, et on l'a fait...
Petite balade dans le principal village, déjeuner à l'Applecross Inn, soupe au poireaux – patates et duo de saumons pour ma femme, soupe de choux-fleurs fromage et haggis flambé avec crème et oat cakes pour moi... Plus un plat de frites seulement.
Belle balade. Bonne auberge. L'estomac un peu lourd, on a poussé jusqu'à Toscaig, vers le sud... La pluie qui commence à tomber. Une petite balade sur les collines après un chien noir qui jappe et une jolie maison en pierres avec des rajouts en bois à vendre.
Un bout du monde, avec des pêcheurs, quelques moutons et sans doute pas plus de dix maisons...
On avait une autre balade à faire, mais on s'est dit qu'on voulait balader ici, alors on s'est contenté, parce que le temps devenait plus clément, de tenter la boucle vers le nord de la péninsule.
C'est qu'on avait déjà pris le chemin de traverse le matin et eu l'occasion de marcher au sommet de certaines des montagnes et qu'on voulait faire la côte qui nous ramènerait jusqu'à Shieldaig, un village où nous finîmes très fatigués l'année dernière dans une sorte de camping sauvage bourré de crottes de moutons juste au-dessus de la ville.
Mais tu sais quoi mon vieux ?
A quelques centaines de mètres de Shieldaig, la pluie qui recommence à tomber et le câble pour passer les vitesses qui lâche.
La voiture étant bloquée en seconde et comme on était en descente, j'ai pu nous amener jusqu'au village de Shieldaig où ma femme a bataillé comme une malade avec les assurances pour qu'elles nous trouvent un garagiste agréé... Comme elle croyait qu'elle n'avait du réseau que dans un endroit très pluvieux et rongé par les midges, elle a sérieusement mangé pendant que je gardais nos affaires et que j'éclusais en dessinant dans l'auberge de Shieldaig...
Un garagiste très sympathique est venu nous secourir en fin de journée et nous voilà bloqués à plus de trois kilomètres de la ville la plus proche à attendre une pièce de rechange.
Il était sympathique ce garagiste, bon sang. Ex conducteur de bus scolaire, sauveteur en mer volontaire, sa dernière intervention remontait à 15 jours pour sauver un vieil homme qui avait eu une attaque.
Et tu sais quoi ? Ben j'ai laissé glissé le crayon, et je t'ai écrit à toi et puis à l'autre aussi auxquels je parle parfois, comme des guides ou plutôt des images modèles.
Et j'ai bien réalisé que dans tout ce malheur on avait eu de la chance. On est pas tombé au milieu de nulle part, on a pas eu à attendre plus de trois heures (comme ces chinois bloqués à Eilan Donan) une fois notre coup de fil passé et surtout on est pas morts. Le câble d'embrayage qui lâche, c'est pas si catastrophique après tout.
Et tu sais quoi ?
J'avais cette intuition qu'on aurait une merde et qu'on passerait plus de temps qu'on ne l'aurait voulu dans le coin.
J'avais pas voulu exprimer cela, mais c'était là...
Alors quoi ?
Deux bières à l'auberge, un excellent cheese cake, la journée la moins végétarienne de ma vie mais que avec du bon...
Les courses sont déjà faites.
Toute la matinée a été tranquille.
On est pas aux pièces, on peut toujours faire sauter Edimburgh...
On peut toujours.
On peut toujours appeler et dire qu'on a eu une grosse merde... Et trouver le moyen de loger ici deux jours de plus si la pièce pour la voiture prend du retard. On peut, ouais, on peut vraiment toujours, quitte a rouler une douzaine d'heures un jour.
Je sais pas s'il faut y voir un signe. Mais quand même.
D'aucuns diraient que quelque chose nous a poussés à rester ici pour découvrir plus de choses sur nous mêmes.
Je revois le bord de mer, la balade dans la campagne, au bord de la mer et dans un petit bois de pin. Je repense à la bonhomie et sympathie du dépanneur qui connaissait Sheela de la pointe de péninsule d'hier et Patty de notre ferme
.
Je revois le visage un peu rude du patron de l'auberge d'Applecross.
Je repense au couple de français et leur deux filles dans la même auberge que moi et avec qui j'ai échangé quelques paroles complices.
Et ma femme qui me dit que Shieldaig est maudit pour nous... La pluie, les midges, une aura liée à des emmerdes (fatigue d'une après tempête ou fatigue d'un accident qui aurait pu être pire)...
Et je me dis, bien...
On aura le temps de découvrir vraiment, vraiment, vraiment à fond le coin.
C'est quand même rigolo que j'ai commencé la journée en montrant une maison à vendre qui me plaisait bien à deux kilomètres d'ici.
Shit happens.
Mais on est là, bien, et prêt à bien vivre la journée de demain, voiture ou pas.

dimanche 18 décembre 2011

Tadada, fin de Qin


Ai fini Tian Xia sous le ciel.

