22 heures 25, le 9...
Déménagement, je dois bouger. Plusieurs choses sont mélangées et réintégrées dans le rêve.
Je suis avec Françoise (enfin, c’est pas très apparent, il n’y a pas Camille, c’est juste que ça a l’air de dater, c’est l’image d’une femme avec moi. Plus grande que Kat, c’est tout).
Il est question d’emménager dans des tours HLM situées juste en face de notre maison. Le décor est clairement celui d’un pays chaud, genre Nouvelle Calédonie.
Je crois que j’ai déjà rêvé d’un building comme ça quand j’étais à Bordeaux, avec des numéros qui ne correspondent pas aux étages.
Notre appartement est gigantesque, c’est le numéro 118, deux fois 56 + 6 (ou quatre fois 28 +6, que signifient les 6, en plus ça).
Je suis accompagné par des enfants avec lesquels je travaille pour monter les escaliers. C’est une sorte d’HLM, tout le monde se connait, se dit bonjour. Ca m’emmerde un peu d’avoir à sacrifier un peu de mon intimité. J’ai pas envie d’avoir souvent du monde qui frappe à la porte.
Mon appartement a les boîtes aux lettres 12 et 13. Il y a des bonbons en forme de serpent et des rasoirs. Je les jette au troupeau de mômes en bas, en leur demandant de ne pas se battre.
En visitant l’appartement, je suis un peu triste. Mais comment va gambader mon chat Karma (si c’est Shiva, je l’appelle Karma. Mais j’ai toujours été un peu triste qu’on prenne Shiva si tôt, je le confonds encore avec Karma en vrai) ?
Je suis dans le salon où se trouve un grand lit. Je dis à celle qui est avec moi que cette fois-ci, on va filer la petite chambre comme chambre d’amis. L’autre grande sera mon bureau et que là où elle veut faire la chambre, ça me semble le salon. Il y a donc déjà trois pièces avec un lit dans cet appart.
Ca sonne à la porte, je suis en caleçon, c’est la femme qui va ouvrir. Je suis un peu gêné à attendre, je remarque les arbres noueux de la terrasse de celui d’en dessous et les arbres aussi qui poussent à côté de l’appartement, le décor semble changer (de à côté plus ou moins de l’école où j’étais et de l’endroit où la mère de ma mère vivait), on passe à un mélange de Vancouver / Canada et peut-être Australie pour les arbres pas loin, pour un quartier assez chic aussi mais avec des aspects de zones à haute circulation aussi.
La femme me dit que la voisine nous souhaite au revoir. Je jette un coup d’œil à la porte et je sors, le décor commence à changer, je suis en face d’une sorte de cul de sac en rotonde… C’est une zone résidentielle, ombragée (alors que le début du rêve est clair, très ensoleillé), cela doit donner pour mon appartement quelque chose situé à flanc de falaise avec un côté en hauteur et un autre sis sur la rue. Je sors en m’inquiétant de savoir si finalement, puisqu’il y a possibilité de faire sortir un chat, il n’y aura pas trop de circulation qui risquerait de l’écraser.
Je suis réveillé. Dur de connaître la fin du rêve. Peut-être moins dur de l’analyser.
Mais plus il y aura d’arbres, de villas tranquilles et moins de circulation, plus ça sera facile de vivre là-bas.
Je revois un autre des rêves de la nuit, où je rencontre une sorte de commis-voyageur. De noir, il deviendra blanc dans le rêve. Il a beaucoup voyagé dans le froid et a tenu le coup par des températures pas possibles parfois en camping. Il est important parce que sa manière de faire, son humour et tout ça, peuvent me servir d’exemple.
Je réfléchis.
La femme qui part et qui dit au revoir, les enfants dont je me débarrasse un peu, le commis qui a tant voyagé, peut-être cette femme avec moi, ils représentent certainement bien plus facilement une partie de ma psyché en analyse classique (ou psychanalyse) du rêve.
Mais il y avait une vibration dans le rêve, une chose en plus. Moi n’est pas que moi. C’est aussi tous ceux que je peux être ou que j’ai pu être.
Des dioux.
Et la certitude, aussi, maintenant que je suis à peu près bien réveillé que le décor aurait sans doute changé pour aller jusqu’à ce que je veux pour moi et mon chat (et là n’oublions pas que j’appelle parfois ma femme p’tit chat, voire presque tout le temps).
