Ce
vent qui siffle hors de mes oreilles...
J'ai
pas beaucoup parlé des gens.
Il
y a eu Obrea, un vieux bonhomme qui m'a donné pas mal de conseils à
Glencoe.
Il
y a ce couple de touristes français arrivés ce soir à l'arrache,
sympa de pouvoir donner des bons conseils, je leur ai laissé ma
brochure de Glen Affric.
Il
y a toutes ces filles dehors qui fêtent l'enterrement de vie de
jeune fille de l'une d'entre-elles, je ne leur ai pas vraiment causé,
mais ça colore mon vendredi soir à écrire et faire ma page du
jour.
Il
y a ce couple avec un bébé rencontré à Corrimony à qui j'ai dit
à quel point j'étais heureux sur place.
Il
y a l'étrange manière un peu affectée du propriétaire de
l'endroit où je suis (et dans lequel je reviens l'année prochaine,
c'est sûr). Il m'a demandé de changer de chambre demain, ça change
un peu mes plans, je voulais passer la journée vers Black Isle, on
obéira au destin. De toutes les manières, j'ai à faire demain à
Corrimony, j'y ai laissé quatre trucs importants dedans pour moi,
histoire qu'ils s'imprègnent du lieu. C'est un peu un processus qui
a pris du temps pour en arriver là, mais en gros, qu'on y croit ou
pas, c'est pas l'important, ce qui est important c'est ce en quoi je
veux bien croire et j'ai donc un truc à continuer. Je ne m'étale
pas sur ma cérémonie de « transformation personnelle »,
mais au moins j'ai trouvé après mon premier processus un trèfle à
quatre feuilles en haut du cairn, bordel. Le pied...
Le
pied et ce n'est rien si on considère ensuite le fabuleux chemin qui
emmène dans un bout de la forêt après des champs... Au bout du
chemin, une cascade et un bassin, totalement isolés... Je me suis
baigné, cong. A poil, Brave Heart style. Oui, l'eau était froide,
mais c'était pousser une sorte de baptême de la nature.
Bazar
de bique.
Je
suis presque celui que je voulais être. Et c'est bien pour ça que
je suis parti.
L'après-midi,
j'ai fait Dog Falls à nouveau mais en prolongeant une balade qu'on
avait pas continuée pour cause de mauvais temps avec ma femme.
Autant
dire que j'ai pris mon temps, avec une autre pensée magique sur un
autre trèfle à trouver dans Glen Affric, j'ai mis toute la fin de
ma balade, toute, mais je l'ai eu. C'est une sorte de symbole dont
j'avais besoin pour certaines parties de moi.
Je
repense à ce que j'ai laissé à Corrimony, en gros, les cinq
éléments, chacun pour une partie de moi à soigner. Chacun associé
pour l'occasion à un élément.
Mais
c'est tout ce que j'ai envie d'en dire...
Le
feu pour les yeux, l'eau pour le cou, l'éther pour l'esprit, la
terre pour les cheveux et l'air pour l'estomac, mes principaux
problèmes ou sujets de préoccupation, quoi...
Alors
pourquoi ce vent qui siffle hors de mes oreilles ?
Parce
que c'est celui qu'on n'entend jamais, parce que c'est celui qu'on ne
voit pas ou ne sent pas, parce que c'est le vent de l'invisible qui
ne fait que se ressentir ou devenir essentiel à certains, il s'agit
sans doute d'un synonyme de foi ou de passion.
Je
ne pense pas qu'on puisse vivre sans l'un ou l'autre. Enfin si, on
peut, mais on a des parties de nous moins complètes.
Et
j'ai besoin de me remplir de ça.
Bêtement.
La
page du jour :
Ce
qui s'est passé le 10 juillet, partie 2, pour ceux qui veulent la
dernière page faite...
Je
vous souhaite à tous de ressentir un vent siffler hors de vos
oreilles, quel que soit son nom...
Je ne vais pas m'étaler plus sur Corrimony. Il y a une partie de se taire, dans le savoir, oser, vouloir, se taire...
Je ne vais pas m'étaler plus sur Corrimony. Il y a une partie de se taire, dans le savoir, oser, vouloir, se taire...
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