Bénis ma voiture, car elle va largement mériter tes services. (1450)
Bénis la semaine italienne de Lidl, car elle a fait un peu son office. (100)
Bénis Amazon pour les quelques livres commandés (70)
Bénis le stage de théâtre qui m'intéresse si je le fais (200)
Bénis le petit frigo que je voulais acheter mais qui va patienter le black friday si ça peut (180)
Bénis le yoga que j'ai bien aimé ce matin, avec Solène, si je m'inscris, c'est bon pour mon dos et le moral mais toi, portefeuille, tu rajouteras encore un écot. (175)
Ne te préoccupe pas de ce remboursement des impôts foncier. (-190)
Ne te préoccupe pas d'une possible exonération de la taxe foncière (car là, je n'ai rien gagné et ne gagnerai rien de plus ce mois-ci, il ne s'agirait que de dépenser moins à une hauteur que je ne connais pas)
Bénis l'essence et le péage pour le déplacement en bretagne (trois plein et deux aller-retour avec le péage devenu fou, 300)
Portefeuille, dis-moi quelle est mon plafond déjà ? Ouille.
Prions, frère de la chance, pour que plus de la moitié de mes réserves fructifient le grand capital et qu'un vent retour me soit rétribué.
Les signes ont voulu que je claque. Amen.
Même si les nouvelles lunettes et le dentiste n'ont toujours pas été encore programmé. Oh douce crise.
Sinon, oui, bon cours de yoga et joli café poésie ce soir.
Et petite rédaction de textes sur la paix, la joie et l'amour.
Que je mets plus bas.
La page du jour.
Le blog du fils.
Les trois textes pour le café poésie de ce soir.
Le
temps et l'amour.
Je
m'excuse de rien avoir préparé parce que j'ai pas eu le temps.
Pas
eu le temps.
Le temps, d'ailleurs c'est quoi ?
Le temps,
d'après la science, c'est une illusion.
Je ne sais pas si vous
savez, on pourra en discuter après, mais en fait, on ne perçoit pas
le
temps, on ne vit ou perrçoit quasiment que l'espace. Un visage qui
vieillit, c'est le temps qui passe, c'est son espace qui change.
C'est.
Euh...
Les seuls moments où on rejoint le temps, c'est
l'ordre d'expérience mystique dont la nature peut être artistique,
naturelle ou sexuelle.
Sexuel, c'est...
Non. Je ne vais
pas...
Bref, j'ai pas eu le temps. Pas plus que je n'ai du temps
pour vous expliquer la notion de temps, quoiqu'elle frise avec la
poésie.
La poésie c'est faire émerger de l'instant
présent.
Mais en parlant d'instant présent, je disais donc que
je n'ai pas eu le temps.
Le temps parce que j'étais
occupé.
J'étais occupé parce que j'avais des choses à
faire.
Des choses à faire parce que vous savez, la marche du
monde.
Alors la marche du monde, parce qu'on est dans le
chemin.
Le chemin des choses de la vie qui font que.
Ben, les
choses de la vie... Les choses de la vie c'est...
Ben c'est par
exemple que je me retrouve ici, sans avoir eu le temps.
Mais j'ai
quand même le temps de vous en expliquer quelques-unes des choses de
la vie.
Non ?
Plusieurs choses de la vie, ça ferait trop long
?
Bon, ben, je vais essayer de ne pas être long alors. Non parce
qu'au départ, je n'ai rien préparé.
Dans les choses de la vie,
il y a l'amour.
Alors, bon, l'amour.
L'amour c'est... Hou.
.
L'amour... c'est...
Par exemple, il y a quelqu'un que j'aime
beaucoup qui est ici. Je veux dire, ça c'est important dans les
choses de la vie.
Et puis une autre que j'aime aussi, mais moins,
enfin, je veux dire moins tendrement. Parce que ça ferait trop de
choses de la vie à donner.
Toi aussi, je t'aime, même si tu
m'invites jamais.
Et puis il y a tous les autres que j'aime parce
qu'ils me témoignent de l'amour, en ce moment.
Parce qu'ils sont
pris dans les choses de la vie, à écouter un gars qui n'avait pas
le temps, à cause des choses de la vie.
C'est.
Ho la la
la.
Bon, la prochaine fois, je vous parlerai d'une autre chose de
la vie ; la paix. Même si je me demande si la meilleure façon d'en
parler, c'est de ne pas vous la ficher maintenant, la paix...
La
paix
Non,
mais je reviens devant vous parce que j'ai pensé à la paix.
La
paix. Alors la paix, ça peut être comme dans :
Rameau
d'olivier, blanche colombe, les mégacorporations ou les supermafias
qui n'organisent pas des famines ou des guerres, un ukrainien et un
russe qui se font des bisous, tous ces pays d'ailleurs dont on
devrait se préoccuper, l'état social qui serait là.
