mardi 18 mai 2021

Adaptation.

 Ne rien prévoir, ou à la limite s'attendre putativement au pire pour s'adapter.
S'adapter.
Ne pas oublier la magie du merci pour le positif dans chaque chose ou expérience, car en tout on peut gagner et devenir meilleur parce qu'on en aura appris plus sur soi...
La clé de la survie (et aussi sans doute de l'intelligence) : s'adapter et toujours voir le positif dans toute expérience...

Merci à cette journée Paw Patrol avec le fils...

ET la page du jour...

ET la vidéo qui a fait ma journée... Hu hu hu...

ET puis, hein...


Ah si...
Le conte, parce que je compte bien arriver à 19...

Ève se révolte

Ève se réveilla... Euh... En colère... Ah oui, oui, oui, oui... En colère. Et ce n'était pas son habitude à Ève, parce que franchement, vous voyez, il n'y avait pas vraiment de raison de ressentir ce sentiment dans le jardin d'Eden où elle passait son temps avec Adam, quand il était là, et puis avec les autres animaux de la création. Pour tout vous dire, Ève était très bien ici, avec une petite préférence, tout de même, pour les chats qui étaient indépendants, pour les loups qui avaient le sens de la famille, pour les licornes qui avaient le sens de la magie et pour les lucioles qui savaient éclairer son cœur...
Mais les autres animaux, ça allait aussi, hein... C'est juste qu'elle avait donné à ses animaux préférés le surnom de totem, une marque d'affection. Ève, elle aimait même les cafards ou les vers de terre, tout le monde avait sa place, tout était connecté...
Tout, sauf le rêve qu'elle venait de faire, un rêve étrange et pénétrant, un rêve forcément vrai puisqu'elle l'avait fait en compagnie des animaux qui renforçaient le plus ses capacités de perception... Hier, lorsqu'elle s'était endormie, ses cinq totems ou animaux préférés étaient là. Attendez... vous me direz, une licorne, un chat, un loup et une luciole, ça fait quatre... Ben oui, mais et Adam ? Hein ?N'est-ce pas un animal lui aussi ?
Ève secoua Adam qui était charmant, hein, mais avait franchement une tête de déterré ce matin là, c'est qu'il venait de faire la fête avec ses potes les éléphants, les ours et les corbeaux et que bon, vous savez comment sont les ours et les corbeaux... Non ? Ah, eh bien disons qu'en ce temps là, ils savaient s'amuser mais que la fête devenait carrément folle quand les éléphants ramenaient les fruits fermentés et l'Iboga et là, oh la la la... la fête se propageait, et les totems et Adam et Ève se mélangeaient...
Le dialogue se tint à peu près comme ça...
- Adam, réveille-toi...
- Je peux pas, j'ai pris de l'Iboga, et puis toi aussi.
- Adam, réveille-toi, merde...
- Quoi ? Qu'est-ce qui se passe Ève ? Tu ne dis jamais....
- Je ne dis jamais quoi ? Réveille-toi ou merde ?...
- Le deuxième...
- Adaaaaam...
Adam se redressa, il vit que les cheveux d'Ève avaient un air presque aussi fou que ses yeux.
Enfin, Adam, ce n'est pas de la folie, c'est de la colère... Dit la luciole au brave Adam qui ne connaissait pas ce sentiment. Adam posa sa main sur les joues d'Ève qui le regardait en expirant rapidement. Il murmura :
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'est ce livre, là, qu'on va écrire sur nous. J'en ai rêvé, c'est complètement n'importe quoi.
- C'est quoi n'importe quoi ?
- Ben toutes les bêtises qu'on va écrire sur nous, comme quoi tu serais créé par Dieu et que je serais issue de ta côte et que je serais séduite par le serpent pour croquer un fruit défendu et, qu'à cause de ce fruit défendu, je nous ferais chasser du paradis et que je porterais en moi la douleur... - Quoi ?
- J'ai parlé trop vite ? T'as pas compris ? J'ai rêvé, donc tu as rêvé. J'ai peut-être même rêvé ton rêve, tu as une imagination fertile quand tu prends de l'Iboga.
- Moi, j'ai rêvé que j'étais le fils de Dieu ?
- Oui, et que j'avais été créée à partir de ta côte.
- Mais c'est complètement...
- Con ? Fit Ève... Non, parce que attends, dans l'histoire, après, nos fils se bagarrent. Il y en a un qui tue l'autre et puis, euh... Je ne sais même pas comment on se reproduit pour donner l'humanité, ni d'où viendraient les femmes pour nos fils et leurs descendants obligés de forniquer entre eux pour...
Enfin, Ève ce n'était peut-être jusque qu'un mauvais rêve, rappelle-toi, hier soir, tu as pris de l'iboga avant l'hydromel, et d'habitude, tu fais le contraire... Émit la Licorne tendrement en posant sa corne sur le front d'Ève. Adam, se poussa, ça en faisait du monde dans leur cabane, surtout que la trompe de l'éléphant s'agitait à l'entrée, le bout trempé dans une jarre d'hydromel et d'iboga.
