Attendre
la Lune...
Dois-je
t'attendre, Lune, pour que tout soit complet.
La
journée ?
Oban
et Mull.
Rien
d'autre.
Fatigués,
le jour sans.
La
nuit fut d'enfer avec la crève.
Conclusion,
on avance un peu notre départ, on visite Oban sous les
enchanteresses brumes matinales, on fait quelques courses, bien sûr,
et en route pour Mull en déjeunant avec un truc acheté sur le port
ou dans une épicerie.
Le
sandwich au crabe dans le coin est une tuerie. Même moi, qui goûte
seulement ce que goûte ma femme et qui n'aime pas les produits de la
mer, je reconnais le fait.
Arrivée
à Mull, puis à Tobermory, longue attente pour avoir l'appartement,
longue attente aussi pour avoir la machine à laver de l'autre côté
de la baie.
Longue
attente, donc tasting.
Yellow
Hammer de chez Black Isle, crabbie's à la framboise à
l'appartement, bières locale à la pression au pub (mais je ne leur
trouve rien de formidable) et pour finir (mais je reconnais que
c'était trop) le tasting de la remarquable Black Isle black run,
vieillie dans des fûts ayant contenu du Tomatin, un single malt de
la région du Speyside.
Au
chapitre des moins.
Un
moins que je me réserve, personnel, mais c'est que je dois attendre
la lune et le 23, mon faux anniversaire pour finir de compléter le
processus commencé à Corrimony.
Plusieurs
plus.
Le
soleil, éclatant.
La
détente, enfin, peinards...
Le
premier épisode de la saison 2 de walking dead en DVD sur la télé
de l'appartement.
L'achat
d'une petite bouteille d'un whisky que je voulais tester depuis
longtemps, l'Auchentoshan, en version 18 ans d'âge. Bien plus chère
qu'une grande bouteille au cl, la mignonnette mais bien moins chère
que si je testais deux verres dans un bar.
Et
surtout, miracle, au bout de la quatrième fois que je viens, enfin,
le Ledaig 15 ans d'âge qui fera le whisky le plus cher que je me
suis jamais payé, mon cadeau de faux anniversaire. Ou de vrai. Celui
qu'on se choisit, et pour moi c'est le 23 juillet, n'est-il pas plus
important que celui qui est réel ? Hu ?
Magnifiques
photos, je l'espère de la baie de Tobermory sur soleil couchant.
Une
discussion intéressante avec un ancien marin bien velouté qui
fumait sa clope à l'extérieur du pub.
Les
images fringantes de deux villes qu'on adore.
La
sensation de se sentir comme chez soi en retrouvant le petit
appartement loué l'année dernière et surtout plus de liberté
puisque je ne joue plus à mon jeu vidéo à la con sur Facebook...
La
certitude de ne pas s'emmerder, l'année dernière, j'ai acheté sur
le bateau du retour un guide des marches sur Mull.
Ouais.
On a même pas fait le dixième, voire le vingtième de ce qui est
possible...
Les
dés un peu pourris que j'ai testé sur une surface que j'ai acquise
– je passe les détails – et qui signent de leur marque un
magnifique premier lancer.
Il
nous faudra voir des loutres pour que ma femme ait le même plaisir
que moi en arrivant enfin à chopper mon Ledaig de 15 ans d'âge.
Une
envie d'aller au Japon, en Colombie britannique, sans doute en
Nouvelle Zélande et à nouveau aux States.
L'Irlande
du Sud aussi, et à nouveau l'Australie.
La
Suède et les pays scandinaves aussi bien sûr.
Et
l'Italie.
Moins
l'Espagne, c'est con. Mais c'est comme ça.
Je
regarde la lune aux trois-quart, perchée sur les hauteurs de la
baie.
A
dans trois jours, ma belle.
Presque
pleine.
Je
sens que je ne vais plus avoir qu'une journée d'avance pour les
pages du jour, mais avec le off personnel de cette journée, plus la
crève qui fait quand même des siennes, je me dis que c'est ce qui
était écrit.
La
page du jour, en attendant :
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