lundi 22 août 2016

Gras

Gras...
Nan, mais alors.
Le kouign amann, c'est bon, mais je me sens lourd, là. Je digère en général pas tout quand c'est gras, mais là, urgh.
Ceci dit, une bonne journée.
Ce matin, une expédition sur Douarnenez, la balade de Plomarc'h (http://www.finisteretourisme.com/site-naturel-des-plomarc-h-douarnenez), puis un tour aussi à l'église de Saint Herlé (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Herl%C3%A9_de_Ploar%C3%A9) où je me suis fait alpagué par une guide qui m'a fait la visite de l'église (même quand je me suis cogné fort après qu'elle m'ait dit de faire attention en quittant l'orgue).
Trèèèèèèèèèèèèèès jolie église avec une touche remarquable en plus des retables dont la guide était friande, c'est de voir Dieu le père représenté en plusieurs endroits, et parfois dans des positions étonnantes...
(je vous jure, c'est Dieu qui tient Jésus et qui a l'air d'être prêt à lui mettre une rouste pour le ramener à la vie)
Le hasard de la balade m'a porté en fait sans que je le sache sur l'église où ma mère a fait sa communion, s'est mariée, m'a fait baptiser et a enterré ses parents... Bizarre. Mais comme ça... Tu parles d'un retour aux sources.

Mon sens de l'orientation m'a permis de me retrouver et de regagner je ne sais comment ma voiture, ouf, d'acheter un kouign amann qui déchire sa mère (et pour en faire de bon, faut du beurre de touraille) et de tester au repas de midi une huître avec ma mère (qui a mangé les douze autres). Je suis du genre à lutter contre moi-même et mes détestations. J'ai ce profil qui dit : vas-y, retente, n'aie pas peur. Bon, je confirme, hein, j'aime pas du tout les huîtres. C'est pas tant au niveau de la texture en bouche (bien que) que du goût (l'iode c'est pas mon truc) et de l'après-goût marin dans la bouche. Mais voilà, il y a bien eu une période de ma vie, tout petit gamin, où je mangeais ma douzaine d'huîtres, hein, et je reste fasciné par le fait que cela ait pu changer.
Grosse sieste, ensuite, mon cochon, parce que le boudin noir, plus tout ce qu'il y avait, ça fait faire la sieste et que j'ai du sommeil à rattraper.
Sommeil... Et ma femme qui ne dort que très peu et qui a rêvé que je refusais de donner de la mie de pain achetée chez un chinois à un oiseau de proie posé sur mon épaule alors que j'étais occupé à nourrir le pigeons. Malgré les supplications de ma femme, je ne voulais pas nourrir l'oiseau. Même quand l'oiseau est devenu un totem gigantesque en quittant mon épaule, je me marrais et refusais de nourrir l'oiseau. Non, ce que j'ai fait à l'oiseau, dans le rêve de ma femme, c'est de lui crever l'oeil droit et de recevoir les applaudissements de la foule devant la mine ébahie de ma femme qui ne comprenait pas mon geste. Mais l'oiseau, c'est moi, et l'oeil aussi, je pense.
L'après-midi, après avoir échoué à essayer d'apprendre à ma mère rebelle à aller surfer sur internet, eh bien, je m'en suis allé balader sur les bords de côte de Sainte Anne la Palud, le chemin côtier qui s'en va vers Douarnenez, puis j'ai embarqué ma mère pour aller boire des pots dans un bar de Locronan. On s'est bien marrés à un moment et évidemment ça a fait rire tout le monde, je fais toujours marrer tout le monde (sauf les crispés du cul, mais ceux-là n'appartiennent pas au monde) quand je ris.
Les nouvelles de ma femme m'ont permis de confirmer ce que j'avais ressenti en la quittant, c'est qu'elle doit s'arrêter une semaine, et puis c'est tout, c'est comme ça et tant mieux pour elle, qu'elle se repose un max, bon sang. Et qu'elle soit arrêtée avant si cela doit être le cas...
Le soir, un peu gras encore à nouveau avec des trucs achetés sur le marché de Douarnenez ou de Plonévez-Porzay... Blurb.
Sur les bières bues en pression, j'aurais sans doute une préférence pour la Duchesse Anne en triple ou la Lancelot en cervoise. Non pas que la Coref en brune se tienne mal, mais c'est juste que j'aime avoir un peu de bulles dans ma binouze...
Une journée aussi marquée par le conseil de la prof de technique vocale sur ce que je dois apprendre pour rentrer dans les chœurs d'homme au conservatoire : Hallelujah de Cohen. Hu, j'ai du boulot. Mais après avoir passé ma première visite guidée d'une église, eh bien pourquoi pas ?
Demain, je file sur Brest, pour passer la journée et la nuit chez ma sœur. Je rentrerai après demain chez ma mère avant de rentrer jeudi en fin d'après-midi ou en soirée, j'ai pas décidé... Je préfère ne rien décider. Parce que si je décidais en ne considérant que ma gueule, je passerais volontiers quelques jours de plus mais je crois que ma femme ne tiendra pas le coup sans moi pour balader la chienne ou faire quelques trucs dans la maison.
Gras, disais-je, donc, en début d'article. Je me sens gras. Je voudrais être gras, rond, suave et porteur de lumière, par la voix et le jeu.
J'aime le gras en humour, quand c'est bien amené.
Le gras, c'est la vie. C'est pas mon estomac, c'est sûr, mais c'est la vie. Il y avait quelque chose de rond, suave et de porteur de lumière dans le fait de faire une balade que ma mère faisait il y a 60 ans déjà. Il y avait quelque chose de gras dans le sens crû dans le fait d'apprendre des petites choses de la vie de ma mère ou de ses parents.
Un séjour utile, un séjour aux sources, je te dis. Avec un ciel bleu impeccable et un soleil radieux en plus.
Demain, allez, ça ne sera pas gras.
Demain, ça sera rond. J'ai décidé.
La page du jour, en attendant, tu permets ?

Je tente de faire un album du voyage en Bretagne chaque jour sur FB d'ici demain ou après demain si le wifi de ma môman est meilleur près de sa box.
Je glisse une dernière photo, quand même...

Quoi ? Oui, j'ai peu parlé de ma bosse, de l'étranger nommé « Tio Rafael » qui vient huit jour dans la famille de ma mère et qui était près à emporter tout le monde au Nicaragua ou en Argentine, des rues de Douarnenez ou de la tranquillité des bords de mer.
Je sais.
Mais tout cela n'était pas gras :)



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