Bon, petit projet, allez, de 18 + 1 contes, merci à celle et celles qui m'inspirent, ou ceux aussi...
Je vais essayer (alors je garantis pas) d'en faire un par jour...
Ça pourrait faire une bonne idée de pestak, comme j'ai dit...
Ce que je publie est une sorte de premier jet relu, je repasserai dessus à la fin de toutes les rédactions...
Le blog du fils, sinon...
La page du jour...
Un peu de Villabon...
Le nain et le chat...
Le
nain... ben, euh... le nain, il était, euh... rho, ben il était pas
grand, mais vraiment pas grand quoi... Bon, un peu plus que trois
pommes, d'accord, mais pas tellement.
En plus, il n'aimait pas ça
tellement les pommes, le nain, parce qu'il ne digérait pas bien la
peau et les pépins.
Vous me direz... il aurait pu ne pas manger
la peau et les pépins. Mais le nain, il s'en fichait de peler les
fruits ou de rogner autour du trognon. Le nain, quand il avait
quelque chose à se mettre sous la main, il le prenait.
Et les
pommes, ben... c'est ce qu'il avait le plus sous la main, enfin...
sur la tête puisque c'était son métier...
Ah ben oui, je sais,
ça a l'air, euh, un peu bizarre comme métier de se mettre des
pommes sur la tête pour qu'un autre nain leur tire dessus avec des
flèches dont les pointes étaient d'une hygiène encore plus
douteuse que les pommes...
Mais voilà, le nain, il était comme
les autres, nains ou pas, il essayait de survivre. Il ne faisait
qu'essayer en plus, parce que bon, forcément, il était aigri, mal
nourri, tout le temps le bide en vrac et euh... peu causant.
Bon,
comme ça, c'est sûr le nain n'était pas très engageant. Hein. En
plus il vivait seul, parce que le seul autre nain qu'il connaissait
lui lançait des couteaux au-dessus de la tête et que les plus
grands, bon, visiblement ça ne leur plaisait pas de vivre avec un
nain.
Le nain songea un jour à adopter un chat. Mais, euh, un
chat, ça ne mange pas de pomme. Tant pis, essayons se dit le nain,
le chat se débrouillera bien pour trouver des souris. Et ce qui se
passa... Le nain adopta un chat qui chassa des souris mais ne les
partagea pas, car c'était un chat comme le nain, un chat qui avait
toujours faim. Bien nourri, le chat se mit d'ailleurs à grossir,
rendant jaloux le nain qui euh... très vite, eut envie de manger son
chat, juste histoire de voir, comme ça, le goût de la
viande...
C'est quand l'envie du nain fut assez forte pour qu'un
jour il saisisse son chat par le cou que la Déesse des chats se
manifesta dans le corps du petit chat.
La panique, la panique...
Déjà, sans être un nain, se retrouver avec une déesse dans les
mains, mais là... La déesse était en colère :
- Tu es un
mangeur de pommes, continue à manger des pommes et laisse ce chat ou
sinon...
- Ou sinon quoi ? - Demanda le nain... - Tu me
supprimes, je n'existe plus, quelqu'un d'autre prend ma place et on
n'en parle plus ?
- Ou sinon, tu seras à nouveau tout seul,
imbécile.
- Quoi ? Seul ? Mais je suis déjà...
-
Ah ben, qu'est-ce que tu crois, maintenant que je suis incarnée,
c'est pour toute ma vie de chat. Et crois-moi quand je m'incarne,
j'en donne beaucoup, moi, des vies. Asséna la déesse en plantant
ses yeux dans le regard du nain.
- Tu... tu vas rester avec moi ?
Bredouilla le nain, quelque peu circonspect.
- Bah, bien
obligée... t'as voulu manger mon avatar. J'ai besoin de mon avatar,
moi. Comment que je fais pour m'incarner et donner des leçons aux
mortels, sinon ?
Le nain fit quelque chose qu'il n'avait
jamais trop fait jusqu'à présent, il planta aussi ses yeux dans le
regard de euh... de la déesse... C'était assez étrange de faire
ça, de communiquer avec un autre être vivant. Quelque chose dans
les yeux de la Déesse fut étrange, c'est comme s'il y avait une
voix à l'intérieur qui lui disait... « Viens rejoins-moi au
milieu ». Le nain demanda :
- Y a vos yeux qui me disent de vous
rejoindre au milieu. Je fais comment, moi, ça ? je fais
comment ?
- Ah... ça...
- Ben, oui, ça... Vous
m'expliquez ou quoi ?
- Oh, c'est simple, quand deux êtres
s'aiment vraiment ou sont vraiment connectés, lorsqu'ils prennent le
temps de se regarder, de bien se regarder et de s'observer, ils
peuvent se rejoindre au milieu...
- Au milieu de quoi ?
-
Au milieu de leur âme, entre eux-deux. Tu veux qu'on soit amis et
qu'on essaye de se rejoindre ?
- Mais, je veux dire, tu t'en
fiches que je sois un nain ou que je sois grognon ou que j'ai essayé
de te manger ?
Les yeux de la déesse sourirent.
-
Bien sûr que je m'en fiche, puisque j'ai décidé de t'aimer.
-
De m'aimer ? Euuh... moi ?
Alors ça, le nain, il n'en
revenait pas. La Déesse murmura :
- Ben oui, de t'aimer...
Les Déesses et les nains, ça vit très longtemps, alors autant
qu'on s'apprécie puisqu'on va passer tout ce temps ensemble...
-
Ben, oui, mais tu pourrais partir, sinon... Pourquoi tu pars pas ?
-
Ben non, puisque j'ai décidé de t'aimer... Tu veux bien faire
pareil, dis ? Ce serait plus facile, tu ne crois pas ?
Rejoins le ciel dans mes yeux.
- Et comment je fais, moi, je ne
sais pas voler...
- Ne vole pas celui qui a des ailes mais celui
qui a un ciel...
Le nain regarda à nouveau les yeux du chat,
et... et... et d'un coup, ce fut comme s'il faisait un pas, dans le
ciel, le ciel de tous ses souvenirs aigris, de toutes ces pommes
brisées et de... non, non... la ciel de l'amitié, de la compassion,
de l'amour ou même, oh, des ronrons...
Un pas, un pas qui dura...
Oh la la la...
Si jamais vous voyez un spectacle, avec un nain et
une pomme, et un chat qui se tient à côté de lui... Observez bien
leurs yeux, enfin les yeux du nain et du chat, parce que c'est vrai
que ceux de la pomme... Observez les bien... Vous verrez peut-être
dedans se dessiner des cieux couleurs de l'amitié, la compassion ou
même de l'amour, surtout si vous les payez en poisson...
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