Mais la
paix ça peut être aussi celle qu'inspire la poésie.
Ou l'amour.
Ou le temps qu'on passe à la regarder, la paix, et vouloir la
conserver.
Le bruit de l'eau sur les rochers, le vent dans les
arbres, l'odeur des pavés mouillés, la rosée du matin sur du gazon
tondu, le chant d'un passereau, ou d'un moineau, ou de l'oiseau que
vous voulez, moi, j'arrive pas à savoir c'est quoi la marque des
oiseaux alors je me fiche la paix en essayant de ne pas me prendre la
tête avec mon inculture ornithologique. Je l'écoute juste
l'oiseau.
Pas plus que j'ai besoin de savoir le mécanisme
chimique qui fait qu'on aime l'odeur des pavés mouillés...
Hum.
Ah mince.
Ah là, si j'ai besoin de savoir.
Ce
phénomène est en fait dû à une multitude de facteurs. Tout
d’abord, le pétrichor désigne un liquide huileux sécrété par
les plantes, déclenché par le choc thermique du contact des gouttes
avec le sol sec. Ensuite, cette matière se combine avec une molécule
volatile sécrétée par des bactéries présentes dans le sol
appelée géosmine. Enfin, ces deux substances se mêlent à un autre
composé : l’ozone.
Ce mélange de molécules produit alors une odeur forte, propagée
dans l’espace par des bulles d’air, qui se forment et se
dispersent rapidement.
Lorsque
la pluie tombe et que son odeur jaillit, il est assez courant
d’entendre autour de nous les gens s’en réjouir. Car, si le
pétrichor fait généralement l’unanimité, c’est tout
simplement parce qu’il est bénéfique pour l’homme, comme pour
son environnement. Ainsi, ses bienfaits déclenchent en nous des
réactions instinctives agréables.
En
effet, l’huile végétale produite sous l’effet de la pluie
imbibe le sol, les végétaux et les graines, leur permettant de
renforcer leurs barrières naturelles et de mieux parer les périodes
de sécheresse. Par ailleurs, cette sensation de plaisir associée à
l'odeur de la terre humide pourrait également venir de notre
inconscient : la pluie est vitale pour l’humanité qui dépend
d’elle depuis la nuit des temps pour se nourrir et survivre.
Donc, je disais, la paix, c'est...
C'est savoir, se la fiche à
soi-même, ne pas se mettre de limites lorsque qu'une question vous
taraude, aller chercher la réponse ou accepter de ne pas la
trouver.
La paix, c'est le lâcher prise qui...
Bon.
Qui me
fait vous dire. Arh, la prochaine fois, il faut quand même que je
vous parle des passereaux ou d'un ukrainien qui ferait des bisous à
une russe.
Oui.
En m'excusant de mes digressions et en espérant
que vous éprouviez de la paix ou de la joie la prochaine fois que
vous sentirez l'odeur de l'eau sur les pavés ou la terre
mouillée.
La joie.
Oh,
j'ai pas parlé de la joie. Mais bon, puisque vous allez la ressentir
avec la paix la prochaine fois que...
Ah pourvu qu'il pleuve vite,
hein :)
La joie.
La
joie c'est ça.
Souriez.
Prenez le menton de votre voisin.
Souriez. Vraiment. Partagez.
Chantez.
Je te tiens, tu me tiens,
par la barbichette.
Allez.
Le premier de nous deux qui ne
sourira pas aura une tapette. Essayez de tenir le menton de votre
voisin pendant toute ma présence sur scène.
Bien.
La joie,
c'est se mettre à quatre pattes dans l'herbe et le trouver ce trèfle
à quatre feuilles.
C'est sortir pieds-nus dans la rue en
redécouvrant toutes les sensations oubliées de l'enfance ou de
notre espèce.
C'est aussi peut-être d'arrêter enfin de tenir
le bout du menton de votre partenaire parce qu'il a un morceau de
fromage collé.
La joie, c'est l'enfance qu'on a oubliée et qu'on
sait réinvoquer par le rire et la poésie.
La joie, c'est oser.
Oser et risquer. Transgresser les règles.
Même de venir parler
ici alors qu'on avait pas le temps.
La joie, c'est de fermer les
yeux et de se souvenir de la première chose agréable qui vous vient
à l'esprit, juste là maintenant.
D'essayer de faire un petit
geste discret de la main, un petit code, pour vous, et d'être
capable de réinvoquer ce souvenir dès que quelque chose ne va
pas.
Moi, par exemple, c'est en ce moment.
Je fais un truc avec
ma main et j'imprime à jamais le sourire de ceux qui ont tenu le
menton de leur voisin jusqu'au bout ou des autres parce qu'ils en
avaient marre du bout de fromage.
La joie, c'est aussi nager tout
nu dans l'eau.
Mais vous avez de la chance, il n'y a pas assez
d'eau ce soir...
Merci...
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