Belfast...
On quitte Tobermory le cœur un peu
lourd et les tripes en compote.
On fait la route dans le même état.
Au Green Welly Shop j'achète une itération du ledaig en mignonnette
introuvable en grande bouteille ainsi que la bible du whisky d'un
certain Murray.
Je veux me renseigner sur les whiskies
écossais et ceux des autres pays, j'apprends les 18 étapes de la
manière de tester un whisky selon l'auteur, il y en a une ou deux
qui m'ont échappé jusqu'à présent (un comble, mais allez aussi
prendre la précaution de ne pas vous être lavé les mains avec un
savon fort ou de laisser une main posée une minute ou deux sur le
dessus du verre pour qu'après la condensation vous puissiez
sentir). La lecture de ces quelques lignes me permet de supporter les
vingt-cinq à trente minutes du vol vers Belfast.
Dans le bus Belfast Aéroport, un gars
à qui j'ai demandé s'il était du crû (non, il est de Glasgow) me
file quelques bonnes adresses à visiter, toutes dans le guide du
Routard, mais avoir l'avis du pote du gars, un local, est important.
Nous tentons, après avoir lutté avec
nos valises pour les transporter à l'auberge de jeunesse, de
découvrir un des pubs les plus anciens et typiques de Belfast :
le Crown Liquor Saloon. Nous y dînons.
J'ai occasion de discuter avec un
indien (hindou hein) installé pas loin de York et avec un anglais
dont la femme est de Lyon.
Nous baladons ensuite pour éteindre la
griserie provoquée par mon irish coffee et mes trois pintes (la
Guiness est plus légère ici, elle a aussi des notes d'amande ou de
noisette en haut du palais) et nous découvrons, entre chien et loup,
de magnifiques décors ou bâtiments dans Belfast...
Pitin, ils ont su y faire pour
réhabiliter de l'ancien avec du neuf. Tout ce qui est proche de la
cathédrale, beaucoup d'anciens entrepôts est fantastique. Les
lumières du soleil qui prend ses valises, filtrées par la brise
marine, sur les bâtiments donne une ambiance presque féérique
Pas assez dormi, je suis crevé.
Je poste donc mes images de la journée
(et j'y reviens ce matin avant d'aller balader).
Une corneille qui nous attend à
l'arrivée à Belfast, écho de ce brave corbeau de Tobermory.
Le type en complet veston qui attend sa
correspondance dans le pub, j'aime les mecs qui ont réussi, ce
bonhomme sympa marié à la française, je n'aurais pas été avec ma
femme, je pense que je l'aurais accompagné dans la demi-heure qu'il
lui restait pour attendre son vol.
Un groupe de jeunes pour certains
relativement défoncés près de l'hôtel de ville, l'un d'entre-eux
me propose de la marijuana.
Non merci. Bien que je me demande si ça
ne serait pas le traitement idéal pour les douleurs du dos et du
bras. Ça c'est assez bien passé pendant les vacances mais la charge
des valises et la marche en ville se fait sentir ce matin.
Les décors de Belfast, offerts à nos yeux
ébahis avec un nombre conséquent de pubs où il fait bon vivre.
Je suis vraiment crevé (bon, quelques
heures après avec une connasse qui a réveillé tout le monde parce
qu'elle était coincé en dehors de sa chambre et qui a bien gratté
et chouiné plus d'un quart d'heure à la table, hu...)
Eric, de Dijon, le type de la
réception, un français qui a décidé de bosser l'été ici, c'est
pas très dur de bosser dans une auberge de jeunesse si on en a
envie...
Les jeunes de l'auberge font toujours
du ramdam en dessous de notre chambre. Mais tant pis. Je dormirai du
sommeil du juste.
Ou du profond (ah ah ah).
La page du jour, au fait :
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