Virtue Mine Honour
C'est la devise du clan McLean.
Le château qu'on a visité
aujourd'hui.
On a aussi passé pas mal de temps en
bord de côte dans des balades autour de Grass Point ou de Salen pour
voir des loutres.
Mais je dois avouer que je retiens
surtout de la journée le château Duart, le château des McLean.
Ça fait doucement songer...
Que serait ma vie si j'étais un
noble ?
Et ça fait rêver.
Au magasin du château, ils vendaient
un Tobermory âgé de 18 ans, cask strengh, issu semble-t-il d'un
seul tonneau, soit trois cents bouteilles réalisées pour fêter les
100 ans de la réunion d'un truc important pour le clan.
95 livres la bouteille.
J'ai calculé que pour être
parfaitement heureux et pouvoir écouter ses envies, il fallait donc
certainement avoir un salaire de 5000 euros par mois pour pouvoir
s'offrir les petits extras ou les vacances désirées...
J'ai aussi compris ce qui pouvait
fasciner les britanniques dans la naissance du nouvel héritier.
Suivre l'aventure d'une famille sur des générations donne un sens
de l'identité que ne possèdent pas les représentants d'autres
pays.
C'était touchant de voir l'histoire de
Donald McLean qui vit jusqu'à 101 ans et qui parvient à 75 ans à
réaliser son rêve, racheter le château du clan pour le
reconstruire...
Ce n'est pas donné à tous de pouvoir
se rattacher aussi fortement à une histoire familiale et à
l'histoire d'une région.
Il faut croire, même, que c'est ce qui
manque à beaucoup.
Un sens fort de l'identité, de
l'appartenance à un groupe, un lieu, un endroit, voire même une
nation.
Je n'ai jamais eu ce sens de l'identité
jusqu'à présent.
Jamais.
Je n'appartiens pas à un groupe. Non.
Il n'y a guère que le théâtre pour avoir un peu changé la donne
et internet n'est tout de même pas la même chose que de vraies
racines.
Je n'appartiens pas à une famille, je
ne les connais pas, je ne connais pas leur histoire. Je ne parle même
pas avec eux.
Je n'appartiens pas à un pays. Issu de
souche espagnole et française, je suis attiré par des pays comme
l'Ecosse, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Canada.
Et je crois que j'aurais aimé
pourtant.
Oui.
J'aurais aimé.
On peut toujours se créer sa famille,
son pays, ses racines... Mais à qui donner le legs ?
Barde.
Raconte des histoires.
On ne sait jamais. Peut-être qu'elles
toucheront le cœur des gens.
Ah bon sang. On a encore huit
bouteilles à boire sur deux jours. Nos pauvres
foies.
http://www.lapagedujour.net/juillet2013/vingtquatrejuillet2013.htm
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