jeudi 25 août 2016

Le bois du Nevet


J'oserais dire que ce fut sans doute l'essentiel de ma matinée... J'ai décidé de rester plus longtemps avec ma môman pour la bonne cause d'être là quand elle irait pour la première fois de sa vie chez le cardiologue.
Le bois du Nevet, c'est cool, y a de quoi balader, y a des origines liée à un saint allumé qui marchait pieds nus et à jeun et tu peux éventuellement te perdre un peu si t'as pas pris la peine de prendre en photo la carte à l'entrée du bois.
J'ai pu réciter tous les textes que je dois garder en tête mais pas encore m'y mettre sur Embrassez-moi qui fera l'objet d'une relecture samedi et d'un travail profond la semaine prochaine.
Je crois un peu en moi en sortant du Nevet.
Je ne saurais parler de connexion avec la forêt, ni de magie ultime... C'est juste que c'était cool de se laisser balader au hasard après avoir marché tout droit parce que j'avais foiré la carte d'une des quatre entrées du bois.
Le midi ma môman a voulu me faire plaisir avec un des trucs que je préférais manger môme : des escalopes de veau. C'est pas facile, hein, de manger de la bidoche après avoir été si longtemps végétarien. Mais ma mère n'achète pas sa viande n'importe où et je mange donc du veau une ou deux fois l'an. Elle était un peu inquiète, ma pauvre mère, au sujet du cardiologue.
Trois heures de marche, ça fatigue un peu et comme j'ai toujours pas rattrapé ce que j'ai manqué en sommeil en Écosse, la sieste m'a éteint jusqu'au moment d'amener ma môman et ville et de balader un peu par moi-même, le temps de son rendez-vous. Je donne un plus bonus à l'église du Sacré Cœur pour le fait qu'un organiste était en train de tripoter son instrument.
Je te colle un lien des églises du crû, tu permets...
Un autre plus bonus aussi au port, qui est plutôt sympa, il faut l'avouer.
J'ai réussi à traîner ma mère à nouveau à l'église de Saint Herlé pour qu'elle me montre où elle s'est mariée (un bâtiment qui fait service des sports) et qu'elle me confirme bien que pas mal de choses de nos vies religieuses (en dépit du fait qu'on soit athées) se sont déroulées. J'ai appris à cette occasion qui fut mon parrain (mon défunt oncle maternel) et qui est ma marraine (ma toujours vivante tante maternelle, que je n'ai toujours pas prévenue de l'état de ma femme, mince, mais j'ai pas le numéro).
Plutôt que de repartir, j'ai préféré rester un peu pour finaliser l'apprentissage des paroles de la version d'Hallelujah que j'ai choisie en en profitant pour goûter une blonde de la brasserie Tri Martolod (qui fait une remarquable brune) et une bière au piment de chez Trompe Souris.
Pas déçu des deux. Mais bonus à la Trompe Souris pour le piment qui le fait bien.
Je dois avouer que c'est avec un regret sincère que je vais quitter ma mère demain, mais je sais que son rendez-vous chez le cardiologue s'est à peu près bien passé. Je lui souhaite d'avoir la volonté de trouver un médecin pour l'aider à perdre du poids dont elle n'a jamais pu se débarrasser à la suite de certains traitements ou d'opération.
Walla walla.
Rien de fou, hein, ma couille.
Oui, rien.
Ça me fait tout de même plaisir que la famille de ma sœur se soit décidée à aller à Brocéliande aujourd'hui sans moi.
Certains du théâtre me manquent (je vais pas donner les noms de mes chouchous) et j'aurais bien payé un pot au père Fabrice ou Astrit dont c'est l'anniversaire aujourd'hui.
Je ne dis pas que je ne serais pas tenté d'investir les sous de l'assurance vie dans l'achat d'un appartement par ici...
Et je me réjouis de faire une pause dans ce que je te dis pour aller manger à la crêperie avec ma môman et peut-être mon cousin (c'est le mystère). Non, je ne suis pas allé voir sa môman, mais je crois qu'on était d'accord sur le fait de faire ça. Elle n'est pas au mieux, n'est pas particulièrement sociable et après tout, il a pu transmettre l'information.
Je souris en pensant à une dame dans la boulangerie du bled de ma mère qui finit par prendre tout des parts de gâteau dont elle ne pensait pas prendre tout et à qui je dis : « La vie est courte ».
Oui, la vie est courte.
Profitez.
Profite.
Tu entends.
J'entends ma mère qui cause à mon cousin au téléphone. Mon cousin sera là. Cool.
Nan, mais, non. Je te parle pas de mes tares, tu entends. La semaine est autre en rédaction. Juste pour dire que j'espère que mon cousin va me demander en ami sur Facebook et que ça va être le début d'une collaboration ou d'échanges plus vibrants. On aurait eu l'occasion de se pratiquer, j'aurais joué d'un instrument depuis longtemps. Il me donnera des méthodes de travail, ça va aider. La technique, c'est important.
Merci à ma mère pour le restaurant. Y a pas, je suis fan de crêpes au sarrasin (non, parce que le froment, hein, sans déconner, ok, mais tu peux faire à la maison, alors que l'appareil utilisé pour le sarrasin et la manière de faire la pâte ou d'utiliser le beurre, c'est autre chose, surtout pour des crêpes bien cuites) et j'espère pouvoir emmener ma femme d'ici avril.

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