Brad Trip
Il y a un jour ou deux, en voyant une
vieille photo de magazine, je ne sais où, j'ai remarqué que je
m'étais presque fait la même coupe de barbe que Brad Pitt. Pas de
cheveux, hein, j'ai une génétique irresponsable en la matière
venant d'une longue lignée de chauves bien avant l'âge où j'ai
commencé à les paumer.
Mais nan, j'ai gardé que le bouc
(avant de voir la photo) parce que j'aime bien gratter quelque chose
de poilu sur mon visage...
Passons, je crois me rappeler aussi que
j'avais pensé qu'Angelina Jolie (dont j'ai beaucoup apprécié le
talent de réalisatrice avait quelque chose de triste et de torturé
dans le regard, je ne connais pas sa vie et je ne m'intéresse pas
aux infos concernant les stars, je me sais qu'elle a pris la décision
de se faire enlever un max de ce qui fait les organes féminins pour
éviter un cancer.
Ceci dit, ils représentent peut-être
l'essence du couple Hollywoodien, et quelque chose d'un modèle pour
de nombreux couples alors que pour moi, dans ce rêve, ils ne
représentaient que l'essence de l'art.
Le réveil est déjà loin, mais j'ai
passé une journée de folie avec Brad et Angelina. Brad était
philosophe, un peu taquin, il répondait à quelques-unes de mes
questions mais avait la fonction de sage et de révélateur là où
Angelina avait retrouvé une âme un peu délurée et d'enfant.
On a petit-déjeuner ensemble, on s'est
baladés dans un bout de Paris ou de grande cité, on est passés
dans un marché où je leur ai fait goûter du chocolat (je voulais
qu'ils testent plus du noir), j'ai causé bière (vas-y Brad, faut
expérimenter des trucs nouveaux, même ici en France), rôle et
accent. On a même dû suivre Angelina qui s'était amusée après un
passage dans un tunnel à aller des garages souterrains où ça
dealait de la drogue. Je me suis fait passer auprès du dealer
principal (puisqu'une équipe de télé tournait sur eux) pour un mec
de la télé, il m'a laissé partir avec un sachet emballé dans une
feuille de vigne... Je m'étais déjà baigné à poil dans la
piscine avec Brad, mais j'ai recommencé le soir en bord d'un très
joli fleuve à la berge verdoyante qui ne pouvait pas être la Seine.
J'ai passé aussi une fin de soirée avec eux, à discuter des films
préférés des uns et des autres, mais je suis désolé, j'ai oublié
les références d'Angelina, à part sur un polar.
J'étais un peu gêné parce que dans
deux de mes films préférés, il y avait Brad Pitt : Fight Club
et peut-être ai-je pensé aussi à un film du genre Inglorious
Bastards... J'ai quand même mentionné Orange Mécanique en un.
Mais passons... Un brin de jalousie,
peut-être, proche du réveil, quand une double séance de coiffeur
était programmé avec un autre membre de la compagnie, mais comme
c'était son anniversaire il y a peu, après tout, c'était juste.
Ce qui m'a surpris, c'était le peu de
volonté que j'avais à tirer quelque chose de cette chance en
présentant mes projets ou vantant ce que je suis... Un, parce que je
n'ai jamais su me vendre ; deux, parce que ces deux-là étaient
en vacances et en joie et que c'était un pur moment de communication
là-dessus, sur la vie et les petites folies de faire certaines
choses comme plonger dans un fleuve même si l'eau est froide.
Il est venu à un moment de parler
d'Embras(s)ez-Moi parce que je les imaginerais parfaitement tous les
deux dans cette pièce à deux, à jouer ce que j'ai écrit et je
pense que je leur aurais laissé un exemplaire du livre avant qu'ils
ne repartent tout comme j'aurais définitivement pris l'email de Brad
pour échanger sur les sensations d'acteur.
Bref, un Brad Trip avec des Brad Tips
(dans le sens conseil en anglais).
Ouais, hier soir, c'est un peu comme si
les deux seuls « totems » que j'ai eu dans ma vie avec
des noms plus ou moins humains s'étaient manifestés en la personne
de deux icônes du monde moderne pour me montrer qui j'étais et
quelle devait être ma joie et mon chemin.
C'est qu'il est difficile de savoir qui
on est dans la vraie vie et que les signes, même des autres, même
de la femme avec qui tu vis, ne sont pas toujours évidents à
entendre.
Alors, bon, c'est sûr, de là à ce
que j'expédie un exemplaire de mon œuvre à un Brad Pitt qui doit
sûrement ne pas parler français comme dans mon rêve, c'est un peu
différent, c'est sûr. Mais c'était un rêve sur la volonté
affirmée, sur la décision de reprendre une langue (Brad était
catégorique, vas-y, apprends une autre langue) et sur mes capacités
sociales en matière d'entregent ou de jeu que je peux encore plus
exploiter. C'était un rêve d'icônes, dans une Grèce antique,
j'aurais sans doute causé avec Apollon et Aphrodite, ou dans une
Londres Élisabéthaine, j'aurais sans doute passé la nuit avec
Obéron et Titania.
Mais passons.
Un des rêves les plus trippants de ma
vie, puisque le guide intérieur me disait en gros : vas-y,
profite, fais ce que tu es, sois ce que tu es, deviens ce que tu es
déjà dans le dedans de toi.
Alors, c'est clair, hein, Angelina et
Brad, si vous tombez sur ce blog (eh eh eh), vous étiez fantasmés,
on est bien d'accord, mais à l'occasion, si vous voulez passer une
journée qui ne serait que le quart de ce que j'ai vécu avec vous
dans mon rêve de cette nuit, et croyez-moi, vous vous êtes amusés
comme des fous, c'est quand vous voulez...
:)
Je rebalance le lien d'Embras(s)ez-moi
sur Lulu, vous permettez...
Et je quitte le blog sur la joie radieuse d'Angelina courant dans la rue, prête à dévorer la vie, ou de Brad plongeant dans le fleuve, et qui savait déjà de quoi profiter... Merci pour tes conseils, vieux... qui se résument à Vis ta vie et n'hésite pas, fais...
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