- Ouais, qu'un rêve, qu'un rêve, il avait l'air bien vrai, le machin. Hein. Et puis après, quoi ?... au lieu d'être la source de la création, la femme primordiale, voilà que je me trouve accusée par des générations d'andouilles et de décérébrés, qui prennent la foi au pied de la lettre, une foi qui contraint le rôle de la femme dans la souffrance, la soumission et le fait de porter le poids du péché originel ? Je ne suis pas d'accord, moi... Tu serais d'accord, toi, Adam, avec ce genre de...
- De connerie ? Risqua Adam.
Non parce que c'est vrai que ça serait une gigantesque connerie, une connerie totale si le monde était comme ça. Jamais, ô grand jamais, il n'avait eu envie d'un monde comme ça, ni rêvé de trucs pareils. Adam, lui, son truc, c'était la liberté, l'amour universel, il aimait Ève, bien sûr, mais il aimait aussi qu'elle aimât ses compagnons et qu'il puisse aimer les siens. Ce n'était pas grave s'ils n'avaient pas les mêmes créatures préférées, bien qu'ils eussent les chats et les licornes en commun. Rien dans la trame et la chair d'Adam ne respirait la contrainte ou l'envie de soumettre la femme primordiale... Après, il est vrai qu'Adam prenait toujours l'hydromel avant l'iboga, et qu'Ève n'avait pas fait pareil, hier soir, parce qu'elle avait trouvé qu'il y avait trop de poils d'ours ou de plumes de corbeaux dans la jarre, elle avait attendu une autre jarre, plus propre, créée par la licorne...
Le temps qu'Adam pense à tout ça, le temps décida de s'arrêter un peu pour qu'Ève puisse regarder Adam dans les yeux. Très fort. Et lire tout son processus de pensée. Ève était vachement forte pour lire un processus de pensée, sinon elle n'aurait pas eu Adam dans ses animaux favoris, ou les licornes, on ne vous explique pas le processus de pensée d'une licorne, d'ailleurs... parce qu'elles sont tellement bizarres qu'elles ont tout de même préféré faire croire qu'elles n'existaient pas, tellement peu de gens étaient capables de les comprendre.
Il est long le temps qui s'arrête, vous trouvez pas ? Souffla l'éléphant en finissant d'aspirer ce qui restait de plumes, de poils, d'hydromel et d'iboga...
- Oui, c'est un peu long... Répondit Adam en se disant qu'il aurait bien aidé l'éléphant à finir si c'était déjà la nuit, mais non, là, c'était... hou, impossible de savoir... Midi, peut-être à l'horloge de l'estomac.
Ève se rapprocha d'Adam et caressa doucement sa tempe. Il avait une veine, là, qui dépassait à gauche et qui la rassurait. Elle aimait ce geste tendre qui lui permettait de sentir les battements de son cœur... Adam risqua :
- Tu... tu vas mieux ? Tu sais que c'était pas ma projection, j'espère... Si ça se trouve c'est le serpent qui est passé par là et nous a fait une farce.
- Il n'y a pas de serpent ici, j'ai, j'ai dû me faire une farce toute seule. Fit Ève en sentant de la buée lui monter aux yeux... Elle avait enfin tout lu dans la tête d'Adam, et en effet, il n'avait pas imaginé cette histoire idiote.
- Peut-être que tu as cru qu'il y en avait un, regarde un peu la trompe de l'éléphant... Dit Adam en posant sa main sur le cou d'Ève, à l'endroit où elle avait une petite cicatrice du jour où elle était tombée d'un arbre pour cueillir un fruit qui n'était pas défendu, il n'y avait rien de défendu ici...
C'est vrai que sa trompe ressemble à un serpent. Firent le corbeau et l'ours, en regardant la trompe de l'éléphant s'agiter, parce que, avouons-le, les plumes et les poils, ce n'est pas vraiment facile à avaler.
Le temps se demanda s'il devait s'arrêter un moment sur les rires des uns, et l'image d'Ève et d'Adam qui se touchaient, puis en fait, il se dit que ce n'était pas mal, plutôt, d'arriver à la fin de cette histoire... Un sourire se dessina sur le visage d'Ève, les yeux un peu perdus dans ceux d'Adam qui lui même ne pouvait s'empêcher de voir le reflet de la trompe dans les yeux d'Ève et de sourire.
C'est vrai qu'une trompe, ça ressemble à un serpent. Dit le serpent au loin, rassuré de ne pas être le coupable, quoique... Pourquoi est-ce qu'on mettait toujours tout sur le compte des serpents ?
Parce que les gens ne savent pas reconnaître les trompes des serpents. Fit le chat, sorti dehors, en se demandant si le serpent était bon à manger et en volant à ce brave serpent la fin de cette histoire...

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