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4 et demi
1 heure 05, le 26...
Le matin ?
Assez t ard avec un rêve concernant le changement, une voie tracée pour moi dans la dégustation.
Plus tard dans la matinée ?
Plus tard dans la matinée ?
Pas de connexion wifi à la maison des propriétaires, pas de propriétaires non plus, on a pas pu les prévenir que nous étions en panne.
Petite poussée jusqu'au Duncraig Castle et aux jardins de celui-ci. Trois chats font le bonheur de ma femme dans le jardin, dont un dénommé Freddy Fat Cat le bien nommé, une boule de sans doute 7 à 8 kilos.
Avec la brume qui s'élève du Castle et les vieilles reliques d'animaux empaillés qu'on aperçoit derrière les fenêtres, ma femme ne peut s'empêcher de voir le château comme « hanté » (au sens graphique du terme).
Midi, toujours pas de proprio et glande à Craig Farm. On teste pour l'honneur une soupe petits pois menthe qui s'avère très dispensable. C'est qu'il y a une gamme de soupe qu'on apprécie par ici, particulièrement carottes coriandre, et que je tenais à goûter ce qui n'était pas à la tomate.
Départ ensuite dans des sentiers un peu boueux vers Plockton. Longue est la route, surtout quand je reste bredouille sur les milliers de trèfles que je regarde sur la route.
Longue, mais belle.
Quelques courses à Plockton après découverte de la zone résidentielle côté Est du village puis on se pose, en tee-shirt, dans le jardin de l'auberge, face à la mer et la baie.
Une pinte d'ale locale, je trouve dans le petit jardin 6 trèfles, deux que je garde, un que j'offre au barman, trois à des couples, dont le dernier bien après avoir trouvé les premiers.
Les midges arrivent, les gens partent manger, j'ai deux pintes dans les dents et une demi-pinte de Guiness et je commence à parler à Mark et Karen, le dernier couple à qui j'ai offert le trèfle. Ils vivent dans le Speyside, il est originaire de l'Est, elle de l'Ouest, ils se sont rencontrés dans un pub de l'Ouest après avoir passé sans le savoir plusieurs années quasi voisins et sans jamais se rencontrer.
Bref. Elle a été infirmière et lui travaille pour une boîte allemande dans les « pipe line »... Solide et bonne conversation, Mark me propose un dernier verre dans le pub, auquel se rajoutera encore un verre (mais j'ai pris garde de ne commander que des demi-pintes ensuite pour ma femme qui a eu plus de mal à encaisser la dose)...
Incroyable niveau de conversation et de sympathie. J'ai pas mal appris des écossais, de leur manière de vivre un peu comme les français, relâchés, détendus, sympas mais aussi parfois grandes gueules. Ils sont assurément très différents des anglais et tiennent à cette différence.
Mark et Karen ont deux chats très vieux (20 et 17 ans) et un red setter de neuf ans, lui adore le mountain bike alors qu'elle est plus fan de canoë kayak. Le couple me fait pas mal penser à Eric et Lydia en Australie...
J'offre un des trèfles de mon carnet à Mark pour les deux coups qu'il m'a payé à boire (trois heures de route pour eux pour arriver jusqu'à Plockton et une semaine prévue dans quelques jours plus au Nord avant que Mark ne parte 6 semaines en Australie, à Perth)...
Et il est quoi ?
10 heures – 20 heures locale... (peu ou prou).
On a pas vu le temps passer, et en discutant avec le couple, et en restant devant la baie de Plockton qui inspire tant de paix et de félicité à ma femme.
On rentre donc passablement éméchés dans la presque nuit en se marrant. Un bon moment. Très bon.
Ma femme est couchée, j'ai tenu visiblement les ales comme jamais j'ai supposé que je pouvais le faire.
Le mot qu'on a laissé à la propriétaire de la ferme où nous résidons est donc obsolète (on lui avait dit qu'on récupérerait notre linge dans l'après-midi) et je pense aux images de la journée...
Le château, bien sûr, avec son très moche bâtiment rajouté sur le côté pour servir de pensionnat.
La ferme pour nous tout seuls en rentrant à midi.
Les coins sombres du chemin pour aller à Plockton.
L'église de la free church of Scotland, à l'air libre.
Des bikers de Harley, le gosse qui essaie de pêcher, un gars et trois femmes qui parlent en gaélique ou néerlandais, les deux premiers couples à qui j'offre des trèfles, le jeune barman, puis Mark, cheveux courts et gris, mince, peau de rouquin, sportif et Karen, brune, un peu ronde, mais sportive, amateur de bons vins.
Je revois la manière dont elle fait un hugging quand elle a quitté Clarisse et la sincérité avec laquelle ils nous ont invités chez eux si jamais on passait par Moray dans le Speyside où ils habitent.
Je repense à la pensée magique (si je trouve un trèfle à Plockton, ça vaut le coup de s'installer)... J'en ai trouvé dans le petit jardin de l'hôtel / Inn en plein milieu de la ville ?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Eh bien déjà qu'on ne regrettera pas une seule seconde ce qu'on a loupé dans la région, il y a tellement de choses à voir.
Et surtout, qu'il y a sans doute un avenir au delà des frontières de l'hexagone.
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