Quartier résidentiel tranquille, à côté des arbres, ombragé. Communauté de gens pas chiants mais aidants autour.
De la place pour créer ou travailler.
Houps 22 heures 51. A une heure et demi d’embarquer dans le bus pour aller à l’aéroport, il semble que je ne doive pas tarder à rendre l’antenne.
23 heures 44...
Grmf.
Allez, A dans 28 heures en France… Voire même un peu moins, une fois que nous aurons décollé.
Tadadam.
Et je n’ai même pas acheté un foutu didgeridoo.
Aujourd’hui
13 heures 08, le 10
Un p’tit adieu à Brisbane.
Le temps de se vider plusieurs fois dans l’avion. L’aigle n’aide pas toujours.
J’ai enfin entamé « Out of Nippon » de Nigel Findley écrit pour Torg. Le salopard. Ca se bouffe comme du petit lait.
Je n’ai pas pris la peine, au cours des neuf heures de vol jusqu’à Hong Kong d’essayer de regarder un film. Je me suis contenté de manger mes deux repas végétariens asiatiques (y avait aussi végétarien strict - le choix de ma femme, ou végétarien), de tester leur chocolat (avec marshmallow dedans) et de me payer une des expériences les plus étranges de ma vie.
Mais là, hein… Forcément, on risque de toujours passer pour un dingue.
Ceci étant, voilà la chose.
Les chinois sont en ce moment en train d’étudier un phénomène ovni aperçu voici quelques jours (http://www.20minutes.fr/article/345729/High-Tech-Des-scientifiques-chinois-ont-filme-un-OVNI-pendant-40-minutes.php), hum, et quant à moi, s’il s’agit du fait que des choses pas de cette planète voyagent ici, je songe plutôt qu’il s’agit d’un déplacement « d’état vibratoire » - du genre voyage dimensionnel - plutôt que de voyage à travers l’espace. Ou qu’il s’agit aussi éventuellement « d’échos » sur la ligne du temps.
Bref, je ferme les yeux, et pouf, d’autres images se surimposent sur la réalité que je viens de refermer, je vois une sorte d’alien poser ses mains sur moi. Et ça n’est que le début de quelques images qui concernent des plantes de l’espèce à laquelle appartient l’alien, une sorte de corail intelligent et une sorte de vieux briscard supervisant des opérations.
Des images qui sont certainement celles ressenties par tous les américains qui croient avoir été enlevés ou par tous les croyants qui croient avoir vu des anges.
Mais pas que des images. J’ai reçu comme un choc, une onde me traverser et une « altération » opérer avec des flashs clairs de ce que je devais maintenant faire : ne plus reculer dans ce qui serait ma destinée.
Pures hallucinations, délire schizophrène, acte de foi, imagination débordante, contact avec des esprits, perception d’un possible, qui a raison ?
Qui pourrait infirmer le fait qu’une espèce, sur un autre plan vibratoire, serait capable de se connecter à certaines personnes ou parfois d’apparaitre.
La tête de l’alien n’avait pas grand-chose à voir avec ce que j’ai déjà vu à l’écran ou dans des films, mais on peut dire qu’il y avait une forme humanoïde en jeu.
Peau blafarde, long cou, sorte de voile de peau devant la place de la bouche, deux bras, deux jambes, deux excroissance dans le dos, marques bleues sur le corps, yeux perçants, grande taille, pas de pilosité.
Après la vision, en tout cas, et la certitude d’un changement, l’angoisse s’est relativement éteinte et j’ai pu continuer mon vol relativement tranquille.
Et c’est quoi mon destin, alors, ce pour quoi je suis fait ?
ASV
Art Soin Vision.
Exprimer les visions par l’art, percer des pans de la vérité dans la création.
Soigner les gens.
Voir et transcender. Eventuellement en parler.
Ca semble ridicule ?
Encore une fois. Pas plus que de croire aveuglément en un dogme établi.
Je ne remets pas en question tous les doutes possibles sur l’expérience vécue.
Je dis juste qu’elle a été vécue et que de toutes les manières, par la présente, elle est à même d’affecter ma psyché. Mais sans que ça ne me prenne la tête. Etre contacté par des entités étrangères sur une base régulière, ou m’amuser à contacter anges ou esprits ne m’est pas nécessaire.
Ecrire l’est beaucoup plus et permet au moins autant que les deux choses que je viens de nommer.
A demain.
Etonnamment.
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