Hum.
je reste vraiment avec une impression mitigée, des envolées à une note 5 sur le grog et un monolithisme aberrant de certains pnjs ou certaines situations qui méritent le 1 comme note (tellement cela m'a parfois énervé)...
Comme d'hab j'ai frustré mes pjs en les obligeant à suivre un script qui disait ceci, cela, ceci et cela à des moments clés.
Comme d'hab, j'ai pu aussi prendre certaines libertés.
Je n'ai pas apprécié le retournement de Qin Long qui me semblait bien surfait et un peu ridicule surtout pour se reretourner après.
Mais je peux comprendre l'intérêt dramatique de la situation.
Je peux.
Je reste avec comme scénars préférés la chute du chu et les enfers, bizarrement...
Avec de nombreuses portes ouvertes dans ce que j'ai fait vivre aux pjs.
J'ai aussi fait mourir Dai Long connement, n'ayant pas vu comment il devait crever (un écueil majeur dont on aurait dû causer, mais peut-être ai-je zappé des lignes dans le scénario d'avant).

Bref, j'ai adoré faire jouer en décalé, dans une époque qui n'est pas la leur, des mecs du futur, obligés de faire la campagne jusqu'au bout pour une raison métajeu qui permet de les souder jusqu'au bout pour avoir le nom de celui qui reçoit le mandat céleste...
Le fait d'avoir ce décalage de la part des pjs, a permis une détente des joueurs qui auraient été trop trop trop frustrés de certains scripts... Oui, ils se sont parfois bien foutus de la gueule de certaines choses, mais c'est pas plus mal, il s'agissait pour moi de m'adapter aux joueurs et de pouvoir aussi utiliser des ressorts pour souffler ailleurs.
Alors mes énervements sur certains éléments trop scriptés dans les pnjs seront maintenant certainement les mêmes pour toute autre campagne au long cours que je serais amenée à faire jouer.
Le gros risque des campagnes de longue haleine c'est ce côté figé des pnjs et de certaines scènes qu'on veut absolument mettre.
Je crois pertinemment que l'illusion de liberté doit être plus grande qu'à certains moments de la campagne (alors qu'à d'autres elle est totale).
J'ai bien aimé aussi les règles, malgré les aberrations du Tao du Yin et du Yang (mes pjs ont atteint le rang 6 dans un tao, et celle qui avait 6 en Yin Yang pouvait plier n'importe qui, n'importe qui) hyper supérieur aux autres taos.
Je pense les garder pour une suite à la campagne Qin, dans laquelle les pjs, maintenant des sortes d'immortels, auraient à être voyageur dans "d'autres mondes" et à revivifier un Jiang Hu (qui est presque mort).
Ce sont les pjs qui ont reçu le mandat céleste... chacun d'eux, et les pnjs avec eux, incarnant un élément et ils ont donné la procuration à ce gros baisé de Qin Long...
J'ai envie de demander aux joueurs ce qu'ils veulent faire de leurs personnages et où - la motivation principale de mes pjs ayant toujours été le Jiang Hu et l'envie de sauver le monde des lacs et des forêts. Ils détestaient le Qin. Vraiment. Tous. Saloperie de Légisme. 5 ans de campagne (interrompue) à oeuvrer pour une cause qu'ils haïssaient (parce qu'il fallait le nom de celui qui recevrait le mandat céleste une fois la chine unie). Damn...
La prochaine campagne sera open.
Surtout avec des éléments laissés en friche par les pjs...
Que sont devenus leurs mentors ?
Que faire du crâne de Chiyou ?
Quels rapports entretenir avec les enfers ?
Dans quel monde est réfugié le Jiang-Hu ?
Quels sont les talents des pjs dans leur monde dans lequel ils sont retournés ?
Que sont devenus les enfants des pjs ?
Le monde des pjs sera-t-il sauvé ?
Et quelle est cette promesse donnée en enfer par une démone qui avait un choix tout trouvé pour eux dans les affres de la mythomanie exacerbée ?
Ils ont eu chacun un voeu, accordé par Nu-Wa : retourner chez soi à la bonne époque (choix de l'eau), pouvoir voyager de monde en monde (choix de la terre), pouvoir donner procuration à Qin Long (choix du métal), pouvoir retrouver son clone/corps pour un pj (choix du feu), pouvoir faire survivre le Jiang Hu quelque part (choix du bois).

La campagne était en écho à plusieurs autres choses que j'ai faits jouer et en cela, merci l'imagination ou la possibilité de rebondir ici ou là, sur ça ou ci.
Merci aussi aux joueurs.
Un nouveau volet va s'ouvrir, l'année prochaine, avec soit les pjs, soit les enfants des pjs d'ailleurs, dans ce nouveau monde où pourrait exister du Jiang Hu ou dans un nouveau monde / jeu du choix des joueurs.
Fin d'une saison.